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L’ANOSOGNOSIE. Ph. MOULIN, F. SEVERIN, A. SEVERIN, E. HOVASSE – PRELY C.H. VIERZON – LA NOUE. Définitions historiques. A. POROT dans « manuel alphabétique de psychiatrie » en 1952 : « méconnaissance d’une maladie ou d’une infirmité » MONAKOW en 1885 ANTON en 1899 BABINSKI en 1914 :
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L’ANOSOGNOSIE Ph. MOULIN, F. SEVERIN, A. SEVERIN, E. HOVASSE – PRELY C.H. VIERZON – LA NOUE
Définitions historiques • A. POROT dans « manuel alphabétique de psychiatrie » en 1952 : « méconnaissance d’une maladie ou d’une infirmité » • MONAKOW en 1885 • ANTON en 1899 • BABINSKI en 1914 : sens plus restrictif en l’appliquant seulement à certains cas d’hémiplégie gauche
Définition couramment admise « incapacité à reconnaître ou à apprécier pour soi, la présence, la sévérité de déficits neurologiques, de troubles affectifs ou de dysfonctionnements cognitifs »
Apparaît corrélée avec des lésions hémisphériques droites frontales (STARKSTEIN et al. 1995) • Traduit très probablement un trouble du jugement (perturbation de la métacognition)
Ne pas confondre sur le plan sémiologique avec l’ANOSODIAPHORIE : « absence de sentiment par rapport à la maladie »
La conscience des troubles dans la maladie d’Alzheimer constitue une blessure narcissique permanente : réactions d’anxiété, de perplexité, de catastrophe réactions de dénégation, de refus, de révolte et d’agressivité
Travail psychothérapeutique • Travail de deuil de Soi-même • Utiliser la ou les parties de Soi préservées ou relativement préservées • Utilisation du passé pour la reconstruction d’une identité
Facteurs impliqués dans la méconnaissance des déficits (DEROUESNE et al., 1999) : • seul facteur corrélé : émoussement affectif • Pas lié au score MMS • Stades très évolués de la maladie ?
Conséquences de l’anosognosie sur la prise en charge : • Pas de difficulté particulière « en soi » • Difficultés liées à la réaction de l’entourage : • Aggravation du déni • Opposition • Agressivité
Intérêt d’une évaluation psycho-clinique dans le bilan mémoire : • Organisation des relations • Personnalité du malade encore peu désorganisé • Connaître la perception des symptômes par le malade et sa famille
Conclusion • L’anosognosie s’articule étroitement avec les troubles affectifs • Ce symptôme doit être pris en considération dans un travail psychothérapeutique incluant le malade et sa famille • L’annonce du diagnostic, les traitements actuels apportent peut-être une atténuation du symptôme ?