Benoît Dumas Personne-ressource

1. Le plan de transition: un outil précieux pour le passage de l’école à la vie active de certains élèves à risque Benoît Dumas Personne-ressource Service régional de soutien et d’expertise à l’intention des élèves présentant une déficience intellectuelle légère (Montréal) Jacinthe Mercier Personne-ressource Service régional de soutien et d’expertise à l’intention des élèves à risque au secondaire (Estrie)

2. Objectifs de la présentation • Exposer les orientations du MEQ en matière d’insertion sociale et professionnelle; • Prendre connaissance du rapport du comité de travail sur l’implantation d’une pratique de la planification de la transition au Québec.

3. Les orientations du MEQ

4. Orientations du MEQ • La mission de l’école québécoise (instruire, socialiser et qualifier) véhiculée dans le Programme de formation rappelle à quel point il est important que l’élève se prépare à devenir une personne autonome et compétente dans sa vie personnelle et professionnelle de jeune et de futur adulte.

5. Orientations du MEQ • La Politique de l’adaptation scolaire (MEQ, 1999) indique qu’il faut « aider l’élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage à réussir sur les plans de l’instruction, de la socialisation et de la qualification. À cette fin, accepter que cette réussite puisse se traduire différemment selon les capacités et les besoins des élèves, se donner les moyens qui favorisent cette réussite et en assurer la reconnaissance » (p. 17).

6. Orientations du MEQ • Selon le MEQ (2003) « le cours d’insertion sociale se rapporte à l’acquisition de connaissances et au développement d’habiletés et de comportements essentiels à l’exercice d’une vie autonome et active. Il vise à permettre à l’élève de se situer par rapport aux réalités du monde du travail et de faire des apprentissages liés à l’acquisition de connaissances et de comportements propres à le soutenir dans la recherche et dans l’exercice d’un emploi, ainsi que dans le maintien en emploi » (p. 3).

7. Orientations du MEQ • L’approche orientante est un outil qui appuie la planification de la transition de l’école à la vie active.

8. Vérificatrice générale • Paradis (2004b), rapporte dans son rapport que « pour que les jeunes aux prises avec des difficultés puissent réussir, de nombreuses personnes doivent s’impliquer. Outre les enfants et leurs parents, les écoles, les commissions scolaires, le ministère de l’Éducation et celui de la Santé et des Services sociaux jouent un rôle important » (p. 17).

9. Vérificatrice générale • Paradis (2004b) précise que le ministère de l’Éducation « partage avec le ministère de la Santé et des Services sociaux une responsabilité au regard du développement des jeunes québécois, incluant ceux qui présentent des difficultés » (p. 18).

10. La collaboration entre le MEQ et le MSSS s’avère essentielle notamment en ce qui concerne la transition entre l’école et la vie adulte.

11. Entente MEQ\MSSS « L’entente sur la complémentarité des services dispensés par le réseau de l’éducation et le réseau de la santé et des services sociaux vise donc à obtenir une vision commune et globale des besoins du jeune et de leur famille ainsi qu’à préciser les responsabilités spécifiques et communes des partenaires, et ce, dans une perspective de continuité et de coordination des interventions » (p. 2)

12. Élève Parent Milieu du travail Attentes du milieu Exigences du milieu Capacités d’accompagne-ment Expertise du milieu Attitudes du milieu École Curriculum Stratégies Pédagogie Compéten-ces et expertise du milieu Attitudes du milieu (personnel) Plan de transition Complé-mentarité avec les partenaires externes Environnement social et familial Réseaux social et de soutien Loisirs Comment l’école peut se rapprocher de l’élève? Services professionnels permettant de soutenir le développement de l’élève Quelles sont les modalités de soutien que l’école peut mettre en place et qui permettrait à l’élève de progresser tout en se rapprochant le plus possible de la norme? Insertion sociale CRDI Communauté

13. Qu’est-ce que la planification de la transition de l’école à la vie active ?

14. Berger et coll. (2003) précisent qu’il s’agit « d’un ensemble coordonné et planifié d’activités axées sur l’accompagnement de l’élève dans la réalisation de ses projets lorsqu’il aura quitté l’école, principalement en regard de son intégration socioprofessionnelle, de la transformation de son réseau social, de ses loisirs, de sa participation à la communauté et, dans certains cas, de la poursuite de ses activités éducatives. Cette planification s’inscrit dans le plan d’intervention et le plan de services de l’élève en plus de nécessiter la mobilisation de plusieurs partenaires » (p. 40).

15. Plan de Transition S’inscrit dans une vision continue et à long terme Est élaboré dans les dernières années de scolarisation de l’élève Implique la mise en place de liens entre l’élève, les parents, le milieu scolaire et les différents partenaires de la communauté Favorise le passage de la vie scolaire à la vie adulte (insertion sociale et professionnelle) Permet de planifier et de définir les apprentissages en fonction du projet de vie de l’élève Plan d’intervention S’inscrit dans une vision à plus court terme (pas toujours continu) Peut être élaboré en fonction des besoins de l’élève (à tout moment) Implique la participation de l’élève, des parents et le personnel de l’école, et les autres personnes concernées s’il y a lieu Permet de planifier et de définir un soutien afin d’assurer la progression de l’élève au regard de son développement de compétences Quelle est la différence entre le plan de transition et le plan d’intervention ?

16. À qui s’adresse le plan de transition ? • Berger et coll. (2003) rapportent que « la planification de la transition devrait s’adresser principalement à des élèves handicapés ou endifficulté dont le cheminement en emploi et à la vie adulte ne suit pas un parcours régulier » (p. 31).

17. Suite… En ce sens, ils ajoutent que « les élèves qui ne suivent pas un programme conduisant à un diplôme d’études secondaires (DES) ou à un diplôme d’études professionnelles (DEP) qui, en plus, ont besoin d’un appui particulier dans leur cheminement vers l’emploi ou pour le maintien ou le développement de leur réseau social, devraient constituer la clientèle devant bénéficier le plus de la planification de la transition » (p. 31).

18. À quel moment utilise-t-on le plan de transition ? « Berger et coll. (2003) estiment que l’idée de la planification de la transition devrait être envisagée à partir de l’âge de 14 ans » (p. 26). • Ces auteurs précisent qu’on devrait « vérifier la pertinence de procéder à cet instant à la planification de la transition ou d’envisager, si cela est jugé pertinent, de remettre cela à une autre année » (p. 26).

19. Le plan de transition se réalise autour du projet de vie de l’élève • Élaboration du projet de vie de l’élève • Identification par l’élève, en collaboration avec les membres de l’équipe du plan de transition, des moyens et des ressources nécessaires à la réalisation et à l’actualisation de son projet de vie (principe d’empowerment) • Réalisation d’activités dans le but de développer les compétences de l’élève en lien avec son projet de vie.

20. Les partenaires faisant partie du processus de transition • Le jeune • Ses parents • L’école (l’enseignant, le directeur, le technicien en éducation spécialisé, le psychologue, etc.) • Le centre de réadaptation (CRDI) • Le CSLC • Les services spécialisés de main d’œuvre • Autres

21. Responsable du plan de transition • En raison du fait que le plan de transition devrait s’harmoniser dans le plan d’intervention de l’élève, la coordination technique de la planification de la transition ou la responsabilité de voir à ce qu’un plan soit fait devrait relever de la direction d’école, et cela, d’autant plus que l’élève fréquente l’école au moment où l’on doit planifier la transition.

22. Suite… • La direction de l’école peut toutefois désigner un intervenant responsable de ce plan de transition.

23. Importance du suivi • Lorsque le jeune termine son parcours scolaire, il faut s’assurer qu’il dispose de tous les appuis nécessaires au suivi et à la poursuite de son projet. La planification des interventions se fait en collaboration avec les partenaires identifiés pour la réalisation du parcours du jeune et, le jeune n’étant plus à l’école, un mécanisme de suivi et de relance pour la poursuite des activités doit être prévues dans son plan.

24. Pour en savoir davantage… • Liste de références • Vidéo de Goupil