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SOFRES DREES 1992 2006

SOFRES DREES 1992 2006. Deux études qualitatives Douleur en ambulatoire Quoi de neuf en 14 ans ?. Barbara Tourniaire Unesco 2007 14ème journée douleur enfant. Prise en charge de la douleur dans des lieux de soins ambulatoires. Entretiens semi-directifs Guide de questions

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SOFRES DREES 1992 2006

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Presentation Transcript


  1. SOFRES DREES 1992 2006 Deux études qualitatives Douleur en ambulatoire Quoi de neuf en 14 ans ? Barbara Tourniaire Unesco 2007 14ème journée douleur enfant

  2. Prise en charge de la douleur dans des lieux de soins ambulatoires Entretiens semi-directifs Guide de questions Relances Perception des familles et des soignants Leur façon de faire face à des situations de douleur Différences familles/soignants

  3. SOFRES 1992 • 32 interviews • 10 pédiatres • 10 médecins généralistes • 12 mères • Paris et province, rural et urbain • Thèmes • Évaluation • Causes de douleurs • Émotions en face de cette douleur • Antalgiques • Satisfaction

  4. Principaux résultats • Médecins peu concernés en ville (sauf otites) • Douleur = signe d’appel • Seule l’intensité est mobilisatrice • Requête pressante de l’enfant • Expression « bruyante » = agressive pour le médecin  impuissance • Sous-évaluation des douleurs chroniques • Évaluation sommaire suffisante • Peu d’antalgiques disponibles (aspirine, paracétamol)

  5. Deux groupes de parents et soignants Médecins • Compatissants • Négateurs Mères • Symbiotiques • Stoïciennes

  6. Compatissants/Symbiotiques • Médecin Compatissant • Reconnaît la douleur, sa valeur subjective, sa variabilité individuelle • La ressent par identification • Nécessité de prise en charge, progrès à faire • Mère Symbiotique • Éprouve avec • Tente de faire pression sur le médecin • Pratique auto-médication

  7. Négateurs/Stoïciens • Médecin Négateur • A tendance à nier la douleur, la met à distance • Recherche « acharnée » d’une distinction « vraie douleur» (cause repérable) et fausse douleur (psychologique) • Prise en charge = demande exagérée de confort, progrès à faire • Mère Stoïcienne • Nie la douleur • Report de l’agressivité sur l’enfant • Retard aux consultations • Peu d’antalgiques administrés

  8. Qui sont les compatissants/négateurs • Absence de différence: âge, sexe, généraliste/pédiatre • Compatissants • Métier: fonction globale sur la santé (dont la douleur) • Communiquent, expliquent plus • Reconnaissent les limites de la médecine • A priori crédit à la plainte et aux mères • « la douleur, c’est en regardant qu’on s’en rend compte, mais souvent on passe à côté » • « laisser souffrir quelqu’un pour une raison ou pour une autre n’est pas digne d’un médecin »

  9. Qui sont les négateurs • Métier: traiter le corps, assurer sa survie • Douleur = signe d’appel • Pourrait « former le caractère » • Plus autoritaires, plus sûrs d’eux mêmes • Communiquent peu, rétenteurs d’informations • Soucieux de « ne pas être dupes », se méfient des mères • « bon, tout ça c’est très bien. Il faut éviter qu’ils aient mal et on le fait. Et on y arrive très bien. Je ne pense pas qu’on néglige la douleur des enfants. Mais … il y a une certaine presse qui a tendance à dire que les médecins sont des scientifiques sans cœur et qu’on ferait mieux de s’occuper de la douleur, du confort…là on passe du principal à l’accessoire »

  10. Caricatural? • Non • Compatissants • « J’ai tendance à apprécier l’importance de la douleur en fonction de la pathologie… » • « Il y a des moments où on a envie de dire aux mères qu’elles nous foutent la paix »

  11. Situations à risque • Avant l’âge de la parole • Pas de cause identifiée • Absence de solution, impuissance • Risque d’agressivité ou de déni • Médecin négateur ET mère stoïcienne  prise en charge douleur réduite à son minimum • Situation fréquente en raison du choix par affinité • Médecin négateur / mère symbiotique: mère essaie de faire pression sur le médecin puis change de médecin • Médecin compatissant / mère stoïcienne: effet compensateur relatif

  12. DREES 2006 • Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques • À la demande du ministère de la santé • 20 études de cas • 5 médecins généralistes • 5 pédiatres • 5 kinésithérapeutes • 5 laboratoires • 20 parents • 20 enfants

  13. Principaux résultats Médecins peu concernés en ville (sauf otites) • Consensus global positif sur l’évolution de la prise en charge de la douleur Douleur = signe d’appel • Douleur = phénomène complexe avec « une part physiologique et une part psychologique » • Sous-évaluation et déni dans toutes les tranches d’âge Évaluation sommaire suffisante • Evaluations « au feeling »; 50% échelles aux cabinets Peu d’antalgiques disponibles (aspirine, paracétamol) • Réticences pour palier 3, avis partagés sur EMLA

  14. Deux groupes de parents et soignants • Parents et praticiens • Réservés • Sensibilisés Médecins • Compatissants • Négateurs Mères • Symbiotiques • Stoïciennes

  15. Deux groupes de parents et soignants • Parents et praticiens réservés • Douleurs des soins admissibles car brèves, négligeables au regard des bénéfices apportés par le soin • ont une part psychologique (plus de peur que de mal) • et une fonction d’apprentissage • Parents et praticiens sensibilisés • Douleur = un tout « physio-psychologique » à traiter comme tel • toute douleur doit être traitée et prévenue • sa prévention est profitable à long terme pour un rapport plus serein aux soins

  16. Qui sont les réservés/sensibilisés  • Plus sensibilisés: • Pédiatres et praticiens habitués aux enfants • Moins de 50 ans • Familles: aucune différence selon milieu socio-culturel (meilleure information, meilleures connaissances, pas de meilleure empathie) • Consultations plus longues, comportement rassurant Formation + Information insuffisante?

  17. Praticiens réservés/sensibilisés • Réservés: • « la douleur, c’est tellement à la mode qu’il faut absolument ne jamais avoir mal…c’est un peu de l’épate, moi si j’ai mal à la tête, je ne vais pas forcément prendre un truc… » • « il faut se calmer, j’estime qu’un gamin de 9 ans peut très bien angoisser un peu pour une piqûre…et même un nourrisson » • « je crois qu’une petite douleur peut aider à mieux affronter des douleurs plus grandes » • Praticiens sensibilisés: • « j’ai dépassé cette histoire qu’il fallait que l’enfant souffre pour apprendre à vivre » • « il faut se méfier de cette notion de petite douleur, c’est un a priori d’adulte: un enfant est facilement envahi par la douleur… »

  18. Parents réservés/sensibilisés • Réservés • « l’enfant commence à être un peu trop considéré dans sa douleur… » • « à son âge (enfant de 11 ans) je ne vais pas lui tenir la main, le traitement va durer 3 ans, il faut qu’il s’habitue » • Sensibilisés • « rien de pire que de voir son enfant souffrir…tout faire pour que ça s’arrête » • « l’idée traîne encore qu’il faut souffrir pour apprendre la vie, pour moi c’est une bêtise »

  19. Situations +/- à risque Risquées • Soins +++ • Car anxiété de l’enfant et du parent masque la douleur • Parents anxieux, soupçonnés de transmettre leur anxiété à l’enfant et au soignant Moins risquées • Douleurs médicales non niées • Otites • Douleur des soins de kinésithérapie non niée • Mais considérée comme une fatalité « ça fait mal, c’est inhérent à l’action » « on fait travailler les zones endolories»  «il faut bien connaître l’enfant pour savoir où son seuil de douleur va arriver » 

  20. Attentes enfants et parents Parents • Attitude chaleureuse, communiquante • Explications, information (brochures) • Absence de « brusquerie » • Pendre son temps Enfants • Être rassurés • Être accompagnés avant et pendant le soin • Distraction • Dire les choses dans un langage adapté

  21. Praticiens sensibilisés • Rôle important de conseil et de sensibilisation des parents • Démunis devant des parents résistants « c’est d’autant plus dur pour V. que sa maman nie complètement le problème de sa douleur, je lui ai demandé de lui tenir la main, elle m’envoie balader!… » « il y a des parents rigides, même des jeunes, qui ne laissent par leur gamin exprimer la douleur, qui les houspillent parcequ’ils pleurent, surtout les garçons »

  22. Remarques générales • Étude qualitative • Petit nombre patients – famille - … • Études sur plus grand nombre de patients Étude nous « parle » Formations: Quel type? Remise en question Peu d’arguments scientifiques des réservés Formations pratiques Changement « de société »

  23. Évaluation • Échelles peu utilisées, même par les praticiens sensibilisés • Jugées trop imprécises,peu fiables Progrès à faire dans les formations Pratiques antalgiques Rassurer, mettre en confiance, écouter, parler, calme, consoler, distraire, détourner l’attention, encourager, valoriser Formations distraction

  24. Changement • Comment provoquer le changement? • Faire évoluer les représentations • Formations/informations parents ET soignant • Précise, détaillée • Parent mécontent: changement de médecin • Plus difficile en milieu hospitalier • Comment faire changer un parent réticent? • Information répétée • Faire le maximum sur place: mettre EMLA en salle d’attente, utiliser la distraction, la relaxation devant les parents • Comment faire changer un médecin réticent? • Formations différentes, « bousculer » • Cadre légal

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