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Blanc, bleu, vert, jaune, rouge et noir. Notre œil perçoit six couleurs majeures. Mais notre cerveau les interprète différemment, selon les époques et les pays.Le vert évoque la santé, la fraîcheur, la campagne ? Au moyen-âge, c’était la couleur du diable.Le jaune est la couleur des vainqueurs d’étapes ? Il y a quelques décennies, il désignait les briseurs de grève, les traîtres, les réprouvés. Quant au bleu de nos champions du monde, les romains l’avaient en horreur car il symbolisait les barbares…gaulois.Catherine Chauveau, « Hissez les couleurs » Sciences et vie junior, septembre 2001.
La synthèse additive : Il s'agit d'un procédé par ajout de lumière pour reproduire les différentes couleurs. Le procédé est principalement utilisé dans les domaines du traitement électronique de l'image tels que télévision, écran d'ordinateur, vidéo et vidéo-projection. Le masque perforé des écrans comporte des éléments phosphorescents qui s'éclairent en rouge, vert et bleu pour constituer l'image en couleur. L'ensemble des éléments phosphorescents produisent la sensation de couleur, par synthèse additive. L'oeil ne perçoit pas les points audiovisuels si le diamètre est inférieur au seuil de perception (inférieur à 0.3 mm).
Les choses qui ne produisent pas de la lumière sont colorées par « soustraction ». Lorsque de la lumière blanche les éclaire , elles absorbent certaines de ses couleurs et réfléchissent ou transmettent les autres. Les feuilles des arbres sont vertes parce qu’elles absorbent presque toutes les couleurs de la lumière solaire, sauf une : le vert, qu’elles réfléchissent.Les substances qui soustraient les couleurs sont utilisées en poudre colorantes, teintures, peintures et encres. Toutes ces substances colorent notre univers quotidien en volant des couleurs !La lumière, Passion des Sciences, Gallimard, 1993
La peinture impressionniste et le divisionnisme de Seurat ont accoutumé l’œil du spectateur à concevoir la toile comme une mosaïque de points diversement colorés, le mélange des couleurs (« synthèse additive ») s’effectuant directement dans l’œil du spectateur et non point sur la palette comme précédemment (« synthèse soustractive). Histoire matérielle et immatérielle de l’art Moderne Florence de Méredieu Bordas 1994.
Henri Matisse, Nu bleu, 1952
Yves Klein Monochrome 1960
Jean-François Boclé Tout doit disparaître, 2004. Installation de dimensions variables 35 000 sacs plastiques bleus, en écho à la démesure d’une mer nécropole.
Allan Mc Collum, « Surrogate paintings », 1978-80, acrylique et émail sur bois.
Andy Warhol Modèle pour peintres amateurs (paysage) 1962 Do-it-yourself Acrylique sur toile, 178 x 137 cm Cologne musée Ludwig.
Gérard Fromanger Comment dites-vous (série Annoncez la couleur). 1973 Huile sur toile. 200 x 150 cm
Jean-Pierre Raynaud Balle, rouge, vert, jaune, bleu, 1972 Pistolet mitrailleur MP40, 1972.
Jean-Pierre Raynaud, Cercueils, modèle économique rouge vert jaune bleu, 1972.
Sophie Calle, Le régime Chromatique, semaine du 8 au 14 décembre1997. Lundi orange : Menu Jeudi vert : Menu Purée de carottes Concombres Crevettes Brocolis, Pâtes vertes au basilic Melon Epinards, salade de Kiwis et de raisins Jus d’orange Menthe à l’eau
Christo et Jeanne-Claude Surrounded Islands, Biscayne Bay, Greater Miami Florida 1980-83
Gloria Friedmann, Le carré rouge 1998, tableau refuge Villars-Santenonge Haute-Marne France.
Mots taillés en plein champ à partir d’un motif projeté de nuit, dans le cadre d’un projet de Pierre Vivant pour la Warwick University, 1993.
Nils Udo, sans titre, 1999, Genièvre, sorbes, noisetier, osier.
Dan Flavin, sans titre, 1977, tubes fluorescents, 124,5 x 124,5 cm Les néons de couleur remplacent la peinture sortie des tubes. Ils créent des touches colorées inédites dont le rayonnement enveloppe l’espace alentour d’un subtil halo de lumière élargissant les limites physiques de l’œuvre.
Sarkis - L'ange qui écoute l'oratorio de Noel de JS Bach- 1992.
Diller & Scofidio, Blur Building, Lac de Neuchâtel, Yvernon les bains, 2002 Agence interdisciplinaire d’architecture, d’arts plastiques et d’arts scéniques. Lors de cette installation,400 spectateurs devaient répondre à un questionnaire avant de pénétrer dans le nuage artificiel de 90 m de large par 70 m de profondeur et 20 m de haut. Avant de perdre tout repère visuel et acoustique, chaque spectateur recevait un « braincoat » (imperméable intelligent), qui gardait en mémoire les réponses au questionnaire. Lorsque deux visiteurs se croisaient, leurs imperméables comparaient leur profil et changeaient de couleur pour signifier l’attirance ou la répulsion, un peu comme quelqu’un qui rougit involontairement….
Pour réaliser mes pièces photographiques traitant de la couleur et provoquant simultanément une expérience collective, j'ai imaginé une expédition à travers la France (elle sera développée par la suite en Europe...). En sélectionnant systématiquement tous les noms de villages et de villes dont le nom comporte une couleur (ex: Fontenay aux roses, Noirmoutier, Orange, Blanc Mesnil...) je suppose un parcours reliant chaque commune colorée. L'itinéraire singulier établi pour cette action nomade, ce rallye artistique, cette manoeuvre qui n'emprunte pas les circuits convenus des manifestations culturelles est la mise en oeuvre d'un voyage hors-piste. En provoquant ce "raid poétique", je veux tenter d'étendre une pratique relationnelle, produire des échanges inter-humains plus prononcés et déclencher des situations interactives imprévisibles et proliférantes. Joël Hubaut, Le convoi
Joël Hubaut, CLOM 2, La place rouge à Dauville, Maneuvre, Courant d’art, 1996. La consigne passée par la presse locale était : venez en rouge ! L’artiste veille sur les grilles de représentation de la couleur, il joue avec pour entretenir un nécessaire état de conscience. La couleur agrément ne doit pas cacher selon lui la couleur normative : « couleur propriété », « couleur pouvoir », « couleur racisme » , « couleur dictature »…
BibliographieLa couleur, Gallimard/mes premières découvertes, 1994La lumière, Passion des Sciences, Gallimard, 1993Johannes Itten, L’art de la couleur, Dessain et Tolra 1984dossier extrait des travaux de Sophie Limare formatrice en IUFM