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Jack Jedwab Association d’études canadiennes. U n produit de son environnement ? Une analyse comparative de certains facteurs sociaux déterminants de la santé par rapport au lieu de résidence et à la langue parlée chez les communautés minoritaires de langue officielle.
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Jack Jedwab Association d’étudescanadiennes Un produit de son environnement? Une analyse comparative de certainsfacteurssociauxdéterminants de la santé par rapport au lieu de résidence et à la langue parlée chez les communautésminoritaires de langue officielle
Introduction • La population du Québec est parfois décrite comme étant composée de deux solitudes, une description qui fait référence à la distance culturelle qui est souvent ressentie entre les anglophones et les francophones. Beaucoup de recherches et d’écrits se penchent sur la façon dont ces différences se manifestent et sur les conflits qui en résultent occasionnellement. Alors que l’accent est souvent mis sur les différences dans les opinions politiques de ces deux groupes, moins d’attention est dirigée envers les caractéristiques partagées ou communes qui transcendent les barrières linguistiques. L’analyse qui suit se base sur les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2009 et de 2010; cette analyse tente d’établir si les anglophones du Québec ont plus de points communs avec les francophones du Québec qu’avec leurs homologues de l’extérieur de la province en ce qui a trait à certains déterminants sociaux de la santé. Une telle analyse comparative nous permet d’observer si c’est la culture ou le lieu de résidence qui a une plus grande incidence sur la dimension sociale de la santé.
Autoévaluation de l’état de santé • En 2010 et 2011, lorsque qu’on a demandé à des individus d’évaluer leur état de santé, une majorité de Québécois ont affirmé avoir une excellente ou très bonne santé, un résultat qui se rapproche de la moyenne nationale (environ 61 % = santé excellente ou très bonne); les Québécois semblent plus en santé que les individus résidants dans les autres provinces canadiennes (75,9 % ont évalué leur santé comme excellente ou très bonne en 2010 et 75,4 % en 2011). Pour ce qui est de l’évaluation de leur niveau de stress, les Québécois semblent être les plus anxieux; 27,7 % des Québécois se sont décrits comme étant stressés en 2010, soit 4 % au-dessus de la moyenne nationale, un taux qui grimpe à 29,4 % en 2011, soit près de 6 % au-dessus de la moyenne nationale. • Les résultats de l’évaluation de l’état de santé des anglophones du Québec sont similaires à la population anglophone du Canada et les résultats des francophones du Québec se rapprochent un peu plus des résultats des Franco-ontariens. Les francophones du Nouveau-Brunswick se démarquent par le fait qu’ils tendent à évaluer leur santé mentale plus négativement comparativement aux autres groupes. Les anglophones du Québec évaluent leur santé mentale le plus positivement parmi tous les regroupements linguistiques, l’évaluation des francophones du Québec n’est que légèrement plus faible que celle de leurs homologues anglophones. En ce qui concerne le niveau de stress ressenti, l’évaluation des francophones du Québec, des anglophones du Québec et des Franco-ontariens est très similaire.
Les francophones du Québec et du Nouveau-Brunswick sont plus nombreux à signaler qu’ils souffrent d’arthrite et de haute pression artérielle.
En ce qui concerne l’activité physique, les francophones du Québec sont nettement moins actifs que les anglophones et les Franco-ontariens. Les francophones du Nouveau-Brunswick sont le groupe le moins enclins à faire de l’exercice physique. Pour ce qui est de l’auto-évaluation des individus quant à leur masse corporelle, les francophones du Québec sont les moins nombreux à signaler souffrir d’un surpoids comparativement à tous les autres groupes linguistiques observés ici. Les taux d’obésité les plus élevés ont été signalés chez les francophones du Nouveau-Brunswick. En ce qui concerne les 12 à 17 ans, les taux d’obésité les plus élevés se retrouvent chez les Franco-ontariens.
En ce qui concerne la consommation de fruits et légumes, les francophones du Québec semblent consommer nettement plus de ces produits que les francophones et les anglophones de l’extérieur du Québec. La consommation de fruits et de légumes des anglophones du Québec se rapproche de celle des francophones du Québec. Pour ce qui est de la consommation d’alcool, les anglophones du Québec et les Franco-ontariens semblent les moins enclins à consommer de l’alcool.
Les francophones et les Anglophones du Québec sont les moins nombreux à avoir un médecin traitant régulier tandis que les francophones du Nouveau-Brunswick sont les plus nombreux à en avoir un. Cependant, ce sont les Franco-ontariens qui sont les plus nombreux à avoir visité un médecin au courant de l’année 2009.
Les francophones du Nouveau-Brunswick signalent le sentiment d’appartenance communautaire le plus fort, suivi par les anglophones du Canada. Les francophones du Québec signalent le sentiment d’appartenance communautaire le plus faible.
Les francophones du Québec sont de loin les moins enclins à porter un casque protecteur à vélo.
Les francophones du Nouveau-Brunswick évaluent leur santé plus négativement que les anglophones de cette même province.
La langue et le sexe Dans la section qui suit, nous allons examiner les variations qui surviennent selon le sexe et l’appartenance linguistique parmi les populations anglophones et francophones du Québec.
Pour ce qui est de l’auto-évaluation de leur état de santé, ce sont les hommes anglophones qui semblent être en meilleure santé.
Plus de femmes souffrent d’arthrite que d’hommes et l’arthrite est plus prévalente chez les femmes anglophones.
Les hommes francophones du Québec sont les plus nombreux à signaler consommer 5 consommations alcoolisées ou plus lors d’une seule occasion au moins une fois par mois. Les femmes du Québec semblent être peu nombreuses à consommer de l’alcool.
En ce qui concerne l’indice de masse corporelle, ce sont les hommes anglophones qui sont les plus nombreux à signaler avoir un surplus de poids tandis que dans l’ensemble, les femmes sont les moins nombreuses à signaler avoir un surplus de poids.
Beaucoup plus de femmes que d’hommes consomment des fruits et des légumes; ce sont les hommes anglophones du Québec qui en consomment le moins.
Les hommes francophones sont les moins nombreux à avoir un médecin traitant régulier;les hommes anglophones ne sont pas très nombreux non plus.
Les femmes anglophones sont les plus nombreuses à signaler ressentir une appartenance à une communauté locale.
Les francophones du Québec sont les moins nombreux à porter un casque protecteur à vélo; ceci est particulièrement le cas chez les hommes francophones.