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Syndromes lymphoprolifératifs. Pr. Pierre FEUGIER Hématologue CHRU Nancy Dr. Cyrille Hulin Pôle Hématologie CHU Nancy. Hémato- Onco -Gériatrie. À propos de trois pathologies : Lymphome Malin Non Hodgkinien LMNH B Diffus à grandes cellules Myélome Multiple Leucémie Lymphoïde Chronique
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Syndromes lymphoprolifératifs Pr. Pierre FEUGIER HématologueCHRU Nancy Dr. Cyrille Hulin Pôle Hématologie CHU Nancy
Hémato-Onco-Gériatrie • À propos de trois pathologies : • Lymphome Malin Non Hodgkinien • LMNH B Diffus à grandes cellules • Myélome Multiple • Leucémie Lymphoïde Chronique • Recherche clinique développée • Taux d’inclusion important (souvent > 15%) • Gold standard basé sur EBM
Mais… • Patients inclus dans les essais : • Moyenne d’âge inférieure à celle de la pathologie concernée • Peu ou pas de co-morbidités • Extrapolation difficile chez les sujets âgés qui sont pourtant la population la plus importante en onco-hématologie
LNH B diffus à grandes cellules • Le plus fréquent des LNH • 30% des patients ont plus de 70 ans • Maladie curable >50% • Gold standard : immunochimiothérapie : • CHOP+ Rituximab (Ac Mono anti CD20) • Montré il y a 10 ans chez « les sujets âgés » : 60 à 80 ans et PS à 0,1 ou 2
LNH et Sujets Âgés > 80 ans • Expérience monocentrique (tous les LNH) • Lyon Sud (C Thiéblemont- Ann Oncol 2008 ) • 205 patients (1989-2004) : • Diffus à grandes cellules dans 38% des cas (n=81) • Médiane d’âge : 83 ans • PS>2 au diagnostic : 41% • Gravité des co-morbidités • Polychimiothérapie avec anthracyclines : 42 (52%) • RC 20%
Série monocentrique de tous les LNH référés(C Thiéblemont Ann Oncol 2008)
LNH et Sujets Âgés • Ne pas sous traiter les sujets âgés pour une pathologie qui est curable! • Bilan d’extension incomplet • Sous dosage de la chimiothérapie (effet dose++) • Mais ne pas «surtraiter» les patients trop fragiles • Comment les distinguer ? • Première approche « grossière » …mais efficace : • Le PerformansStatus !
Attenuatedimmunochemotherapyregimen (R-miniCHOP) in elderly patients olderthan 80 yearswith diffuse largeB-celllymphoma: a multicentre, single-arm, phase 2 trial :150 patients (80-95) PS au diagnostic à 0,1 ou 2Frédéric Peyrade,…Serge Bologna, …Hervé Tilly, Lancet Oncology 2011
En 2012, essai première ligne français • Phase II • Evaluation de la tolérance et efficacité de l’ofatumumab associé au mini-CHOP • Population cible: • > 80 ans • DLBCL CD20+ • PS0-4 MAIS PREPHASE pour faire la part entre l’altération de l’état général lié au LMNH et les comorbidités
Prise en charge du sujet et très âgés atteint de Myélome Multiple • Cyrille Hulin • CHU Nancy France • Intergroupe Francophone du Myélome (IFM)
Allongement de la survie globale chez les patients atteints de Myélome Multiple • Confirmation de l’impact sur la survie globale de la prescription des nouvelles molécules : SEER PROGRAM • entre les périodes 1998-2003 et 2003-07 • Les patients de plus de 70 ans bénéficient eux aussi pour la première fois de cet allongement significatif de survie globale
CYTOGENETIQUE et SUJETS AGES et TRES AGES • IFM en cours d’exploitation, 1890 patients : • Pr Avet-Loiseau, Abstract ASH 2011 • Patients 66-74 ans : 1239 MO, 75-94 ans : 651 MO • En comparaison avec patients < 65 ans : incidence t 4;14 significativement moindre chez patients âgés et très âgés, • pas de différence pour del 17 et del 13 • Impact négatif de t 4;14 et del 17 confirmé tant en survie sans progression qu’en survie globale
IFM 01/01 Schéma de l’étude Patients > 75 ans avec MM de novo
Tolérance et Imids • MP Thalidomide: • Au-delà de 200 mg non acceptable • 100mg équivalent à 200mg en efficacité • Et si 50 mg ??? • Réduction de posologie chez sujet très âgé : réussite IFM 01/01, Échec Nordique • MP Lenalidomide: • Mauvaise tolérance avec perte d’intensité dose et perte d’efficacité notamment chez sujet très âgé • Intérêt majeur potentiel en entretien
Toléranceet Bortezomib • MP Bortezomib (MPV) : • Schéma Hebdomadaire consacré en efficacité comparativement au schéma de référence VISTA par 2 études Espagnole et Italienne • Tolérance meilleure notamment Neurologique ++++ • Meilleure compliance au long cours et place pour éventuel traitement continu… • Posologie minimale pour patients fragiles ? • Intérêt en hebdomadaire de la forme SC ?
Protocole IFM pour SA>80 ans • Protocole IFM, phase II, MM de novo, patients de 80 ans et plus ou d’âge inférieur mais « fragiles » avec score Oncodage < 14/17 • Objectif primaire: Amélioration PFS • Bilan initial avec analyse cytogénétique et génomique • Suivi selon échelle CIRS-G, IADL, évolution nutritionnelle • Schéma thérapeutique: • 6 cycles d’induction toutes les 6 semaines: • Velcade SC 1.3 mg/m2 J1 J8 J15 J22 • Cyclophosphamide per os 200 mg J1 J8 J15 J22 • Prednisone 60 mg per os J1 J8 J15 J22 • Entretien : Velcade SC 1.3 mg/m2 1 fois /mois x 12
Conclusions, Certitudes • Les nouveaux agents ont bouleversé le traitement du sujet âgé atteint de MM • MP-T et MP-V sont supérieurs au MP • MP-T et MP-V sont gérables chez le sujet âgé • MPV hebdomadaire validé (efficacité tolérance) • Schéma MP seul à réserver à des situations de comorbidités sévères
Conclusions, Questions • L’avenir est-il à un traitement de première ligne sans alkylant ?? Réponse avec protocole FIRST • Avenir : traitement de 1ère ligne continu ? • Début de réponse actuelle (MPV-VT, MPR-R) et réponse en attente du protocole FIRST • Comment adapter les choix de traitement à la situation clinique et au MM lui même ?? • Début de réponse avec cytogénétique et évaluation “gériatrique à développer” • Impact sur la survie pour les plus fragiles d’une prise en charge conjointe Hématologique et Gériatrique ? • Association de traitements d’emblée ou déclinaison des lignes une à une ?
LLC et Sujets Agés • Âge médian au diagnostic : 72 ans • 70% des patients ont > 65 ans et 30% > 75 ans • Incidence de la LLC : • Population globale 3.9 /100000 • Sujets de plus de 65 ans : 22.3/100000 • Essais principaux de première ligne : • Moyenne d’âge entre 58 et 66 ans ! • Sélection de patients sans comorbidités • Evolution plus lente que les LNH B diffus • Prendre le temps de l’évaluation plus fine ?
Co-morbidités • Rarement pris en compte dans les essais : • Critères habituels : • PS/ECOG (état général, autonomie) • Espérance de vie > 6 mois • Bilans hépatique et rénal • Plus récemment : CIRS • Extermann M, Balducci L JCO 1998 • inclus dans les essais allemands • Évaluation oncogériatrique : jamais
Jeune/vieux ou mieux « fit/unfit » • La question devient : • Le SA fit peut il recevoir FCR ? • et si oui comment ? • FCR (Fludarabine Cyclophosphamide Rituximab) est il faisable ? • À doses/schéma adaptés :
Les sujets âgés peuvent ils recevoir FCR? • Oui probablement si : • Très fit! • Absence de comorbidités • Fonction rénale correcte • Prophylaxie hématotoxicité • Doses et nombre de cycles adaptés • Mais inclure dans les essais pour le confirmer : • En France, essai multicentrique en cours
Et les autres…la majorité • Que faire ? • Très peu de données, hétérogénéité ++ • Risque de «surtraiter»,…ou de sous traiter • Evaluation oncogériatrique ? mais alors : • Malades trop nombreux • Qui adresser ? Outils de sélection ? • Qu’attend-on de cette évaluation ? • Choix du traitement???????? • Dialogue oncologue/gériatre indispensable • Soins de support ? Accompagnement tout au long du traitement ?
Prendre en compte aussi… • Le type de pathologie • LLC : on a souvent le temps • Lymphomes agressifs, myélome….leucémie aiguë : souvent impossible • L’évolution des thérapeutiques : • Peu ou pas de chimiothérapies nouvelles • Mais explosions des thérapies dites ciblées : • Moins de toxicité (mais plus coûteux….) • Utilisables chez une population plus large
Premières tentatives • PS mais aussi…le CIRS (cf essais du groupe allemand) • Permet de séparer la population en trois • si < 6, go go • 6 ou plus : évaluation : • Si peuvent recevoir de la chimiothérapie, alors le faire à doses adaptées (slow go) • Sinon soins de support (no go) • Première étape mais : • « slow go » est la population la plus grande • Encore très hétérogène • Évaluation gériatrique ?
EVALUATION ONCOGERIATRIQUE • COMORBIDITES • AUTONOMIE • Insister particulièrement sur : • FONCTION RENALE ? • Problèmes fréquents • Difficultés d’appréciation (Cockroft, MDRD,…) • ANEMIE ? • Conséquences importantes chez le sujet âgé
Si on veut être complet!!!!!Evaluation Gérontologique Standardisée
En pratique, pour la LLC : • les plus nombreux : « slow go » des allemands • Place de la collaboration oncogériatrique • Chloraminophène garde encore sa place • Essais cliniques en cours basés essentiellement sur : • Nombre de comorbidités (CIRS) • PS • Fonction rénale • Privilégie chimiothérapie peu toxique et thérapies ciblées • En attendant la collaboration oncogériatrique quotidienne…
Mais on ne peut pas adresser tous les SA en gériatrie… • Question 1 : • Existe-t-il des outils de dépistage permettant de dire qui doit on envoyer en consultation ? • Échelle G8 (P Soubeyran : Ann Oncol 2012) ? • Prend en compte des paramètres de morbidité et d’autonomie • À valider dans les différentes pathologies • Question 2 : • Comment l’oncogériatre nous aide dans la décision thérapeutique ?
Dans un monde idéal : Evaluer d’abord, traiter ensuite • Groupe 1 (autonome, sans comorbidité sévère): Même traitement que patients plus jeunes • (50% des 70 – 75-ans et 25% des 80 – 85 ans) • Groupe 2 Vulnerable (1 comorbidité significative et/ou dépendant IADL): Intervention gériatrique puis traitement standard adapté • Groupe 3 Fragile (polypathologie, syndrome gériatrique, perte d’autonomie …): Intervention gériatrique puis traitement adapté ou palliatif • Groupe 3 bis: “trop malade” : le pronostic vital n’est pas dominé par la LLC
Évaluer pour proposer quoi ? • Go/go : • Prise en charge similaire au sujet jeune • Probablement avec des précautions particulières • Prophylaxie primaire, surveillance des toxicités, … • Slow go : • Traitement adapté • Diminution des doses • Thérapies ciblées moins toxiques qu’une chimiothérapie… • Suivi gériatrique/accompagnement • CAPADOGE ? • No go : le problème est extra hématologique