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L’évaluation gériatrique standardisée Intérêt et objectifs. Dr Fanny Hequet Équipe Mobile d’Information et d’Orientation Gériatrique. Définition 1.
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L’évaluation gériatrique standardisée Intérêt et objectifs Dr Fanny Hequet Équipe Mobile d’Information et d’Orientation Gériatrique
Définition 1 Rubenstein : « l’évaluation gériatrique standardisée est une méthode de diagnosticmultidimensionnelle et interdisciplinaire, dont le but est de déterminer les capacitésfonctionnelles, psychologiques et médicales d’une personne âgée fragile, dans le but de développer un plan de soin coordonné et intégré, et un suivi à long terme. »
Définition 2 Approche globale du patient c’est à dire médico-psycho- sociale.
Pourquoi ? • Concept né dans les années 80 aux USA devant le constat qu’un nombre élevé de problèmes médicaux et sociaux n’étaient pas diagnostiqués chez le sujet âgé. • Objectif : dépistage précoce des déficits afin de prévenir les décompensations ultérieures susceptibles d’assombrir le pronostic vital et fonctionnel de ces patients. • Diminution de la morbidité, de la mortalité, de l’institutionnalisation et du coût de la santé à moyen et long terme.
Pour qui ? • But : dépistage de le population âgée fragile • 3 types de sujets âgés : • Les vigoureux = vieillissement réussi (55%) • Les dépendants= vieillard malade (10%) • Les fragiles (35%) qui risquent de basculer dans la pathologie et la dépendance. • Les sujets âgés fragiles présentent une diminution des capacités à faire face. La survenue d’un facteur mineur (stress extérieur, pathologie bénigne) peut engendrer un état morbide incapacitant.
Comment ? • L’évaluation globale est multidisciplinaire : médecin, infirmier, ergothérapeute, assistante sociale… • Elle peut être réalisée: • En consultation gériatrique • Lors d’une hospitalisation dans un service gériatrique ou par une équipe mobile de gériatrie dans un autre service • Par le médecin coordonnateur de la maison de retraite • Par le réseau au domicile
Évaluation de la polypathologie • En moyenne 7 pathologies après 70 ans • Antécédents : interrogatoire du patient, du médecin traitant, courriers d’hospitalisation • examen clinique prenant en compte les spécificités gériatriques • Bilan biologique : anémie ? Insuffisance rénale ?
Évaluation de la polymédication • En moyenne 5 médicaments par patient après 70 ans • Effets indésirables des médicaments • Posologie en fonction de la clairance de la créatinine • Traitement conforme aux recommandations nationales ?
Évaluation de la mémoire • Seulement 30 à 50 % de démences diagnostiquées • Entretien avec le patient, avec la famille : existe-t-il des troubles de la mémoire ou du comportement au domicile ? • Utilisation d’outils validées type MMSE, test de l’horloge, test des 5 mots de Dubois, IADL • Bilan biologique et radiologique • Le diagnostic permet parfois de mettre en route un traitement et dans tous les cas d’élaborer un plan de soin et d’aides.
Évaluation de l’humeur • La dépression est très souvent méconnue • 20% des personnes âgées à domicile • jusque 50% des personnes âgées en institution • Elle peut être à l’origine d’une perte d’autonomie. • Elle peut être traitée : médicaments mais aussi écoute active, lutte contre l’isolement…
Évaluation nutritionnelle • La dénutrition concerne jusque 60% des patients âgés institutionnalisés ou hospitalisés • Estimation des apports caloriques • Examen bucco-dentaire, dépistage fausses routes • Surveillance du poids • Biologie : albumine et/ou pré albumine • MNA version courte • Modifications de l’alimentation, compléments nutritionnels
Le patient présente t’il une perte d’appétit ? (A-t-il moins mangé des 3 derniers mois par manque d’appétit, problèmes digestifs, de mastication de déglutition ?) 0 : anorexie sévère 1 : anorexie modérée 2 : pas d’anorexie Perte récente de poids (< 3 mois) 0 : > 3 kg 1 : ne sait pas 2 : 1 à 3 kg 3 : aucune Motricité actuelle 0 : du lit au fauteuil 1 : autonome à l’intérieur 3 : sort du domicile Maladie aigue ou stress psychologique dans les 3 derniers mois 0 : oui 1 : non Problèmes neuropsychologiques 0 : démence ou dépression sévères 1 : démence ou dépression modérées 2 : aucun Indice de Masse Corporelle (IMC = poids/(taille²) en kg/m² 0 : IMC < 19 1 : 19 <=IMC < 21 2 : 21 <= IMC < 23 3 : IMC >= 23 SCORE TOTAL DE DEPISTAGE (Maximum 14 points) ----------- • >12 points • normal, • <11 points • Risque dénutritionMNA intégral
Évaluation de l’autonomie • Par l’entretien avec la famille et les aidants • Échelle ADL (activités de la vie quotidienne) • Grille AGGIR • Permet l’adéquation des aides
Évaluation de la marche et du risque de chute • La chute est la première cause de décès accidentel après 65 ans • Après 80 ans un sujet sur deux chute chaque année • Recherche d’instabilité posturale : • Appui monopodal • Get up and go test • Recherche d’hypotension orthostatique • Évaluation du chaussage • Évaluation de la meilleure aide technique et prise en charge en kinésithérapie
Évaluation de la douleur 2 • Souvent sous estimée • Peut générer chutes et dépression • Utilisation d’outils adaptés au sujet non communicant • Instauration ou majoration d’un traitement antalgique à prendre en systématique
Évaluation des fonctions sensorielles • Rôle dans les chutes et la désocialisation • Évaluation de l’acuité visuelle, le patient porte-t-il ses lunettes, suivi ophtalmo régulier, cataracte opérable ?, équilibre du diabète • Évaluation de l’audition : examen à l’otoscope, test de la voix chuchotée
Évaluation sociale • Évaluation coordonnée avec l’assistante sociale • Domicile adapté ? • Bilan des aides humaines : familiales, de voisinage ou professionnelles • Bilan des aides financières • Nécessité ou non de mise en place de mesure de protection juridique
Évaluation du fardeau des aidants • Échelle du fardeau des aidants de Zarit: plus le score est élevé, plus la charge ressentie par l’aidant est importante • Conditionne le maintien à domicile • Groupes d’aide aux aidants
Plan de soins • Réévaluation du traitement médicamenteux • Vaccinations • Correction des déficits sensoriels • Modification de régime et prise en charge nutritionnelle • Kinésithérapie : rééducation, travail de l’équilibre et du relever du sol • Suivi en consultation
Plan d’aides • Chaussage adapté • Aide technique à la marche adaptée • Aménagement du domicile • Mise en place d’aides humaines, financières • Suivi par CLIC ou réseaux • Orientation vers une institutionnalisation
Conclusion L’EGS améliore l’état de santé du sujet âgé en réduisant le coût de sa prise en charge