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Session CIFAL Ouagadougou : Lomé du 13 mai 2008 au 16 mai 2008. COMMUNICTION ET SENSIBILISATION : OUTILS D’ACCOMPAGNEMENT POUR LA GESTION EFFICIENTE DES DECHETS DANS LES VILLES AFRICAINES. I/ Gestion des ordures ménagères à Lomé. Expériences.
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Session CIFAL Ouagadougou : Lomé du 13 mai 2008 au 16 mai 2008 COMMUNICTION ET SENSIBILISATION : OUTILS D’ACCOMPAGNEMENT POUR LA GESTION EFFICIENTE DES DECHETS DANS LES VILLES AFRICAINES
Expériences • Jusqu’en 1974 : collecte des ordures ménagères assurée par la voirie de Lomé avec une cinquantaine d’agents et des tracteurs motorisés Insuffisances • Difficultés d’entretien du matériel de travail • Manque de compétences des agents • Faible taux de couverture de la collecte des ordures • 1974 - 1997 : Collecte confiée à la Société SOTOEMA. Utilisation des bennes tasseuses pour le porte à porte et dépôt des conteneurs (bac à ordures) dans certains quartiers Coût annuel : 960.000.000 fcfa Insuffisances • Paiement irrégulier des factures • Dégradation de la qualité du travail • Rupture du contrat • Naissance des dépotoirs sauvages dans la ville
1997 : ramassage porte à porte des OM par les services techniques de la municipalité sur les grandes artères avec 4 petits tracteurs et des camions de locations Coût annuel : 131.455.950 FCFA Insuffisances • Inaccessibilité à toutes les zones de la ville entraînant la création des dépotoirs sauvages. • le manque de rentabilité financière du système qui ne génère aucun revenu mais nécessite d’énormes dépenses (environ 11,5 millions de francs CFA par mois)
1998 : Trois systèmes ont cohabité A/ pré-collecte des ordures ménagères vers les dépotoirs intermédiaires (regroupement) par les jeunes des quartiers réunis en associations et ONG avec des charrettes à traction humaine Redevance perçues directement par les associations auprès des ménages : 1.000 FCFA/ménage/mois B/ Évacuation des dépotoirs intermédiaires par la DST avec des camions de location Coût annuel : 141.898.750 FCFA C/ Collecte directe des ordures dans le quartier Ablogamé avec la benne tasseuse offerte par le Grand Lyon (France) Redevance perçues directement par DST auprès des ménages : 1.000 FCFA/ménage/mois Coût annuel : 4.492.000 FCFA
Insuffisances • Pour la pré-collecte • la situation des dépotoirs intermédiaires qui ne tient pas compte du rayon d’action réduit des charrettes ; • l’insuffisance de compétences dans la gestion des associations • la rivalité entre structures associatives d’un même quartier • le manque de considération sociale des agents pré-collecteurs d’ordures • la mobilité des agents pré-collecteurs d’ordures ménagères • le manque de véritable cadre de concertation entre les associations et la Municipalité.
Insuffisances • Pour la collecte • le manque d’aménagement et la mauvaise gestion des dépotoirs intermédiaires et de la décharge finale : le système est mal accepté par les populations • l’évacuation des dépotoirs avec des engins de location est irrégulière et coûte cher • Le système ne génère aucun revenu à la Mairie
Insuffisances • Pour la collecte directe avec la benne tasseuse de Grand Lyon • Pannes régulières du camion • l’irrégularité et l’inaccessibilité physique du service du camion de Grand Lyon dans le quartier • la faiblesse de son taux de couverture : seules 350 concessions sur 1.800 étaient desservies (20%)
Mai 1999 – Juin 2000 : Opération pilote de collecte des ordures ménagères dans le quartier Doumasséssé Concession de toute la collecte à la société OTOMAN qui perçoit directement les redevances auprès des ménages et paie les pré-collecteurs Coût de la collecte (exclus les charges de la sensibilisation et autres) : 6.778.725 FCFA Insuffisances • Faible impact de la sensibilisation préalable • Faible taux de recouvrement des redevances (40,18%) • Conflit financier entre la société de collecte et l’association JDQ chargée de la pré-collecte. • Opération terminée en queue de poisson
Aujourd’hui deux de ces systèmes sont encore utilisés à Lomé et forme l’ossature de l’actuelle stratégie de collecte des déchets
La pré-collecte des ordures ménagères par les associations directement rémunérées par les ménages
Les acteurs • Les ménages • Les associations de pré-collecte des OM • Les entreprises privées de collecte • Le comité de contrôle et de suivi des travaux (CCST) • La Mairie (DST) • L’Etat (Ministère de tutel et autres ministères impliqués)
II/Campagne de sensibilisation : septembre 1997 à septembre 1998
Type de sensibilisation • Sensibilisation de proximité porte à porte, ménage à ménage • Sensibilisation de masse
Outils et moyens • Sensibilisation porte à porte : - visites à domicile (99.6% des concessions visitées) • utilisation des tracts • Utilisation des photographies
Outils et moyens • Sensibilisation de masse : • Réunions sur les lieux publics • Séances d’animations avec des groupes spécifiques • Visites de médiations et d’explication des voisins de dépotoirs • Usage de mégaphones, de panneaux
Outils et moyens - 77 personnes ont été formées pour appuyer la campagne de sensibilisation • Mais 20 personnes seulement ont montré une forte ou très forte mobilisation • Le financement de la sensibilisation était assuré par la Banque Mondiale à travers le Programme de Développement Urbain (PDU)
Publics cibles • Toutes les 1.200 concessions du quartier Doumasséssé soit 18.000 hbts ou 3.600 ménages (taux de couverture : 99.6%) • Les groupes cibles spécifiques : • les femmes revendeuses des marchés • Les membres des associations… • Les comité de développement de quartier…
Contraintes • Aucune des sensibilisation de l’AFVP et de la société OTOMAN n’a atteint son terme suite à certaines difficultés : • le retard de la mise en œuvre de l’opération pilote • Difficultés à mobiliser une population significative lors des débats et animations • Manque d’activité d’intermédiation • Insuffisance de la formation des relais locaux pour une bonne diffusion des messages
construction de deux dépotoirs intermédiaires : coût = 20.930.336 FCFA • suppression des dépotoirs sauvages : coût = 34.000.000 FCFA • surveillance des sites nettoyés : coût = 1.700.000 FCFA • Formation des relais locaux coût = inclus dans le budget de la sensibilisation
Construction d’un dépotoir intermédiaire clôturé et surveillé
Un impact positif de court terme • l’aménagement des dépotoirs intermédiaires positif sur l’environnement • La sensibilisation a permis à certains d’accepter l’abonnement à la pré-collecte contre paiement de redevances • Mais la fixation du montant des redevances (jugées trop élevées) sans concerter la population a poussé certains ménages à continuer les dépôts sauvages
Un impact insignifiant à long terme • l’échec de l’opération pilote n’a pas permis de généraliser à long terme la stratégie de Urbaplan à toute la ville de Lomé telle que proposée • aujourd’hui la municipalité prépare une autre campagne de sensibilisation qui va cibler toute la population de Lomé pendant un an et aboutirait à la mise en place d’une stratégie de gestion efficiente et de financement durable dusecteur des ordures ménagères. budget prévisionnel : 95.000.000 FCFA appui technique : médias privés et publics financement : mairie de Lomé, AFD, port autonome…