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Animation pédagogique Enseigner le vocabulaire au cycle 3 25/02/09-04/03/09. Hélène Lagarde CPC Le Mans 2. Plan de l’animation. Les textes officiels Les définitions Les trois approches du vocabulaire
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Animation pédagogique Enseigner le vocabulaire au cycle 3 25/02/09-04/03/09 Hélène Lagarde CPC Le Mans 2
Plan de l’animation • Les textes officiels • Les définitions • Les trois approches du vocabulaire - Approche référentielle vocabulaire spécifique des disciplines- catégorisation- grille sémique - Approche formelle dérivation-familles de mots-la composition - Approche sémantiqueTermes génériques ou « mots étiquettes » Champ lexical - Champ sémantique-La polysémie -Le sens propre et le sens figuré- Les expressions-L’homonymie- La synonymie- L’antonymie Pour chaque approche : définition - présence dans les programmes - des exemples d’activités et des exemples ouvrages dans littérature jeunesse
Documents qui vous seront fournis lors de l’animation Un document par enseignant • Résumé de l’animation • Tableau d’activités (C2 C3) source CPC Grenoble • Bibliographie d’ouvrages sur le vocabulaire • Corpus d’ouvrages de littérature jeunesse Un document par l’école • Synthèse des notions sur le vocabulaire (C2R) • Glossaire • Photocopies listes mots histoire/géographie- listes préfixes suffixes-
Les ouvrages utilisés pour cette animation • Horaires et programmes d’enseignement de l’école primaire BO nー3 du 19/06/2008 • Le socle commun de connaissances et de compétences • Enseigner le vocabulaire P. Vancomelbeke Nathan, 2004 • Guide pour enseigner le vocabulaire, Micheline Cellier, RETZ 2008
Les instructions officielles :programmes 2008 Le vocabulaire fait partie de la maîtrise de la langue et son enseignement est organisé sur les trois cycles. • En cycle 1 « S’approprier le langage » Progresser vers la maîtrise de la langue française page 12 • En cycle 2 « Français » le vocabulaire page 17 • En cycle 3 « L’étude de la langue française » le vocabulaire pages 21, 22
La maîtrise de la langue française (extraits du Socle commun) • Connaissances • Les élèves devront connaître: • un vocabulaire juste et précis pour désigner des objets réels, des sensations, des émotions, des opérations de l’esprit, des abstractions; • Le sens propre et le sens figuré d’une expression; • Le niveau de langue auquel un mot donné appartient; • Des mots de signification voisine ou contraire; • La formation des mots, afin de les comprendre et de les orthographier.
Les objectifs : que vise-t-on ? • Son acquisition«par un langage oral, par des activités de « mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis » par son extension. • Sa diversification« par des activités spécifiques dans tous les enseignements » « tous les domaines d’enseignement contribuent au développement et à la précision du vocabulaire des élèves » • Sa structurationà partir du CP jusqu’au CM2. Les mots fonctionnent en réseaux; il est donc nécessaire d’insister sur les notions qui les mettent en réseaux. Dés le CP-CE1 des activités de classements par catégories sémantiques, génériques, par l'initiation à l’usage des synonymes et antonymes, par la découverte des familles de mots et par une première familiarisation du dictionnaire À partir du CE2, l’extension et la structuration du vocabulaire se fera par des activités spécifiques orientées sur l’étude des relations de sens entre les mots (page 22) autour de la synonymie, antonymie, polysémie, termes génériques, identification des niveaux de langue, de familles de mots »
Par quels moyens? • Découverte du monde • La littérature • La lecture-écriture • Les champs disciplinaires • Par l’exemple magistral • Par des activités spécifiques • Par l’usage du dictionnaire
Pourquoi enseigner le vocabulaire? • Pour mieux comprendre : il y a des liens très forts entre vocabulaire et compréhension.
Lexique - vocabulaire • Lexique : ensemble complet des mots d’une langue. • Vocabulaire: ensemble des mots effectivement employé par une personne dans un énoncé écrit ou oral. • vocabulaire actif : c’est le vocabulaire produit. • vocabulaire passif : c’est le vocabulaire compris.
Le mot comme signe Un signe à trois composantes Signifiant Sa masse sonore à l’oral et sa réalité graphique à l’écrit (Face formelle) Signifié Le sens, sa signification (Face sémantique) Dénotation Connotation champ de la linguistique Référent C’est l’objet du monde auquel il est associé par un processus de dénomination, le signe Domaine extra-linguistique Exemple avec le mot rose
Les trois approches du vocabulaire À ces trois concepts fondamentaux : référent, signifiant, signifié correspondent trois approches du vocabulaire. • Approche référentielle • Approche formelle • Approche sémantique
L’approche référentielle • Cette approche consiste à étudier le lexique dans un but de désigner les objets du monde. • Cela consiste à un étiquetage du réel en désignant chaque objet par son mot. (réf: imagiers, dictionnaire encyclopédique, encyclopédie…) n’inclut pas le vocabulaire conceptuel. • La grille sémique
Approche référentielle dans les programmes Elle est évoquée dans les programmes - En maternelle : « Découvrir le monde », les imagiers. - À l’école élémentaire : acquisition d’un vocabulaire spécifique des disciplines. Dans les progressions Lexique des repères temporels, vie quotidienne, travail scolaire Lexique des sensations, des jugements Lexique des émotions, sentiments, devoirs, droits Compréhension des sigles
Grille sémique faisant apparaître l’ensemble des traits distinctifs caractérisant un mot.
Le vocabulaire spécifique • A l’école, chaque matière développe une terminologie spécifique avec des mots particuliers renvoyant: • aux mathématiques (segments, arête, sommet, angle…) • aux sciences (chlorophylle, tégument, vaisseau, fusion…) • à l’histoire (vassal, suzerain…) • à la géographie (continent, littoral, planisphère…) • à la musique (pulsation, temps, rythme…) • aux arts visuels (nature morte, camaïeu, eau-forte…) • au français (groupe nominal, synonyme, homonyme…) • Des mots monosémiques et des mots polysémiques
L’approche formelle • Centrée sur le signifiant • Deux aspects à distinguer : Approche morphologique centrée sur le signifiant comme mot construit à partir de différents éléments: racine - préfixes -suffixes (dérivation) - mots de la même famille - la composition. Approche orthographique lexicale se concentre sur la forme graphique des mots. On la rencontre essentiellement dans l’étude de l’homonymie qui doit être travaillée au niveau du sens.
Approche formelle dans les programmes Page 22 • Etude des relations à la fois sur la forme et le sens (familles de mots) • Utilisation du dictionnaire (papier et numérique) Page 35 (les progressions) Construire compléter des familles de mots Regrouper des mots selon le sens du préfixe-suffixe-radical ( préfixes idée de lieu et de mouvement : IN-EX-É-SOUS-SOU-SUR-SUB) Connaître le vocabulaire associé à la construction d’un mot (radical, préfixe, suffixe) Pour un mot donné, fournir plusieurs mots de la même famille en vérifiant s’il(s) existe(nt).
La dérivation - Les familles des mots - la composition • La dérivation La dérivation consiste à rajouter à une base (ou radical) des affixes: le préfixe est placé à gauche de la base (revenir, contourner), le suffixe à droite (blancheur, archéologue) Préfixation et suffixation se combinent à partir du même radical: dé-poussièr-er. • Les familles de mots Ensemble des mots dérivés, par suffixe(s) ou préfixe(s), d’un même mot-souche. On parle de « famille de mots » comme on parle d’une famille humaine : l’image est très éloquente pour les élèves. Cette famille est cohérente à la fois du point de vue formel (elle a le même radical, même s’il est parfois un peu modifié) et du point de vue sémantique (tous les mots sont apparentés par le sens) Fichier Batimo Edition la Cigale et la fourmi
La composition des mots • Composition populaire Tous les mots entrant dans la formation d’un mot composé sont autonomes et ont u sens propre (timbre-poste, pomme de terre, aigre-doux, bébé éprouvette, faits divers, etc…) Mais leur rapprochement crée un sens nouveau. • Composition savante Mots formés à partir de la combinaison de bases grecques ou latines qui ne sont pas autonomes. (homicide, polyvalence, radiographie, misanthrope…) • Mots valises Créés à partir du rapprochement de deux termes existant déjà, avec suppression syllabe commune: photocopillage (photocopie + pillage) EN CLASSE Elle a une grande importance au niveau orthographique. Elle affecte la plupart des mots. Elle permet aux élèves de saisir l’organisation du lexique: à partir d’un nombre relativement restreint d’éléments lexicaux, ils peuvent comprendre une quantité considérable de termes. C’est une des clés de l’acquisition du français et de l’apprentissage des langues en général.
Approche sémantique • Centrée sur le signifié. • Tout mot renvoie à un référent, mais tout mot entre en relation avec les autres mots, dans un système, le système lexical, où les mots n'ont de sens, de valeur, que par rapport à d'autres, dont ils se rapprochent ou se distinguent. • Dans cette perspective, le rôle de la séance de vocabulaire n'est uniquement de multiplier les mots de vocabulaire mais d'aider les élèves à mettre les mots en relation entre eux.
Approche sémantique dans les programmes • Page 22 Étude des relations de sens: synonymie, antonymie, polysémie, regroupement de mots sous des termes génériques, identification des niveaux de langues. Page 35 (progressions) - Relever des mots d’une même domaine - Définir un mot en utilisant un terme générique adéquat. - Préciser en contexte le sens d’un mot connu, inconnu- distinguer d’autres sens possibles -Distinguer les différents sens d’un verbe selon le contexte. - Commencer à identifier les différents niveaux de langue - Identifier l’utilisation d’un mot ou d’une expression au sens figuré. - Classer des mots de sens voisin en repérant les variations d’intensité.
Le sens des mots - les relations entre les mots • Termes génériques ou « mots étiquettes » • Champ lexical - champ sémantique • La polysémie • Le sens propre et le sens figuré • Les expressions • L’homonymie • La synonymie • L’antonymie
Les termes génériques ou « mots-étiquettes » • Il peut y avoir aussi des rapports de hiérarchie et d’inclusion, comme ceux qui lient les termes gâteau et éclair au chocolat. • Le second est un terme plus général qui inclut le premier. Gâteau est l’hyperonyme-ou mot étiquette ou encore terme générique-de éclair au chocolat considéré comme un hyponyme. hyperonyme / hyponyme : les gâteaux / éclair au chocolat, millefeuille, amandine… • En classe, cette notion est exigible depuis la MS jusqu’au CM2 car elle est essentielle.
La notion de champ • Le champ lexical On fait correspondre à une notion particulière un groupe de mots qui lui sont liés par le sens. Il s’agit donc d’un regroupement thématique. Ex: champ lexical de l’arbre: racine, feuille, sève, forêt, bûcheron, scie, coupe, ombre, pin, pommier, oiseau… • Le champ sémantique Il est constitué par les différents sens d’un même mot, tels qu’ils sont donnés dans un article de dictionnaire. Ex: arbre 1. Plante dont la tige peut atteindre de grandes dimensions 2. Axe qui transmet un mouvement.
Exemple dans une classe Pour la chaîne « ogre », les mots ogre, grand, dévorer, cuire, crocs terribles et couteau sont reliés entre eux horizontalement par des anneaux, mais chacun de ces mots génère un autre champ lexical qui se déroule verticalement, accroché aussi par des anneaux.
Le sens en contexte • Le sens d’un terme ne vaut que par rapport à d’autres. • L’environnement du mot est important pour le choix du terme à utiliser. • Travailler les mots en contexte est une aide pour la compréhension. • En cas de polysémie, seul le contexte de production du mot permet de lever des ambiguïtés sur le sens à donner à un mot.
La polysémie • Une des caractéristiques de toute langue est d’être polysémique. • Plus de 40 % des mots sont polysémiques et aucune catégorie n’y échappe • Une notion essentielle à l’école:les programmes 2008 ont rendu l’étude de cette notion obligatoire pour tout le cycle des approfondissements. • Il faut explorer les différents emplois d’un terme et son champ sémantique qui se déploie parfois sur plusieurs matières.
Des exemples dans la littérature de jeunesse • La polysémie • L’Ephémère, Stéphane Sénégas, Kaléidoscope • Les petits bonhommes sur le carreau, Isabelle Simon. Autre activité : Jeu du « mot commun » page 46 Le vocabulaire à l’école primaire Retz
Le sens propre et le sens figuré • Le sens propre est le sens premier et fondamental d’un mot ou d’une expression, le plus courant, le plus connu. • Le sens figuré est un sens second. • Le passage du sens propre au sens figuré s’obtient par divers mécanismes qui donnent lieu à différents types de figures, parmi lesquelles on citera la métaphore, qui est la seule travaillée explicitement à l’école primaire. Les expressions jouent aussi sur les sens propre et figuré. • Dans les programmes 2008, le sens figuré est une notion à travailler en GS comme au CM2.
Des exemples en littérature : sens propre, sens figuré, expressions • La Tête dans le sac, Pourchet, Edition du Rouergue • Remue-ménage chez Madame K, W. Elrbruch - Donner sa langue au chat et autres expressions animalières, Mango Jeunesse • De la tête aux pieds etautres expressions sur le corps humain, Mango Jeunesse • Jouer le jeu, Michel Boucher, Actes Sud Junoir • La reine des fourmi a disparu, Fred Bernard, François Roca, Albin Michel Jeunesse • Mille et un bonheurs d’expression, Michel Boucher , Actes Sud Junior
D’autres exemples en littérature : sens propre, sens figuré, expressions - Malin comme un singe, sylvie Chausse, Jean-François Martin, Albin Michel Jeunesse • Mots de tête de Sazonoff • Lili Plume, Natali Fortier • Les albums de Michel Boucher : Jouer le jeu, Manger comme un ogre… • Les albums d’Alain Le Saux Site : http://www.linternaute.com/expression/
L’homonymie • Deux termes sont dits homonymes s’ils ont le même signifiant (la même forme graphique ou sonore) mais un signifié différent. • En envisageant les formes écrites et orales, on parle d’homophonie (saint-sain…) quand les mots se prononcent de la même façon, d’homographie quand ils ont la même orthographe.(Louer…) • Les programmes 2008 précisent que la notion doit être travaillée explicitement dans le cycle des approfondissements. A partir du CE2, les élèves doivent « connaître la notion d’homonymie et écrire un nombre croissant d’homonymes jusqu’à la fin du cycle ».
Les autres langues latines ont évité le phénomène d’homophonie, contrairement à la langue française…
LA FREQUENCE DES HOMONYMES Cette liste peut donner des priorités d’apprentissage: il est évident que le terme sceau est moins important que saut, taon que tant et temps
Des exemples en littérature • Un Son, Deux Sens !, Michel Boucher, Robin, Le Temps • Conte du miroir, Yak Rivais, Ecole des Loisirs
Relever les termes « bizarres » et les remplacer par la forme juste.
Deviner un mot et donner son orthographe avec le moins d’indices possible.
Ecrire des textes très courts employant beaucoup d’homonymes
La synonymie • Relation lexicale entre deux mots différents, dans leur forme et de même catégorie grammaticale (gai/heureux; policier/agent de police; débuter/commencer…), mais qui auraient à peu près le même sens. • Les programmes 2008 demandent l’étude explicite de la synonymie du CE1 au CM2, mais elle peut être abordée aussi dès la maternelle dans des activités autour des albums. • Fortement dépendante des activités d’écriture, dans le but d’éviter des répétitions, elle contribue à la richesse stylistique de notre langue.
Compléter les bulles B vides en essayant de dire exactement Pareil que le personnage A, mais en employant un synonyme.
LA COROLLE LEXICALE • Mot pour mot, Serge Pinchon, Gallimard • Trouver le mot juste: mot pour mot
L’antonymie • L’opposé de la synonymie: c’est la relation entre deux termes de sens contraires. Elle joue un rôle essentiel car l’homme catégorise souvent l’expérience en termes de contrastes et d’oppositions. • La relation d’antonymie existe essentiellement pour les mots représentant : • des qualités ou des valeurs: beau/laid, bien/mal; • des quantités ou des dimensions: grand/petit, long/court • des localisations: haut/bas, dessus/dessous, gauche/droite • des rapports chronologiques: avant/après, passé/présent
Des exemples dans la littérature de jeunesse Les contraires, F.Pittau, B.Gervais, Seuil Jeunesse, 1999 Àla découverte des contraires,M.A Goudrat, T.Courtin, Bayard, 1996 Gare au gros gorille, Jeanne Willis, Gautier Languereau, 2005 Les sorcières sont N.R.V, Rivais/Laclos, Neuf de l’école des loisirs
Découvrir la notion d’antonymie dans un procédé d’écriture • Distinguer les couples de mots qui sont réellement des contraires • Comprendre que le contraire d’un mot appartient à la même classe grammaticale • Elaborer une fiche-outil