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« Stupéfiez vos oreilles, abasourdissez votre esprit, frappez-vous les paupières, …. « Mais s’il vous plaît, entrez dans Hendrix comme jamais vous ne l’avez jamais fait auparavant » (Melody Maker). Jimi Hendrix.
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« Stupéfiez vos oreilles, abasourdissez votre esprit, frappez-vous les paupières, … « Mais s’il vous plaît, entrez dans Hendrix comme jamais vous ne l’avez jamais fait auparavant » (Melody Maker)
Jimi Hendrix « La musique c’est ma vie. Je veux allumer le monde. Les ondes musicales et sonores sont cosmiques quand elles vibrent et s’agitent » Ce que l’on connaît de lui … • Un génie visionnaire • Bluesman, « r&biste », rocker : un musicien complet • Le « guitar hero » à la carrière brève, époustouflante • Un physique marquant • Un look original et sauvage • Une personnalité complexe et torturée • Un charisme explosif et hypnotique
Ce que l’on ignore de Jimi Hendrix … • Doux, réservé, sensible et timide depuis son enfance solitaire, désoeuvrée et en manque affectif, il devient un adulte insaisissable et complexe • Il cultive simultanément un personnage tourmenté par ses démons du passé, en quête perpétuelle, usé par un rythme de vie effréné, et un caractère enjoué, plaisantin, cool, débonnaire, généreux, franche, agréable d’approche et toujours attentive aux autres • Dans le travail : ultra-perfectionniste et exigeant, assoiffé de connaissances, de progrès, de réussite et de reconnaissance • Homme pacifiste, s’engageant pour l’égalité raciale et la paix dans le monde « Lorsque le pouvoir de l’amour surpassera l’amour du pouvoir, alors le monde connaîtra la paix » J. Hendrix
Sa famille Jimi Hendrix est né le 27 Novembre 1942 à Seattle, sous le nom de Johnny Allen Hendrix. Il vit une enfance marquée par la mixité de ses origines, par la misère familiale et affective, et par la présence attractive de la musique dès son plus jeune âge. • Des origines multi-ethniques : noires, blanches et Cherokee. • Fils aîné d’une famille très modeste de 6 enfants, qui furent ballottés toute leur enfance par leur père Al, (militaire, électricien et jardinier), et leur mère Lucille, (belle femme à la santé fragile et à l’équilibre psychologique instable). La vie familiale ne sera que disputes incessantes, absences répétées, bagarres dues à l’alcool, nombreuses séparations puis divorce. • La musique, un refuge formidable : • - Un balai en guise de guitare • - Des disques de blues, de rhythm and blues, Duke Ellington, Count Basie, … • - Un concert d’Elvis Prestley, et un prêche de Little Richard • - Première guitare acoustique offerte par sa tante (une seule corde) • - Scolarité particulière : la poésie, les arts et la science-fiction sont ses seuls centres d’intérêt. Il va peu en cours et préfère se promener dans les cours intérieures de son quartier où il apprend la musique en autodidacte, en écoutant d’autres musiciens jouer. • - Premier groupe en guitare acoustique, les Velvetones • - En 1959, son père lui achète sa première guitare électrique et il intègre The Rocking Kings, avant de se faire virer du lycée pour absences répétées et retard scolaire irrattrapable
Curieusement tout commence avec l’armée • Mai 1961, plusieurs arrestations au volant de voitures volées. Pour éviter le centre de détention, Hendrix s’engage dans l’armée, au 101° régiment des parachutistes • Rencontre amicale et musicale importante avec Billy Cox • 1962 : Il se fait réformer de l’armée , en s’inventant des maladies psychologiques imaginaires. Il dira toujours avoir été réforméà la suite d’un accident • Reste à Nashville en attendant la sortie de Billy Cox. Il ne veut plus qu’une chose : pouvoir gagner sa vie en tant que musicien !
Premières musicales … • Premières tournées musicales dans le circuit des Chitlin avec Billy Cox puis Bobby Taylor and the Vancouvers. Concerts tous les soirs et premières prises d’amphétamines. Il ne vit déjà plus que pour et par la guitare • En 1963, il joue avec the King Casuals (B Cox), puis intègre le groupe de Little Richard (uniquement pour la guitare rythmique) • t • 1964, New York : - nouvelle période de galère dans les petites boîtes de Harlem notamment, avec des cachets non payés, des musiciens amateurs, et un public dubitatif • - rencontres et jam session avec BB King, Otis Redding, Curtis Knight, Ike et Tina Turner,… • Son ambition et sa curiosité lui font approcher les grands pour les questionner avec avidité sur leur technique, et jouer avec eux en toute simplicité. • 1965: Il joue régulièrement avec les Isley Brothers, groupe de r&b, Curtis Knight et ses Squires, et avec Little Richard, mais se fait virer dès qu’il vole la vedette, qu’il fait acte d’extravagance musicale, qu’il tente de mêler le rock et le blues, ou qu’il ose mettre une chemise en satin qui le rend plus beau et visible que le chef ! • Premiers enregistrements avec King Curtis • Pérégrinations dans Greenwich Village, à la découverte de divers styles musicaux (Jazz de Coltrane, Folks songs de Dylan, blues-rock d’Angleterre, …) et d’expériences de la drogue
Les débuts de carrière solo • Débuts timides avec son premier groupe intitulé Jimmy James and the blue Flame, (petites boîtes de Greenwich Village à 10 dollars le cachet) • Rencontres des Beatles, des Stones, de Bob Dylan, et découverte par le public blanc … Le « Dylan Noir » réussit à cette époque l’amalgame entre blues, r&b, et rock • Juillet 66 : rencontre avec Chas Chandler, bassiste des Animals. Départ pour Londres en septembre à la rencontre des scènes londoniennes, des grands noms de la musique (Clapton, Ginger Baker, Jack Bruce, …) et de son premier amour anglais Kathy Etchingham • Octobre 1966 : Première partie de JohnnyHallyday à l’Olympia à Paris et en province avec son nouveau groupe Jimi Hendrix Experience (Noel Redding à la basse et Mitch Mitchell à la batterie) • Décembre 1966 : Enregistrement en studio de Hey Joe, signature avec Polydor • Dans la foulée, tournée de 3 mois dans tout le pays aux côtés des plus grands. Jimi devient une vedette, mais aussi un musicien craint des autres rockeurs anglais.
Hey Joe Premier single de The Jimi Hendrix Experience, Hey Joe est enregistré en décembre 1966 et gravé pour Polydor. Cette reprise de Billy Roberts, évocation du blues traditionnel, se classe immédiatement 4° dans les charts. Hey Joe, where are you goin' with that gun in your hand ?Hey Joe, I said where are you goin' with that gun in your hand ?I'm goin down to shoot my old lady, you know I caught her messin' 'round with another man.I'm goin' down to shoot my old lady, you know I caught her messin' 'round with another man, and that ain't too cool.Hey Joe, I heard you shot your woman down, you shot her down.Hey Joe, I heard you shot you old lady down, you shot her down to the ground. Yeah !Yes, I did, I shot her, you know I caught her messin' 'round, messin' 'round town.Yes I did, and I gave her the gun and I shot her down ! Alright ! Shoot her one more time again, baby !Hey Joe, said now, where you gonna run to now, where you gonna run to ? Yeah !Hey Joe, I said, where you goin' to run to now, where you, where you gonna go? Well, dig it ! I'm goin' way down south, way down south to Mexico way ! Alright !I'm goin' way down south, way down where I can be free! (where you gonna...) no one gonna find me babe !Ain't no hangman gonna, he ain't gonna put a rope around me! You better believe it right now ! Hey, hey, hey Joe, you better run on down! Goodbye everybody ! Blues traditionnel, (thématique habituelle de l’amour déçu) : Harmonie Grille harmonique de 4 mesures, basée sur le cycle des quintes, qui structure tout le morceau : C/G (do/sol) D/A (ré/la) E7(#9) (mi7 #9) E7(#9) (mi7#9) • - Construction carrée (3 strophes aux phrases irrégulières à cause des nombreuses interjections du chanteur) • Débuts de phrase en interpellation brève, et accélération progressive du débit de paroles et d’ornementation • Relation de tension-détente causée par les jeux de questions réponses entre les musiciens et le chant • - Utilisation de riffs : riff en « walking bass » chromatique, riff de guitare • - Référence à la blue note : V° degré du riff introductif, et III° degré par l’accord « hendrixien » (mi7 9#) • Partie de basse très fidèle à la grille • Partie de batterie simple en débuts de phrase, enrichies sur la dernière mesure de chaque grille notamment avec un jeu binaire-ternaire Jeu de guitares - Partie de guitare 1 (solo) basée sur la gamme pentatonique de mi m) - 2° guitare : accords étouffés avec effet percussif (2 et 4° temps) en même temps que la caisse claire + ponctuations de fin de phrases et de la voix (refrain) - Effets peu nombreux avec une simple réverb., (1er micro manche), bend, slide, …
Hey Joe • Introduction(2 mes et 2 temps) • Guitare seule en levée très « bluesy » pendant 2 temps • Accord de mi sur les 2 premiers temps • Ponctuation rythmico-mélodique de guitare des 3° et 4° temps • Entrée de la batterie à la fin • Couplet 1(16 mes) • Entrée du chant après le 1er temps sur l’interpellation « Hey Joe » • Notes ornées à partir du schéma suivant s’insérant dans la grille : • Do Si La La Sol#/Sol bécarre • Couplet 2 (16 mes) • Augmentation générale de la tension par : • La ligne de chant plus élevée : Mi Ré Ré Do# Si • La partie de guitare solo plus riche en accords • - Le remplissage plus important des temps à la basse et à la batterie • Solo de guitare(12 mesures) • 1ère et 2° phrases pentatoniques assez ornées comportant quelques effets de jeu (slide, bend, vibrato sur les notes longues, trille final) • « Walking bass » en croches sur la 3° phrase, doublée par la guitare • Couplet 3 (24 mes) • Basse plus agitée en croches dès la 1ère phrase, puis « walking bass » • Ponctuations de guitare 2, guitare 1 de plus en plus virtuose • Crescendo également à la batterie • Fin en fade out
Purple Haze Deuxième single, Purple Haze sort en mars 1967, et s’enchaîne avec une tournée française et anglaise, pendant laquelle Hendrix brûle sa guitare pour la première fois. C’est la « hendrixmania » en Angleterre, et Purple Haze dépasse les ventes de Hey Joe. « L’idée venait d’un rêve que j’avais fait, dans lequel je marchais sous la mer. C’était en rapport avec une histoire que j’avais lue dans un magazine de science-fiction » J. Hendrix Texte : Purple Haze are in my brain Les brumes pourpres occupent mon cerveau Lately things don’t seem the same Récemment, les choses ne semblaient plus être les mêmes Actin’ funny, but I don’t know why, Je réagis de façon bizarre, sans savoir pourquoi ‘Scuse me while I kiss the sky Excusez-moi pendant que j’embrasse le ciel Purple Haze all around Les brumes pourpres sont toutes autour de moi Don’t know if I’m coming up and down Sais pas si je monte ou descend Am happy or in misery ? Suis-je heureux ou malheureux ? Whatever it is, that girl put a spell on me ! Quoiqu’il en soit, cette fille m’a jeté un sort Help me, help me … Aidez-moi, aidez-moi … Yeah, Purple Haze are in my eyes Oui, les brumes pourpres sont dans mes yeux Don’t know if it’s day or night Je ne sais si c’est le jour ou la nuit You’ve got me blowing, blowing my mind Vous m’avez explosé, explosé mon esprit, Is it tomorrow or just the end of time ? Est-ce demain ou seulement la fin des temps ? Structure : Chanson de forme strophique à 3 couplets, entrecoupée d’épisodes instrumentaux (introduction, riffs, ponts, solos de guitare, coda). Phrases de 2 mesures, groupées en carrure de 2, sur une mesure à 4 temps, de tempo modéré. • Tonalité, Mélodie, Harmonie : • Mi pentatonique avec ambiguïtés entre sol et sol#, et présence de fa # et do # (mode de ré) • 2 riffs répétitifs et carrés (1er pentatonique, 2° introduisant le fa #) • Structure harmonique récurrente : E7#9 (mi7#9) G (solM) / A (laM)
Purple Haze Introduction (2 mesures) Sib de guitare répétés en noires accentuées Mi de basse répétés en noires accentuées Effets : Pédale de Fuzz face Riff 1 (8 mesures) Joué à la guitare Pédale de mi de basse Marquage frénétique des temps par la batterie Effets : Vibrato (blanches), Distorsion et Slide (graves) A1 1er couplet (13 mesures) a) 4 mesures b) 6 mesures c) 3 mesures E7#9 G/A E7#9 G/A E7#9 Instruments Chant+ Instru. Break + Riff 2 Effets : Slide, Octavia A2 2°couplet (9 mesures) b) 6 mesures c) 3 mesures E7#9 G/A E7#9 Chant+ Instru. Break + Riff 2 Effets : Vibrato sur les noires du riff 2
Purple Haze Pont 1 (3 mesures) A(la) B (si) D(ré) Guitare + Instru. + ponctuations vocales Effets : Vibrato, slide aigus, slapback echo, bend B (8 mesures) E7#9 (mi) F#m (fa#) / D (ré) Solo de guitare + ponctuations vocales Effets : Pédale octavia, rake (arpège étouffé), bend Riff 1 (8 mesures) E (mi) pédale de basse Guitare + ponctuations vocales (claquements langue, …) Effets : Slide, vibrato A3 3° couplet 9 mesures b) 6 mesures c) 3 mesures EmM7 G / A E7#9 Chant Break + Riff 2 Pont 2 (3 mesures) A (la) B (si) D (ré) Guitare + Instru. + ponctuations vocales Coda (11 mesures) E7#9 F#m / D Solo de guitare (mi pédale suraigu)+ ponctuations vocales Effets : Bend, vibrato, fin en fade out
Musique populaire ou Musique savante ? Éléments populaires dans la musique de Hendrix • Liens avec le blues (ligne vocale : inflexions mélodiques, fluctuations au ¼ de ton ou au ½ ton, blue note, grille harmonique, partie de guitare en réponse et en complément avec le chant) • Improvisation de la partie de guitare (passages de solo), non-écriture des chansons • Liberté rythmique et mélodique entre les diverses reprises de la chanson • La structuration par les grilles harmoniques « Savantisation » du modèle hendrixien par les 3 seuls éléments suivants : • Le Quatuor à cordes: Formation reine de la musique savante • Réecriture sur partition • Travail de retranscription (même des solos improvisés du modèle initial) et d’adaptation aux instruments dits classiques L’œuvre de Hendrix ne comporte-t-elle pas elle-même déjà des éléments savants ?(Technicité des parties de guitare, sophistication du travail technologique, notamment en studio, …)
« Stay cool, stay groovy, stay tuned, stay experienced »J. Hendrix * Avril 1967 : - fin de l’enregistrement de l’album Are you experienced ?- sortie du troisième single « The wind cries Mary » - sortie de l’album aux USA (3 millions d’exemplaires)*Juin 67 : Festival de Monterey (Who, Janis Joplin, Otis Redding, Ravi Shankar, …) *Concerts à San Francisco puis New York, sortie du 4° single Burning of the midnight lamp et débuts du travail sur Electric Ladyland.*Fin 67 : Nouveau concert à L’Olympia suivi d’une autre tournée anglaise et de la sortie du deuxième album du groupe Axis : Bold as love, mélange de science-fiction et de psychédélisme (If 6 was 9). Fin de l’année en beauté avec plus de 180 concerts.
Contexte général • « Swinging London » de 1966 • Le Flower Power et le Peace and love des Hippies • Mouvements anti-militarisme (tempéré chez Hendrix par son expérience chez les paras.), contestataires et pacifistes (guerre du Vietnam) • Black Panthers, défense de la cause noire (M. Luther King) • Drogues (LSD = acide, cannabis, cocaïne, …), alcool, somnifères, … Contexte musical Bob Dylan Eric Clapton Otis Redding Janis Joplin Les Who Les Pink Floyd Les Rolling Stones Les Beatles et bien d’autres ! Contexte artistique Le « psychédélic art »,voyage dans le monde imaginaire suscité par la prise de drogues hallucinogènes La science-fiction Les light show Les affiches inspirées de l’Art Nouveau Les tableaux d’Andy Warhol Les photos de Richard Avedon Les premiers clips Les grands festivals (Monterey, Woodstock…) • Nouveautés musicales • Paroles de chansons (poésie, politique, chez Bob Dylan, mal-être urbain et spleen avec le Velvet Underground, …) • Son plus puissant (nouveaux ampli.Marshall) et plus explosif (saturé et hurlant) • Chansons plus longues (1/4 d’heure chez Pink Floyd, Soft Machine,Terry Riley) • Métissage entre rock et musique orientales (Beatles) • Explosion de la scène (Arthur Brown et sa grue, Iggy Pop et son marteau, …)
If 6 was 9 Extrait de Axis: Bold as love, 2° album paru fin 1967, dit album de la « maturité », reflet du psychédélisme ambiant, « du rock’n roll de science-fiction », développant un son « extra-terrestre et rêveur » Yeah (sing a song brother) White collar conservatice flashing down the street If the sun refused to shine Pointing their plastic finger at me, ha ! I don’t mind, I don’t mind ? (Yeah) They’re hoping soon my kind will drop and die but uh ! If the mountains, fell in the sea I’m gonna wave my freak flag, high, high ! Oww ! Let it be, it ain’t me. (Well all right) Wave on wave on ! Got my own world to live through and uh, ha ! And I ain’t gonna copy you. Yeah (sing the song brother) Fall mountains, just don’t fall on me Now if uh, six uh, huh, turned out to be nine Go ahead on mister, business man, you can’t dress like me,Yeah Oh I don’t mind, I don’t mind uh (well all right) If all the hippies cut off all their hair Don’t nobody know what I’m talkin about Oh I don’t care, oh I don’t care. Dig. I’ve got my own life to live I’m the ones that’s gonna die when its time for me to die Got my own world to live through and uh, ha ! So let me live my life the way I want to And I ain’t gonna copy you. Yeah, sing on brother, play on drummer Structure Forme libre évoluant comme un « voyage intérieur » à base de séquences répétitives, coupées de silences A : Couplet 1 (8 mes) Riff 1 Refrain (4 mes : 2x2) Couplet 2 (8 mes) Refrain (4 mes) suivi de silence B : Parlé (5 mes) sur le riff varié C: (20 mes, péd. mi) solos de basse, guitare + silence D : (20 mes, riff 1) solo de batterie, mots doux, guitare Solo : Chorus de guitare, sur pédale de basse (mi) + ponctuation vocale chantée Grille harmonique (refrain) jouée ½ ton plus bas A7sus2 (La7+Si) G7sus2 (Sol7+la) F#7sus2 (Fa#7+Sol#)/ Fbécarre13E7add4 (Mi7+4) • Mélodie • Mi modal (sol bécarre, alternant avec sol, #, do #, ré bécarre) • Mélodie pentatonique dans les couplets • Riff simple né dès l’introduction et 2° riff de fin (mi-si) • Jeu de guitare • Déphasage stéréo, feed-back, distortion, delay. • La guitare double fréquemment le chant
If 6 was 9 Introduction (4 mes) Présentation du riff 1 à la basse (ré-mi), charleston en croches répétées à la batterie, et ponctuations vocales à la voix A Couplet 1 (8 mes) 4 phrases (abbb) se calant sur les temps vides (3° et 4°) du riff 1 et sur une mélodie pentatonique bluesy (imprécisions). Carrure régulière, doublure chant guitare. A Refrain (4 mes) - Changement : - d’atmosphère (plus puissante), - d’harmonies (grille du refrain), - d’orchestration (partie de basse en croches sur la grille, partie de batterie accentuée et syncopée) - Retour du riff 1 dès la 4° mes. Les temps vides sont ponctués par la guitare. A Couplet 2 (8 mes) Presque identique au 1er couplet (4° temps de batterie accentué, riff de basse ornée) A Refrain (4 mes) Identique au 1er refrain, avec une partie de guitare enrichie en accords saturés, silence soudain
If 6 was 9 • B (5 mes) • -4 mes : riff 1 encore plus orné à la basse pour ce passage parlé-chanté mystérieux • 1 mes d’accélération de pédale de Mi à la basse en double-croches C (20 mes) - Solo de basse (double-croches en gammes), ponctué par la voix parlée (« Wave on ») - Mes 15 : Pédale de si à la basse jusqu’à la mes 20, suivie d’un silence brutal seulement ponctué par la guitare (2° et 4° temps) en delay • D (20 mes) • -Retour du riff et de la voix parlée dispensée de façon éparse • Mes 6 : Chorus de batterie ponctué de paroles douces et de guitare • Mes 12 : Retour du texte, toujours sur le riff • Solo (30 mes) • Nouveau riff (pédale de mi-sien croches) à la basse, partie de batterie riche • Solo de guitare avec effets sonores et entrée du chant en voix de tête. Fin en fade out guitare seule.
« Je veux revenir à des choses réelles, je veux retourner au blues, parce-que c’est ce que je suis » J. H. Voodoo Child Hendrix présente cette chanson aux Blacks Panthers et aux noirs de Harlem comme leur « hymne ». Elle est extraite du 3° album de l’Experience, Electric Ladyland,, double-album enregistré en 1968. Well I stand up next to a mountain If I don’t meet you no more in this world then And I chop it down with the edge of my hand I’ll meet ya on the next one Well I pick up all the pieces and make an island And don’t be late Might even raise a little sand Don’t be late Cause I’m a voodoo child, Cause I’m a voodoo child, voodoo child Lord knows I’m a voodoo child, baby Lord knows I’m a voodoo child I want to say one more last thing, I didn’t mean to take up all your sweet time Question no I’ll give it right back to ya one of these days Yeah I said I didn’t mean to take up all your sweet time I’ll give it right back of these days • Tradition (Blues) • Tempo modéré (à 4/4) en mi min pentatonique • Forme couplets-refrains alternant avec les solos instrumentaux • Couplets de 12 mesures, carrure habituelle du blues • Accompagnement traditionnel basse batterie sur le riff • Contrechants à la guitare basé sur la ligne mélodique du chant • Jeu responsorial • Inflexions du blues dues aux blue notes (III°, V°, VII° degré) • Nouveautés • Plus d’instruments (orgue Hammond) • Jeu guitaristique plus libre • Jeu de guitare, Effets • - Reproduction des inflexions vocales (bend) • Pédale wah-wah et fuzz • Hammer-on, ghost notes • Pull-off • Vibrato, trémolo
Voodoo Child • Introduction(24 mes) • 4 mes (la dernière à 3 temps) : Guitare seule sur un riff rythmique avec pédale wah-wah, d’où surgit (2° et 4° temps) l’accord de mi m. Son étouffé à effet percussif. • 8 mes (4 x2) : Thème à la guitare, carrure de 2 mes., rythme et mélodie pentatonique descendante répétitifs. Entrée de la grosse caisse en homorythmie mes 5. • 12 mes : Entrée de la batterie totale et du riff de basse. Jeu de guitare plus mouvant. Riff dominant sur les 4 dernières mesures. Couplet 1 (14 mes) - 4 mes : 2 phrases chantées - 2 mes : riff de basse ponctué du « Yeah » • 4 mes : Reprise des 2 premières phrases • 2 mes sur les 2 dernières phrases du couplet presque parlées, en Turnaround E7(mi7) A/C# (do) E (mi) E (mi) • 2 mes : riff ponctué du « Yeah » Refrain (4 mes) 2 phrases chantées dans l’aigu sur la nouvelle grille C9 (do9) D7 (ré7) Em7 (mim7) E
Voodoo Child Solo (20 mes) Solo de guitare plus aigu et virtuose sur pédale de basse mi et avec batterie. Il se termine par 4 reprises du riff avec la rythmique du début sur les 3° et 4° fois. Bend, WahWah, Trilles • Couplet 2 (18 mes) • 10mes sur le riff de basse : 2 premières phrases chantées 2 fois, intercalées de 2 mes de riff • 4 mes : 4 phrases sur le Turnaround, débordant sur les 2 mes. de riff Refrain (4 mes) Identique au 1er Chorus final La guitare prend le pas sur la voix, qui est plutôt parlée, sur le riff de basse. Fin en fade out.
J. Hendrix « J’aimerais faire un break de 6 mois et fréquenter une école de musique. Je suis fatigué d’écrire des trucs dont je ne suis pas satisfait. Je veux écrire des histoires mythiques et les mettre en musique selon des trucs cosmiques » • 1968 : Petite tournée agitée en Suède (alcool, drogue, saccage d’une chambre d’hôtel), puis à Paris, au Texas, au Canada, et à San Francisco. • Pendant ses voyages, il commence à travailler sur la reprise de la chanson de Bob Dylan, All along the watchtower. • De retour à New York, il enregistre son 3° album Electric Ladyland. Les tensions naissent avec Chandler, mais aussi avec le bassiste Noel Redding. Hendrix commence à manifester l’envie de jouer avec d’autres musiciens. • Mai 68, Jimi Hendrix change de producteur (Mike Jeffrey), et déménage dans un appartement très grand. • Octobre 1968 : Electric Ladyland (Voodoo child, All along the watchtower) sort avec succès, mais la pochette du disque créé scandale.
La fin de l’Experience … • 1969 : séparation officielle du groupe, quête d’autres musiciens et d’autres expériences • Enregistrement de sa version de l’hymne américain The star splangled banner • Reprises des tournées américaines, pendant lesquelles Hendrix est arrêté à l’aéroport pour détention de drogue • Création de The Gypsys Sun qui deviendra Band of Gypsis avec Buddy Miles et Billy Cox, groupe de musiciens noirs qui effectue la clôture de Woodstock avec un succès extraordinaire • Hendrix est alors objet de suspicion à cause de ses liens avec les groupes extrémistes noirs comme les Black Panthers et avec les drogues. (musique évocatrice : Machine Gun) • Fin 69 : Le groupe ne fonctionne pas très harmonieusement, et l’année se termine sur des doutes artistiques, financiers, et d’affaires • Début 1970, concert de Madison Square Garden qui se passe mal, tournée américaine, sortie d’un single et du 4° et dernier album Band of Gypsys (live de la nuit de la St Sylvestre à New York) • Eté 70 : Inauguration des locaux du studio de Hendrix, Electric Lady • Août 1970 : Festival d’été à l’île de Wight suivi d’une tournée mouvementée dans les pays nordiques et en Allemagne. Il annonce sans cesse de nouveaux projets musicaux
Les derniers moments de sa vie … « Je ne suis pas sûr de vivre jusqu’à 28 ans, lorsque je sentirai que je n’ai plus rien à donner au point de vue musical, je ne serai plus sur cette planète … » J. Hendrix • Ils sont émaillés d’incidents dus à son état de dépendance à la drogue, se passent en négociations avec ses avocats et ses anciens producteurs. Il passe sa dernière soirée à une fête chez des amis, puis dans l’appartement de sa nouvelle amie allemande • Hendrix serait mort au petit matin du 18 septembre 1970 à Londres, étouffé dans son sommeil inconscient à cause de vomissements causés par une trop forte absorption de somnifères. • Jimi Hendrix a été enterré à Seattle le 1er octobre en présence de sa famille et de nombreux amis musiciens, qui ont organisé une jam session après la cérémonie pour lui rendre un dernier hommage. « S’il ne reste qu’un nom de toute l’histoire du rock’n roll dans 100 ans, ne cherchez pas, ce sera forcément Jimi Hendrix » (Pete Townsend)
Jimi Hendrix et sa guitare • L’histoire de presque toute une vie, qui commence avec le balai, se poursuit avec la vieille guitare à une corde, la première électrique, et finit avec le modèle de référence mondial la Fender Stratocaster • Une histoire d’amour : Jimi Hendrix vit avec sa guitare(il dort même avec à une certaine époque), par sa guitare et pour sa guitare! • Une histoire de « haine » : quand il casse sa première guitare (qu’il répare à la fin de chaque concert) et quand il la brûle (festival de Monterey), instrument de transmission, de prolongement de sa rage et de son explosion interne « Qu’il s’agisse d’amour ou de confusion née de la frustration, sensations dégradées de ne pas être capable de faire l’amour physique à l’Universelle Reine des Gitanes, Ma Guitare, puisses-tu reposer en paix, Amen » (J. Hendrix) - Une histoire technique avec le travail live des effets et des sonorités de l’instrument même et de ses pièces jointes (amplificateurs, pédales), suivi du travail d’atelier (Roger Mayer, qui travaillera principalement pour Hendrix après leur rencontre) puis de l’achèvement en studio (Eddie Kramer)
Jimi Hendrix, Le « Guitar Hero » « C’est tout mouillé devant la scène, c’est trempé par les larmes de tous les guitaristes » (Brian Jones) • Le « Guitar Hero » • Guitariste hors norme, titre officieux décerné à certains « Dieux » du Rock : • Jeff Beck • Eric Clapton • Jimi Hendrix • Musicien de la virtuosité et de l’agilité technique (tapping, bending, sliding, …) • Le pro du gimmick : le guitariste gaucher utilise les gimmicks préexistants pour jouer et attirer les foules (dans le dos, derrière la tête, avec les dents, entre les jambes, couché, à genoux, … • Le génie inventif mélodique et rythmique • Le révolutionnaire des effets : distortion, delay, vibrato, feed-back, pédales wah-wah et octavia, … • Le guitariste-chanteur, qui fait les deux en même temps mais relaye le chant au rôle secondaire
Ses répercussions Ses influences • Le Blues (delta) (BB King, Elmore James, Albert King, John Lee Hooker, …) • Le Rhythm & blues (Curtis Knight) • Le Jazz (Miles Davis, John Coltrane, Charlie Mingus, …) • La Pop (Beatles), Le Rock anglais (Hank Marvin des Shadows, …) • La Folk (Bob Dylan, …) • - Le Jazz-Rock • - Le Rock progressif • - Le Hard rock • - Le Heavy metal Ce qu’il aurait fait … ? Le retour au blues et au r&b, la guitare acoustique, la musique symphonique, l’écriture et la composition uniquement, … ? Celui qu’on a appelé le « Dylan noir », « L’Homme sauvage de Bornéo », reste le « Guitar hero », la figure unique car originale et non imitable du XX° siècle, le Dieu de la guitare qui transcende son instrument, mène sa technique à des sommets inexplorés avant lui, et la musique qui va avec. « Excuse me while I kiss the sky ! » J. Hendrix
All along the watchtower « Je veux faire ça, je veux l’enregistrer » J. Hendrix Quand Hendrix découvre la chanson de Bob Dylan, il flashe et l’enregistre en 1968 sur l’album Electric Ladyland, avec Dave Manson à la basse et à la guitare à la place de Noel Redding. C’est un tel succès (9 mois dans les charts américains) que Dylan jouera ensuite le plus souvent la version de Hendrix. There must be some kind of way out of here, Said the joker to the thiefTheres too much confusion, I cant get no reliefBusinessman they drink my winePlow men dig my earthNone will level on the line, Nobody of it is worthNo reason to get excited, The thief he kindly spokeThere are many here among us, Who feel that life is but a joke but uhBut you and I weve been through that, And this is not our fateSo let us not talk falsely now, The hours getting lateAll along the watchtower, Princes kept the viewWhile all the women came and went, Bare-foot servants to, but huhOutside in the cold distance, A wild cat did growlTwo riders were approachin, And the wind began to howl • Mélodie • Do#min pentatonique, avec VI° degré M • Blue note (III° degré) et référence à la gamme hexatonique (3° solo) • Broderies vocales principalement autour du I° degré Forme Introduction (2x4 mes) Couplet 1 (16 mes) Solo de guitare(8 mes) Couplet 2 (16 mes) Solo de guitare (32 mes) Couplet 3 (16 mes) Solo de guitare (16 mes) • Jeu de guitares • - Guitare solo : chorus + questions-réponses avec le chant • - Guitare acoustique : grille d’accords • Guitare électrique 12 cordes : 3° chorus au bottleneck • Jeu de plus en plus fourni en notes • Effets : Slide, Bend, Vibrato, Delay, Pédale WahWah Grille harmonique(Baissée d’1/2 ton) C#m/B (do#m/Si) A/B (la/si)
All along the watchtower • Introduction (8 mes) • 4 mes : riff sur la grille (guitare en accords, basse et batterie sur un tempo rapide à 4/4, et des contretemps accentués (4fin du 3° temps). • 1 mes en 9/8 + 3 mes en 4/4 : Entrée de la guitare soliste sur le riff (guitare, basse, batterie avec contretemps au tambourin) Couplet 1(16 mes) Retour au calme avec le riff à la basse, les ponctuations de guitare en accords pendant les silences du chant, et la batterie discrète (tambourin) Solo (8 mes) La guitare prend la parole sur un bref solo inspiré du thème de l’introduction comportant slide et bend, sur le riff de la grille. Couplet 2 (16 mes) Presque identique au premier couplet
All along the watchtower • Solo (32 mesures) • 8 mes : Solo plus aigu et orné, rythmique enrichie rappelant l’intro • 8 mes : Accords de guitare en slide, avec effets de delay et de wahwah • 8 mes : Crescendo général • 8 : Aboutissement sur une explosion des accords ornés, une rythmique plus rapide (retour du tambourin), une montée de guitare dans l’aigu, le rythme du riff de la grille légèrement modifié. 3° couplet (16 mes) Même orchestration que dans les autres couplets mais avec des inflexions vocales plus élevées. Solo (16 mes) Rythmique plus enrichie, montée vers l’aigu rappelant celle de la fin du précédent solo, mais aboutissant sur le si monté en bend au do# final qui est longuement vibré dans l’aigu. Fin en fade out.