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La question de l ’ autorit é en é ducation. s é ance n°8. Introduction …. Un lieu commun : « Il faut restaurer l’autorité contre le triomphe de l’enfant roi… ». Et son contraire : « L’autorité est assujettissement ou hypocrisie si l’enfant n’intériorise pas les règles… ».
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La question de l’autorité en éducation séance n°8
Introduction… • Un lieu commun : « Il faut restaurer l’autorité contre le triomphe de l’enfant roi… » • Et son contraire : « L’autorité est assujettissement ou hypocrisie si l’enfant n’intériorise pas les règles… » Histoire des idées et courants éducatifs
1) Qu’est-ce que l’autorité ? Littéralement, c’est la possibilité d’obtenir quelque chose de quelqu’un sans la force ou la contrainte. Philosophiquement, c’est « ce qui autorise », « rend possible ce qui ne l’était pas, permet autre chose, à la manière dont un poème ou un film inaugure une perception qui n’aurait pas été possible sans lui. » (Michel de Certeau, 1985). Pédagogiquement, l’autorité, c’est ce qui permet d’apprendre, de devenir plus autonome, de penser par soi-même, de choisir sa vie. Histoire des idées et courants éducatifs
2) L’exercice de l’autorité Comment obtenir quelque chose de quelqu’un sans le recours à la force ou à la contrainte ? • par l’identification… • par la séduction… • par l’emprise… • par la compréhension… • par l’adhésion… Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : L’exercice de l’autorité • Dans tous les cas, on ne peut obtenir quelque chose de quelqu’un que par la promesse d’un futur « Ce que l’on nomme habituellement crise de l’autorité est, en réalité, une crise du futur » Myriam Revault d’Allones, Le pouvoir des commencements, 2006 Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : L’exercice de l’autorité Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : L’exercice de l’autorité • En éducation, on peut probablement se passer d’aucune de ces formes d’autorité. • En revanche, il importe d’être clair sur la dialectique « soumission / promesse »… On ne peut exiger que si l’on incarne une promesse et qu’on la tient. • Et l’on ne peut aider à grandir que si l’on passe progressivement d’une promesse par l’identification à une promesse par l’adhésion et l’engagement. Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : L’exercice de l’autorité …afin de former à un exercice citoyen de l’autorité : Jean-Jacques Rousseau (Le contrat social) : « L’obéissance à la loi qu’on s’est soi-même prescrite est liberté. » Histoire des idées et courants éducatifs
3) Vers une gestion pédagogique de l’autorité • L’adulte n’est pas l’autorité, il incarne une autorité… • A ce titre, il agit « au nom de…« ou « en tant que… » (et doit apprendre aux enfants que toute autorité s’exerce « en tant que », comme le propose la pédagogie institutionnelle avec le système des « rôles »)… • Même si l’enfant ne peut comprendre ce qui « légitime » l’autorité de l’adulte, il revient à l’adulte d’introduire systématiquement la question de la légitimité : aucune autorité« ne va de soi ». Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : Vers une gestion pédagogique de l’autorité 2) Le maître exerce l’autorité pour permettre à l’élève d’apprendre et de développer son autonomie… • Le critère de réussite de l’autorité n’est pas l’obéissance, mais la réussite de ce au nom de quoi elle s’exerce. • En identifiant ce que l’on a appris ou acquis grâce à l’exercice d’une autorité, on peut échapper à l’assujettissement à son égard. • En transférant ces acquis, on est en mesure d’exercer sa liberté. Histoire des idées et courants éducatifs
Suite : Vers une gestion pédagogique de l’autorité 3)Le pédagogue met l’autorité au service de la liberté… • Il identifie les domaines et les conditions dans lesquels l’enfant peut progressivement « obéir à la loi qu’il s’est lui-même prescrit ». • Il crée des situations où l’enfant peut découvrir comment se construit une autorité légitime… qui est toujours une compétence mise au service du « bien commun ». Histoire des idées et courants éducatifs
Conclusion A côté de la crise des « autorités traditionnelles », nous assistons aujourd’hui à la montée des phénomènes d’emprise et d’assujettissement… Ce qui n’en rend que plus importante la réflexion pédagogique sur la manière d’instituer une autoritééducative. Histoire des idées et courants éducatifs