Réunion plénière Forum OPTIC – PROINVEST Dialogue Public / Privé et Mise en place d’une stratégie de développement des T

1. CDE Centre pour le Développement de l’Entreprise Etat des lieux des TICs en Afrique de l’Ouest Restitution de l’étude sectorielle du CDE « Promouvoir et faciliter l'accès au câble sous-marin SAT-3/WASC/SAFE en Afrique de l’ouest » Réunion plénière Forum OPTIC – PROINVEST Dialogue Public / Privé et Mise en place d’une stratégie de développement des TICs en Afrique de l’Ouest Ouagadougou – 20 Janvier 2004

2. Agenda de la présentation • Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 ? • Pistes pour optimiser l’utilisation du câble SAT-3 pour développer les TIC

3. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 ? • Pistes pour optimiser son utilisation pour développer les TIC

4. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Le processus d’intégration des services (télécoms / réseaux et informatique) a donné naissance aux nouveaux métiers des TIC Télécoms et réseaux Informatique Infrastructures (équipements et réseaux) Métiers TIC Logiciel (développement) Contenu et applications

5. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Au niveau des fournisseurs d'accès, la segmentation peut se faire à partir du niveau d'accès (local, international, global) • Les niveaux global et international offrent la connectivité, alors que le niveau local permet l’accès. La qualité de la connectivité est déterminée par la capacité de la bande passante offerte FAG Fournisseurs d'accès globaux Opérateurs dont l’interconnexion constitue le backbone international FAI FAL Fournisseurs d'accès à l'international Opérateurs permettant la connexion au backbone international Fournisseurs d'accès locaux Prestataires locaux qui offrent des accès aux utilisateurs finaux (NB: le caractère de prestataires de services place les fournisseurs d’accès locaux plutôt dans le segment des prestataires de services Internet) A noter que l’Afrique est absente du segment des fournisseurs d’accès globaux

6. > 250,00025,000 – 250,0005,000 – 25,0001,000 – 5,0000 – 1,000 Source: CTiA Report 2002/03 (Data source: Mike Jensen) Source: CTiA Report 2002/03 (Data source: GSM Association, Coversoft) Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest La couverture GSM de l’Afrique concernent essentiellement les villes côtières et l’accès à Internet demeure très limité Couverture GSM 2002 Nombre d’abonnés Internet (modem) 2002

7. 0,57% USA CANADA 19,22% 71,39% ASIE EUROPE 0,43% 8,11% 0,28% AMERIQUE LATINE Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest En 2002, l’Afrique présentait une très faible bande passante avec seulement 0,7% du trafic Internet mondial AFRIQUE

8. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Le trafic Internet inter africain est quasi inexistant La fracture numérique - 2002

9. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Premier segment des TIC, la téléphonie fixe reste pourtant le parent pauvre des infrastructures. Nombre de lignes fixes pour 100 habitants Source UIT : 2002 Le développement du nombre de lignes se ralentit depuis quelques années.

10. 1 5 9 Sources : UIT 2002 Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Les réseaux mobiles se développent rapidement à la faveur de la libéralisation. Plus de 15 opérateurs exercent en Afrique de l’Ouest. Cette explosion du mobile poussent les acteurs à engager l’extension de leurs réseaux et le renforcement de leur capacité pour répondre à une demande croissante. L’explosion du mobile accentue considérablement le besoin en bande passante.

11. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Le téléphone mobile s’est substitué au téléphone fixe et répond à une demande massive et à un besoin d’accès à l’outil de communication. L’ouverture d’un segment a permis d’améliorer considérablement l’accès au téléphone

12. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Les acteurs de la transmission de données utilisent différentes technologies pour accéder à l’international. Ces nouveaux acteurs rencontrent régulièrement des problèmes d’interconnexion avec l’opérateur historique, ce qui impacte leur qualité de services. Ils ont des difficultés à se déployer et se pérenniser et leur technologie est généralement très coûteuse.

13. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Les Fournisseurs d’Accès à Internet sont fortement tributaires des opérateurs historiques qui jouissent encore d’un monopole et privilégient leurs filiales. Les opérateurs historiques apparaissent à ce stade comme les principaux bénéficiaires des retombées d’Internet. Quelques providers locaux ont réussi à prendre une part importante du marché, mais leur pérennité en tant que structure indépendante ne semble pas assurée

14. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Le regroupement des acteurs du secteur en organisations intermédiaires afin d’influencer les décisions de réglementation demeure limité.

15. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest L'environnement financier apparaît peu favorable en particulier en ce qui concerne les investissements. Il existe peu d'instruments répondant aux besoins du financement des TIC. Toutefois, quelques rares promoteurs ont bénéficié d'un financement Des études de faisabilité et d'évaluation des potentialités sont menées pour la mise en place de fonds d'investissements destinés aux nouvelles technologies

16. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest Le développement des infrastructures de base est entravé par des obstacles de poids • La plupart des gouvernements ont l’ambition de privatiser leur opérateur historique, mais ce processus bute sur 2 obstacles principaux : • Les partenaires stratégiques connaissent pour la plupart des difficultés • La téléphonie mobile a réduit les ressources financières allouées à ces opérations • Bien que la plupart des opérateurs historiques est maintenant exposée à la concurrence (principalement dans le mobile), ils tardent à effectuer les investissements nécessaires pour la formation des ressources humaines et la mise à niveau de leurs équipements • Le réseau mobile s’est imposé comme la solution alternative. Malgré un réel potentiel de développement et des opportunités réelles, le secteur des TICs en Afrique de l’Ouest souffre donc d’un environnement global peu favorable et d’une faiblesse des infrastructures de base

18. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 ? • Pistes pour optimiser son utilisation pour développer les TIC

19. Panorama des solutions technologiques Le secteur des TIC peut être divisé en trois couches interdépendantes, toutes soutenues par les infrastructures de télécommunications. CLIENTS FINAUX Usagers FOURNISSEURS DE SERVICES Contenu Prestataires informatiques Opérateurs de Réseaux de mobiles Fournisseurs d’accès OPERATEURS INFRASTRUCTURES DE BASE Opérateurs de Réseaux fixes Réseaux de transmission de données INFRASTRUCTURES DE TELECOMMUNICATIONS

20. Panorama des solutions technologiques Le satellite et le câble sous-marin sont les deux principaux moyens d’accès à l’international. Connectivité Internet et internationale d’un opérateur

21. Panorama des solutions technologiques Principale voie d’accès à l’international, le satellite présente néanmoins un coût onéreux qui limite la bande passante disponible Description Les réseaux satellitaires Atouts Limites • Couverture très large • Achat simplifié de bande passante • Nombreux acteurs / Offre large • Autonomie • Coût élevé, débit limité • Incompatibles avec les applications « temps réel » comme la voix • Réglementation encore floue • Durée de vie d’un satellite : 7 ans Exemples d’application • Atlantique Telecom • Réseaux ASECNA, SITA

22. Panorama des solutions technologiques Supports de bande passante très large, les câbles sous marins relient les continents. Le choix des points d’atterrissement doit se révéler judicieux Description Les câbles sous-marins Atouts Limites • Durée de vie du système : 25 ans • Bande passante très large • Idéal pour la téléphonie, l’Internet • Idéal pour la mutualisation • Atterrissement en façade maritime • Temps de pose • Gestion technique délicate Exemples d’application

23. Panorama des solutions technologiques Les faisceaux hertziens et la boucle locale permettent la construction d’un backbone. Description Les faisceaux hertziens Atouts Limites • Bonne couverture des régions • Solution d’interconnexion entre pays limitrophes • Fragiles face aux intempéries • Lourds travaux de génie civil Exemples d’application

24. Panorama des solutions technologiques La Boucle locale radio est promise à un bel avenir car elle permet de couvrir rapidement et à moindre coût les zones difficiles et donc d’augmenter les capacités Description La Boucle Locale Radio Atouts Limites • Pas de travaux de génie civil, déploiement très rapide et peu coûteux • Modularité des équipements et des services supportés • Couverture rapide et efficace des zones urbaines et rurales • Rayon de 15 kilomètres • Manque de maturité et d’expertise Exemples d’application

25. Taux de couverture Satellite 100% 75 % 50% 25% 10 % 1 % RTC RNIS GSM xDSL GPRS Fibreoptique BLR UMTS laser PON W-Lan Débit 0,1 Mbits/s 1 Mbit/s 10 Mbits/s 100 Mbits/s 1 Gbit/s xDSL : Digital Subscriber Line - UMTS : Universal Mobile Telecommunications system - PON : Power On Network – BLR : Boucle Locale Radio- GPRS : General Packet Radio Service - RNIS : Réseau Numérique à Intégration Numérique Panorama des solutions technologiques Si le satellite offre la meilleure couverture, le câble (fibre optique) offre un débit de bande passante supérieur Offre de technologies 2 G 2.5 G 3 G

26. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 ? • Pistes pour optimiser son utilisation pour développer les NTIC

27. Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? CLIENTS FINAUX Usagers FOURNISSEURS DE SERVICES Contenu Prestataires informatiques Opérateurs de Réseaux de mobiles Fournisseurs d’accès OPERATEURS INFRASTRUCTURES DE BASE Opérateurs de Réseaux fixes Réseaux de transmission de données INFRASTRUCTURES DE TELECOMMUNICATIONS

28. Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? Le câble constitue aujourd'hui une composante majeure de l’infrastructure de base. Aujourd’hui, seuls les opérateurs historiques membres du consortium SAT-3 (ayant par ailleurs un monopole sur l’international) ont directement accès au câble. CLIENTS FINAUX Usagers FOURNISSEURS DE SERVICES Contenu Prestataires informatiques OPERATEURS INFRASTRUCTURES DE BASE Opérateurs de Réseaux de mobiles Fournisseurs d’accès Opérateurs de Réseaux fixes Réseaux de transmission de données CABLE SAT3 / WASC / SAFE – 120 GB/s AUTRES (VSAT, Atlantis ...)

29. Opérateurs VSAT Fibre optique SAT3/WASC /SAFE Intégrateurs BLR F.A.I Faisceaux Hertziens Utilisateurs Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? • Le câble SAT3-WASC-SAFE (capacité 120 GB/s) est un support physique de base (grossiste) à partir duquel s’appuient les autres technologies (revendeurs) pour atteindre les clients. • Il permet l’écoulement de 5,8 millions appels téléphoniques simultanés ou encore la diffusion de 2 304 canaux de télévision. Le câble SAT-3 est un support fédérateur qui apporte la bande passante en quantité suffisante et qui la redistribue aux réseaux connexes

30. Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? La superposition des réseaux montre l’importance de l’interconnexion pour avoir un accès à l’international. Certains réseaux sont autonomes par rapport à l’opérateur historique mais préféreraient l’accès au câble, plus compétitif. Faisceaux Hertziens Opérateurs pays n’ayant pas accès au câble Intérieur du pays, desserte régionale Câble SAT-3 Boucle Locale Radio Clients accès Internet, clients VPN (banques, hôtels…) INTERNATIONAL INTERNET Clients résidentiels (accès Internet) VSAT Station terrienne pour accès satellite Autres réseaux (Fibre, BLR) GSM, ADSL, RTC, Fibre optique Clients accès Internet, clients VPN, Groupes Fermés d’Utilisateurs (banques, hôtels…) Clients finaux (fixe, mobile, services de téléphonie) Schéma général d’interconnexion pour l’accès à l’international

31. DESCRIPTION DU CABLE • Propriétaire: Consortium de 40 opérateurs • Longueur : 14 350 km • Type de système: 4 fibre, OA, WDM. • Capacité du système: • 20 Gb/s (au commencement) • 40 Gb/s (Juin 2003) • 120 Gb/s (bientôt) • 5.8 m d’appels téléphoniques simultanés • Atterrissage en Europe, en Afrique occidentale et australe • Longévité du système : 25 ans. (7 ans pour un satellite) 1 2 3 4 16 7 8 5 6 17 9 10 11 15 14 13 12 Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? La récente mise en service du câble SAT3 offre des potentialités pour les pays actuellement connectés… Tracé et points d’atterrissement du câble SAT-3/WASC/SAFE • Points d‘atterrissement : • Le Portugal • Chipiona (Espagne) • Alta Vista (Canaries) • Le Sénégal • La Côte d'Ivoire • Le Ghana • Le Bénin • Le Nigeria • Le Cameroun • Le Gabon • L'Angola • Melkbosstrand (Afrique du Sud) • Mtunzini (Afrique du Sud) • La Réunion • Les îles Maurice • L'Inde • La Malaisie

32. Pays connectés en 2003 Futurs points d’atterrissement Station Terrienne satellite Source: CTiA Report 2002/03 Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? …. les points d’atterrissement devraient se multiplier dans les prochaines années

33. Le câble SAT3/WASC/SAFE, une opportunité à saisir ? Selon les informations fournies par les opérateurs, les règles d'exploitation et de commercialisation du SAT3/WASC/SAFE sont les suivantes : • Le consortium « SAT3/WASC/SAFE » gère la capacité de réserve et fixe les prix de vente. • Une fois les besoins de ses membres satisfaits, le consortium met en vente la capacité restante sous forme d'IRU pour une durée de 25 ans. • Le consortium fixe les prix notamment pour la gestion de la capacité de réserve et l’attribution des IRU (Inalienable Right Unit). • Pour les opérateurs extérieurs au consortium, l'accès à cette capacité de réserve peut s'effectuer par acquisition d’IRU • L'acquéreur d'IRU doit être détenteur d’une licence internationale. Des clients finaux pourront acheter des 1/2 circuits à 2Mbps à l'un des opérateurs du consortium. Dans certains cas, les opérateurs de partie terminale peuvent avoir priorité par rapport au consortium. • Le consortium se charge de la pose de la partie principale du câble « SAT3/WASC/SAFE » appelé «segment S». • Chaque opérateur de partie terminale prend à sa charge : • Le segment de câble nécessaire au point d’atterrissement • Le raccordement sur « SAT3/WASC/SAFE » • Le point d’atterrissement • Ce câble appelé « segment T et R » est propriété du signataire, il n’y a aucun engagement de la part du consortium. Dans tous les cas, le régulateur ne s’implique pas dans la gestion du câble. Il doit simplement veiller à l’équité dans la commercialisation de la bande passante.

34. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 en Afrique de l’Ouest • Pistes pour optimiser son utilisation pour développer les TIC

35. Niveau d’utilisation du câble SAT3 La convergence de plusieurs facteurs entraîne une demande croissante en bande passante Explosion du mobile Applications multimedia Bande Passante E-commerce Intranets/ Extranets Libéralisation La demande en bande passante est en forte croissance

36. Niveau d’utilisation du câble SAT3 La possibilité de se connecter au câble permet d’accroître de manière importante la bande passante à l’international Capacité de la bande passante en Mb/s, octobre 2003 310 Sénégal 47 Bénin 45* Mali 40 Ghana * 34 Côte d'Ivoire Burkina Faso 12 8 Cap Vert 0 50 100 150 200 250 300 350 * Des travaux sont en cours pour passer à 45 Mb/s L’accès direct au câble a permis d’augmenter de manière significative et très rapide la bande passante. A contrario, des pays enclavés ont une faible bande passante

37. Niveau d’utilisation du câble SAT3 La mise en service du câble a joué en faveur de la qualité de l’offre de bande passante. Les promoteurs réagissent immédiatement avec une demande plus forte. Il y a de plus en plus en plus de services proposés et d’opportunités d’affaires Le câble apporte des éléments d’une réponse concrète et efficace à la pénurie d’infrastructures dont souffrent les pays du champs de l’étude.

38. Niveau d’utilisation du câble SAT3 Aujourd'hui, il apparaît qu'à l'exception des opérateurs nationaux, l'accès à l'international ne s'effectue pas via l'interconnexion au câble. Opérateurs Système utilisé Interconnexion Exemple Réseaux fixes/mobiles SONATEL OUI Câble FO, Satellite Réseaux de transmission de données ATLANTIQUE Limitée Fibre optique, VSAT Le plus souvent pas d’interconnexion directe Fournisseurs De services VSAT, LS, BLR, xDSL Sentoo, Arc Prestataires informatiques et télécoms LS, BLR, ADSL, RNIS Le plus souvent pas d’interconnexion directe ATI, ABM Media MMDS, Satellite, faisceaux hertziens En fonction du segment occupé CanalSat, EXCAF Avec le FAI ou le FSI RTC, LS, BLR, ADSL, RNIS Client (utilisateur) Exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire

39. Niveau d’utilisation du câble SAT3 Malgré une bande passante plus importante et des projets de services dérivés (téléphonie, applications multimédia…) naissants, l’accès au câble reste difficile pour les différents promoteurs La ressource en bande passante est disponible en quantité suffisante. La demande est croissante, elle s’exprime de plus en plus et les projets se multiplient. PARADOXALEMENT, l’utilisation du câble SAT-3 reste très faible. Il ne joue pas encore le rôle de pilier des infrastructures de télécommunications.

40. Niveau d’utilisation du câble SAT3 Le diagnostic réalisé dans les pays étudiés a permis d’identifier une série de freins relatifs à l’utilisation du câble Freins Descriptions • Complexité d’interconnexion technique (moyens techniques) Techniques • Les ART ne sont pas suffisamment outillés (faible capacité) pour veiller à la non distorsion de la concurrence loyale (position dominante des opérateurs historiques ayant accès au câble). Elles manquent également d’indépendance et de poids politique • Les opérateurs historiques continuent de bénéficier d’un monopole de fait ou de droit Réglementaires • Absence de stratégie de distribution de la capacité • Les politiciens ne comprennent pas les enjeux et l’importance de l’accès au câble à bon marché. Economiques (Tarifaires, …)

41. Niveau d’utilisation du câble SAT3 … des freins de type technique • Certains équipements des opérateurs deviennent obsolètes et ne répondent plus aux besoins techniques des promoteurs. Il est ainsi difficile d’offrir de la bande passante aux promoteurs qui en font la demande • Les ressources humaines des opérateurs historiques sont faiblement qualifiées pour réaliser les travaux d’interconnexion de manière fiable et satisfaisante. • L’existence d’un backbone national devient une nécessité pour assurer la distribution du câble SAT3 et son accès à partir de zones éloignées de la capitale.

42. Niveau d’utilisation du câble SAT3 … des freins de type réglementaire • L’Organe de régulation du secteur des télécommunications ne dispose pas : • des ressources humaines nécessaires à la conduite de ses missions (économistes, juristes, ingénieurs télécoms, etc.) • des moyens techniques nécessaires à la conduite de ses missions (équipement pour la planification, gestion et le contrôle du spectre, (station fixe et mobile), logiciels de gestion, d’analyse et d’évaluation, etc.) • des moyens juridiques nécessaires pour mener à bien ses missions (pas de pouvoir de sanction, pas de capacité à édicter des règles, etc.) • Persistance du monopole légal ou de fait • Interdiction de fournir des services/solutions technologiques porteurs (VOIP, BLR, terminaison d’appels, etc.) • Les opérateurs historiques exigent des promoteurs de communiquer les caractéristiques de leurs équipements (adresses des routeurs) pour fournir de la bande passante, ce qui génère souvent des conflits et des retards.

43. Niveau d’utilisation du câble SAT3 … des freins de type économique • Absence de dispositif d’incitation fiscal • Faible présence de fonds d’investissement, de lignes de crédit, etc. dédié ou s’intéressant au secteur des TIC. Les fonds existants n’interviennent que pour des projets tangibles et des entreprises solvables. • Financement par le secteur bancaire local difficile voire impossible (méconnaissance du secteur, manque d’instrument d’évaluation du risque) • Obstacles non-tarifaires à l’expression d’une concurrence saine et loyale : • traitement préférentiel accordé aux filiales de l’opérateur historique • refus déguisé de fourniture de services à des concurrents potentiels etc. • Obstacles tarifaires au développement du secteur • tarifs prohibitifs • cautions élevées non mobilisables par des acteurs ayant une faible surface financière • tarifs interdisant la revente de services avec une marge suffisante • pratique du dumping pour tuer dans l’œuf les initiatives émergentes, etc. • Offre de services volontairement restreinte en termes d’éventail de solutions • Cherté de l’équipement informatique

44. Niveau d’utilisation du câble SAT3 … autres freins • Ressources humaines insuffisantes en qualité et en quantité pour les entreprises évoluant ou souhaitant évoluer dans le secteur des TIC • Grande mobilité du personnel qualifié compte tenu de la faiblesse des effectifs • Absence de dispositif d’encadrement et de promotion du secteur • Faible taux d’équipement des ménages, des entreprises et de l’administration • Faible taux d’alphabétisation numérique • Peu de filières de formation aux nouveaux métiers.

45. Niveau d’utilisation du câble SAT3 D’une manière générale, les conditions d’un accès facile au câble SAT-3 ne sont pas réunies • L’infrastructure est pour le moment sous la tutelle des membres du consortium qui en contrôlent l’accès. • Le défaut d’un environnement favorable au développement du secteur, ne permet pas l’accroissement d’une demande en bande passante qui justifierait le recours au câble. Ce recours sera toutefois intéressant pour des entreprises ayant des opérations nécessitant une consommation significative de haut débit ( ex : vidéoconférence, télémédecine, e-commerce, e-market places, distance- education...)

46. Paysage des TIC en Afrique de l’Ouest • Panorama des solutions face aux insuffisances en infrastructures • La solution SAT-3/WASC/SAFE • Niveau d’utilisation du câble SAT-3 en Afrique de l’Ouest • Pistes pour optimiser son utilisation pour développer les TIC

47. Pistes pour optimiser l’utilisation du câble pour développer les TIC Pour optimiser l’utilisation du SAT3, deux types d’actions sont envisageables. Actions structurelles Pour la mise en oeuvre des recommandations visant à lever non tarifaires tels que réglementaires, institutionnels, légaux… Actions conjoncturelles Pour la mise en oeuvre des recommandations visant à lever les freins tarifaires, financiers, techniques, managériaux … Régulation du secteur Appui à la formation Renforcement des capacités des institutionnels Renforcement des capacités au niveau du secteur privé Dialogue public / privé Promotion des investissements Promotion des investissements Assistance technique Définition et suivi des politiques sectorielles

48. Pistes pour optimiser l’utilisation du câble pour développer les TIC Actions Structurelles / Régulation du secteur La faiblesse des régulateurs est patente. Il faut leur donner les moyens d’assurer leur mission : garantir une concurrence saine et loyale dans l’intérêt des acteurs et des consommateurs Recommandations principales : • Appuyer la création et/ou la révision des mécanismes de génération et d’utilisation des fonds de développement du secteur. • Appuyer le mécanisme de création de marchés régionaux (harmonisation des politiques réglementaires) • Renforcement de l’autonomie et de l’indépendance des organes de régulation • Renforcement des capacités des ARTs : • Interconnexion • Tarification • Gestion du spectre de fréquences

49. Pistes pour optimiser l’utilisation du câble pour développer les TIC Actions Structurelles / Renforcement des capacités des institutionnels Les gouvernements doivent assumer leur rôle prépondérant dans le développement des TIC. Ils doivent en être le premier utilisateur et favoriser la mise en place d’un marché favorable Recommandations principales : • Appuyer les gouvernements à la définition d’une stratège nationale de e-commerce en tenant compte des considérations régionales et internationales • Encourager et appuyer la création des cyberparcs assortie de conditions incitatives à l’émergence des PME/PMI innovantes • Création d’un observatoire régional des TIC, s’appuyant sur des structures nationales existantes, pour assurer une veille informationnelle (technologique, économique, juridique, etc.) et la publication de statistiques viables au profit des acteurs du secteur.

50. Pistes pour optimiser l’utilisation du câble pour développer les TIC Actions Structurelles / Partenariat public privé Les gouvernements doivent assumer leur rôle prépondérant dans le développement des TIC. Ils doivent en être le premier utilisateur et favoriser la mise en place d’un marché favorable dans un dialogue permanent avec le secteur privé Recommandations principales : • Soutenir et encourager toute action visant à promouvoir et faciliter le dialogue public / privé • Inciter le partenariat public privé pour créer un climat de confiance pour les investisseurs, et en particulier une stratégie d’externalisation systématique des opérations TIC de l’Etat au profit du privé; notamment dans l’exécution des grands projets (e-education, e-government, e-governance, e-commerce, etc.) • Encourager une politique de communication, notamment à travers les média, sur l’importance du secteur des TIC pour la croissance et la compétitivité des économies • Inciter les organisations économiques régionales (UEMOA et CEDEAO) à créer des instances capables de prendre en charge les questions liées aux TIC (normes et standard, concurrence, etc.) en s’appuyant sur l’exemple de la commission européenne.