370 likes | 490 Views
Passé, présent et avenir du préfinancement du coût budgétaire du vieillissement. R. SAVAGE Colloque IBFP Juin 2009. Plan de l’Exposé. Fondements d’une stratégie: contexte, concepts et contours De 2001 à 2008 – Vicissitudes et décryptage d’un échec
E N D
Passé, présent et avenir du préfinancement du coûtbudgétaire du vieillissement R. SAVAGE Colloque IBFP Juin 2009
Plan de l’Exposé • Fondements d’une stratégie: contexte, concepts et contours • De 2001 à 2008 – Vicissitudes et décryptage d’un échec • Etat des lieux actuels et perspectives budgétaires à politique inchangée • Stratégies futures possibles
Quelques abréviations … • SOPR =Solde primaire = R - DPR • SOPRh = Solde primaire hors Vieillissement = R – DPRh • R = Recettes; DPR = Dépenses primaires • DPRh =Dépenses primaires hors Vieillissement • CBV = Coût budgétaire du Vieillissement • CEV = Comité d’Etude du vieillissement • CSF = Conseil Supérieur des Finances
I. Fondements 1. Les données de départ : - Equilibres budgétaires 2000-2001 - Premières estimations du CBV par le CEV en 2002 (Gr.1) 2. La problématique : Assurer un financement « indolore » du CBV en misant sur: - la réduction du poids des charges d’intérêts - les gains 2001-2007 de CBV (env. 1% de PIB) 3. Neutralité intertemporelle et équité intergénérationnelle: Concept de préfinancement
I. Fondements (suite) • La Loi de 2001 – le Fonds de Vieillissement 5. Trajectoires normatives de 2002 (GR.1) - un surplus de 0,7% de PIB en 2005 et - de 1 à 1,5% de PIB en 2010. 6. Pas d’effort restrictif à opérer à court, moyen et long terme sur le solde primaire hors vieillissement (SOPRh)(Gr.2) 7. Trajectoire du Fonds de Vieillissement
Scénario CSF 2002, surplus 1,5% R DPR, dt: V hV SOPR I BNF Dette SOPRh 2001-08 -1,6 -0,6 -0,9 0,3 -1,0 -2,0 1,0 -31,6 -1,9 2008-15 0,0 0,9 0,9 0,0 -0,9 -1,4 0,5 -26,8 0,0 2015-30 0,0 3,0 2,8 0,2 -3,0 -2,0 -1,0 -33,2 -0,2 Tab. 1 : Scénario illustratif CSF 2002 1a. Marge budgétaire 2001-2008: +2,9% de PIB Dont : 2,0% de réduction des charges d’intérêts (I) 0,9% de réduction de V (CBV) 1b. Utilisation de marge prévue: +1% de PIB d’augmentation de surplus budgétaire 1,9% de PIB de détérioration (expansive) du SOPRh (surtout en recettes: -1,6% de PIB)
II. Analyse d’un échec 1. GR.3 - Des écarts croissants entre objectifs et réalisations
II. Analyse d’un échec (suite) 2. La hausse supérieure du CBV Une décomposition simple: • Vl = coût du Vieilliss. en valeur = Vv * Pv • Yl = PIB effectif = Yv * Py • Yv = PIB de la trajectoire CEV de 2002 • vl = Vl / Yl = (Vv / Yv) * (Yv / Yv) * (Pv / Py) (1) (2) (3) • = Effet « Volume pur » (% PIB tendanciel) • = Effet « différentiel de croissance » ou « dénominateur » • = Effet « prix-relatifs »
Tab.2 : Réalisations versus trajectoire CSF 2002 • Les dépenses de vieillissement ont augmenté (+1,3% de PIB) au lieu de reculer (-0,9% de PIB) comme anticipé, soit un écart de 2,2% • Le Solde primaire hors vieillissement s’est détérioré de 1% de PIB de plus que prévu. • En conséquence, le BNF s’est détérioré de 1,6% de PIB au lieu de s’améliorer de 1% de PIB
2. La hausse supérieure du CBV (Suite) Tab.3 : Comparaison pour la période 2001-2008: CSF 2002 (trajectoire normative) et réalisations.
2. La hausse supérieure du CBV (Suite) • Effets « prix-relatifs » sont négligeables; • En volumes, le CBV en 2001-2008 est de 2,1% de PIB supérieur aux prévisions; • 0,4% de PIB s’explique par une croissance économique plus faible (effet-dénominateur), soit 2% réalisés (en moyenne) par rapport à 2,3% prévus; • L’essentiel cependant (1,7% de PIB en 7 ans) provient d’un rythme de croissance plus soutenu qu’anticipé des dépenses de vieillissement (2,7% l’an contre 1,7% seulement « prévu ») • Les dépenses de chômage n’interviennent que pour 0,3% de PIB environ du dépassement, et ce tout comme les soins de santé. L’écart principal (près de 0,6% de PIB) se situe en pensions et prépensions.
3. Les incidences indirectes sur les dépenses primaires hors vieillissement (DPRhv) et les dépenses totales. • Même raisonnement et décomposition que pour les dépenses de Vieillissement • Ici, seul l’effet « différentiel de croissance » (ou « dénominateur ») pèse significativement et défavorablement, à concurrence de 0,3% de PIB • Au total (dépenses de vieillissement incluses), ces incidences « non-discrétionnaires » primaires totalisent environ 1% de PIB, dont: - 0,7% de PIB d’effet-dénominateur total (croissance) - et 0,3% de PIB d’effet-chômage.
3. Incidences directes sur les DPRhv (suite) • Par contre, les charges d’intérêts sont inférieures de 0,7% de PIB; • Au total, les incidences non-discrétionnaires identifiées défavorables ne représentent que 0,3% de PIB (1% de PIB en DPR moins 0,7% de PIB en intérêts); • D’autres incidences non-discrétionnaires non identifiées peuvent avoir joué (facteurs socio-démographiques, révisions méthodologiques, effets de compositions en recettes); • En finale, l’essentiel de l’écart d’évolution de solde budgétaire observé en 2008 (par rapport à 2001, soit 2,6% de PIB), se localise sur le versant « discrétionnaire expansif » (2,3%).
3 (Fin) - Décomposition de l’écart d’évolution du BNF 2001-2008 (Réalisations – CSF2002)
4. Les impulsions discrétionnaires (suite) • La politique budgétaire et fiscale a été fortement expansive, de l’ordre de 4% de PIB au minimum en 7 ans, dont près de la moitié en dépenses • Elle a été environ deux fois plus expansive que ce qui était prévu et intégré dans la trajectoire CSF de juin 2002 (une impulsion, surtout fiscale, de l’ordre de 1,6% de PIB) • C’est là que réside l’essentiel de l’écart de réalisation.
5. Conclusions intermédiaires • Echec d’une stratégie? • La politique de préfinancement n’a pas vraiment été appliquée • Y-a-t-il d’autres stratégies que budgétaires? • Réduction du CBV par des « réformes structurelles »? • Relèvement du taux d’emploi et élargissement de la base de financement? • C’est ce qui a été tenté en 2001-2008 et s’est révélé trop coûteux budgétairement Retour à la case de départ
III. Etat des lieux et Perspectives • A court-moyen terme : Changement radical de perspectives macro-économiques – Incertitudes sur le LT • Révision des estimations induites de CBV à l’horizon 2014-30-50 • Des perspectives macro-budgétaires massivement dégradées à politique inchangée
1. Perspectives macro-économiques post-2008 durablement dégradées. • Les perspectives de croissance réelle à l’horizon 2015 (TAB4) sont au mieux divisées par 2 (1% au lieu de 2% selon le CEV-2002), même en cas de reprise cyclique en 2011-14 • Impact mécanique majeur sur la trajectoire budgétaire (potentiellement un impact négatif de 4% de PIB sur le BNF) • Réenclenchement structurel de l’effet « Boule de neige » dès 2009-2010: Impact négatif en termes de charges d’intérêts
2. Révisions en hausse du CBV (CEV-2009 / CEV-2002) sur la période 2008-2015 • CBV revus en hausse : écart de 2,3% en valeur et 2,8% à prix constants, dt: - 1,7% de PIB d’effet « différentiel de croissance » - 1,1% de PIB corrigé (en Vol.) pour différentiel de croiss., - 0,7% de PIB « seulement » en volume corrigé hors chômage (0,1% de PIB l’an de structurel) • La croissance réelle des DPRhv totales (2008-15) est revue en hausse à 3,3% contre 2,7% en 2002 (écart annuel de 0,6%) • En termes de différentiel de croissance en vol. « DPRhv / PIB », on passe de 0,7% à 2,2% l’an (un écart de 1,5% l’an).
2. Révisions en hausse du CBV sur la période 2008-2015 (suite) • Au total, l’écart se détériore de 1,6% l’an, soit près de 12% cumulativement en 7 ans (un alourdissement « endogène » du CBV de 2,8% de PIB); • De nouveau, le ralentissement de la croissance alourdit le poids relatif des dépenses hors vieillissement (à concurrence de 1,4 à 1,5% de PIB additionnel) • Au total, la « charge » primaire endogène « structurelle », suite au nouveau contexte, s’alourdit de 4,3% de PIB environ en volume sur la période 2008-2015 (0,6% de PIB l’an) • Les effets « prix-relatifs » favorables annoncés (de l’ordre de 0,5% de PIB) doivent être mis « sous réserve » (déflateur 2009 du PIB trop élevé)
3. Des perspectives budgétaires à moyen et long terme massivement dégradées à politique inchangée • Un effet déficitaire permanent et une composante structurelle croissante • Le réenclenchement de l’effet « Boule de neige » et l’envolée du taux d’endettement • La détérioration escomptée des soldes primaires structurels, liée au vieillissement • L’impact limité des « boni conjoncturels » en cas de (possible) reprise cyclique en 2011-2014
Gr.6: Trajectoire à politique inchangéeScénario de base (CBV du CEV-2009)
3. Perspectives budgétaires massivement dégradées (suite) • Après s’être détériorée de pratiquement 4% de PIB entre 2007 et 2010, la composante cyclique du déficit ne s’améliore que plus modestement (+1,5% de PIB entre 2010 et 2015) du fait d’une reprise supposée progressive et du ralentissement de la croissance tendancielle; • L’amélioration du solde primaire effectif reste marginale (+0,1% de PIB) car le gain « cyclique » est absorbé par la poursuite de la détérioration « endogène » du solde primaire structurel (-1,4% de PIB en 2010-15).
Gr. 9: Soldes primaires des deux Entités à politique inchangée.
4 : Stratégies futures possibles • Un effort restrictif majeur devient dans tous les cas incontournable à CT & MT (6 à 8 ans), ne fût-ce que pour ramener le déficit à 1,5% voire 0% de PIB (un effort primaire cumulé de 4,5 à 6% de PIB). • Ceci contribuera per se à permettre un préfinancement substantiel du CBV post-2015 -2018 (de 40 à 80%, selon l’importance de l’ajustement budgétaire à court-moyen terme).
Gr.10 : Efforts discrétionnaires primaires Scénario « équilibre 2015 »
Gr. 12 – Scénario alternatif (déficit 2015 de 1,5% PIB) et préfinancement plus faible (40%)
Gr. 13 – Scénario alternatif (déficit 2015 de 1,5% PIB) et préfinancement plus faible