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ANR, AERES, LRU, C N R S , ITA, doctorants, post-doctorants, Enseignants-chercheurs, … ou le panorama de la recherche en France . Faut-il s’inquiéter ?. Les sources d’inquiétude. Le démantèlement du CNRS (contribution de l’ANR et de l’AERES)
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ANR, AERES, LRU, CNRS, ITA, doctorants, post-doctorants, Enseignants-chercheurs, …oule panorama de la recherche en France Faut-il s’inquiéter ?
Les sources d’inquiétude • Le démantèlement du CNRS (contribution de l’ANR et de l’AERES) • Le développement de l’emploi précaire (chercheurs, enseignants-chercheurs, et ITA) • Le statut des enseignants-chercheurs • La situation des doctorants • La gouvernance des universités
1ere source d’inquiétude: la disparition du CNRS Déjà engagé depuis plusieurs années: • ANR: Le CNRS ne finance plus « ses » laboratoires: plus de programmes thématiques (PN??), moins de soutien de base (-50% en 4 ans). • AERES: Le CNRS n’évalue plus « ses » laboratoires Confirmé depuis peu: • Le CNRS est démantelé en instituts thématiques (moins la biologie !!!) • Bientôt, le CNRS ne recrutera plus (*) ? (- 400/900 postes pour 2009-2013) (*) ce sont les ITA qui souffrent le plus avec -600 postes
1ere source d’inquiétude: la disparition du CNRS • Quel organisme va financer les grands instruments de la recherche: accélérateurs, observatoires astronomiques, navires océanographiques (que nous utilisons) ? • Quel personnel va les entretenir ? Et qui va maintenir les observations à long terme si nécessaires en sciences de la Terre (et utiles à notre recherche) ? • Impact fort sur notre laboratoire: -18/22 chercheurs - 7/11 ITA Sont CNRS Aux USA, il y a beaucoup d’agences fédérales, qui fonctionnent avec des fonctionnaires et des budgets de l’état, justement pour gérer cela (Lawrence Livermore, USGS, NOA, etc…) pourquoi casser cela en France?
Qu’est-ce que l’ANR ? L’ANR a des avantages (moins de saupoudrage), mais aussi des inconvénients: • Fléchage important (80%) des appels d’offres dans des conditions opaques et non collégiales (*) • Se substitue à la politique scientifique des organismes en s’emparant de leurs moyens financiers • Effets de mode importants • Poids excessif de la notoriété • Empêche une politique de laboratoire en suscitant des recherches ponctuelles • Génère des emplois précaires associés à la durée de vie des projets - scientifiques (postdocs) et ITA - ce qui ne permet pas la transmission du savoir faire Bref: c’était bien EN PLUS, mais pas à la place du reste (*) Nb. les programmes de coopération internationale de l’ANR sont dans le thème blanc !
Qu’est ce que l’AERES ? Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Dirigée par Jean-François Dhainaut * • Les comités, ad-hoc, évaluent les laboratoires 1 fois/4ans. Ils ignorent les quadriennaux antérieurs, n’effectuent aucun suivi. Ils notent les laboratoires. • 100% des membres sont nommés par l’agence, en théorie de manière « indépendante », en pratique par le ministère • Les délégués scientifiques : 85 délégués, 19 femmes* Aucune homogénéité ou vision globale (chaque labo a son comité) Aucune continuité (le comité change tous les 4 ans) Aucune cohérence (les chercheurs sont évalués et financés individuellement par ailleurs) (*) JF Dhainaut: médecin, ex président de P5, réside au siège de … l’arche de Zoé…….à propos de la parité en recul dans ses comités d’experts: « le pouvoir est une affaire masculine» d’une part et, d’autre part, « les femmes en plus de leur métier doivent s’occuper de la maison, des enfants. Elles n’ont donc pas de temps à consacrer à l’Aeres».
2eme source d’inquiétude: le statuts des Enseignants-chercheurs • La « modulation » des services de cours est en fait une diminution pour quelques uns (les « excellents ») et une augmentation massive pour tous les autres, qui feront encore moins de recherche • Les cours seront de plus en plus effectués par des personnels temporaires et débordés (ATER, doctorants)
Toute petite structure impact fort de la moindre « modulation » • En temps normal 6 EC (2 professeurs, 3 Maitres de Conférence+1 agpr) • actuellement 4 EC !!!! + 2 ATER + 3 moniteurs • Futur ? 3 EC + 3 ATER + 15 doctorants ? + Chaire d’excellence Impact sur le laboratoire de Géologie Labo. de géologie de l’ENS majoritairement CNRS 64h d’enseign./ 192h MC Taches administratives???? - Comment moduler avec 3 EC ? - Comment obtenir un détachement pour recherche (CRCT) quand il y en a ½ pour toute l’ENS ? - Qui va enseigner un cursus entier (L3, M1, M2) à nos étudiants ? Les CNRS ? - Qui va assurer l’administration et l’encadrement ? Les CNRS ? - Avec quelle continuité, quelle qualité et quel suivi pour les étudiants? Attention: le flottement actuel produit déjà des conséquences: le nombre d’étudiants inscrits en L3 diminue !!!!!!!
L’ovni : Chaire « d’excellence » : 64 h de cours + 128h de vacations • Un service d’enseignement 1/3 de MdC • Un salaire bonifié, jusqu’à +30% • Une subvention pour sa recherche individuelle • Une subvention pour racheter ces 2/3 d’enseignement manquant 1 chaire d’excellence = 2 postes: 1 MdC + 1 CNRS • Le laboratoire : • gagne un EC à 1/3 • perd 1 EC à temps plein • perd potentiellement 1 chercheur CNRS En résumé, pour le laboratoire: Une chaire d’excellence c’est la perte de l’excellence de notre formation
3eme source d’inquiétude: les doctorants • Une bourse de thèse est un CDD d’un an, renouvelable d’année en année • La paupérisation (l’allocation suit à peine le SMIC) et la modulation « à la tête du client » • L’obligation d’enseigner (1/3 de service de MC) va être introduite, en « contrepartie » de la suppression de la prime de monitorat • La diminution des débouchés Bref faire une thèse ce sera devenir un enseignant du supérieur sous payé, taillable, corvéable et … jetable !
4eme source d’inquiétude: la gouvernance Trop de pouvoir discrétionnaire sont accordés aux directeurs d’établissement, comme s’ils étaient des directeurs d’entreprise • modulation des salaires • Modulation des services • Sujets de thèse On cherche à gérer la recherche et l’enseignement comme une entreprise commerciale (concurrence, bonus, etc…) Avec les mêmes résultats ? Le savoir n’est pas une marchandise
À l’ENS • Le directeur est nommé (par le ministre) • Les directeurs de départements sont nommés (par le directeur de l’école) • Les directeurs des études sont nommés (par les directeurs de département) Bref, à l’ENS, établissement particulier, de quelle autonomie parle-t-on ?
Alors on ne fait rien ? Des réformes étaient, et sont toujours nécessaires ! La situation du CNRS, des universités, des enseignants-chercheurs, des doctorants, … n’était pas bonne AVANT l’ANR, l’AERES ou la LRU Mais… la réforme n’est possible qu’à partir d’un diagnostic précis, exact, sincère; et si elle est portée par la volonté de « guérir » le malade de ses maux, pas de le tuer après l’avoir fait expier ses « fautes » Or…
« Nos chercheurs sont mauvais, non performants, archaïques, idéologues, partisans, conservateurs, aveugles, refusant de voir la réalité, immobilistes, ayant des mentalités à changer, installés dans le confort de l'autoévaluation et travaillant dans des structures obsolètes, archaïques et rigides » (*) (*) discours public du 22 janvier 2009 à l’Elysée
« Les enseignants sont insupportables, infréquentables, haïssables. C’est bien simple: quand je visite une école, je demande toujours à voir les femmes de ménages et les cantinières et je leur serre la main, car ce sont les seuls gens normaux de l’établissement » (*) (*) en privé lors d’une réunion sur l’éducation à l’Elysée
Alors faut-il s’inquiéter ? OUI ! • Nous ne croyons pas à la sincérité des objectifs affichés par la réforme mise en œuvre depuis 3 ans • Nous pensons qu’il s’agit simplement de diminuer le budget et le nombre de fonctionnaires, sans aucune considération pour la recherche, considérée de fait comme couteuse et inutile • Nous désapprouvons et combattons donc tous les éléments de cette « réforme » • Nous vous demandons de vous faire l’écho de cette désapprobation