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2ème Journée Formation CIDDIST/CDAG Organisée par le COREVIH LCA 13/09/2011 Amphithéâtre Gabriel Faivre Bâtiment de cardiologie Louis Mathieu CHU Nancy Brabois. Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST. Cas clinique 1:
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2ème Journée Formation CIDDIST/CDAG Organisée par le COREVIH LCA 13/09/2011 Amphithéâtre Gabriel Faivre Bâtiment de cardiologie Louis Mathieu CHU Nancy Brabois
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 1: • Un homme de 22 ans, vient au CDAG /Ciddist faire un dépistage, nombreuses prises de risques homosexuelles depuis 1 an. Etudiant à Nancy depuis 4 ans, il n’a pas encore annoncé son homosexualité à son entourage. • Le test Elisa est positif. Le test de Western blot effectué sur le même prélèvement est positif, avec présence d’AC pour tous les marqueurs. • Comment annoncez vous le résultat?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Difficultés d’annonce liées: • à gravité du diagnostic, impact sur vie sociale, familiale… • au stress du soignant (depuis trithérapie, un peu plus facile mais…) • au stress du patient (connaissances, situation familiale…) • Situation la plus défavorable: • Soignant angoissé majore l’anxiété du patient • Seul facteur modifiable: stress du soignant => améliorer les conditions d’annonce: heures ouvrables, présence de l’équipe pluridisciplinaire nécessaire à la prise en charge (psychologue et/ou psychiatre, médecin spécialiste VIH, assistante sociale…) • Solution? Résultats rendus sur RDV, counseling… • « Diagnostic grave: quelque chose qu’un soignant ne veut pas dire à un patient qui ne veut pas l’entendre »
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 2: • Une femme de 28 ans, arrive au CDAG/CIDDIST pour faire un dépistage suite à AEV (rupture de préservatif) il y a moins de 48h, • Partenaire dont elle connaît le nom, le numéro de téléphone, et qui lui a dit en la quittant après avoir réalisé que le préservatif était déchiré, qu’elle devait « consulter » parce qu’ « il avait quelque chose », qu’il était suivi au Chu de Strasbourg. • Il ne lui répondra plus jamais au téléphone pour d’autres renseignements. • La femme est obèse et prend un traitement anti épileptique. • Quelle est votre prise en charge?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 2: éléments de réflexion • Avons-nous le droit d’appeler le partenaire pour avoir les coordonnées de son médecin à Strasbourg? • Avons-nous le droit d’appeler le service des maladies infectieuses au Chu de Strasbourg pour parler à un médecin, expliquer le cas et essayer d’avoir des renseignements? • On met Kit TPE et on vaccine contre VHB, la patiente n’étant pas protégée? • On met le Kit TPE on vaccine contre VHB et on fait des Ig, la patiente n’étant pas protégée?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 3: • Un couple arrive au CDAG, pour faire un dépistage suite à une rupture de préservatif la veille. • Ils ne se connaissent pas. • Tous les 2 ont pris des risques antérieurs. • On leur explique la possibilité de prise en charge pour un AES. • Les 2 acceptent les sérologies en urgence. • Les 2 sont d’accord pour revenir chercher leurs résultats dans 2 heures. • Les 2 savent q’un traitement pourra être prescrit en cas de sérologie positive chez le partenaire. • Un des tests Elisa est +. Et celui qui a le test + ne vient pas. • Quelle est votre prise en charge?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 3: éléments de réflexion • La « personne exposée » doit bénéficier d’un TPE. Mais comment le prescrire sans enfreindre le secret médical pour le partenaire?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 4: • Un jeune maçon tombe d’un échafaudage sur son lieu de travail. Il présente de multiples fractures ouvertes. • Ses collègues lui apportent les premiers secours jusqu’à l’arrivée du SAMU. • Il est transporté en urgence au bloc pour une fracture de la rate. • Au cours de l’intervention Le chirurgien se coupe. • Il déclare un AES. Les sérologies VIH, VHC et marqueurs VHB sont faites au blessé. Sérologies VIH et VHC positives. • Le patient meurt. • Pas de médecin traitant identifié. • Pas d’autre contact que la compagne qu’il a depuis 2 mois, et qui ne connaît pas les antécédents de son ami. • Quelle prise en charge?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 4: éléments de réflexion • Pour le chirurgien: on donne KIT antirétroviral et on surveille évolution des sérologies. • Pour la compagne? • Pour les collègues?... qui ont géré les premiers soins…qui n’avaient pas de gants, et qui ont sûrement des mains abîmées. • Avait on le droit de faire les sérologies au patient? • Si AES lors autopsie,lors d’une toilette mortuaire, a t’on le droit de faire les sérologies? Pas de problème si don d’organe (sérologies et PCR obligatoires), mais dans les autres cas? Et si résultat positif, CAT entourage?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 5: • Une jeune fille a secouru une personne victime d’un malaise sur la voie publique. Elle a appelé le Samu. Elle ne connaît pas le nom de la personne. • La secouriste arrive 4 heures plus tard au CDAG. Elle veut faire un dépistage, car contact avec sang de la patiente pendant plus de 15 mn sur ses mains qui présentent des plaies multiples et récentes. • Quelle est votre prise en charge?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 5: éléments de réflexion • A-t-on le droit de « pister » la patiente source pour lui faire réaliser des sérologies et éviter ainsi à la jeune secouriste de subir un traitement de 28 jours qu’ elle ne supporte pas?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 6: • Un homme consulte au CDAG, en raison d’un rupture de préservatif lors d’un rapport homosexuel. • Il a été au SAU la veille. Il a reçu le Kit d’urgence. • Il a appris par des amis que son partenaire était séropositif, suivi dans notre service. • Il a le nom du patient. Mais le patient ne l’accompagne pas. • Vous connaissez ce patient source. • Vous savez que le TPE donné au SAU est inefficace. • Il faudrait changer au plus vite le traitement. • Comment prenez vous en charge ce patient?
Le secret médical, l’annonce d’un diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST • Cas clinique 7: • Garçon de 17 ans rencontre ponctuelle avec partenaire plus âgé: RSNP. • 24H plus tard, inquiétude +++; il se décide d’aller aux Urgences de l’hôpital local le plus proche de son domicile. • Le médecin qui le prend en charge n’arrive pas à le convaincre de prendre le traitement d’urgence, car le jeune n’a pas annoncé son homosexualité à ses parents, et décide de ne laisser aucune trace de tarification de médicaments… • Le médecin fait intervenir la police, qui arrive au domicile des parents, où se trouve la mère. • La mère est mise au courant de tout dans l’urgence • Le fils aura son TPE. • Que pensez vous de l’attitude du médecin?