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L’autopartage et la mobilité combinée incluant l’automobile : de nouveaux outils pour s’attaquer au problème des transports au Québec. Forum international MUTA-Autovision, Mont-Tremblant, 3-6 octobre 2007. Communauto en bref. Une entreprise à vocation urbanistique sociale et environnementale.
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L’autopartage et la mobilité combinée incluant l’automobile : de nouveaux outils pour s’attaquer au problème des transports au Québec Forum international MUTA-Autovision, Mont-Tremblant, 3-6 octobre 2007
Communauto en bref • Une entreprise à vocation urbanistique sociale et environnementale. • Fondée en 1994 : le plus ancien service d’autopartage en Amérique du Nord. • Une zone de desserte en pleine expansion : Québec, Montréal, Sherbrooke, Gatineau, Longueuil, Laval, Lévis… • Plus de 13 000 abonnés, une flotte de plus de 700 véhicules, près de 250 points de services. • Une clientèle en forte croissance (+30 % par année). • Des clients satisfaits ou très satisfaits (95%)… et fidèles.
Définition de l’autopartage « Quand vous avez envie d’un verre de lait, achetez-vous une vache ? Alors, pourquoi acheter une voiture quand vous n’en avez besoin que de temps en temps ? »
Territoire de desserte dans la région de Montréal(septembre 2007)
Territoire de desserte dans la région de Québec (septembre 2007)
Une initiative en quête de légitimité…combattre les préjugés • Peut-on prendre ce genre d’initiative au sérieux ? • Est-ce qu’il existe un marché pour ce type de service au Québec ? • Ça ne peut pas fonctionner ! • L’Europe c’est l’Europe, ici c’est l’Amérique… • Les Suisses et puis les Allemands, eux ils sont disciplinés… • Ça restera marginal. • (…) D’où l’importance de remettre les choses en perspective.
La mémoire une faculté qui oublie…retour sur les débuts de l’ère automobile C’est en 1897 qu’a roulé la première automobileà Québec et en 1899 à Montréal. La première automobile à Montréal, une « Waltham », a appartenu à Ucal-Henri Dandurand ici photographiée devant la maison des Dandurand à Verdun. Crédit : collection privée de H. Gariépy
Même pour l’automobile…des débuts pas toujours faciles « Effrayés par le bruit étrange,certains chevaux prenaient le mors aux dents !M. Dandurand (…) rencontra de farouches détracteurs qui lui contestaient formellement le droit de circuler ainsi dans les rues avec un tel engin. » « Pour se prémunir contre les poursuites, il demanda un permis à la Ville de Montréal. Maisun tel permis n'existait pas. On lui octroya donc, à la suggestion du conseiller Hormisdas Laporte,un permis de bicyclettepuisque, après tout, cette mécanique roulait sur des pneus, tout comme une bicyclette ! Coût : 1 $. » « L'ennui, c'est quece compromis assujettissait l'auto de M. Dandurand au règlement visant les vélos, l'obligeant par exemple à « faire sonner sa clochette » avant de s'engager dans une intersection. » (…) M. Dandurand aux commandes de sa De Dion-Bouton, acquise en 1903. Son passager est probablement M. Raymond Préfontaine, ancien maire de Montréal et alors ministre dans le gouvernement de Wilfrid Laurier.Crédit : collection privée de H. Gariépy
Même pour l’automobile …des débuts plutôt lents 15 ans après sa première apparition à Québec, en 1897, il y avait encore moins de 4000 automobiles en circulation dans tout le Québec Source : Statistique Canada, Statistiques historiques du Canada, 2e édition, 1983, Séries T147-194, Immatriculations de véhicules automobiles, par province.
Qui se compare se console… Croissance comparée du nombre de véhicules au début de l’ère automobile avec le nombre d’usagers de l’autopartage au cours des 7 premières années suivant le lancement de la formule au Québec
Une initiative en quête de légitimité…combattre les préjugés Rythmes d’expansion comparés de Mobility CarSharing et de Communauto pour leurs 7 premières années d’opération Finalement, la Suisse n’est peut-être pas aussi loin de nous qu’on a tendance à le penser…
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ? « [...]. La circulation devient de jour en jour plus difficile » « [...]. Le stationnement est l’obstacle majeur à ce flux. Aujourd’hui, il interdit à la plupart des usagers de l’auto l’avantage primordial attendu de ce moyen de transport : le trajet de porte à porte. On ne sait plus jamais si l’on pourra s’amarrer devant une porte d’entrée déterminée. » « [...] il faut prendre des mesures draconiennes si l’on veut maintenir tous les avantages qui étaient, il y a vingt ans, ceux de l’usage de l’auto et qui sont grignotés chaque jour » [...] » Citation : Jacques d’Welles, tiré de sa proposition pour les « capitales anciennes évoluées ». Document publié dans la revue Urbanisme, 1951
L’ère du « tout à l’auto »…une véritable fuite en avant ! 1951 Source : Pour les années 1906 à 1974, Statistique Canada, Statistiques Historiques du Canada, 2e édition, 1983, Séries T147-194, Immatriculations de véhicules automobiles, par province. Pour les années 1975 à 1990, Statistique Canada, CANSIM : Matrice 0367, immatriculations de véhicules automobiles routiers, remorques et motoneiges, Québec, série D462147, 27-09-02
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ?…moins de véhicules en circulation (Source : Tecsult 2006)
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ?…moins de véhicules en circulation Nombre d’autos par ménage à Montréal : population totale et usagers de Communauto (Source : Tecsult 2006)
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ?…une utilisation plus grande du transport public, du taxi et des modes de transport actifs Mode de transport utilisé pour aller au travail / études : (Source : Tecsult 2006)
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ? Distance parcourue en auto par les usagers de Communauto avant et après avoir adhéré au service (Source : Tecsult 2006)
Pourquoi inclure l’autopartage dans les politiques de transport du Québec ?…diminution du km annuel roulé en auto avec des économies à la carte • Les usagers de l’autopartageréduisent, en moyenne, leur nombre de km parcouru par année en autode2 900 km • Économieannuelle moyenne par abonnéde5 900 $sur les frais d’utilisation d’une automobile. (Source : Tecsult 2006)
Des impacts déjà significatifs localement…Pourcentage des ménages comptant des abonnés à Communauto à Montréal
Des impacts déjà significatifs localement …Pourcentage des ménages comptant des abonnés à Communauto à Québec
Un important potentiel de développement… (Source : Tecsult 2006)
…une parti de la solution, bien plus que du problème • Chaque véhicule en partage se substitue,en moyenne, à environ 8 véhicules; ce résultat tient compte d'une pondération entre les usagers qui se sont départis d'un véhicule et ceux qui ont renoncé à un achat. • Compte tenu de la réduction du nombre de kilomètres parcourus en voiture qu’il entraîne (2900) combiné à l'utilisation de véhicules moins énergivores, l’autopartage induit en moyenne, chez ses adhérants, une réduction de leurs émissions de1,2 tonne de CO2 par personne par année. (Source : Tecsult 2006)
Impacts potentiels de l’autopartageau Québec • 139 000 ménages pourraient y adhérer • 57 300 véhicules remplacés ou évités (entre 25 200 et 89 400) • 168 000 tonnes de CO2 épargné chaque année • Cette réduction représente 5,6 fois la cible prévue dans le Plan d’action québécois pour l'horizon 2012 grâce au développement et à l’utilisation de modes de transport alternatifs(30 kilotonnes) • Le tout, à un coût nul pour le contribuable (Source : Tecsult 2006)
Impacts potentiels de l’autopartageau Québec …quelques éléments de perspective Extrait du Plan d’action 2006-2012 : LE QUÉBEC ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Un défi pour l’avenir, juin 2006, p. 40 Incidence actuelle de l’autopartage : 15,6 kt Incidence potentielle : 168 kt
Rien dans le Plan d’action du Gouvernement ne vise à s’attaquer spécifiquement au problème de la multiplication des automobiles…en attendant, la fuite en avant se poursuit
Le développement de l’autopartage…une croissance à planifier, à supporter et à gérer
Le développement de l’autopartage …les ingrédients du succès • Développer un réseau de proximité pour les usagers et améliorer la disponibilité des véhicules • Adapter les diverses réglementations en vigueur à l’existence de l’autopartage • Créer des avantages comparatifs pour l’utilisation des véhicules utilisés en mode « partagés » par rapport à ceux qui sont possédés individuellement Besoin de légitimité : reconnaissance du caractère d’utilité publique de l’autopartage * * En échange de l’adoption d’un code éthique par l’industrie ?
Le développement de l’autopartage …degré d’implication requis des divers acteurs du milieu • Les villes • Les partenaires publics et privés • Le gouvernement provincial • Le gouvernement fédéral
Le bilan…beaucoup de chemin reste encore à faire auprès des paliers supérieurs de gouvernement… Plan d’action 2006-2012 : LE QUÉBEC ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Un défi pour l’avenir, juin 2006, p. 32 Plan d’action 2000-2002 sur les changements climatiques, 1999 Extrait (p. 34) : Appui au partage de voiture. Cet appui se fera en subventionnant la création de groupes de partage de voiture, en leur facilitant l’accès aux places de stationnement, en leur fournissant une aide ponctuelle pour résoudre les nombreuses questions d’ordre juridique et technique de même que de gestion que suscite ce nouveau mode de propriété collective.
Des progrès à l’horizon ? Montréal, 31 juillet 2007
Le bilan…le gouvernement fédéral pourrait aussi reconnaître la formule Monsieur Lawrence Cannon, alors président de la STO, annonçant le partenariat conclu entre Communauto et la STO lors de la conférence de presse tenue le 22 septembre 2005 lors de l'événement « En ville, sans ma voiture ! » En attendant, « l’industrie » de l’autopartage, au Canada, profitera largement des crédit d’impôt remboursables pour l’achat de véhicules éco-énergétique.
Bilan dans le monde municipal…des barrières s’estompent … en juin 2004, l’Arrondissement Outremont crée une première au Québec en offrant à Communauto des espaces de stationnement sur rue et en décidant de promouvoir ce service auprès de ses résidents
D'autres ententes avec des arrondissements de Montréal sont conclues : VILLERAY – ST-MICHEL – PARC EXTENSION (2004)Mise à disposition et location d'espaces dans des stationnements de centres communautaires ou arénas. ROSEMONT – PETITE PATRIE (2004)Mise à disposition et location d'espaces dans des stationnements de diverses installations municipales (centres communautaires, parcs ou arénas). HOCHELAGA – MAISONNEUVE – MERCIER (2005)Mise en contact avec divers centres communautaires pour faciliter la location d'espaces de stationnement. Bilan dans le monde municipal …des appuis se matérialisent Janvier 2005 : Lancement du Premier Plan stratégique de développement durable de la collectivité montréalaise
En mai 2006, la ville de Gatineau démarre un projet pilote en partenariat avec Communauto et intègre l’autopartage dans sa planification. Bilan dans le monde municipal…des initiatives sont prises Au début de l’été 2005, la Ville de Laval invite Communauto à lui déposer un plan d’implantation de son service à Laval.
Bilan dans le monde municipal…des arrondissements se mettent en mode solution En octobre 2005,l’Arrondissement Plateau-Mont-Royaloffre à son tour à Communauto des espaces de stationnement sur rue et implante des zones SRRR #103, réservées aux véhicules en partage (projet pilote réalisé dans le cadre du Plan de développement durable de la Ville de Montréal).
Bilan dans le monde municipal…les projets se multiplient Àl’instar de Gatineau quelques mois plus tôt (en mai), laVille de Westmount adhèreau volet corporatif de Communauto en septembre 2006 et collabore au lancement du service sur son territoire. En juin 2007, c’est au tour deLaSallede permettre le lancement du service sur son territoire.
Bilan dans le monde municipal…le projet de Plan de Transport de Montréal • L’autopartage reconnu comme une solution pour la mobilité durable • Montréal s’engage à « déployer tous les efforts requis pour fournir àl’autopartage des places de stationnement permettantd’assurer son expansion » • Montréal s’engage à « créer les liens nécessaires entre l’autopartage et letransport en commun afin de réduire la dépendance à l’automobile » privée
Bilan dans le monde municipal • une quinzaine d’espaces de stationnement sur-rue • une cinquantaine d’emplacements sur des terrains publics non normalement loués à des entreprises ou à des particuliers • soit environ 65 espaces de stationnement (pour plus de 700 véhicules). C’est tout de même un bon début… Jusqu’à maintenant, les diverses initiatives mises de l’avant dans le monde municipal, nous ont permis d’obtenir pour nos usagers : Communauto envoie des fleurs à Montréal pour son Plan de transportUn mémoire collectif de Communauto et de ses usagers(août 2007)
Bilan auprès des Sociétés de transport…de nombreux projets bien implantée
Bilan auprès des Sociétés de transport…et une reconnaissance des plus prestigieuse Communauto, Tecsult et ses partenaires : Exemple de panneau utilisé dans les campagnes promotionnelles présentement en cour à Québec et à Gatineau
Incidence de l’autopartage sur les politiques de transport au Québec…en guise de conclusion • Croissance attendue du parc automobile d’ici 2012 : environ 560 000 véhicules. • Si l’autopartage est suffisamment soutenu et réussi à développer son plein potentiel, ce service pourrait contribuer à freiner significativement cet élan (entre-25 200 et -89 400véhicules). • Le fait que les usagers de l’autopartage n’utilisent ordinairement pas l’automobile pour des trajets pendulaires ou les achats quotidiens, par exemple, induit un comportement tourné vers l’écomobilité; c’est-à-dire l’usage des services offerts par les transporteurs publics, le vélo ou la marche. L’attitude qui en résulte est exactement à l’opposé de celle adoptée par la majorité des propriétaires de voitures. • Contrairement à plusieurs mesures déjà prévues au Plan d’action du gouvernement du Québec, l’autopartage permet de s’attaquer au problème de la mobilité en agissant en amont, soit en modifiant les comportements, plutôt qu’en aval : on s’attaque donc au cœur du problème. • À cet égard, « l’autopartage représente une approche systémique et non simplement technique de la protection de l’environnement »; paradoxalement, ce côté plus « soft » de la formule a nuit à son rayonnement dans le passé. • Il s’agit cependant d’une mesure qui, bien gérée, ne devrait pas coûter un cent aux contribuables; une caractéristique qui devrait bien pouvoir contribuer à racheter sa cause dans certains milieux…
Incidence de l’autopartage sur les politiques de transport au Québec…en guise de conclusion • Quoi qu’il en soit, l’autopartage n’est pas une panacé. D’autres mesures se devront d’êtres mises de l’avant de manière énergique si le Gouvernement souhaite réellement s’attaquer au problème automobile. • À ce chapitre, les actions et les règles relevant l’aménagement du territoire seront des plus déterminantes. • L’autopartage revêt ici le potentiel non seulement de profiter mais aussi de jouer un rôle de catalyseur et de permettre de renforcer les diverses actions qui pourraient être entreprises. Plus on mettra d’efforts à penser le développement de manière à éviter de rendre la population dépendante de l’automobile, plus on aura de succès pour supporter le développement de l’autopartage et de la mobilité durable. Ci-contre, un exemple à ne pas imiter : les Promenades Saint-Bruno, un pôle commercial isolé à travers champs, à quelques kilomètres du « Quartier 10-30 », un autre aménagement de même nature. Photo aérienne des promenades Saint-Bruno.
Incidence de l’autopartage sur les politiques de transport au Québec…en guise de conclusion Cercle vertueux engendré par l’autopartage, par l’amélioration du transport en commun et par la présence d’un nombre croissant de services de proximités
ANNEXE Tiré du Plan d’action 2006-2012 : LE QUÉBEC ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Un défi pour l’avenir, juin 2006
ANNEXE…initiatives à l’étranger 1998 : Le Oregon Department of Environmental Quality et le U.S. Environmental Protection Agency subventionnent un projet pilote d’autopartage à Portland, Oregon 1999 : Seattle et le King County investissent 600 000 $ pour stimuler la mise sur pied de services de « car-sharing » par le secteur privé 1999 : À travers le Congestion Mitigation and Air Quality (CMAQ) funding le gouvernement américain investi dans le développement de services à Chicago et à Atlanta respectivement 2000 : À San Francisco, City CarShare reçoit du U.S. Department of Transportation une enveloppe de $750,000 pour démarrer ses opérations de même qu’une bourse de $478,000 pour sa deuxième année 2000 : rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADÈME) : Mobilité individuelle partagée en France : avantages, inconvénients et alternatives (inconvénients = nil) 2001 : en mai, appel d’offre de la WASHINGTON METROPOLITAN AREA TRANSIT AUTHORITY