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Hygiène en anesthésie réanimation. B. Veber DAR, CHU Charles Nicolle, Rouen. Transmission of Hepatitis C Virus from a patient to an Anesthesiology Assistant to five Patients Ross RS, N Engl J Med, 2000. Problème d’actualité Responsabilité du médecin anesthésite: vis à vis du patient
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Hygiène en anesthésie réanimation B. VeberDAR, CHU Charles Nicolle, Rouen
Transmission of Hepatitis C Virus from a patient to an Anesthesiology Assistant to five PatientsRoss RS, N Engl J Med, 2000 • Problème d’actualité • Responsabilité du médecin anesthésite: • vis à vis du patient • vis à vis du personnel médical et paramédical
Surveillance des infections nosocomiales liées à l’anesthésie. Etude multicentrique. Hajjar J, Girard R Ann Fr Anesth Réanim 2000 ; 1 : 47-53 • Etude multicentrique française • portant sur 7300 anesthésies • évalue l’incidence des infections nosocomiales à 3,4 pour mille patients anesthésiés
Transmissions nosocomiales de l’hépatite C de patient à patient, liées à l’anesthésie générale dans l’inter-région Nord Ouest en 2001-2002Carbonne A. AFAR 23:550-553, 2004 • 18 contaminations nosocomiales par le VHC • 9 contaminations directement rapportées à la pratique de l’anesthésie générale • Défauts de pratique : • 1 pratique déclarée de partage de flacon de Fentanyl. • 1 partage de seringues probable • Les précautions « standard » non appliquées (dans tous les cas) • Utilisation de cathéters courts sans tubulures (dans tous les cas)
Enquête hygiène en anesthésie Partenariat CCLIN Nord – SFAR – SFHH 1ère réunion le 15 février 2005
Enquête déclarative • entre début mai et le 21 juin 2005 • Auto-questionnaires accompagnés d’un courrier d’information sur les risques de transmission du VHC liés à l’anesthésie : • adressés par voie postale à : • 8 771 anesthésistes membres de SFAR • 2 070 IADE membres du SNIA
Résultats • Notre analyse porte sur 1343 questionnaires • Le taux de participation global est de 12,4% • Ce taux est significativement plus élevé chez les IADE que chez les MAR (respectivement 15,7% et 11%, p<0,0001)
Port de bijoux : bagues (hors alliance lisse), montre et bracelets
Moment de l’hygiène des mains P <0,0001
Et ailleurs ? • Pittet D. Hand hygiene among physicians : performance, beliefs, and perceptions. Ann Intern Med 2004; 141: 1-8. • Médecins anesthésistes de Genève ont un taux de compliance à l'hygiène des mains de seulement 23% • Levy N. Hand Washing. Anaesthesia 2004; 59-411 • La compliance à l'hygiène des mains n'est observée entre deux patients que dans 39% des cas en Angleterre • Pittet D. Hand-cleansing during postanesthesia care. Anesthesiology 2003; 99: 530- 5 • En SSPI, elle n'est que de 15,7%, en moyenne
Etat des pratiques • Masques : + 95% des anesthésistes américains le portent souvent ou toujours + il n'est porté que par 67% des anesthésistes anglais • Les gants : + portés par 86% des anesthésistes américains • + 50% des anglais. • L'asepsie lors de la pose d'une voie veineuse périphérique + respectée par 85% des médecins américains + contre 54% chez les anglais. Tait AR.. Anesth Analg 1999; 80: 746-9 El Mikatti. Anaesthesia 1999; 54: 13-8
Conclusion • Nécessité de renforcer l’hygiène des mains • Comme pour tous les médecins … • S.H.A. • Très bonne pratique des gestes lourds • Certaines info passent d’autres non !! • Attention : • aux pratiques à risque pour le médecin !!! • au partage des flacons !!! • Renforcement de la formation post universitaire • Encore quelques rares comportements indéfendables
Patients à haut risque infectieux au bloc opératoire • Patients à haut risque pour eux-même • Patients immunodéprimés • Neutropénie • SIDA • … • Pas de problème pour leur prise en charge au BO • Propreté macroscopique mais surtout microscopique • Rapport bénéfice/risque infectieux de l’intervention
Patients à haut risque infectieux au bloc opératoire • Patients à haut risque pour l’environnement • Patients porteurs ou infectés par une BMR • Tuberculose bacillifère • VHC, VHB, VIH • Prion • Risque de transmission croisée • Inter-patients • Environnement et partage éventuel de matériel • Contamination du personnel • Tuberculose et viral • Impose le respect des précautions d’hygiène standard
Précautions Standard 1 - Appliquées à tous les patients 2 - Port de gants et changement entre chaque patient 3 - Lavage des mains après ablation des gants 4 - Surblouse en cas de risque de projection 5 - Matériel réutilisable correctement nettoyé entre chaque patient 6 - Manipuler avec précaution les linges et matériels souillés 7 - Précautions pour éviter les coupures et piqures Ne pas recapuchonner les aiguilles Utiliser du matériel de sécurité Conteneurs adaptés pour objets piquants et tranchants
Recommandations générales SFAR 1997 • Catégorisation des matériels : • Matériels non critiques en contact avec la peau saine souillée ou non de liquide biologique : • garrot, pinces, plateau, brassard à tension, stéthoscope, ... • Matériels semi-critiques en contact avec une muqueuseintacte : • masque, ballon, canule de Mayo, lame de laryngoscope, masque laryngé, pince de Magill, fibroscope, mandrin, ... • Matériels critiques pénétrant un tissu stérile ou en contact avec du sang : • Kt veineux, artériel, péridural; aiguilles; canule de trachéo, ... • Matériels de catégories ATNC (2002) • Matériels au contact SNC, œil, tissu lymphoïde
Entretien du matériel • Quelque soit la procédure et le type de matériel: • Nettoyage-décontamination • Étape essentielle • Ablation mécanique de la « saleté macroscopique » • Dé-protéinisation • Propreté requise avant toute désinfection ou stérilisation • Puis : • Désinfection • Le plus souvent immersion dans un liquide désinfectant • Stérilisation • Autoclave (chaleur humide sous pression) • (121°C, 30 min) • 134°C, 18 min • Puis : séchage et stockage
Survie des agents infectieux dans l'environnement Survie des virus VIH sensible à de nombreux agents désinfectants dessication (-90 à 99 % en quelques heures) Aucune contamination à partir d’un environnement souillé VHC sensible à température ambiante Contamination à partir de l’environnement peu probable VHB résistant à détergents simples dessication alcool Survie 7 jours sur des surfaces de l ’environnement
Infections nosocomiales • Les mains jouent un rôle essentiel dans l'infection nosocomiale (infection manuportée) • Le lavage des mains est l'élément de base dans la lutte contre les infections nosocomiales
Moyens et objectifs des différentslavages de mains Simple Antiseptique Chirurgical Savon Savon Savon simple antiseptique antiseptique 1 temps 1 temps 3 temps Réduction Réduction Elimination flore transitoire flore transitoire flore transitoire Réduction Réduction flore résidente flore résidente
Lavage chirurgical Rinçage en commençant par les extrémités des doigts et en terminant par les coudes, l'eau coulant des doigts vers les coudes (mains en l'air)
HYGIENE DES MAINS ET INFECTIONS NOSOCOMIALES Etudes séquentielles d’amélioration du lavage des mains Auteur Année Lieu Résultats • Semmelweis 1847 Maternité Réduction du taux de fièvre puerpérale • Casewell 1977 Réa Réduction du taux d’IN à Klebsielle • Maki 1982 Réa Réduction du taux d’IN • Massanari 1984 Réa Réduction du taux d’IN • Conly 1989 Réa Réduction du taux d’IN • Simmons 1990 Réa Pas d’effet • Doebelling 1992 Réa Réduction du taux d’IN selon la méthode • Webster 1994 Réa néo-nat. Élimination du SARM • Zafar 1995 Néo-nat. Élimination du SARM • Pittet 2000 Hop. Entier Réduction du taux d’IN et de SARM Modifié d’après Larson, Clin Infect Dis 1999
HYGIENE DES MAINS Facteurs associés à la non observance (n= 2834) OR IC95% Soignant (ref : infirmier) - Médecin 2.80 1.91-4.10 - Aide-soignant 1.28 1.01-1.64 - Autre 2.15 1.42-3.25 Service (ref : médecine) - Chirurgie 1.26 1.00-1.60 - Pédiatrie 0.70 0.45-1.10 - Réanimation 2.02 1.33-3.06 Occasions de lavage de mains (ref : < 20/h.) - 20 - 40/h. 1.33 1.01-1.74 - > 40/h. 2.10 1.50-2.93 Pittet et al., Ann Intern Med, 1999
Risque BMR • Risque quasi nul pour le personnel bien portant • Mais contamination possible de l’environnement • Respect des précautions standard • Transmission de l’information • Bio-nettoyage du bloc opératoire • 1 heure • Donc plutôt en fin de programme • Optimisation de l’utilisation du BO
Risque de contamination par une BMR en SSPI • 504 patients • 190 à risque de portage de Staphylococcus aureus Meti R • écouvillonnage nasal à l'admission en SSPI • - 7,3 % infection préopératoire • - 7 % infection post-opératoire • - 10 patients porteurs de Staph aureus MetiR • - 3 acquisitions de SAMR • Risque d’acquisition postop de SAMR X 5 en présence de sujets porteurs • Brun-Buisson et coll. Ann Fr Anesth Réanim 16, 1997
Risque viral • Risque important pour le personnel • Après AES par piqûre, risque de contamination : • VHB: 30% • VHC: 3% • VIH: 0,3% • Référent AES et protocole AES • Traitement spécifique prophylactique dans les 4 heures • Fonction entre autre de la charge virale • Risque pour les patients: • Transmission du VHC par aérosols • Bionettoyage de l’environnement (idem BMR)
Mais cette infection virale n'est pas toujours connue….. Prévention = respect des précautions standard pour tous les patients
Tuberculose • Maladie professionnelle • > 72 cas par an à l’APHP • Co-infection par le VIH • Pb de la multirésistance • Contamination par voie aérienne • Tuberculose pulmonaire et laryngée bacillifères • Prévention • Mise en route précoce du TT • Isolement respiratoire strict • Du patient • Du personnel Veber B. AFAR, 17: 1261-66, 1998
Cas particulier de la tuberculose bacillifère • Au bloc: • Maintenir l'isolement respiratoire des pts suspects ou atteints de tuberculose bacillifère durant l'ensemble de la prise en charge péri-opératoire • Eviter l'attente dans les couloirs avec d'autres pts • Intercaler un filtre antibactérien sur le circuit ventilatoire • Changer : • le matériel de ventilation • les circuits du ventilateur après l'anesthésie Recommandations SFAR 1997
Cas particulier de la tuberculose bacillifère Passage en SSPI ? Prendre des dispositions pour assurer le réveil de ces patients en évitant la dissémination …donc si possible éviter le passage en SSPI… ou avoir une zone "protégée" en SSPI pour les patients contaminants Recommandations SFAR 1997
Le risque « prion » : Maladie de Creutzfeld-JakobDormont D, Infection Control and Hospital Epidemiology, 1996Prusnier S.Neurodegenerative diseases and prions. N Engl J Med 344: 1516-26, 2001 • Encéphalites subaiguës spongiformes • maladies dégénératives du SNC • toujours mortelles • Chez l’animal: • tremblante du mouton • encéphalopathie transmissible du vison • encéphalopathie subaiguë spongiforme bovine • Chez l’homme: • MCJ, Kuru, insomnie familiale, maladie d’Alpers, syndrome de Gerstmann-Staussler-Scheinker • Barrière inter-espèces ??
ESB: fréquence au Royaume-Uni Année 2001: 161 cas au 28/04/01 Total cumulé: 180 996 cas
ESB: fréquence en France Année 2001: 65 cas au 24/04/01 Total cumulé: 307 cas
Nouveau variant de la MCJ • Transmission à l’homme de l’E.S.B.: • voie alimentaire: • Passage inter-espèces • problème potentiellement de santé publique • Ampleur de la contamination potentielle ?? • A new variant of Creutzfeld-Jakob disease in the U.K. • Will RG, Lancet 1996 • 111 patients atteints en G.B. et 6 en France en avril 2002 • Particularités du nouveau variant : • âge beaucoup plus jeune (20-25 ans) • évolution rapidement fatale en quelques mois • révélation fréquente sur un mode psychiatrique • puis confusion, démence corticale, ataxie et myoclonies
Circulaire DGS/DH n°138 du 14 mars 2001 (actualisation de la circulaire DGS/DH n°100 du 11 décembre 1995)Recommandations visant à réduire les risques de transmission d’Agents Transmissibles Non Conventionnels • Procédures de stérilisation : • Stérilisation à 134° pendant 18 min à l’autoclave • Immersion dans l’hypochlorite de sodium à 2% pendant 1 heure • Immersion dans la soude molaire pendant 1 heure • Mieux : méthodes combinées voire destruction ???
Points essentiels de la circulaire n°138 • Tissus contaminants (nouveau variant): • Tissus nerveux et l’œil • Ensemble des structures tissulaires lymphoïdes • notamment les amygdales • Investigation of variant Creutzfeldt-Jakob disease and other human prion diseases with tonsil biopsy samples. Hill AF, Lancet 1999 • Traçabilité • doit être assurée si matériel recyclable • actes, matériels et procédures vis à vis d’un patient
Désinfection en Anesthésie Réanimation • Usage unique • majoritairement utilisé • Problèmes: • Masques laryngés • Lames des laryngoscopes: • 75% des intubations : considérées comme traumatiques • Kanefield JK, Anesthesiology Review 1990; 17: 43-45 (incidence of bleeding after oral endotracheal intubation) • Endoscopes ?? • Non stérilisables • groupe de travail ad hoc • 2 décontaminations successives puis un bain désinfectant dans une solution chlorée ou dans de l’acide peracétique • usage unique partiel ? ou stérilisation ?
Quelle organisation pour les patientscontaminants au BO ? • En terme de programmation ? • Fin ou début de programme • En terme de lieu d’intervention ? • Bloc septique ?
Début de programme • Cela permet aux intervenants : • - d'être vigilants dans leurs procédures • - d’être au maximum de leur efficience • Fin de programme • Cela permet une logistique optimisée : • - bio-nettoyage • - occupation des blocs