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Politique économique et rôle des anticipations. Plan. 1. Que sont les anticipations ? 2. L’impact des anticipations sur la politique économique. 1- Que sont les anticipations ?. 1.1- Les différents types d’anticipations Extrapolatives Adaptatives Rationnelles
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Plan • 1. Que sont les anticipations ? • 2. L’impact des anticipations sur la politique économique
1- Que sont les anticipations ? • 1.1- Les différents types d’anticipations • Extrapolatives • Adaptatives • Rationnelles • 1.2- Les anticipations représentent un enjeu macroéconomique crucial
1.1.1- Les anticipations extrapolatives anticipent les évolutions en fonction des tendances actuelles et passées de ces variables • Selon Metzler, la valeur anticipée d’une variable à la période t dépend de sa valeur en t-1 et de la tendance d’évolution de la variable ; dans le cas des prix, le prix anticipé en t (noté ) est égal à : • Le coefficient α correspond à un coefficient d’anticipation : si α est positif, cela signifie que l’on estime que la tendance va se prolonger ; à l’inverse, si α est négatif, on anticipe un renversement de tendance ; si α est nul, l’agent estime que l’évolution de la variable est identique à celle observée aujourd’hui.
1.1.2-Les anticipations adaptatives corrigent les erreurs passées • Le concept d’anticipation adaptative s’appuie sur l’idée qu’un agent, en contexte d’information imparfaite, effectue une anticipation adaptative lorsqu’il adapte ses prévisions en tenant compte de l’information dont il dispose sur les grandeurs observées dans le passé ainsi que des erreurs d’anticipations commises sur ces valeurs passées. • Dans le cas de l’inflation anticipée, le taux d’inflation anticipé en est égal au taux d’inflation anticipé en corrigé de l’erreur de prévision constatée en .
Un exemple d’anticipation adaptative adaptée à la courbe de Phillips • Exemple de reformulation par des salariés de leurs anticipations sur l’inflation. • Le graphique présente la manière dont ces anticipations sont intégrées dans l'analyse et la courbe de Phillips de long terme qui s'en déduit. • Mise en évidence de la responsabilité des politiques de relance de la demande dans le développement de l’inflation et du chômage.
1.1.3- Les anticipations rationnelles supposent une maîtrise parfaite de l’information par les agents économiques • Les agents forment des anticipations rationnelles dès lors qu’ils tirent parti de toute l’information disponible (et non plus seulement des informations passées) pour établir leur prévisions ; en conséquence, les agents ne font pas d’erreurs systématiques de prévision, comme dans les cas d’anticipations adaptatives. • La valeur anticipée des prix en est égale à l’espérance mathématique E des prix qui se réaliseront en t, compte tenu de l’ensemble d’information A dont disposent les agents en t-1 ; comme l’espérance d’erreur entre et est nulle, les agents ne se trompent pas systématiquement.
1.2- Les anticipations représentent un enjeu macroéconomique crucial
1.2.1- La notion d’anticipation peut être élargie à de multiples paramètres • Anticipation sur l’inflation (cf. exemple de la courbe de Phillips) • Anticipation sur les prix • Anticipation sur les parités de change • Anticipation sur le taux d’intérêt sans risque • Anticipation sur la prime de risque • Anticipation sur les mouvements de stocks • Anticipation sur l’investissement • Anticipation sur la politique fiscale • Anticipation sur la politique monétaire • Anticipation sur un retournement conjoncturel • Etc.
1.2.2- Tous les agents économiques anticipent • Tous les acteurs anticipent : • Sur les variables macroéconomiques (prix, inflation, taux d’intérêt, etc.) • Sur les politiques économiques (budgétaire ou monétaire) • Sur la conjoncture • Les ménages anticipent : • Sur les politiques économiques actuelles • Sur les politiques économiques futures • Les pouvoirs publics anticipent : • La réaction des ménages aux politiques économiques • L’évolution de la conjoncture économique pour déterminer les politiques à suivre • Etc.
2. L’impact des anticipations sur la politique économique • 2.1 L’introduction du modèle AS-AD • 2.1.1 Equilibre général du niveau des prix: introduction d’un niveau de prix variable • 2.1.2 L’intérêt du modèle en matière de politique économique et d’anticipations • 2.2 La pratique: le cas d’une politique budgétaire restrictive
2.1.1 AS-AD Equilibre général du niveau des prix • Permet d’intégrer toute hypothèse d’anticipation de prix • Phénomène d’illusion monétaire • Synthétise le marché des biens et le marché financier (AS) et met en cohérence le marché du travail et la valeur produite (AD).
2.1.2 AS-AD et politique économique • AS-AD utilise les hypothèses d’anticipations rationnelles • Modèle économétrique plus global qu’IS-LM qui permet d’intégrer: - les résultats de la courbe de Phillips augmentée des anticipations - d’effectuer des analyses conjoncturelles - d’intégrer des phénomènes d’anticipations • Synthèse théories keynésienne et monétariste: distinction CT-LT
2.2. La pratique: le cas d’une politique budgétaire restrictive
2.2.1Les facteurs temps et crédibilité • Effets pervers d’une politique de réduction du déficit sont bien connus • Remise en cause de cette théorie par la prise en compte des anticipations rationnelles • La critique de Lucas implique que si la politique économique annoncée est « crédible » les anticipations seront auto réalisatrices.
2.2.2 Le mécanisme de réduction du déficit et l’ampleur de la modification des anticipations • Moyen terme: les déséquilibres produisent leur autocorrection • Effet d’éviction sur investissement privé • Long terme: hausse de la production • Si les consommateurs, les entreprises et les acteurs des marchés financiers ont des anticipations rationnelles, alors, en réponse à l’annonce d’une réduction du déficit, ils vont anticiper tous ces effets. Ils réajusteront leurs anticipations de la production future à la hausse et celle du taux à la baisse.