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LE CHÔMAGE ET LE PROGRES TECHNIQUE. SWIHA Alain LECOUFFE Hortense. INTRODUCTION. Qu’est-ce que le Chômage ?. Qu’est-ce que le progrès technique ?.
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LE CHÔMAGE ET LE PROGRES TECHNIQUE SWIHA Alain LECOUFFE Hortense
INTRODUCTION • Qu’est-ce que le Chômage ?
Qu’est-ce que le progrès technique ? • Le progrès technique est défini de façon générale comme un accroissement de la connaissance que les hommes ont des lois de la nature appliquées à la production. • Il consiste donc en l’invention de produits et procédés nouveaux, qui augmentent le bien-être des individus, soit par un accroissement soit par une transformation de la consommation.
QUELS SONT LES EFFETS DU PROGRES TECHNIQUE SUR L’EMPLOI ? I- LES EFFETS QUANTITATIFS DU PROGRES TECHNIQUE SUR L’EMPLOI II – LES EFFETS QUALITATIFS DU PROGRES TECHNIQUE SUR L’EMPLOI
Progrès technique Productivité du travail Emploi À CT ? À LT ?
I. A UNE DESTRUCTION DES EMPLOIS A COURT TERME • Exemple introductif : la Sncf supprime 2000 emplois de guichetiers parce que les consommateurs réservent leurs billets sur Internet, le progrès technique est immédiatement perçu comme une des causes du chômage actuel. • Les machines automatiques se substituent totalement aux travailleurs. C’est la démonstration la plus visible de la destruction d’emplois par le progrès technique • Les innovations augmentent la productivité des travailleurs -> moins (d’heures de travail/de travailleurs) pour réaliser un produit
Création d’emplois = hausse du PIB –hausse de la productivité par tête
I.B – UNE CREATION D’EMPLOIS A LONG TERME : • THEORIE DU DEVERSEMENT D’A.SAUVY • 1- Le progrès technique nécessite des emplois dans la recherche, la conception et la fabrication des biens d’équipement • -> Création d’emplois
2- La hausse de la productivité, engendrée par les innovations de procédé, diminue la quantité de travail contenue dans le produit et, en conséquence, son coût de production. L’entreprise peut donc diminuer son prix ce qui doit entraîner une augmentation de la demande, de la production et de l’emploi ou augmenter sa marge bénéficiaire donc lui permettre d’investir dans de nouvelles capacités et de créer des emplois
3-La hausse de la productivité se traduit, si la répartition de la VA entre salaires et profits est équilibrée, par une augmentation des revenus qui permet aux consommateurs de déplacer leur demande des besoins primaires aux besoins qui ont une forte élasticité-revenu en particulier parce que les innovations de produits suscitent de nouveaux besoins.
I.C – QUI SUPPOSE QUE CERTAINES CONDITIONS SOIT REUNIES • Aux Etats-Unis, le PIB a augmenté de 2,8 % par an en moyenne entre 1970 et 1980 et l’emploi a progressé de 2,4 % par an dans la même période. Ce phénomène s’est répété dans les années 1980 et dans les années 1990. Comment expliquer que ce pays ait une « croissance riche en emplois » (Great Job Machine) ?
Dans ce pays, la concurrence oblige les entreprises à diminuer leur prix lorsqu’elles diffusent des innovations. Cette baisse des prix suscite une nouvelle demande car ces biens ne sont pas saturés (élasticité-prix forte), ce qui ne serait pas le cas pour des biens traditionnels
cette hausse de la demande ne créé de l’emploi que si elle est supérieure aux gains de productivité ce qui a été le cas aux Etats-Unis • si la productivité augmente plus vite que la demande, la création d’emploi n’est possible que par une baisse de la durée du travail ce qu’a fait la France entre 1997 et 2002 (les 35 h).
Le progrès technique peut être responsable d’un « chômage technologique » à court terme mais il est créateur d’emplois à long terme sous certaines conditions. • Mais les emplois crées qui remplacent les emplois détruits sont-ils de même nature ?
"Le progrès technique ne chasse pas les hommes de la production ; il permet seulement de travailler moins dur et moins longtemps. Mais il les oblige à changer sans cesse de métier pour maintenir l'indispensable concordance entre les choses produites et les choses consommées." Jean Fourastié – Pourquoi nous travaillons (1959)
II – LES EFFETS QUALITATIFS DU PROGRES TECHNIQUE SUR L’EMPLOI A – UNE MODIFICATION SECTORIELLE DES EMPLOIS Le secteur primaire qui représentait encore 13,3 % de l’emploi total en France en1970 n’en pèse plus que 4,1 %. Parallèlement, la part du tertiaire dans l’emploi est passée de ½ au ¾ des emplois ->mutation sectorielle
Les secteurs primaire et secondaire, dont la productivité augmente plus vite que la demande, qui est saturée ont vu leur part de leur emploi dans l’emploi total diminuer
Le secteur tertiaire (des services), dont la demande progresse beaucoup plus vite que la productivité a vu la part de ses emplois dans l’emploi total fortement progresser. La thèse du «déversement» d’Alfred Sauvy est ainsi vérifiée.
II.B – UNE MODIFICATION DE LA STRUCTURE DES QUALIFICATIONS DE L’EMPLOI • J.A. Schumpeter parle de «destruction créatrice» du progrès technique pour souligner que les innovations font disparaître les secteurs anciens pour en faire apparaître de nouveaux. Il en est de même pour l’emploi. L’innovation bouleverse la structure des qualifications.
Disparition des emplois peu qualifiés remplacés par des machines automatiques ou économisés par les gains de productivité
Cette reprise de l’emploi non qualifié coïncide avec le retour de la croissance, mais aussi avec un ensemble d’allégements de cotisations sociales sur les bas salaires réduisant le coût du travail peu qualifié pour les entreprises. En vigueur depuis 1993, ces allégements étaient au départ particulièrement favorables aux temps partiels. En soutenant la création d’emplois non qualifiés, ces mesures ont visé à diminuer le chômage des personnes faiblement diplômées. Source : INSEE première n°796 juillet 2001
Hausse des emplois qualifiés car les techniques sont plus complexes (qualification de l’emploi) et exigent des personnels plus diplômés (qualification individuelle)
Conclusion Le progrès technique a des effets ambigus sur l’emploi. Il semble bien à l’origine des périodes de croissance économique ( création d’emplois) Il induit des transformations structurelles visant à la disparition des emplois physiquement les plus pénibles au profit d’emplois plus qualifiés. Il n’en reste pas moins qu’il induit des problèmes d’adéquation entre offre et demande de travail, qui peuvent être à l’origine d’un développement du chômage structurel et de certaines formes d’exclusion. Sur le long terme, l’accroissement du niveau de vie d’un pays est étroitement dépendant de l’évolution de la productivité dans ce pays, c’est-à-dire du développement du progrès technique dans ce pays.
Dans une économie mondialisée, la recherche de compétitivité peut sembler essentielle. • Cette compétitivité passe par des innovations, aussi bien de produits que de procédés. Cependant, ces innovations induisent un préalable : l’existence d’une recherche-développement importante, qui est à l’origine du progrès technique. Or, dans ce domaine, l’Europe est en retard sur nos principaux partenaires commerciaux, en particulier les EU. • La Stratégie de Lisbonne, élaborée par l’UE, vise un montant global de R&D dans l’UE équivalente à 3 % du PIB européen. Nous en sommes encore loin ! • Ce retard de R&D n’est-il pas l’une des causes profondes du chômage persistant en Europe ?