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Le charme particulier. un auteur omnipr
E N D
1. Alfred de MussetL’enfant de son siècle 6. Contes et nouvelles
2. Le charme particulier un auteur omniprésent
des remarques et des questions rhétoriques
dans la tradition italienne
un personnage-modèle dans une situation exemplaire
une connivence avec son lecteur
une conversation de salon
Qui sommes-nous, je vous le demande, pour agir aussi légèrement ?
les expériences des lecteurs supposés
l’amour plus ou moins malheureux
3. L’échec amoureux Emmett J. Gossen: Narcissus’ Dilemma in Art and Love. The Prose Works of Alfred de Musset (Yale 1970): Passage between lover and beloved, movement from self to other, from the subject to the object of desire seems inconceivable in Musset’s world.
sa première nouvelle – une inspiration autobiographique
Madame Jaubert, cousine d’Aimée d’Alton
une ressource financière
la Revue des Deux-Mondes
entre août 1837 et février 1839
4. Les nouvelles lectures les premiers romans-feuilletons dans les quotidiens
Contes d’Espagne et d’Italie
un volume de 232 pages
en 1830 à 500 exemplaires
au cabinet de lecture
10.000 lecteurs
l’obsolescence du 8°
l’introduction du 18°
Gervais Charpentier
Sainte-Beuve: La littérature industrielle, 1839
5. Quelques chiffres Jaroslav Frycer
un feuilleton par mois
payé environ 30 francs
Musset avec Stendhal
un vers = 60 centimes
Byron = une guinée et demie
au moins huit fois la valeur
Horace: aut prodesse aut delectare
6. Emmeline Vous vous souvenez sans doute, madame, du mariage de mademoiselle Duval. Quoiqu’on n’en ait parlé qu’un jour à Paris, comme on y parle de tout, ce fut un événement dans un certain monde. Si ma mémoire est bonne, c’était en 1825.
Jean-Jacques Rousseau: Émile ou de l’éducation (1761)
Après avoir été l’enfant le plus turbulent, studieux, maladif et entêté qu’il y eût au monde, Emmeline était devenue, à quinze ans, une jeune fille au teint blanc, et rose, grande, élancée, et d’un caractère indépendant. Elle avait l’humeur d’une égalité incomparable et une grande insouciance, ne montrant de volonté qu’en ce qui touchait son cœur. Elle ne connaissait aucune contrainte; toujours seule dans son cabinet, elle n’avait guère, pour le travail, d’autre règle que son bon plaisir.
7. Emmeline le paysage d’arrière-plan très expressif
Joshua Reynolds ou Thomas Gainsborough
une âme fiévreuse
Emily Brontë (1818-48): Wuthering Heights
Sept ou huit lieues à cheval, au galop, étaient un jeu pour elle; à pied, elle défiait tout le monde, elle courait, grimpait aux arbres, et, si on ne marchait pas sur les parapets plutôt que sur les quais, si on ne descendait pas les escaliers sur leurs rampes, elle pensait que c’était par respect humain.
le choix de son mari – le comte de Marsan
8. Emmeline sa propre initiative maladroite
Gilbert, un jeune homme charmant
une passion de cœur
Elle pensait à sa beauté. Amour, dévouement, sincérité du cœur, constance, sympathie de goûts, crainte, dangers, repentir, tout était chassé, tout était détruit par la plus vive inquiétude sur ses charmes, sur sa beauté corporelle. La lueur que nous apercevons, c’est celle d’un flambeau qu’elle tient à la main. Sa psyché est en face d’elle, elle se retourne, écoute; nul témoin, nul bruit; elle a entr’ouvert le voile qui la couvre, et, comme Vénus devant le berger de la fable, elle comparaît timidement.
9. Emmeline les conventions pétrarquistes de la tête, des mains et des pieds
l’évocation de la psychologie féminine
On a grand plaisir à la toilette, quand on attend son amant.
le mari trompé
la gradation dans les temps et dans l’expressivité
Emmeline avait mis cinq ans à s’apercevoir que son premier choix ne pouvait la rendre heureuse; elle en avait souffert pendant un an ; elle avait lutté six mois contre une passion naissante, deux mois contre un amour avoué; elle avait enfin succombé, et son bonheur dura quinze jours.
10. Emmeline Qu’allait-il arriver ? Je ne sais.
l’image fidèle de sa génération
se libère des ornières de l’écriture romantique
évite le ton pathétique
Vigny, Balzac et Stendhal
une tonalité de style proche du 18e siècle
les contes orientaux de Voltaire
11. Un boulevard parisien un fragment
1896
introduction à Les deux maîtresses
le jeune dandy Valentin
à la manière de Balzac
tel milieu décrit, tel esprit caractérisé
sa distance ironique
sa troupe de fantoches
chez Tortoni
? trop éducatif
12. Les deux maîtresses Croyez-vous, madame, qu’il soit possible d’être amoureux de deux personnes à la fois ? Si pareille question m’était faite, je répondrais que je n’en crois rien. C’est pourtant ce qui est arrivé à un de mes amis, dont je vous raconterai l’histoire afin que vous en jugiez vous-même.
la marquise de Parnes, mondaine désœuvrée
madame Delaunay, veuve laborieuse
deux milieux sociaux
un pavillon au fond du jardin
entre le prolétariat et la petite bourgeoisie
des échanges commerciaux
13. Les deux maîtresses La vanité blessée plutôt que l’amour avait amené Valentin ; plutôt que l’amour, la vanité flattée apaisa madame de Parnes [...]Elle pâlit à cette découverte, et, après avoir pendant quelque temps fixé sur le mouchoir des regards pensifs, elle fut obligée de s’en servir pour essuyer une larme qui coulait sur sa joue.
un coussin – symbole de l’exploitation
Non, se dit-il enfin, ce n’est pas entre deux femmes que j’ai à choisir, mais entre deux routes que j’ai voulu suivre à la fois, et qui ne peuvent mener au même but : l’une est la folie et le plaisir, l’autre est l’amour ; laquelle dois-je prendre ? laquelle conduit au bonheur ?
14. Les deux maîtresses sa mère
la pauvre veuve
la structure stylistique équilibrée
notre héros ou notre étourdi
Erika Kanduth, 1976: […] rückt durch das Possessivpronomen in den Persönlichkeitsbereich von Erzähler und Leser, die ein überlegenes Verständnis für ’folie’ und ’sottise’ kundtun.
15. Frédéric et Bernerette le jeune étudiant
Henry Murger (1822-61): Scènes de la vie de bohême (1851)
Gustave Flaubert: L’éducation sentimentale (1869)
Vers les dernières années de la Restauration, un jeune homme de Besançon, nommé Frédéric Hombert, vint à Paris pour faire son droit.
M. Frédéric Moreau, nouvellement reçu bachelier, s’en retournait à Nogent-sur-Seine, où il devait languir pendant deux mois, avant d’aller faire son droit.
Bernerette et Rosanette
16. Frédéric et Bernerette la jeune provinciale
Sans se rendre compte de ce qu’elle éprouvait, elle se sentait la faculté de produire une impression violente, et elle cédait à la tentation d’user de sa puissance, dût-elle en souffrir elle-même.
sa petite voisine d’en face à travers sa fenêtre
une gravure de Claude Colin
17. Frédéric et Bernerette Malheureusement pour l’auteur de ce conte, il n’y a qu’une plume comme celle de Bernardin de Saint-Pierre qui puisse donner de l’intérêt aux détails familiers d’un amour tranquille. Encore cet habile écrivain avait-il, pour embellir ses récits naïfs, les nuits ardentes de l’île de France, et les palmiers dont l’ombre frissonnait sur les bras nus de Virginie. C’est en présence de la plus riche nature qu’il nous peint ses héros; dirai-je que les miens allaient tous les matins au tir au pistolet de Tivoli, de là chez leur ami Gérard…
Ne t’afflige pas ; tout va être fini. Te souviens-tu d’une tragédie allemande que tu me lisais un soir chez nous ? Le héros de la pièce demande : « Qu’est-ce que nous crierons en mourant ? – Liberté ! » répond le petit Georges. Tu as pleuré en lisant ce mot-là. Pleure donc ! c’est le dernier cri de ton amie.
Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand (1773) de Goethe
18. Le fils du Titien la décadence des arts en Italie
le temps gaspillé par un homme talentueux
Tizianello
Titien
Signum triplex, une allégorie de la prudence
National Gallery de Londres
19. Le fils du Titien le jeune Pippo
le portrait de sa Béatrice
Passant, qui que tu sois, si ton cœur sait aimer,Regarde ma maîtresse avant de me blâmer,Et dis si par hasard la tienne est aussi belle !Vois donc combien c’est peu que la gloire ici-bas,Puisque, tout beau qu’il est, ce portrait ne vaut pas(Crois-m’en sur ma parole) un baiser du modèle !
20. Margot une jeune paysanne
Cendrillon – le style du conte de fées
Il y a sous le soleil une chose fâcheuse pour tout le monde, et particulièrement pour les petites filles : c’est que la sagesse est un travail, et que, pour être seulement raisonnable, il faut se donner beaucoup de mal, tandis que, pour faire des sottises, il n’y a qu’à se laisser aller.
- Et vos amours d’autrefois, Margot, vous en souvient-il ?- Ma foi, monsieur le comte, répondit Margot, ils sont restés dans la rivière.- Et avec la permission de monsieur, ajouta Pierrot, je n’irai pas les y repêcher.
21. Croisilles Julie Godeau
Eugénie Grandet (1833) de Balzac
rétablir la fortune de son amant
la corrélation puritaine entre l’abstinence avare et l’accumulation d’une fortune
une vieille tante
Les étourdis ont un heureux défaut : ils se désolent aisément, mais ils n’ont même pas le temps de se consoler, tant il leur est facile de se distraire.
publiée en février 1839
22. Pierre-Jules Hetzel Le poëte déchu
Histoire d’un merle blanc, 1842
une source de revenus faciles
le recueil Voyage où il vous plaira, Paris 1843
avec P.-J. Stahl et Tony Johannot pour les vignettes
Les fleurs des bois
Les amours du petit Job et de la belle Blandine
Allem: Paul de Musset ne l’a, nulle part, mentionnée. Nulle part il n’a nommé ’les Fleurs des bois’, c’est dire qu’il n’en a pas contesté l’authenticité.
23. Pierre-Jules Hetzel 1967, André von Mandach
Gazette de la noblesse et des châteaux d’Europe (1856) – Les amours du petit Job
Les Fleurs des bois – Nouveau magasin des enfants (1860)
Hetzel: Hugo, Balzac, Sand, Chateaubriand…
les séries de cartonnages
Jules Verne: Cinq semaines en ballon (1862)
56 Voyages extraordinaires
Stahl = Alfred ou Paul de Musset ?
24. Les fleurs des bois leurs propres ambitions
la révolte des fleurs des bois
dans le jardin d’un château
– Ceci prouve, ajouta-t-elle, que rien n’est bien que ce qui est à sa place, et que vous ne feriez probablement pas mal de retourner d’où vous venez. – Nous voyant disposés à repartir, elle ouvrit sa porte : « Que Dieu vous garde ! » nous dit-elle, quand nous fûmes remontés à cheval.Après quoi elle nous tourna le dos et disparut.
25. Les amours du petit Job et de la belle Blandine un petit orphelin dans une ville de province
une statuette de bois
sainte Blandine de Lyon
une jeune esclave chrétienne, martyrisée en 177
sainte Cécile, protectrice de la musique sainte
[…] contre toutes les lois de la science, la porte s’ouvrit !... et Blandine parut sur le seuil. Elle aimait Job.
Le cœur n’a d’infini que le désir ; aussi doit-on croire qu’en toutes choses, et surtout quand il s’agit d’aimer, il est sage de rester à mi-route, aucun but ne pouvant être complètement atteint par nous en cette vie.
26. Les amours du petit Job la niche vide: les deux amoureux ont disparu
[...] il ne faut jamais brûler ce qu’on a adoré, l’idole fût-elle de bois. D’ailleurs, n’y a-t-il donc que les statues qui n’ont pas de cœur en ce monde ? Et où en serions-nous, grand Dieu ! si tous les amoureux déçus devaient se venger de la sorte ?
André von Mandach: Eine reizende märchenartige Erzählung über Mussets Lebensthemen ‘la difficulté d’être et d’aimer’ und ‘la fragilité du véritable amour’.
27. La suite la première moitié de 1844 dans Le Constitutionnel
Pierre et Camille, Le secret de Javotte et Les frères Van Buck
Le Diable à Paris, par Hetzel fin 1845 – Mimi Pinson
Moniteur Universel fin 1853-début 1854 – La mouche
Alfred Nettement: Histoire de la littérature française sous le Gouvernement de Juillet (1854)
Armand de Pontmartin (1811-90)
Nettement: […] il y a presque toujours une idée morale ou une leçon utile, présentée d’une manière ingénieuse et avec un sentiment élevé de la dignité humaine.
Mémoires d’un notaire (1848)
28. Pierre et Camille Sophie Gay: Anatole (1815)
Jean-Paul Marat – une Fête du Malheur, 1794
Patrice Higonnet: In traditionalist France, though, they were quasi-animals, deemed incapable of real thought and concept. Like idiiots or lepers, the deaf were the victims of some awful curse that could not be explained.
Nicholas Mirzoeff: Silent Poetry. Deafness, sign, and visual culture in modern France (1995)
Mme de Duras: Ourika (1823)
Stendhal: Armance (1827)
Astolphe de Custine: Aloys ou le Religieux du mont Saint-Bernard (1829)
29. Pierre et Camille Il vit sur la table la planchette où était écrit le nom de Camille. Il prit le morceau de craie, et, à côté de ce nom, il écrivit le sien: Pierre.
- Encore un muet ! s’écria-t-il.Camille prit son fils dans ses bras ; sans entendre, elle avait compris. Soulevant doucement l’enfant devant le chevalier, elle posa son doigt sur ses petites lèvres, en les frottant un peu, comme pour l’inviter à parler. L’enfant se fit prier quelques minutes, puis prononça bien distinctement ces deux mots, que la mère lui avait fait apprendre d’avance : Bonjour, papa.- Et vous voyez bien que Dieu pardonne tout, et toujours, dit l’oncle Giraud.
30. Le secret de Javotte Le Constitutionnel, juin 1844
Le tort de M. Alfred de Musset est de s’en [ce petit drame de la vie commune] être emparé et de lui avoir donné de trop larges dimensions. Il est rare que les historiettes de ce genre occupent le monde plus d’une soirée. Quel intérêt pourront-elles donc offrir, si le récit dure près d’une semaine et ne se termine qu’en subissant les morcellements obligés de chaque jour ?
Gossen (Narcissus’ Dilemma): With Le Secret de Javotte, Musset’s submission to the feuilleton seems all but complete; not only are episode divisions arranged so as to cultivate suspense, but the author goes one step further, providing even the most distracted reader with a sense of continuity through direct situation recall at the start of each new episode.
31. Le secret de Javotte Gossen: [...] the chapter divisions in Pierre et Camille clearly bear the serial-writers’ stamp.
pasticher à sa manière un roman-feuilleton ?
Les deux jeunes gens passaient en cet instant sur le boulevard, devant la boutique d’un bijoutier. Tristan s’arrêta de nouveau, tout à coup, pour regarder un bracelet placé dans l’étalage.
Le lendemain, Javotte chantait pour la seconde fois dans les chœurs de l’Opéra, sous un quatrième nom qu’elle avait choisi : celui de madame Amaldi.
32. Les frères Van Buck une légende allemande
un court récit de Schiller
Ces deux infortunés avaient eu une mère qui les avait tendrement aimés. Du fond de la vallée, dans le crépuscule, une forme vague sembla tout à coup se détacher et s’avancer vers eux. Elle montait lentement la colline, et à mesure qu’elle approchait, les fils reconnaissaient leur mère. Au moment où le spectre parut entièrement visible et reconnaissable, celui qui était debout, par un suprême effort, quitta la place où il était cloué, et alla se jeter dans les bras de celui qui gisait à terre. Ainsi tous deux, couverts de sang et de larmes, expirèrent dans un dernier embrassement.
33. Mimi Pinson. Profil de grisette une jeune ouvrière de mœurs faciles, une jeune femme de médiocre condition coquette et galante
grisette ? une prostituée
Robert Dagneaud: Les éléments populaires dans le lexique de la Comédie humaine d’Honoré de Balzac (1954): La qualification de grisette est devenue choquante.
Balzac: La Grisette (1831)
Roger Klein: Le vocabulaire de la ‘Vie parisienne’ sous le Second Empire (1976): Le portrait stéréotype de la grisette, petite ouvrière peu farouche qui dispense sa gentillesse et son amour désintéressé, surgit à tout instant dans la littérature parisienne de la première moitié du siècle.
34. Mimi Pinson Allem: Ces textes concordent avec ceux de Musset dont les grisettes offrent ces qualités de gaîté, d’insouciance, d’indépendance et de désintéressement.
Flaubert (lettre à Ernest Chevalier le 24 février 1839): Oui, et cent mille fois oui, j’aime mieux une putain qu’une grisette, parce que de tous les genres celui que j’ai le plus en horreur est le genre grisette. [...] Non, j’aime bien mieux l’ignoble pour l’ignoble.
Il y a beaucoup de différence entre une jolie femme et une jolie grisette. Si une jolie femme, reconnue pour telle, et ainsi nommée en langue parisienne, s’avisait de mettre un petit bonnet, une robe de guingamp et un tablier de soie, elle serait tenue, il est vrai, de paraître une jolie grisette.
35. Mimi Pinson le bonnet phrygien
Soyez réaliste, demandez l’impossible, mai 68
Les fauchés chez Fauchon – Tout le caviar au peuple !
En ce moment, les deux amis passaient devant le café Tortoni. La silhouette de deux jeunes femmes, qui prenaient des glaces près d’une fenêtre, se dessinait à la clarté des lustres.
36. Mimi Pinson Maurice Utrillo – la maison de Mimi Pinson
Murger: Scènes de la vie de bohême
Giacomo Puccini: La Bohème (1896)
37. La mouche la marquise de Pompadour et Louis XV
Et pendant ce temps-là ces fleurs bien-aimées s’épanouissaient autour de nous. Je les ai respirées en vous écoutant; dans leur parfum vivait votre souvenir. Elles courbent à présent la tête ; elles me montrent la mort...- C’est du mauvais Jean-Jacques, dit le roi. Pourquoi me lisez-vous cela ?
Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761
son récit en 1756
un jeune hobereau de province
38. La mouche les couloirs de Versailles
un éventail
- J’espérais que le hasard... pourrait faire...- Toujours le hasard ! Il est de vos amis, à ce qu’il paraît ; mais je vous avertis que si vous n’en avez pas d’autres, c’est une triste recommandation.
Toutefois la marquise rajusta son peignoir :- Vous regardez ma mouche, monsieur ?- Je ne regarde pas, madame; je vois, et j’admire.
39. La mouche François Boucher: Madame dePompadour à sa toilette (1758)
[…] il y avait encore un conviveattardé dans la pièce, un hommeblond, beau, qui me sembla d’abordtout jeune, et à qui je trouvai l’air laset épuisé, après l’avoir regardé plusattentivement: je le verrai toujours,il tenait un verre, et il buvait lentement, la tête renversée en arrière, sa main tremblait: c’était Musset.
Marie-Louise Pailleron: La vie littéraire sous Louis-Philippe (1930)