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Désinfection Chirurgicale des Mains par Friction: les recommandations actuelles. Olivia Keita-Perse Service d’Epidémiologie et d’Hygiène Hospitalière Centre Hospitalier Princesse Grace Monaco. Historique.
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Désinfection Chirurgicale des Mains par Friction: les recommandations actuelles Olivia Keita-Perse Service d’Epidémiologie et d’Hygiène Hospitalière Centre Hospitalier Princesse Grace Monaco
Historique • Joseph Lister (1827-1912) : désinfection des mains réduit infections du site opératoire (ensemble de mesures) • Gants ne suppriment pas l’intérêt de cette désinfection • 35% sont troués après 2h de chirurgie (4% si double gantage) • Objectifs de la désinfections des mains • Éliminer la flore transitoire • Réduire la flore permanente
Données actuelles • Chlorhexidine et polyvidone iodée: mêmes taux de réduction des comptes bactériens • Mais repousse rapide après utilisation de polyvidone iodée • Mais irritations cutanées et dermatoses plus fréquentes avec Chlorhexidine • Donc polyvidone iodée reste le plus utilisé des savons antiseptiques pour cet usage
Autres pistes ? • Friction chirurgicale des mains !
Pourquoi privilégier la DCF ? 1. efficacité • Désinfection chirurgicale par friction (DCF) supérieure au lavage chirurgical des mains • Norme EN 12791 • En fin de chirurgie (DCF/2 h) (Carro 2007)
Pourquoi privilégier la DCF ? 2. Tolérance et observance • Produits alcooliques moins irritants que les détergents, même doux (Slotosch 2007, Pedersen 2005, Jungbauer 2004), y compris chez les personnels atopiques (Kampf 2006) • Réduction des dermatoses chez les personnels des blocs opératoires (Girard 1999) • Procédure de DCF mieux observée par les équipes chirurgicales que le LDM (Parienti 2002)
Pourquoi privilégier la DCF ? 3. Coût et développement durable • DCF: réduction du coût des consommables, pas de nécessité d’une eau bactériologiquement maîtrisée, • Au total coûts réduits d’environ 2/3 (Tavolacci 2006) • Lavage chirurgical: 20 l d’eau tiède par lavage, 60 l pour l’équipe entière (Jehle 2008)
Données actuelles 1. Prérequis: consensus • Ongles courts • Pas de vernis ni résine • Pas de bijoux 2. Privilégier désinfection chirurgicale par friction: consensus
Indications • Avant tout geste chirurgical, d’obstétrique ou de radiologie interventionnelle • Avant tout geste pour lequel une asepsie de type chirurgical est requise: pose de cathéter central ou rachidien, chambre implantable, ponction amniotique, drain pleural et autres situations analogues
Sécurité • Absorption cutanée: non négligeable mais n’atteint dans aucune étude un seuil préoccupant ( prématurés) • Ingestions volontaires: alcoolémies rapportées jusqu’à 5g/l (Tavolacci2007, Roberts 2005, Meyer 2005) • Incendies liés aux PHA • Rarissimes (Bryant 2002) • Réglementation (entreposage, stockage)
Conclusion • Emploi des PHA à privilégier « aussi » au bloc opératoire • Efficacité, tolérance, disponibilité, sécurité • Sous réserve d’une utilisation appropriée • Gestuelle (efficacité), respect des précautions d’emploi (tolérance/toxicité) • Sous réserve d’une mise en place programmée (annoncée) et bien organisée • Formation • Acceptation (rituel) • Assurance de la disponibilité des produits • Etc…
Dr Olivia Keita-Perse Centre Hospitalier Princesse Grace operse@chpg.mc 04-92-41-67-95