200 likes | 410 Views
La marche vers l'indépendance, 1930-1956 (8 mars). Libye – le « trait d’union » Maroc – la continuité alaouite Tunisie – le dernier héritage ottoman Algérie – la déchirure. HIS 4668 Histoire du Maghreb Stefan Winter Hiver 2007. I. Libye – le « trait d’union ».
E N D
La marche vers l'indépendance,1930-1956(8 mars) • Libye – le « trait d’union » • Maroc – la continuité alaouite • Tunisie – le dernier héritage ottoman • Algérie – la déchirure HIS 4668 Histoire du Maghreb Stefan Winter Hiver 2007
I. Libye – le « trait d’union » • Muhammad Idrisal-Sanusi acclamé émir de toute la Libye, 1917 • attente de résistance contre l'Italie ; s'exile • guerre tribale jihadiste, 1923-1931 • la Libye italienne : la « 4e côte » • peu de colonisation avant le fascisme • 120 000 Italiens en 1939 (12 % de la pop.) • investissement en fermes, équipements industriels, chemins de fer…
la Libye italienne Benghazi Régie des monopoles source : André Laronde, La Libye à travers les cartes postales, 1900-1940 (Paris-Méd-iterranée, 1997).
la Deuxième Guerre mondiale • importants champs de bataille • invasion des Britanniques, Français libres • peu d'enjeux politiques et économiques • vide politique après la guerre • retour de Idris en 1947 • ONU refuse la partition, 1949 • (Tripoli aux Italiens, le Fezzan aux Français, la Cyrénaïque aux Britanniques ?) • indépendance, monarchie fédérale à la fin 1951
II. Maroc - la continuité alaouite • tension soufi-salafi • soufies (campagne) : appuient le protectorat • salafis (Fès) : courant intellectuel du monde arabe • fondation d‘ « écoles libres » salafistes • concurrence avec les écoles franco-berbères • 6 écoles, 3 lycées, 1 600 élèves en 1931 • ...mais toujours seulement 15 % des enfants musulmans scolarisés en 1950
l'agitation politique • sociétés de réformes salafistes • résistance contre le dahir berbère de 1930 • Bloc d'Action National (Qutla) • 6 500 membres (1937) • chef Allal al-Fasi exilé • soulèvement populaire, 1937
la guerre • défaite et perte d'autorité de la France • présence américaine en 1942 • fondation du parti Istiqlal (indépendance), 1943 • retour de Allal al-Fasi en 1946 • mouvement de masse : 15 000 membres • 100 000 en 1951 • soutenu par Muhammad V
Muhammad V • mène le mouvement national • grand prestige religieux • marginalise le Istiqlal ? • pression franco-berbère • les Glaouis (Glawis) du côté de la France • mais : appuie des campagnes, des soufies
déposé en 1953, exil au Madagascar • donne naissance à une résistance armée • (« terrorisme ») • soutenue en clandestin par l'Espagne • indépendance reconnue par la France, 2 mars 1956 • Istiqlal : quel rôle dans le futur du pays ?
III. Tunisie - le dernier héritage ottoman • « Jeunes Tunisiens » • universalisme ottoman • formés en français • intègrent l’administration • la 1re Guerre mondiale • 63 000 Tunisiens dans les forces • 10 500 morts • les colons • peu ; ne déterminent pas la politique
la pensée politique • ‘ulama traditionalistes ; pouvoir social • pas menacés par la France • peu de progrès du salafisme • ...ni de la pensée assimilationiste (comme chez les « évolués » d’Algérie) • 1920 : fondation du Destour (« constitution ») • premier parti politique anti-colonialiste • réclament la restauration de la constitution de 1860 • influence de la pensée de Wilson
le programme du Destour • critique la France pour avoir détruit l’héritage politique de la Tunisie • l’arabe comme langue principale d’instruction • réforme judiciaire ; services sociales • développement de l’agriculture • l’indépendance politique • prône des réformes plutôt que la révolution • pas un mouvement de masse
éducation • peu de colons européens ; utilisation de l’arabe dans les écoles • fondation d’écoles et lycées arabes • Sadiqiyya (collège Sadiki) ; modèle pour les autres • éducation bilingue des masses • 90 écoles franco-arabes privées • nouvelle élite
le Neo-Destour • révolte politique de la nouvelle élite contre le Destour, 1934 • menée par Habib Bourguiba • petite bourgeoisie ; collège Sadiqiyya • études à Paris • organisation centralisée et démocratique • 100 000 membres, 400 branches en 1937
Habib Bourguiba (m. 2000) • en prison, 1938-1943 • mais : refuse d’appuyer l’Italie, Allemagne • promotion de la cause tunisienne à l’étranger • gouvernement « co-souverain », 1947 • ministres tunisiens et français • 1952 : premier ministre tunisien autonome du résident français • négociations pour l’indépendance entamées par le gouvernement Mendès-France, 1954 • Bourguiba invité au pouvoir, 1955
l’indépendance • accordé en mars 1956 • parlement vote l’abolition de la monarchie, 1957 • disparition des beys, après 240 ans • constitution de 1959 : pouvoir quasi-dictatorial pour Bourguiba • al-mujahid al-akbar ; le combattant suprême • ... ou un Atatürk tunisien ?
IV. Algérie – la déchirure • 173 000 Algériens (musulmans) participent dans la 1ere Guerre mondiale • 25 000 morts • reconnaissance des Français • soude l’identité « nationale » • croissance de la population musulmane • population urbaine musulmane: 12 % en 1936 15 % en 1948 19 % en 1954
« vieux turbans » vs. « évolués » • « vieux turbans » : • gardiens des valeurs conservatrices • codification de la shari‘a, 1916 • contre la conscription • « évolués » : • éducation française, valeurs politiques • attachés culturellement à la Métropole • rassemblements « Jeunes Algériens » • Farhat Abbas
Jeunes Algériens demandent des droits de citoyenneté pas un mouvement nationaliste mais : en conflit avec les colons rejet du projet Blum-Violette par le Sénat, 1938 agitation salafiste fondation d’écoles, de journaux, de groupes arabes prônent l’identité islamique de l’Algérie Congrès islamique 1936 « De la colonie vers la province » Ahmed Ben Bedis
L’Étoile Nord-Africain • 92 000 ouvriers maghrébins en France, 1923 • mouvement marxiste né en 1926 • Messali Hadj (m. 1974) • nationaliste « islamiste » • inspiré d’autres nationalistes arabes • premier plaidoyer pour l’indépendance de l’Algérie