830 likes | 1.05k Views
Poèmes du monde entier. 再别康桥. Farewell, Cambridge!. Auteur. 徐志摩 Xu Zhimo 1897--1931 Universit é de Pékin en Chine 1921 Cambridge. 轻轻的我走了, 正如我轻轻的来; 我轻轻的招手, 作别西天的云彩。. Very quietly take my leave As quietly as I came here; Quietly I wave good-bye
E N D
再别康桥 Farewell, Cambridge!
Auteur • 徐志摩 XuZhimo • 1897--1931 • Université de Pékin en Chine • 1921 Cambridge
轻轻的我走了, 正如我轻轻的来; 我轻轻的招手, 作别西天的云彩。 Very quietly take my leave As quietly as I came here; Quietly I wave good-bye To the rosy clouds in the western sky.
那河畔的金柳, 是夕阳中的新娘; 波光里的滟影, 在我的心头荡漾。 The golden willows by the riverside Are young brides in the setting sun; Their reflections on the shimmering waves Always linger in the depth of my heart.
软泥上的青荇, 油油的在水底招摇; 在康河的柔波里, 我甘心做一条水草。 The floating heart growing the sludge Sways leisurely under the water; In the gentle waves of Cambridge I would be a water plant!
那榆荫下的一潭, 不是清泉,是天上虹; 揉碎在浮藻间, 沉淀着彩虹似的梦。 That pool under the shade of elm trees Holds not water but the rainbow from the sky; Shattered to pieces among the duck weeds Is the sediment of a rainbow-like dream?
寻梦?撑一支长篙, 向青草更青处漫溯; 满载一船星辉, 在星辉斑斓里放歌。 To seek a dream? Just to pole a boat upstream To where the green grass is more verdant Or to have the boat fully loaded with starlight And sing aloud in the splendor of starlight.
但我不能放歌, 悄悄是别离的笙箫; 夏虫也为我沉默, 沉默是今晚的康桥! But I can’t sing aloud Quietness is my farewell music; Even summer insects heap silence for me Silent is Cambridge tonight!
悄悄的我走了, 正如我悄悄的来; 我挥一挥衣袖, 不带走一片云彩。 Very quietly I left As quietly as I came here; Gently I flick my sleeves Not even a wisp of cloud will I bring away
Auteur Auteur Pavlo Tychyna Ukraine,1891 – 1967 Визнаєте, як липа шелестить Savez-vous comment le tilleul murmure
Визнаєте, як липа шелеститьУ місячнівесняніночі?Кохана спить, кохана спить,Підизбуди, цілуйїйочі.Кохана спить...Вичули ж бо: так липа шелестить. Визнаєте, як сплятьстарігаї?Вони все бачатькрізьтумани.Ось місяць, зорі, солов’ї...«Я твій» — десьчуютьдідугани.А солов’ї!...Тавивжезнаєте, яксплятьгаї! Savez-vous comment le tilleul murmureLes soirées de lune et printanièresLa chérie dort, la chérie dortVas-y, réveille, baise-la sur les yeuxLa chérie dortVous avez donc entendu: c’est comme ça le tilleul murmure. Savez-vous comment les vieux bosquets dorment ?Ils voient tout à travers le brouillardVoici la lune, les étoiles, les rossignols«Je suis le tien» - les vieillards entendent quelque partEt les rossignols!..Vous donc savez déjà comment les vieux bosquets dorment !
色は匂へど 散りぬるを 我が世誰ぞ 常ならん 有為の奥山 今日越えて 浅き夢見じ 酔ひもせず Le plaisir est enivrant mais s'évanouit Ici-bas, personne ne demeure. Aujourd'hui franchissant les cimes de l'illusion, Il n'est plus ni de rêves creux, ni d'ivresse.
Auteur Harivansh Rai Bachchan Inde,1907 – 2003
Ce qui est passé est passé Une étoile a brillé dans la vie, ton cœur ne battait que pour elle, et puis elle s’est affaissée (elle s’en est allée). Regarde le visage du ciel, comme ses étoiles sont brisées, comme ses amantes l’ont quitté, les disparus n’ont jamais été retrouvés. Mais de ces étoiles brisées, est-ce que le ciel en fait le deuil ? Ce qui est passé est passé Elle était une fleur de la vie, tu as tout sacrifié pour elle, et puis elle s’est fanée. Regarde le souffle du jardin comme ses bourgeons se sont flétris comme ses boutons ont disparu. जो बीत गई सो बात गई जीवन में एक सितारा था माना वह बेहद प्यारा था ह डूब गया तो डूब गया अम्बर के आनन को देखो कितने इसके तारे टूटे कितने इसके प्यारे छूटे जो छूट गए फिर कहाँ मिले पर बोलो टूटे तारों पर कब अम्बर शोक मनाता है जो बीत गई सो बात गई जीवन में वह था एक कुसुम थे उसपर नित्य निछावर तुम वह सूख गया तो सूख गया मधुवन की छाती को देखो सूखी कितनी इसकी कलियाँ मुर्झाई कितनी वल्लरियाँ
Ce qui s’est flétri ne s’est jamais rafraichi. Mais sur les fleurs fanées est-ce que le jardin se lamente? Ce qui est passé est passé La vie était comme un verre de vin, que tu aimais comme un fou, et puis il s’est cassé. Regarde la cour de la taverne, comme les verres frissonnent, et tombent dans la boue. Ce qui s’affale ne se relève jamais. Mais pour les tasses cassées, Est-ce que la taverne pleure? Ce qui est passé est passé Faites de sable, les poteries se brisent, leurs vies sont éphémères, les verres se cassent. जो मुर्झाई फिर कहाँ खिली पर बोलो सूखे फूलों पर कब मधुवन शोर मचाता है जो बीत गई सो बात गई जीवन में मधु का प्याला था तुमने तन मन दे डाला थ वह टूट गया तो टूट गया मदिरालय का आँगन देखो कितने प्याले हिल जाते हैं गिर मिट्टी में मिल जाते हैं जो गिरते हैं कब उठतें हैं पर बोलो टूटे प्यालों पर कब मदिरालय पछताता है जो बीत गई सो बात गई मृदु मिटटी के हैं बने हुए मधु घट फूटा ही करते हैं लघु जीवन लेकर आए हैं प्याले टूटा ही करते हैं
फिर भी मदिरालय के अन्दर मधु के घट हैं मधु प्याले हैं जो मादकता के मारे हैं वे मधु लूटा ही करते हैं वह कच्चा पीने वाला है जिसकी ममता घट प्यालों पर जो सच्चे मधु से जला हुआ कब रोता है चिल्लाता है जो बीत गई सो बात गई।। Mais toujours dans la taverne, les poteries et les verres se trouvent, ils sont ivres de bonheur, ils leur servent à tous de l’eau-de-vie, c’est la taverne qui boit, qui les aime profondément, qui connait bien chaque goutte. Est-ce qu’elle le regrette ? Ce qui est passé est passé.
Auteur Pablo Neruda Chili, 1904-1973 Vingt poèmes d'amour, une chanson désespérée Veinte poemas de amor y una canción desesperadaPoème XX
Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Escribir por ejemplo: «La noche está estrellada, y tiritan, azules, los astros, a lo lejos.» El viento de la noche gira en el cielo y canta. Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Yo la quise, y a veces ella también me quiso. En las noches como ésta la tuve entre mis brazos. La besé tantas veces bajo el cielo infinito. Ella me quiso, a veces yo también la quería. Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos. Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit. Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée et les astres d'azur tremblent dans le lointain." Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante. Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit. Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima. Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras. Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini. Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée. Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes. Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido. Oír la noche inmensa, más inmensa sin ella. Y el verso cae al alma como al pasto el rocío. Qué importa que mi amor no pudiera guardarla. La noche está estrellada y ella no está conmigo. Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos. Mi alma no se contenta con haberla perdido. Como para acercarla mi mirada la busca. Mi corazón la busca, y ella no está conmigo. La misma noche que hace blanquear los mismos árboles. Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos. Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue. Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle. Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe. Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir. La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi. Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin. Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue. Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche. Et mon cœur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi. Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres. Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.
Ya no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise. Mi voz buscaba el viento para tocar su oído. De otro. Será de otro. Como antes de mis besos. Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos. Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero. Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido. Porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos, mi alma no se contenta con haberla perdido. Aunque éste sea el último dolor que ella me causa, y éstos sean los últimos versos que yo le escribo. Je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais. Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille. A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers. Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis. je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime. Il est si bref l'amour et l'oubli est si long. C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue. Même si cette douleur est la dernière par elle et même si ce poème est les derniers vers pour elle.
Auteur Nadji Ibrahim Égypte, 1898 – 1953
يافؤاديلاتسلأينالهوى كانصرحاً منخيالٍ فهوى إسقنيواشربعلىأطلالهِ واروعنيطالماالدمعروى كيفذاكالحبأمسىخبراً وحديثاً منأحاديثالجوى لستأنساكوقدأغريتني بفمٍ عذبالمناداةرقيق ويدٍ تمتدُّ نحوي كَيَدٍ منخلالالموج مُدَّت لغريق وبريقٍ يظمأُ الساريله أينفيعينيكذيَّاكالبريق ياحبيباً زرتُ يوماً أيكهُ طائرالشوق أُغنيألمي لكإبطاءُ المُدِلِّ المُنعم وتجنِّي القادرِ المُحتكم وحنينيلكيكويأضلُعي والتَّوانيجمراتٌ فيدمي Ô mon cœur, ne demande pas où est passé l’amour Il n’était qu’un château de mirages et s’en est allé Sers-moi et bois en souvenir de ses ruines Et raconte-moi tant que mes larmes couleront Comment cet amour est devenu une légende Et mots (exemplaires) de l’amour passionnel Je ne pourrais t’oublier car tu m’as séduite Par ta bouche aux appels doux et élégants Et d’une main qui se tendait vers moi Telle la main tendue à un naufragé à travers les vagues Et un éclair qui mettrait le voyageur solitaire en confiance Y a-t-il semblable à cet éclair venant de tes yeux ? Ô mon amour, j’ai un jour visité le nid De l’oiseau du désir ardent pour lui chanter ma douleur Tu as la nonchalance de l’amoureux généreux Et la cruauté du puissant qui trône Pourtant ma tendresse pour toi me brûle les côtes Et les secondes sont comme des braises dans mon sang Nous tendit le verre
أعْطني حُرِّيتيأطلقيديَّا إننيأعطيتُ مااستبقيتُ شيئا آهمنقيدِكَ أَدمى مِعصَمي لِمَ أُبقيهوماأبقىعليَّا مااحتفاظيبعهودٍ لمتصُنْها وإلامَ الأسرُ والدنيالديَّا أينمنعينيحبيبٌ ساحر فيهعزٌ وجلالٌ وحياء واثقالخطوةِ يمشي مَلكاً ظالمُ الحُسنِ شهيُّ الكبرياء عَبِقُ السحرِ كأنفاسِ الرُّبى ساهمُ الطَرْفِ كأحلامِ المساء أينمنيمجلسٌ أنتَ به فِتنةتمَّتْ سناءً وسنى وأنا حُبٌ وقلبٌ هائمٌ وفراشٌ حائرٌ مِنك دَنا ومنالشوقِ رسولٌ بيننا ونديمٌ قدَّم الكأسلنا Donne-moi ma liberté et lâche mes mains J’ai tout donné et il ne me reste plus rien Ah ! par ton emprise mon poignet saigne Pourquoi ne pas l’épargner et rester comme je suis Il ne me reste plus qu’à garder (en souvenir) mes promesses que tu n’as pas respectées Sinon le monde ne serait pour moi qu’une prison Y a-t-il pareil à mes yeux que mon amoureux qui envoûte En lui il y a grandeur majesté et pudeur Il marche comme un ange d’un pas assuré Injuste envers la bonté et s’inclinant devant les arrogants Aux parfums ensorcelants comme les essences des fruits Aux yeux charmeurs tels les rêves du soir De quelle partie en moi tu régentes La discorde qui va d’étincelle en étincelle Et moi qui ne suis qu’amour errant Une couche tourmentée qui se rapproche de toi Du désir ardent un messager s’est mis entre nous Un compagnon de boisson (commensal) nous tendit le verre
A-t-il vécu l’amour dans l’ivresse comme nous Combien de mirages avons-nous construit autour de nous Nous avons marché sur le chemin éclairé par la lune Où la joie nous précédait Et nous avons ri ensemble comme deux enfants Avons couru et dépassions nos ombres Et nous nous sommes ressaisis quand le nectar fut épuisé Et nous nous sommes réveillés ah si l’on pouvait ne pas se réveiller Un réveil qui nous a sortis du rêve de la somnolence Et la nuit s’empara de nous et la nuit est un compagnon Alors la lumière éclatante se leva Alors l’aurore apparut comme un feu Alors la vie suivit son cours Alors chaque ami prit son chemin Eh toi le noctambule qui s’assoupit Tu marmonnes ton serment et tu te réveilles Si une plaie se ferme Le souvenir en fera revivre la blessure Alors apprends à oublier Et apprends à effacer هلرأىالحب سُكارى مِثلَنا كمْ بنينا مِن خيالٍ حَوْلنا ومشينافيطريقٍ مُقمرٍ تَثِبُ الفرحةُ فيه قَبْلنا وضَحكنا ضَحكَ طفلينمعأً وغدونا فَسَبقناظلَّنا وانتبهنابعدمازالالرحيق وأَفقْناليتَ أنَّا لانفيق يقظةٌ طاحتبأحلامِ الكرى وتولىَّ الليلُ والليلُ صديق وإذاالنورُ نذيرٌ طالعٌ وإذاالفجرُ مُطلٌ كالحريق وإذاالدنياكمانعرفها وإذاالأحبابكلٌ فيطريق أيهاالساهرُ تَغْفو تَذْكُرُ العهدَ وتصحو وإذاماالتأم جُرحٌ جدَّ بالتَذكارِ جُرحُ فتعلَّم كيفتنسى وتعلَّم كيفتمحو
ياحبيبيكلُّ شيءِ بقضاء مابأيدينا خُلقنا تَعساء رُبماتجمعُناأقدارُنا ذاتيومٍ بعدماعزَّ اللقاء فإذاأنكر خِلٌّ خِلَّهُ وتلاقينالقاءَ الغُرَباء ومضى كُلٌّ إلىغايَتِهِ لا تَقُلْ شئنافإنالحظَّ شاء Ô mon amour toute chose est liée au destin Nous n’y pouvons rien et avons été créés faibles Peut-être que nos destins nous réuniront Un jour après la langueur Si d’aventure les amoureux se renieront l’un l’autre Et nous nous rencontrerions comme des étrangers Et toute chose suivra son cours Ne dis pas que nous l’avons voulu , ce n’est que le destin qui en a décidé.
Auteur Augusto dos AnjosBrésil, 1884 - 1914 Vers intimes Versos íntimos
Vês?! Ninguém assistiu ao formidável Enterro de tua última quimera. Somente a Ingratidão - esta pantera - Foi tua companheira inseparável! Acostuma-te à lama que te espera! O Homem, que, nesta terra miserável, Mora, entre feras, sente inevitável Necessidade de também ser fera. Toma um fósforo. Acende teu cigarro! O beijo, amigo, é a véspera do escarro, A mão que afaga é a mesma que apedreja. Se a alguém causa inda pena a tua chaga, Apedreja essa mão vil que te afaga, Escarra nessa boca que te beija! Tu vois?! Personne n'a assisté au formidable Enterrement de ton ultime chimère. Seulement l'Ingratitude - cette panthère - A été ton inséparable compagne! Habitues-toi à la boue qui t'attends! L'Homme, qui sur cette terre misérable Habite, parmi les bêtes, sent l'inévitable Nécessité d'être aussi une bête. Prends une allumette. Allume ta cigarette! Le baiser, ami, est la veille de la glaire, La main qui caresse est celle qui jette la pierre Si quelqu'un te cause de la peine à ta plaie, Lapide cette main vile qui te caresse, Crache dans cette bouche qui t'embrasse!
« Trămnămtrongcõingười ta, Chữtàichữmệnhkhéo là ghétnhau. Trải qua mộtcuộcbểdâu, Nhữngđiềutrôngthấymàđauđớnlòng. Lạgìbỉsắctưphong, Trờixanhquenthóimáhồngđánhghen. » « Cent ans — le maximum d’une humaine existence ! — S’écoulent rarement sans qu’avec persistance Et comme si le Sort jalousait leur bonheur, Sur les gens de talent s’abatte le malheur. Subissant l’âpre loi de la métamorphose, On voit naître et mourir si vite tant de choses ! Bien peu de temps suffit pour que fatalement Surviennent ici-bas d’étranges changements, Pour que des verts mûriers la mer prenne la place Tandis que, devant eux, ailleurs, elle s’efface ! Or, dans un temps si court, ce que l’observateur Peut bien voir ne saurait qu’endolorir son cœur. »
Auteur William Butler Yeats Irlande, 1865 – 1939 Brown Penny
I whispered, 'I am too young,' And then, 'I am old enough'; Wherefore I threw a penny To find out if I might love. 'Go and love, go and love, young man, If the lady be young and fair.' Ah, penny, brown penny, brown penny, I am looped in the loops of her hair. O love is the crooked thing, There is nobody wise enough To find out all that is in it, For he would be thinking of love Till the stars had run away And the shadows eaten the moon. Ah, penny, brown penny, brown penny, One cannot begin it too soon.
Auteur Nezahualcoyotl Texcoco ,1402 – 1472 philosophe, architecte, guerrier, philanthrope gouverné la ville-état de Texcoco Il a fondé une académie de musique, qui a accueilli les musiciens les plus talentueux de la région Méso-américaine.
Zanyehuan. Ipalnemohua. Ninentlamatia, ¿acazoaicic? ¿Acazoaic? Nonahuiya in tenahuacan. In zantictlazotzetzelohua, in motechpayehuitz in moneciultonol, ¡Ipalnemohua! In izquizochitli, cacahuazochitli, zannoconelehuiya, zanninentlamatia... Lui seul, le Pourvoyeur de vie. Vain était ma sagesse; Se peut-il qu'il reste un homme qui le sache pas? Se peut-il qu'il reste un? Je ne ressentais plus de joie aux côtés des gens. De belles vérités tu fais pleuvoir, de toi-même vient ton bonheur, Pourvoyeur de vue! Fleurs parfumées, fleurs précieuses, Je les ai désirées si ardemment! Vain était ma sagesse...
Auteur Giovanni Pascoli Italie, 1855 – 1912 • Il gelsomino notturno
Et les fleurs de la nuit s'ouvrent, au même moment où je pense au personnes mortes que j'aimai. Au milieu des viornes les paillons de nuit ont apparus. C'est déjà quelque temps qu'on n'entend plus aucun murmure: là-bas seulement une maison ne s'est pas encore couchée. Sous les ailes dorment les petits oiseaux, comme sous les cils dorment les yeux. Des couronnes des fleurs on entend l'odeur des fraises rouges. Une lumière brille dans la salle là-bas. L'herbe nait au dessus des sillons. Une abeille en retard murmure et elle ne trouve pas des hexagones libres. Les pléiades qui brillent en haut ressemblent à une poule qui marche pour une basse-cour bleue avec ses petits. Pendant toute la nuit on entend l'odeur qui passe avec le vent. La lumière s'allume dans la maison au première étage: elle s'éteigne . . . C'est l'aube: les pétales se ferment un peu froissé; on couve, dans une urne molle et secrète, un bonheur que je ne peut pas connaître. E s'aprono i fiorinotturni, nell'orachepenso a' miei cari. Sono apparse in mezzo ai viburni le farfallecrepuscolari. Da un pezzo si tacquero i gridi: là solauna casa bisbiglia. Sotto l'alidormono i nidi, come gliocchisotto le ciglia. Daicaliciaperti si esala l'odore di fragole rosse. Splende un lume là nella sala. Nasce l'erbasopra le fosse. Un'apetardivasussurra trovandogiàprese le celle. La Chioccetta per l'aiaazzurra va col suopigolio di stelle. Per tutta la notte s'esala l'odore che passa col vento. Passa il lume su per la scala; brilla al primo piano: s'è spento . . . È l'alba: si chiudono i petali un poco gualciti; si cova, dentro l'urna molle e segreta, non sochefelicitànuova.
Auteur • Né à Joal (1906) • Chantre de la négritude avec Cesaire et Damas • Agrégé de grammaire (1935) • Député du Sénégal (1945-1956) • 1er président du Sénégal (1960-80) • Elu à l’académie française (1983) • S’ éteint à Verson (2001) Le poète- président
FEMME NOIRE Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté!J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d'un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui grondes sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée.
Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau. Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or rouge ta peau qui se moire A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel,Avant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. LEOPLOD SEDAR SENGHOR , Chants d’ombres, Seuil 1945.