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Canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Dimanche 27 avril 2014. Quelle est la différence entre saint et bienheureux ?.
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Canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II Dimanche 27 avril 2014
Quelle est la différence entre saint et bienheureux ? Au Moyen Âge, la distinction entre saints et bienheureux permettait de différencier ceux dont le culte avait été reconnu par Rome de ceux dont le culte n’avait été reconnu qu’au niveau local. Avec la généralisation de la procédure romaine, à partir du XVIIème siècle, le bienheureux désigne celui dont le culte est reconnu pour un groupe déterminé de fidèles, tandis que le saint voit le sien étendu à toute l’Eglise.
Comment l’Eglise reconnaît-elle des saints ? La béatification intervient au terme d’une procédure extrêmement formelle, établie en grande partie au XVIIème siècle, au cours de laquelle la vie du futur bienheureux est soumise à un examen complet. Pour être béatifié, un « serviteur de Dieu »» doit en effet avoir été tué en « haine de la foi » (martyre) ou avoir porté à un haut degré l’exercice des vertus chrétiennes (héroïcité des vertus). Si, au terme de cette enquête, l’évêque conclut au martyre ou à l’héroïcité des vertus, la cause est alors transmise à la Congrégation romaine des causes des saints pour un nouvel examen. En cas de reconnaissance des vertus héroïques, un miracle obtenu à l’intercession de celui qui est alors désigné comme « vénérable » est nécessaire. Après la reconnaissance de ce miracle, la béatification peut alors être célébrée. Pour devenir saint, et voir son culte étendu à toute l’Eglise et non plus à un groupe déterminé de fidèles, le bienheureux –qu’il soit martyr ou non– doit voir reconnaître un autre miracle dû à son intercession. Il peut alors être canonisé. Toutefois, le pape peut décider de se passer de ce miracle, notamment dans le cas de personnages considérés comme saints par une grande partie des fidèles et dont la renommée de nombreux miracles est acquise.
Pourquoi canoniser des papes ? Dans l’histoire, 82 papes ont été canonisés et neuf béatifiés. Mais, sur ces 91 papes, on n’en trouve que 16 au deuxième millénaire, alors que tous les papes jusqu’en 352 sont saints (et martyrs pour la plupart).
Pourquoi canoniser ensemble Jean XXIII et Jean-Paul II ? La volonté de canoniser ensemble Jean XXIII et Jean-Paul II est la volonté de mettre aux côtés de la « superstar » Jean-Paul II le « bon pape Jean », figure très aimée et vénérée par les Italiens. Mais, en élevant sur les autels celui qui a convoqué le dernier concile et celui qui aura eu à cœur de le mettre en œuvre pendant les vingt-cinq ans de son pontificat, il s’agit aussi de « canoniser » Vatican II.
Jean XXIII le pape des temps modernes Son pontificat fut court (28 octobre 1958 au 3 juin 1963), mais Jean XXIII reste dans toutes les mémoires comme celui qui a lancé le dernier concile en date : celui de Vatican II, et ce pour donner « de l’air dans l’Eglise ».
28 octobre 1958Election du pape Jean XXIII Après trois jours de conclave, le cardinal Angelo Giuseppe Roncalli, patriarche de Venise, est élu pape. Il choisit le nom de Jean, en référence au nom de son père et aussi de l'église où il a été baptisé. Âgé de 78 ans, Jean XXIII ne faisait pas partie des favoris du conclave. Les cardinaux, convaincus qu'il faudra procéder à une réforme de l'Église après le long règne de Pie XII, ont semble-t-il, décidé de s'accorder un répit et, après que les candidatures les mieux placées eurent été rejetées, fait le choix d'un pape de « transition ».
25 janvier 1959Jean XXIII annonce Vatican II « Vénérables frères et chers fils, c'est avec un peu de tremblement d'émotion, mais en même temps avec une humble résolution dans Notre détermination, que Nous prononçons devant vous le nom d'une double célébration que nous proposons : un synode diocésain pour Rome et un concile œcuménique pour l'Église universelle. » A Saint-Paul-hors-les-Murs, après 90 jours de règne, Jean XXIII annonce la tenue d’un concile. A la fin de l'année 1961, Jean XXIII estime que « le temps est venu de convoquer le concile ». Son ouverture est fixée au 11 octobre 1962. Le dernier concile eut lieu en 1870.
11 octobre 1962Ouverture de Vatican II Le concile s’ouvre dans un climat assez complexe, entre partisans du statu quo et évêques venus du monde craignants que leurs soucis pastoraux ne soient pas entendus. L’allocution d'ouverture de Jean XXIII donne pourtant l'espérance de changement de ce pape déjà âgé. Cinq sujets sont abordés dès le début : la réforme de la liturgie, les sources de la Révélation, les moyens de communication sociale, l'unité, l’Eglise.
31 décembre 1962Jean XXIII, homme de l'année « Le pape Jean a donné au monde entier ce que ne pouvaient lui donner ni la diplomatie ni la science : un sens de l'unité de la famille humaine ». Voici ce que l'on peut lire dans l'article du magazine américain Time, du 31 décembre 1962, qui fait du pape Jean XXIII « l'homme de l'année ».
17 mai 1963Dernière messe du pape Jean XXIII Souffrant terriblement depuis plusieurs jours, refusant d'annuler ses audiences et ses activités, Jean XXIII déclare, en ce matin du vendredi 17 mai 1963 : « C'est ma dernière messe ». Le samedi 11 mai déjà, revenant du Quirinal où il a été reçu par le président de la République italienne, il avouait à son secrétaire qu'il était « au bout de ses forces ».
3 juin 1963Décès du pape Jean XXIII Dans la nuit qui précède le lundi de Pentecôte, 3 juin 1963, Jean XXIII répète à plusieurs reprises « Seigneur, vous savez que je vous aime ». Cela fait onze jours que le pape est alité. A 19h45, le pape Jean XXIII décède. Jean XXIII a été prêtre pendant 59 ans, évêque pendant 38 ans et pape pendant 4 ans et 7 mois.
16 octobre 1978Election du pape Jean-Paul II Au troisième jour du conclave et après huit tours de scrutin, le cardinal Karol Wojtyla, archevêque de Cravovie, est élu pape. C'est la première fois qu'un pape polonais est élu et depuis 1522 tous les papes avaient été italiens. Par fidélité à l'égard de ses trois prédécesseurs, il prendra le nom de Jean-Paul II. Lors de la cérémonie d’inauguration de son pontificat, dimanche 22 octobre 1978, Jean-Paul II prononcera ces quelques mots devenus célèbres : « N'ayez pas peur d'accueillir le Christ et d'accepter son pouvoir ».
13 mai 1981Attentat contre Jean-Paul II Place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d’un attentat. Un jeune turc tire sur le pape. Dans un ouvrage publié en 2013, Mehmet Ali Agça, l'auteur de l'attentat affirme que l'ayatollah Khomeyni lui avait ordonné de tuer le pape. Il avait auparavant évoqué une implication des services secrets soviétiques et la « piste bulgare ». Le pape rencontrera son agresseur dans la prison de Rebbibia en 1983 et lui accordera son pardon. Converti au catholicisme en 2007, Mehmet Ali Agça sera remis en liberté en 2010.
Jean-Paul II : grand voyageur Le pape Jean-Paul II a visité 127 pays durant son pontificat : 9 visites en Pologne. 8 visites en France, dont une visite à Strasbourg en 1988. 7 visites aux USA. 5 visites au Mexique et en Espagne. 4 visites au Brésil, au Portugal et en Suisse. 3 visites en Autriche, au Canada, à Malte, en Côte d’Ivoire, en Croatie, en République Tchèque, en République Dominicaine, au Salvador, en Allemagne au Guatemala et au Kenya. 2 visites en Argentine, en Australie, en Belgique, au Bénin, en Bosnie-Herzégovine, au Burkina Faso, au Cameroun, à Curaçao, en Hongrie, en Inde, au Nicaragua, au Nigéria, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Pérou, aux Philippines, en Corée du Sud, en Slovaquie, en Slovénie, en Uruguay, au Venezuela et au Zaïre. 1 visite en Afrique du Sud, en Albanie, en Angola, en Arménie, en Azerbaïdjan, aux Bahamas, au Bangladesh, au Belize, en Bolivie, au Botswana, en Bulgarie, au Burundi, au Cap-Vert, en République centrafricaine, au Chili, en Colombie, au Congo, au Costa-Rica, à Cuba, au Danemark, au Timor oriental, en Equateur, en Egypte, en Estonie, aux Fidji, en Finlande, au Gabon, en Gambie, en Géorgie, au Ghana, en Grèce, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Guinée équatoriale, à Haïti, en Irlande, en Islande, en Israël, en Jamaïque, au Japon, en Jordanie, au Kazakhstan, en Lettonie, au Liban, au Lesotho, au Liechtenstein, en Lituanie, au Luxembourg, à Madagascar, au Malawi, au Mali, à l’île Maurice, au Maroc, au Mozambique, en Ouganda, aux Pays-Bas, en Nouvelle Zélande, en Norvège, au Pakistan, au Panama, au Paraguay, à Porto-Rico, en Roumanie, au Royaume-Uni, au Rwanda, à Saint-Marin, à Sao Tomé et Principe, au Sénégal, aux Seychelles; à Singapour, aux iles Salomon, au Sri Lanka, à Sainte-Lucie, au Soudan, au Swaziland, en Suède, en Syrie, en Tanzanie, au Tchad, en Thaïlande, au Togo, à Trinité et Tobago, en Tunisie, en Turquie, en Ukraine, en Zambie et au Zimbabwe.
Les JMJ Journées Mondiales de la Jeunesse Les JMJ sont nées à l'instigation du pape Jean-Paul II lors de l’année sainte proclamée en 1983-84. Environ 250000 jeunes venus de nombreux pays participent à un « Jubilé international des jeunes » en 1984 et l'année suivante, ayant été proclamée année internationale de la jeunesse par l’ONU, le pape renouvelle son invitation et réunit à nouveau environ 300000 jeunes à Rome. Les journées mondiales de la jeunesse sont alors instituées pour pérenniser le succès de ces premières rencontres. Elles auront lieu tous les 2 ans et dans différentes villes : Buenos Aires, Saint Jacques de Compostelle, Czestochowa, Denver, Manille, Paris, Rome et Toronto.
2 avril 2005Décès du pape Jean-Paul II Après plusieurs années de souffrance, Jean-Paul II décède le samedi 3 avril 2005 à 21h37. Les obsèques ont lieu le 8 avril en présence d'un million de fidèles place Saint-Pierre. Diaporama réalisé par Thérèse Haug – avril 2014