Adama Mbaye 1 Ibrahima Niamadio 2 Pape Samba Diouf 2 Mamadou Diallo 2 Mamadou Goudiaby 3

1. De l’irrationalité supposée des populations locales à la prise en compte de leurs savoirs : changement de modèle de pensée dans la gestion des pêcheries artisanales sénégalaises Adama Mbaye1 Ibrahima Niamadio2 Pape Samba Diouf2 Mamadou Diallo2 Mamadou Goudiaby3 [1] ISRA/RODT [2] WWF Sénégal [3] Direction Pêche Maritime

2. Justificatif Matériel et méthode Résultats Système de gestion de la ressource dans les centres Système de gestion de Betenty Système de gestion de Nianing et villages environnants Système de gestion de Kayar Réactions de l’administration Viabilité du nouveau mode de gestion Conclusion Plan de la présentation

3. justificatif • Gestion des ressources halieutiques, préoccupation majeure de l’administration depuis deux décennies. • Élaboration de projets et programmes et cadre réglementaire. • Malheureusement, pas encore de résultats escomptés et ressource de plus en plus rare. • Facteurs d’échec, la mise à l’écart des pêcheurs

4. Justificatif (suite) • Néanmoins,initiatives locales avec succès des pêcheurs artisans sur base de propres connaissances du milieu. • État, ONG et bailleurs de fonds disposés à une co-gestion avec les populations locales • L’objectif: montrer la nature des savoirs ayant conduit au changement de mode de gestion et viabilité du système

5. Matériel et méthode • Sélection de centres (existence ou non de règles) • Pré-enquête (différents groupes d’acteurs) • Sélection échantillon d’acteurs (raisonnée). • Entretiens collectifs avec les groupes d’intérêt.

6. le système de gestion des ressources dans les centres Résultats

7. Résultats: Le système de gestion de Betenty • Réglementation pêche crevettière à Bétenty appelée "Niokoko" dans la langue locale. • Niokok : période faible circulation de l’eau. • Opposée à période de bonne circulation de l'eau appelée Waame • Pêche de la crevette avec kili de maille 6 à 10 mm. • En période Niokok, fonds inaccessibles aux pêcheurs à pieds. Accès uniquement au rivage où abonne crevette de petite taille. • Le Kili: Filet rectangulaire traîné par deux personnes (sur passe assez profondes). • Waamé, diminution niveau d’eau et accès des pêcheurs à la grosse crevette.

8. Résultats: Le système de gestion de Betenty (suite) Conséquence • crevette de petite taille le niokok • crevette de meilleure le waamé Réactions : Interdiction de la pêche de la crevette durant le niokok • Niokok et waamé liés au cycle lunaire. • Niokok : 3ème-7ème jour et 16ème-20ème jour du mois lunaire • Waamé : 8ème-15ème jour et 21ème-2ème.

9. Résultats: Le système de gestion de Betenty (suite) • Donc, 8 jours de fermeture et 21 jours de pêche dans le mois lunaire. • Équivalent à 96 jours de fermeture l’année soit au 3 mois de fermeture de l’administration locale des pêches. • Depuis 2002, fermeture de juin à août par l’administration. • Première année, désapprobation des pêcheurs pour manque de résultats. • Avec système Niokok, Crevette plus abondante et de meilleure. • Niokok plus pertinent que fermeture administrative

10. Résultats: Le système de gestion de Nianing et villages environnants Identification de deux types de ressource par les pêcheurs : • ressources migratrices (poissons) • ressources sédentaires (coquillage, poule et seiche). • espèces sédentaires, cibles principales pêcheurs autochtones utilisant le filet dormant. • Constat de diminution du poulpe et du cymbium Réaction: • Repos biologique sur alevinage des naissains • Perception de ressource stable dépendante prélèvement

11. Résultats: Le système de gestion de Kayar • Interdire du filet dormant (peu sélectifs, pêche continuelle en cas de perte ou entraîne désertion des niches écologiques) • Interdiction de la palangre pour même reproches dans l’espace du canyon • Quota de 3 caisses de poissons par pirogue ligne (certaines espèces) • Limitation sorties senne tournante (effet de contagion) • Par contre mesure administration non respectées

12. Résultats: réaction de l’administration  • Dans le passé : systèmes de gestion des pêcheurs théologique (référence à Dieu) ou métaphysique(référence à des forces surnaturelles); • donc irrationnel, spécifique à une entité, beaucoup d’acteurs ne s’y réfèrent pas • Autres formes de gestion non magico-religieuses mais, appropriation collective et exclusion d’allochtones • Cependant, Loi sur le domaine national (expropriation) supprime cette forme de gestion. • Par conséquent, ignorance mode de gestion locale dans le système national de législation des pêches

13. Résultats: Réaction de l’administration (suite) • Par contre, exemples locale Bétenty, Nianing et Kayar, réglementation d’ordre positif (empirisme). • Arguments biologie des espèces, conditions hydrologiques, engins, habitats • Obligeant l’administration et ONG, à solliciter l’arbitrage des scientifiques. • Mis en place commission scientifique faire connaître les connaissances locales, interlocutrice des scientifiques et sollicitent appellent à des recherches participatives • Début d’un cadre de cogestion entre pêcheurs, administration, recherche et ONG suscitant espoir • Néanmoins, doutes sur volonté réelle des initiateurs des mesures et interrogation sur la viabilité de cette nouvelle forme de gestion

14. Résultats: Viabilité du nouveau mode de gestion • Règles locales mises en place par groupes autochtones utilisant mêmes engins • Ayant mêmes perceptions et représentations sur ressource et milieu et mêmes intérêts à défendre • Techniques des migrants généralement seule réglementée • Ainsi, pour allochtones, nouvelle forme de gestion une simple stratégie des populations autochtones d’exclure les étrangers de leur zone ou freiner le dynamisme de leur système plus performants que les leurs. • veiller à ce que des intentions d’exclusion ne soient utilisées au nom du savoir local comme alibi.

15. Conclusion • Exemples de gestion locale, voie de salut pour une nouvelle politique de gestion (Administration ne peut assurer le contrôle) • Toutefois, cogestion locale possible à Bétenty, Nianing et Kayar parce que existence d’espace approprié. • Conscience collective forte et partage de principes communs pour légitimer les règles. • Exigence de groupes sociaux non ou pas trop différenciés, reconnaissant les mêmes principes. • Or, migration des pêcheurs développée rend la population hétérogènes et accord difficile sur connaissances communes et mise en place de règles consensuelles. • Mbour, Jaol, Soumbédioune, diverses communautés et groupes aux intérêts différents ne partageant pas les mêmes principes.

16. Conclusion (suite) Ainsi, pour mise en place cadre de cogestion, • identifier les différents acteurs • négocier les intérêts de chacun d’eux, • plutôt reproduction de modèle

17. MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION