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BASILIQUE SAINT-MAURICE A EPINAL. Diaporama de Jacky Questel. Nous voici à Epinal, dans les Vosges devant l’imposante basilique Saint-Maurice. Il fait beau, les cloches carillonnent, il est midi, la sortie des fidèles de la grand-messe.
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BASILIQUE SAINT-MAURICE A EPINAL Diaporama de Jacky Questel
Nous voici à Epinal, dans les Vosges devant l’imposante basilique Saint-Maurice. Il fait beau, les cloches carillonnent, il est midi, la sortie des fidèles de la grand-messe. Comme nous faisons tout à l’envers de tout le monde, nous, nous entrons. Surprise, un groupe important est tou-jours devant l’autel, entourant le prêtre.
Au même moment le groupe se disloque et sort, et nous voyons passer rien de moins que l’Archange Saint Michel, dans les bras d’un homme le tenant précautionneusement. Renseignements pris, il semble que cette statuette de Saint Michel est solennellement confiée chaque année, au moment de la fête de ce saint, à un commerçant de la ville. J’aurais bien aimé connaître les critères de choix, mais je n’ai pas eu le temps de pousser mon enquête !
En tout cas, l’heureux élu semble tout fier, tout ému, et il est bien entouré ! Nous le laissons savourer ce grand moment, et rentrons à nouveau dans la basilique, en pensant que, pour un évènement qui a lieu une fois par an, nous avons eu la chance de nous trouver là !
Admirez la fine guirlande de feuillages et de fleurs qui souligne les arcs du portail ! Peut-être en l’honneur d’un mariage la veille ? Je ne puis pas tout demander, tout de même !
Dominée par l’éperon rocheux sur lequel s’élèvent les vestiges du château-fort médiéval, la basilique Saint-Maurice d’Epinal se dresse au milieu du quartier le plus ancien de la ville. L’architecture mixte de l’édifice s’explique par une histoire complexe qui a donné plusieurs époques de construction. La fondation de l’église est étroitement liée à la naissance de la ville au X° siècle. En effet, avant 984, pour défendre cette zone frontalière tout juste occupée par quelques paysans, l’évêque fit ériger un château-fort et un monastère. Il obtient de l’empereur Otton l’autorisation d’y installer un marché et un atelier monétaire. Il sollicite l’érection en paroisse du tout. A la fin de l’épiscopat de Thierry de Hamelant, en 984, tous les éléments sont en place pour favoriser la naissance d’une ville : château, monastère, paroisse, marché, atelier monétaire. J’ai trouvé intéressant de suivre les étapes de la création d’une ville. Il ne reste au successeur de ce fondateur que d’attirer la population et installer une communauté de moniales dans le monastère vide.
Photo "Itinéraire du patrimoine."
Jusqu’à la Révolution, cette basilique fut partagée entre un Chapitre de dames nobles consacré à Saint Goéry, et la paroisse, dédiée à Saint Maurice. D’après la tradition, Saint Goéry serait né fin VI° siècle dans une illustre famille d’Aquitaine où il se distingua dans la carrière des armes, et devint vice-roi d’Aquitaine. Devenu aveugle, il se rendit à Metz prier Saint Etienne et retrouva miraculeusement la vue. Pour remercier Dieu, il consacra sa fortune à la construction d’une église à Metz, dont l’évêque, Saint Arnould, le choisit comme succes-seur en 629. Il y mourut en 643, et, deux siècles plus tard, son corps fut transporté vers l’église d’Epinal.
A la fin du XIII° siècle, cette ville est florissante. Les bourgeois font édifier un portail-porche qui était l’un des plus beaux de Lorraine par l’importance de sa statuaire et la splendeur de sa décoration sculptée. De chaque côté, des colonnes surmontées de chapiteaux sur lesquels court une frise de feuillages et d’animaux. Entre les colonnes se trouvaient de grandes statues. Le tympan représentait le Christ et les douze apôtres, la mort de la Vierge et son couronnement. Mais, en février 1794, des ouvriers furent payés pour détruire la sta-tuaire dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une Vierge à l’Enfant qui semble dater du XIII° siècle. Jusqu’au milieu du XIX° siècle, ce portail était la seule entrée pour les paroissiens.
Avec ses grandes verrières qui en occupent presque totalement la hauteur, le chœur diffère de l’architecture massive et sombre de la nef. Elevé dans la seconde moitié du XIII° siècle, il se compose d’une abside à cinq pans précédée de deux travées de chœur et de deux absidioles à quatre pas irrégu-liers précédées d’une travée. En premier plan, la statue de Saint Maurice, patron de cette paroisse. Les photos suivantes font bien apparaître les différentes sortes de voûtes.
Notre-Dame de Consolation Cette petite statue de 10 centimètres, que vous pouvez admirer sur la page suivante, sur ce splendide autel, est la copie d’une statuette miraculeuse du XVII° siècle découverte en 1635 dans un bois d’Epinal. L’original se trouve depuis 1971 à l’église de la Vierge, élevée dans le quartier où fut trouvée la statuette.
Les Mystères du Rosaire C’est un ensemble de trois peintures sur toile, de la première moitié du XVII° siècle, provenant peut-être d’un tryptique, réalisé par le peintre spinalien N. Bellot et son élève E. Gellée. A gauche, « les Mystères Joyeux », signé E. Gellée et daté 1627 ; à droite « les Mystères Douloureux », signé N. Bellot et daté 1927. Sur la scène du portement de la croix, le peintre s’est inspiré d’Epinal pour représenter Jérusalem sur la scène, avec en particulier, au second plan, une vue du château. Au centre, vous l’auriez deviné, les mystères glorieux. Cette représentation des quinze mystères divisée en trois composi-tions (en croix grecque) est très originale et tout à fait inhabituelle.
Partout, des œuvres d’art qui attirent notre attention et chantent la gloire de Dieu…
J’avais été étonnée, en faisant le tour extérieur de l’église, de voir, sur le côté sud, une… une quoi ? Une sorte de galerie ouvrant sur la rue par des piliers semblables à ceux d’un jardin de cloître… En fait, il s’agit bien d’une travée de cloître qui a été reconstruite au XIX° siècle là où elle se trouvait originellement. On y voit l’ancienne "porte des dames", qui était réservée aux chanoinesses. Récemment, la restauration du mur "goutterot" a largement mis en évidence la trace de l’édifice du XI° siècle, notamment mettant en valeur les vestiges des grandes baies en plein cintre qui éclairaient l’ancien vaisseau.
Un vaisseau… C’est bien l’image que donne ce bel édifice à l’équilibre harmonieux, qui semble vraiment fait pour emporter nos prières vers Dieu…
Photos : Yvonne Texte : Jacky. Documents de sources diverses. Musique : Grégorien – Crescende aleate (ps 111) Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/