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Désafférentation. De Sandrine Poupard Et Agnès Robert. I/ Introduction. Il existerait plusieurs types de désafférentation selon les points de vue: sensorielle motrice intellectuelle socio-affective psychique
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Désafférentation De Sandrine Poupard Et Agnès Robert
I/ Introduction • Il existerait plusieurs types de désafférentation selon les points de vue: • sensorielle • motrice • intellectuelle • socio-affective • psychique Ainsi, la désafférentation serait vu globalement comme une absence ou une grande pauvreté des sensations atteignant le cerveau.
Dans la majorité des cas, on ne parle que de désafférentation sensorielle. Elle se définit alors comme une perte des informations sensoriellesentrantes, habituellement consécutives à une atteinte des fibres sensorielles. Fait également référence à perte de l ’ensemble des afférences d’une structure.
Causes : Multiples et variées. On retrouve principalement : • maladies détruisant les neurones sensoriels, certaines neuropathies, … • section au niveau du système nerveux périphérique des nerfs sensitifs (provenant du ganglion spinal) • Symptômes : Grande variabilité selon les causes. Pour en avoir un aperçu, nous allons voir 2 études de cas : • Cas du patient GO : Perte des informations sensorielles provenant de ses mains suite à une maladie ayant détruit les neurones sensoriels.
Perte de sa proprioception • Perte de la sensibilité tactile • Incapacité à intégrer de nouveaux apprentissages moteurs complexes • Impossibilité à maintenir une force musculaire suffisante sur la durée : commence des gestes qui n’aboutisse pas Pourtant il peut encore réaliser de nombreux mouvements des doigts avec une grande précision. Malgré cela, sa main ne lui est quasiment d’aucune utilité dans sa vie quotidienne.
Cas de Christina : Atteinte des fibres sensorielles proprioceptives sur l’ensemble de son corps dûe à une prise en excès de vitamine B6. Perte quasi-totale de la capacité à contrôler ses mouvements => reste couchée l’essentiel de ses journée. La compensation par le contrôle visuel est insuffisant. • De plus, on observe parfois des douleurs de désafférentation. Celle-ci se produit parfois dans la région du corps qui a subi une désafférentation partielle ou totale .
II/Internally driven control of reaching movements: A study on aproprioceptively deafferented subject Fabrice R. Sarlegna, Gabriel M. Gauthier , Christophe Bourdin, Jean-Louis Vercher, Jean Blouin
A/Introduction • Etude sur la possibilité de contrôler des mouvements d’atteinte sans feedback grâce aux mécanismes centraux. • Etude des contributions des afférences intéroceptives et extéroceptives dans le contrôle moteur • GL : personne deafferentée • Sujets contrôles
S: mouvement avec cible fixe • D: mouvement avec changement de cible • O: cible centrale • - : gauche • + : droite • Dark: sans présentation de la cible • Flash: présentation brève de la cible • Cont: présentation continue de la cible
Problème de GL • perd toute configuration de son corps • Peut pas stabiliser ses membres après le mouvement • Ne sait pas quand ses articulations atteignent leur limite dans le mouvement • Problème dans la localisation de cible ou la préparation du mouvement • Lenteur dans l’exécution des mouvements • Mauvaise Coordination, mauvaise continuité dans le mouvement
III/ Etude : Désafférence et synchronistation • Sujets : • 2 patients désafférentés : IW et GL • 2 groupes témoins d’âge différents : • 15 personnes entre 19 et 32 ans • 14 personnes entre 43 et 53 ans • Principe : Produire des appuis répétitifs sur une touche de façon synchronisée avec un stimulus sonore (à la manière d’un métronome).
Expérience 1 : 2 conditions ont été testé : • 1 : condition en aveugle et sourd • 2 : condition avec feedbacks sonore et visuelle. • Résultats : Pas de différence significatives entre les groupes contrôles et pour les 2 personnes désafférentées entre elles.
Avec 1 : • contrôles: Asynchronie négative habituelle de l’ordre de 20 à 60 msec. Pas d’effet de l’âge. Asynchronie négative : Anticipation systématique du mouvement de l’index par rapport au signal sonore afin que la personne perçoive son mouvement et le stimulus sonore comme étant synchronisés. Ceci provient d’une différence de vitesse de traitement entre les afférences tactiles et auditives. • IW et GL: Très forte asynchronie négative.
Avec 2 : • contrôles: même résultat que dans la condition 1 car toujours effet kinesthésique. Le groupe 2 semblerait avoir des difficultés à utiliser les informations auditives en feedback. • IW et GL : synchronisation quasi-parfaite. Plus d’asynchronie négative. Mais ils n’ont pas l’effet kinesthésique. Rôle évident de la vision dans les situations d’anticipation aussi bien pour les groupes contrôles que pour les patients désafférentés.
Expérience 2 : On teste ici 2 nouvelles conditions : • 3 : condition auditive • 4 : condition visuelle Ceci afin d’observer l’influence de ces retours sensoriels sur sur les performances à cette tâche . Les deux jouent-ils un rôle dans les résultats ou bien seulement un seul des deux ? • Résultats : L’âge des participants n’a aucun effet.
Avec 3 : Tous produisent une asynchronie négative. Pas de différence significative entre les différents groupes. Toutefois, il y a une grande variabilité des asynhronies produites par le groupe 2 à l’intérieur de lui-même. • Avec 4 : Mis à part IW qui se démarque par ses performances, GL et les 2 groupes ne sont pas significativement différents. => Les 2 modalités sensorielles sont nécessaires aux patients désafférentés pour être synchrone avec le stimulus sonore.
Interprétation • Hypothèse représentationnelle : La capacité de synchronistaion n’est pas dépendante d’un seul feedback mais d’un percept intégré de tous les feedbacks extrinsèques et intrinsèques. • Cette hypothèse a été proposé après de nombreuses études à ce sujet. • IW et GL ont des performances identiques au sujet contrôle lorsqu’on leur donne une information sensorielle. Ils sont bien meilleurs lorsqu’ils peuvent combiner les 2 modalités sensorielles.
Quelque soit la condition IW et GL montrait une certaine régularité de frappe de la touche. On peut supposer qu’ils utilisent des fonctions internes sur lesquelles ils se basent.
Conclusions Générales • La désafférentation somato-sensorielle affecte conjointement les perceptions sensorielles et motrices. • Compensation par les systèmes sensoriels non affectés de façon plus importante que chez les sujets sains. • Ceci n’est qu’une infime partie de ce vaste domaine que représente la désafférentation.