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A la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les années 1970. 2 ème partie : Nouvel ordre ou nouveau désordre mondial de 1991 à nos jours. A/ Un monde toujours instable. 1) Un « nouvel ordre mondial » ?. Discours du président américain George Bush au Congrès (11/09/1990).
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A la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les années 1970 2ème partie: Nouvel ordre ou nouveau désordre mondial de 1991 à nos jours A/ Un monde toujours instable
1) Un « nouvel ordre mondial » ? Discours du président américain George Bush au Congrès (11/09/1990) « Il est clair qu’aucun dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est-Ouest pour bloquer l’action de l’ONU contre toute agression. Un nouveau partenariat des nations a vu le jour. Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de coopération. De cette période difficile,(…),un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix. Une ère où tous les pays du monde, qu’ils soient à l’est ou à l’ouest, au nord ou au sud, peuvent prospérer et vivre enharmonie. Une centaine de générations ont cherché cette voie insaisissable qui mène à la paix, tandis qu’un millier de guerres ont fait rage à travers l’histoire de l’homme. Aujourd’hui ce nouveau monde cherche à naître. Un monde tout à fait différent de celui que nous avons connu. Un monde où la primauté du droit remplace la loi de la jungle. Un monde où les États reconnaissent la responsabilité commune de grandir la liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droitsdes plus faibles […]. » Dans quel contexte le président américain prononce-t-il ce discours? En quoi ce discours traduit-il la volonté d’établir un nouvel ordre mondial?
1) Un « nouvel ordre mondial » ? Un nouveau poids pour l’ONU
2) Des conflits plus nombreux et de natures variées De manière générale, que révèle cette carte ? -Nombreux conflits ou zones de tensions dans le monde depuis le début des années 1990. Multiplication des conflits = image d’un désordre mondial -Ce sont les conflits à l’intérieur des États qui dominent, en forte augmentation (conflits frontaliers sont moins nombreux) : multiplication des guerres civiles, coups d’État ... -le Sud, le monde en développement est beaucoup plus concerné par l’instabilité
Le conflit au Darfour Le conflit a aussi une dimension internationale: si la communauté internationale s’est émue des massacres perpétrés. Ce conflit relève de divisions ethniques et religieuses qui opposent les milices arabisés du nord aux rebelles africains de l’ouest. À cela s’ajoutent des facteurs économiques, conflits pour la terre et volonté du pouvoir central de contrôler les zones pétrolifères du sud. Réfugiés fuyant le Darfour arrivent à la frontière entre le Soudan et le Tchad, novembre 2006. Depuis 2003, on compte au moins 250 000 morts et 2,5 millions de déplacés.
3) De nouvelles menaces pour l’équilibre actuel Développement des armées non régulières
3) De nouvelles menaces pour l’équilibre actuel Le renforcement de l’action terroriste Attentat du World Trade Center à New York le 11 septembre 2001
3) De nouvelles menaces pour l’équilibre actuel La prolifération des armes
2ème partie: Nouvel ordre ou nouveau désordre mondial de 1991 à nos jours B/ Un monde unipolaire ou multipolaire? G. Bush (discours sur l’état de l’Union en 1992) affirme « grâce à Dieu, l’Amérique a gagné la guerre froide »
1/ Une hyperpuissance indéniable Quel constat peut-on faire?
2/ Une hégémonie affichée, souhaitée George Bush (1989 à 1993) : républicain, privilégie le réalisme -il s’attache à créer de nouveaux liens avec l’ancien ennemi russe (et ses satellites) -reprise rapide des relations avec la Chine après la répression d’une révolte d’étudiants sur la place Tienanmen (juin 1989) -il lance le concept de « Nouvel Ordre Mondial » se basant sur le respect du droit international et des grandes institutions de coopération
2/ Une hégémonie affichée, souhaitée Les Etats-Unis sont une puissance mondiale et ils ont des intérêts dans toutes les régions de la terre. Nous savons que les autres pays ont encore le regard tourné vers nous, non seulement à cause des dimensions et de la force de notre pays, mais pour ce que nous représentons et pour ce à quoi nous sommes disposés à nous opposer. Nous ne sommes pas, et nous ne pouvons pas être le gendarme du monde. Mais là où nos intérêts et nos idéaux le demandent, nous agirons. Nous avons souscrit à des engagements importants en Asie, en Amérique latine, en Océanie, au Moyen-Orient et naturellement en France – et nous les tiendrons. Nous sommes décidés à favoriser le flot montant de la démocratie et du libre marché sur tous les continents. Ceci est le reflet non seulement de nos idéaux, mais aussi de nos intérêts. Si un pays est démocratique, les probabilités qu’il commette des abus envers des droits de son peuple diminuent. Et les probabilités qu’il soit un bon partenaire commercial et qu’il collabore avec nous pour combattre ces nouvelles menaces que les démocraties doivent ensemble affronter (les Etats hors la loi, le terrorisme, la criminalité internationale et le trafic de drogue) augmentent. Bill Clinton, entretien accordé à la revue française, Limes, n° 1, 1997 Quelle doit être la politique étrangère des Etats-Unis ?
2/ Une hégémonie affichée, souhaitée CLINTON (1993 à 2001): démocrate, politique de l’enlargement -Etats-Unis doivent tenir leur place dans les affaires internationales mais le moins possible par la force militaire. -le Soft power = pouvoir attractif -Politique de l’enlargement = extension du modèle américain au monde entier. Il entend exporter partout où cela est possible la démocratie et le capitalisme afin de rendre le monde plus sûr.
2/ Une hégémonie affichée, souhaitée Dans quel contexte G.W. Bush prononce-t-il ce discours? Comment peut-on qualifier la politique étrangère de G.W Bush? • Bush est convaincu que les Etats-Unis sont investis d’une mission et que l’action des E.U. est bénéfique. Il entend façonner le monde selon les valeurs américaines. • il commence une véritable croisade contre un « AXE DU MAL » constitué d’États voyous (les « rogue states ») • affirmation d’un certain unilatéralisme • « America first » et « sécurité d’abord » sont les maîtres - mots de la politique étrangère de G.W. Bush
Hillary Clinton (secrétaire d’Etat dans l’équipe d’Obama):« l’Amérique ne peut résoudre seule les problèmes du monde »-rupture avec l’administration Bush-retour au multilatéralisme-volonté d’une diplomatie réconciliée avec le reste du monde 2/ Une hégémonie affichée, souhaitée Qu’en est-il aujourd’hui?
3/ Une hyperpuissance contestée Vladimir Poutine, élu président de la Russie en 2000 et réélu en 2004, plaide pour une « démocratie » mondiale. Ses adversaires politiques lui reprochent pourtant de gouverner la Russie d’une manière peu démocratique. Qu’est-ce qu’un monde unipolaire ? Malgré toutes les tentatives pour embellir ce terme, il ne signifie en pratique qu’une seule chose : c’est un seul centre de pouvoir (…). Bien entendu, cela n’a rien à voir avec la démocratie, car la démocratie, c’est, comme on le sait, le pouvoir de la majorité qui prend en considération les intérêts et les opinions de la minorité. (…) Cependant, tout ce qui se produit actuellement dans le monde (…) est la conséquence des tentatives pour implanter cette conception dans les affaires mondiales : la conception du monde unipolaire. Quel en est le résultat ? Les actions unilatérales, souvent illégitimes, n’ont réglé aucun problème. Bien plus, elles ont entraîné de nouvelles tragédies humaines et de nouveaux foyers de tension. (…) Nous sommes en présence de l’emploi hypertrophié, sans aucune entrave, de la force militaire dans les affaires internationales, qui plonge le monde dans un abîme de conflits successifs. (…) Évidemment, cette politique est le catalyseur de la course aux armements. La domination du facteur force alimente inévitablement l’aspiration de certains pays à détenir des armes de destruction massive. Qui plus est, on a vu apparaître des menaces foncièrement nouvelles qui étaient connues auparavant, mais qui acquièrent aujourd’hui un caractère global, par exemple, le terrorisme. Vladimir Poutine, discours devant la conférence de Munich sur la sécurité, 13 février 2007 De quelle manière Vladimir Poutine dénonce-t-il l’attitude des Etats-Unis ?
Vladimir Poutine et l’hégémonie des Etats-Unis • dénonciation de la tentation unilatérale des Etats-Unis et de leur volonté de dominer un monde unipolaire • l’hégémonie des E.U. est contraire à la démocratie • dénonciation d’un trop grand recours à la force qui déstabilise le monde; cette politique de puissance conduit à une prolifération des armes
3/ Une hyperpuissance contestée Message adressé à l’Amérique pour montrer sa détermination à la combattre Message adressé aux musulmans = appel à la guerre sainte (djihad) Action terroriste justifiée par les souffrances endurées par les musulmans. Combat contre les Infidèles (les mécréants) qui souillent les terres saintes.
C/ Vers un nouvel ordre mondial pour le XXI° siècle ? 2ème partie: Nouvel ordre ou nouveau désordre mondial de 1991 à nos jours
1/ Faire face à l’unilatéralisme des Etats-Unis « L’autorité de notre action repose aujourd’hui sur l’unité de la communauté internationale. Une intervention militaire prématurée remettrait en cause cette unité, ce qui lui enlèverait sa légitimité et, dans la durée, son efficacité. Une telle intervention pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile. (…) Nous partageons tous une même priorité, celle de combattre sans merci le terrorisme. Ce combat exige une détermination totale. C’est depuis la tragédie du 11 septembre, l’une de nos responsabilités premières devant nos peuples. (…) Nous devons prendre la mesure de l’impact qu’aurait (..) une action militaire contestée actuellement. Une telle intervention ne risquerait-elle pas d’aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme? La France l’a toujours dit: nous n’excluons pas la possibilité qu’un jour il faille recourir à la force (…). En tout état de cause, dans une telle éventualité, c’est bien l’unité de la communauté internationale qui serait la garantie de son efficacité. De même, ce sont bien les Nations unies qui resteront demain, quoi qu’il arrive, au cœur de la paix à construire. (…) Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c’est un vieux pays, la France, un vieux continent, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui (…). Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. Intervention du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, au conseil de sécurité de l’ONU, 14 février 2003
2/ A la recherche d’une gouvernance globale Le sommet de Johannesburg recommande une série de mesures pour réduire la pauvreté et protéger l’environnement. Le sommet mondial pour le développement durable a clos ses travaux en adoptant une déclaration politique et un plan de mise en œuvre de dispositions qui portent sur un ensemble d’activités et de mesures à prendre afin d’aboutir à un développement qui tienne compte du respect de l’environnement. Ce faisant, le sommet a abouti à des décisions qui portent, entre autres, sur l’eau, l’énergie, la santé, l’agriculture et la diversité biologique. Dans sa déclaration de clôture, M. Thabo Mbeki, président de l’Afrique du Sud, a déclaré que « toutes les décisions prises ont trait à une question essentielle qui est celle du développement du multilatéralisme. Nous devons savoir comment nous pouvons établir un système de gouvernance mondiale qui réponde mieux aux défis que nous devons relever. » Communiqué final du sommet de Johannesburg (4 septembre 2002) -renforcer le multilatéralisme -nécessité d’une gouvernance mondiale permettant de répondre aux défis posés à la communauté internationale (faire face aux enjeux planétaires)
2/ A la recherche d’une gouvernance globale -les ONG s’affirment comme des acteurs de 1er plan et voient leur action mieux reconnue -elles sont présentes lors des sommets ou conférences thématiques des Nations unies, lors des forums altermondialistes -elles remplissent mieux leur fonction d’alerte, de dénonciation et de mobilisation grâce à une communication plus efficace (Internet, campagne de sensibilisation,…) Campagne de 2004