620 likes | 776 Views
RAPPORT DES GROUPES DE TRAVAIL. Colloque du 13 novembre 2008 ‘La médiation à Namur, 10 ans après, originalité et richesse’. La médiation hospitalière et la médiation interculturelle au sein des institutions hospitalières.
E N D
RAPPORTDES GROUPES DE TRAVAIL Colloque du 13 novembre 2008 ‘La médiation à Namur, 10 ans après, originalité et richesse’
La médiation hospitalière et la médiation interculturelle au sein des institutions hospitalières
La médiation hospitalière et la médiation interculturelle au sein des institutions hospitalières • La médiation interculturelle et la médiation hospitalière : • ces deux types de médiation se complètent dans leurs missions, dans le travail quotidien au sein d’un hôpital. • La médiation interculturelle a vu le jour en 1996 suit à une conférence interministérielle à la Politique de l’immigration qui a reconnu la nécessité de faciliter l’accès à des personnes étrangères ou d’origine étrangère aux soins de santé et ce, notamment par l’amélioration de la communication entre les patients et le personnel soignant.
C’est le Centre pour l’Egalité des Chances et la lutte contre le racisme qui a fait un état de la difficulté des hôpitaux d’assurer des prestations de soins satisfaisantes et de poser un diagnostic lorsque les médecins sont confrontés aux barrières linguistiques et aux difficultés culturelles. • La Ministre des Affaires sociales a proposé ce projet. • Il s’agissait à l’époque d’une expérience pilote pour une durée d’un an. • Interprétariat au sens large.
Missions : • Créer le lien et améliorer la communication entre patients, familles et les professionnels de la santé ; • Informer les soignants dans certaines situations sur les caractéristiques culturelles, sociales et ou religieuses des patients ; • Informer les patients et/ou les familles étrangères ou d’origine étrangère sur les caractéristiques générales du pays d’accueil et surtout le fonctionnement de l’hôpital ;
La médiation hospitalière : • est née avec la loi du 22 août 2002 sur les droits du patient. • Elle gère les plaintes relatives au non respect des droits de cette loi. • Le patient a notamment droit à une information dans un langage clair, afin de donner son consentement éclairé aux soins. • Les médiatrices interculturelles et hospitalière se rejoignent ainsi dans l’amélioration de la communication entre le patient et le milieu hospitalier. Marc DASSY Rapporteur
L’atelier logement a regroupé 8 participants et s’est articulé en 4 temps : • la présentation du groupe ; • la réflexion sur des situations de terrain et l’apport de la médiation ; • la mise en commun ; l’évaluation.
Comme dit ce matin, la médiation est une rencontre, un échange. Nous avons, dès lors, débuté notre atelier par une rencontre et un échange. • Le groupe s’est dispersé dans la salle et deux par deux les participants se sont réunis pour une présentation mutuelle. • Ensuite chaque participant a présenté son partenaire à l’ensemble du groupe ce qui a donné lieu à un réel échange et a créé un moment très convivial. • Nous avons, ainsi, pu découvrir les hobbys et professions des 8 participants (étudiante, assistantes sociales, juristes, gestionnaire de logements, médiatrice, et coordinatrice). • Ensuite, les 8 participants se sont scindés en 2 groupes de 4 personnes. Il a été demandé à chacun des groupes de réfléchir à des situations de logement rencontrées sur le terrain et à l’apport de la médiation dans les différentes situations. • Après un temps de réflexion, deux situations ont été mises en commun et présentées au groupe.
La première situation : • Une famille nombreuse a intégré un logement de transit avec une occupation de 6 mois renouvelable une fois. • Le contrat de bail se termine fin décembre de cette année et la famille doit donc quitter ce logement. • La famille avait introduit une demande de logement social qui avait reçu un accueil positif d’une S.L.S.P. • Entre-temps les critères d’attribution des logements sociaux ont été modifiés pour tenir compte de la notion de logement proportionné. • La famille composée de la maman et de ses trois enfants devrait, selon les critères en vigueur, disposer d’un logement de 4 chambres. Or, la dite S.L.S.P. n’en dispose pas ou pas actuellement. • A la veille de la fin de bail, aucun logement n’a été trouvé pour la famille, et aucune possibilité ne semble se dégager sur le territoire namurois. • La situation posée, le groupe s’est penché sur l’apport d’une médiation dans cette problématique.
Il appert qu’une médiation pourrait être organisée afin de rencontrer la famille mais que les possibilités du médiateur sont très limitées dans ce cas de figure. • La seconde situation part d’un constat de terrain pour les personnes à mobilité réduite. Les disponibilités en logements pour PMR situés au rez-de-chaussée ou dans des immeubles avec ascenseur sont très limitées. • Les problèmes de mobilité s’ajoutent aux autres difficultés que sont les cautions locatives versées par le C.P.A.S., les faibles revenus, le coût des loyers, la rareté. • De cette analyse se dessine le modèle de l’entonnoir avec in fine peu de choix de logement pour le candidat locataire.
FREINS au LOGEMENT : • Cautions C.P.A.S. • Faibles revenus • Coût des loyers • Rareté • PMR • Etc
Dès lors que ces freins sont dépassés, il reste l’adaptation des logements qui demande parfois des aménagements conséquents avec une certaine réticence de la part des propriétaires d’y consentir. • Il appert que dans cette situation, une médiation pourrait être envisagée afin de trouver un accord acceptable entre les parties. • Les deux situations présentées montrent bien toute la diversité des situations problématiques en matière de logement et la difficulté d’y apporter des solutions ou tout du moins des pistes de réflexion. • La dernière partie de l’atelier consistait à l’évaluation de celui-ci mais également de l’ensemble de la journée par la mise sur papier d’une ou deux réflexions.
Je vous les énoncerais à titre de conclusion : Chouette, bravo, enrichissant ! Journée très intéressante et instructive Apprentissage et convivialité Nouvelles rencontres Trop peu de débats... dommage ! Super journée... des rencontres très intéressantes ! Atelier comme je les aime... un peu court mais ouvert Beaucoup d’échanges très intéressants. A refaire dans 10 ans Je vous remercie pour votre attention. Nancy MARCHAND Rapporteur
Médiation des Gens du Voyage • Animateur: Ahmed AHKIM, directeur du Centre de Médiation des Gens du Voyage • Prise de notes: Pascale NIZET, Centre de Médiation des Gens du Voyage • Participants: Sandrine Daoust, Catherine Larielle, Alain Berg, Pascale Bernard
1- Bref historique de la création du CMGVW: volonté du Gouvernement wallon de • créer un espace où la communication est possible entre les différents acteurs concernés ; • encourager les communes à créer des terrains aménagés pour le séjour des Gens du Voyage.
2- Le médiateur face à un conflit ingérable Travaillant la question du séjour des Gens du Voyage, le médiateur se trouve face à un conflit de type « ingérables » dont voici une liste non-exhaustive des caractéristiques: • multidimensionnalité du conflit, • dimension affective très importante, • dimension politique très importante, • caractère collectif de la situation, • dimension réglementaire très importante.
Au niveau du conflit, la dimension politique est mise en avant par les acteurs (mais que fait la police? Le bourgmestre? La Région wallonne?). • La dimension réglementaire (ont-ils le droit de s'installer? A-t-on le droit de les expulser? Combien de temps peut-on rester avant d'être expulsé?) est aussi relativement présente. • La dimension affective constitue aussi le « substrat » sur lequel le conflit évolue . C'est l'expression de la peur irrationnelle, des stéréotypes ancrés depuis longtemps. Cette dimension à elle seule justifie le travail de médiation. Ecouter les riverains permet d'évacuer 90% des plaintes. • La dimension technique (quel terrain ?, quels aménagement ?, comment s'organiser ?, comment réduire des nuisances éventuelles ?) permet de trouver des solutions pragmatiques évitant que les problèmes techniques n'alimente la dimension affective. • Face à ce type de conflit, le médiateur a l'obligation de travailler dans une dynamique collectif/individuel: quelles conséquences sur les individus d'un projet collectif? Quelle action collective peut améliorer les conditions de vie individuelles?
3- La définition des acteurs de la médiation 3 catégories d'acteurs sont identifiés par le médiateur: • la population des Gens du Voyage, • la population sédentaire, • les autorités publiques (du niveau communal au niveau européen) • Définir ainsi les acteurs implique • que les Gens du Voyage font partie de la société : on ne se trouve pas ici face à un binôme « société sédentaire » - « société des Gens du Voyage » mais dans une société dans laquelle vivent des sédentaires et des Gens du Voyage, société représentée par des autorités publiques. • les autorités publiques représentent la société dans toutes ses composantes avec comme préoccupation l'intérêt collectif.
4- L'action du médiateur • On parle ici de la médiation comme étant une action: le médiateur n'est pas un tiers-écran mais un « tuyau » qui fait passer les flux. • Il aide chaque acteur à respecter la place d'autrui. • Il agit donc dans les relations entre les différents acteurs:
Autorités publiques/Gens du Voyage: • Au niveau individuel: intervention urgentes quand un groupe arrive; aider les autorités publiques et les Gens du Voyage à mieux comprendre la situation et donner des pistes, des informations et la confiance nécessaire pour progresser ensemble. • Au niveau collectif: faire prendre conscience du phénomène global et envisager avec les acteurs les solutions structurelles qui peuvent être trouvées.
- Autorités publiques/populations sédentaire: • aider l'autorité communale à communiquer avec la population sédentaire: • au niveau individuel: information aux riverains direct d'un terrain ou un groupe séjourne temporairement (durée du séjour, personne de contact, ...) • au niveau collectif: information et sensibilisation pour permettre à des solutions structurelles de voir le jour - Population sédentaire / Gens du Voyage: sensibilisation, activités socioculturelles qui permettent une meilleure connaissance mutuelle
5- Réactions des participants • A Namur: Au niveau politique, des procédures de gestion sont mise en place. Ainsi, la dimension réglementaire doit d'abord être gérée. En effet, la marge de manoeuvre du médiateur dépend du terrain concerné (existe-t-il des décisions de justice interdisant le séjour, ...). • Lorsque le terrain est adapté, il n'y a plus aucune nuisance pour les riverains, les Gens du Voyage ou l'autorité publique, mais… • La dimension affective reste importante: lorsqu'il s'agit de parler des Gens du Voyage, il n'y a plus de culture, peu importe le statut social, la grossièreté est de mise. Mais lorsqu'on demande des éléments concrets pour définir le problème, il n'y a plus d'argument qui tient la route. • > on souligne alors la nécessité de travailler non pas dans la • généralité, mais de travailler sur une situation concrète, avec des • interlocuteurs précis: on travaille ici, maintenant avec tel groupe, • tels riverains, tel bourgmestre.
A Namur toujours, la gestion humaine de la situation (médiateur communal, action quotidienne de l'agent de quartier) permet de gérer les séjours pour qu'ils se passent au mieux pour le groupe et pour les riverains. Mais le vrai problème c'est de trouver le terrain adéquat. Lorsqu'il y a une impossibilité matérielle ou légale à trouver une solution, le médiateur ne peut plus grand chose. • > On souligne ici l'importance pour le médiateur de pouvoir identifier et reconnaître la limite. Si ce n'est pas fait, l'échec risque d'être vécu personnellement et finalement reporté sur les personnes elles-mêmes. • Etonnement d'une participante: si le médiateur intervient aux côtés de la police, ne risque-t-il pas d'être « catalogué »? Il est important que le médiateur intervienne avec les acteurs (parfois la police, parfois les Gens du Voyage, selon la demande) ce qui permet de concrétiser l'espace de confiance et d'évacuer la peur de l'inconnu.
Le rôle des médias dans l'image négative et la dimension affective de la question des Gens du Voyage est souligné. On rappelle l'importance pour le médiateur d'utiliser des termes justes et respectueux... le médiateur est aussi un artisan du langage. • 3 points ont particulièrement interpellé les participants: • la prise de conscience que les Gens du Voyage sont intégrés à notre société • l'importance de la dimension affective • l'importance de se centrer sur le concret, l'ici et le maintenant ce qui permet d'avancer quand la situation sociale est complexe. • Ahmed AHKIM : Président • Pascale NIZET : Rapporteur
La médiation de Quartier • Dans le cadre de l’atelier concernant la médiation de quartier et les conflits de voisinage, Maria Ruisi et Pascal Eckhout nous ont d’emblée plongés dans le cadre de la rencontre de « l’autre », de l’inconnu. Au hasard, tous les participants se sont mis en binôme afin d’exposer à l’autre un peu de sa personne (son identité, sa profession et une phrase qui le caractérise). Par la suite chacun à présenté à l’ensemble du groupe son « partenaire ». A travers cette expérience de l’immersion dans l’univers de l’autre, nous nous sommes rendu compte de l’importance de l’attention et de l’écoute.
Dans un second temps, Maria a brièvement retracé le processus de médiation. • Elle nous a rappelé qu’une demande de médiation doit être introduite au service. Un entretien préliminaire se fait avec chacun des médiants afin de leur proposer la démarche de médiation. Celle-ci devra en effet être acceptée volontairement de part et d’autre. De plus, afin d’entamer le processus, un pacte de non-agression sera pris par chacun des médiants. Viennent ensuite des entretiens indirects et ensuite une médiation directe (rencontre entre les médiants en présence du médiateur). Maria nous rappelle également que des accords ne sont pas une fin en soi.
Dans un troisième temps, nous avons choisi au hasard une situation problématique de voisinage parmi celles proposées par les participants. • La situation relatait du problème de bruit entre deux appartements d’un immeuble (bruits de pas et de meubles que l’occupant déplace). • Deux médiateurs et deux médiants ont été mis en situation d’une médiation directe. Les autres participants de l’atelier ont été les observateurs de la scène. • Certains ont observé les médiateurs. Ils ont pu noter des participations différentes de la part des médiateurs, une attitude d’accueil, de l’attention et de la présence. Ils ont mis en évidence l’importance du positionnement, de l’occupation dans l’espace et de la gestuelle du médiateur.
Certains ont observé les médiants. Ils ont noté l’importance de la gestion du temps de parole de chacun des médiants. • Ils ont également observé des attitudes et gestuelles différentes. Dans la communication verbale, l’humour peut apparaître comme ouverture ou rupture de dialogue. • Les participants qui ont été mis en situation de médiateur nous ont fait part de leur ressenti. • A savoir une difficulté de prendre sa place dans le cadre d’un travail en co-médiation (d’où l’importance de définir le rôle de chacun). • Une autre difficulté est de ne pas prendre partie pour l’un ou l’autre des médiants.
Les participants mis en situation de médiants ont fait part de leur frustration de ne pas avoir atteint le nœud du problème. • Ils ont également souligné l’importance de la volonté du médiant à participer à la médiation. • Pour conclure cet atelier, deux mots ont été demandés à chacun. Nous pouvons dire que l’intérêt était bien présent mais que le temps nous a manqué. • Je dirais donc suite au prochain épisode… • Nathalie POUPIER • Rapporteur
La médiation familiale • L’atelier « médiation familiale » a été animé par • Sophie Malevez et Hélène van den Steen, médiatrices. • Au cours de l’atelier, deux thèmes ont été abordés : • la médiation familiale et les autres professionnels ; • la place des enfants/adolescents au sein de la médiation.
1. Médiateur familial et les autres professionnels • Petit exposé théorique sur la place du médiateur familial et des autres professions par Sophie Malevez, médiatrice familiale. • Le médiateur n’est ni juge, ni avocat, ni travailleur psychosocial. C’est un tiers neutre qui propose un espace de parole où des accords peuvent être pris et validés dans un second temps par le tribunal compétant. • Les professionnels qui réfèrent en médiation sont juges, policiers, avocats, conseillers conjugaux, psychologues, travailleurs sociaux, pédagogues, éducateurs….. • Parfois, par méconnaissance du service, les situations sont arrivées à leurs paroxysmes et il est trop tard d’envoyer les personnes en médiation familiale.
Mise en situation. Les participants sont répartis en 4 groupes au sein duquel il y a un observateur, un parent, son enfant et un professionnel. Un conflit familial leur est transmis. La situation est la suivante : En tant que professionnel (travailleur social, juge de la jeunesse, agent de quartier) vous recevez à votre permanence Mme Dupont, séparée de Mr Durant depuis 2 ans. Ils sont les parents d’Olivier 14 ans et d’Eloise 12 ans. Les 2 enfants sont en hébergement principal chez Mme Dupont et voient leur papa un week-end sur deux et la moitié des vacances. • Mme vient voir le professionnel car elle ne s’en sort plus avec son fils. Au cour d‘un désaccord entre eux (mère/fils), il a fugué chez son père. Cette situation amène un regain de tensions entre les parents. Comme professionnel vous pensez que la médiation peut aider cette famille. Comment amener ces clients en médiation ?
LES ECHANGES • Pour les personnes qui ont joué le rôle du professionnel : • rôle du juge de la jeunesse, a trouvé que c’était difficile d’écouter Mme Dupont et son fils et de décider des mesures à proposer sans la présence du père. • le travailleur social, il était à l’écoute des personnes et a pu les orienter vers un médiateur. Il était un relais pour ses personnes. C’était facile pour lui car il travaille dans cette optique de réseau. • le policier de quartier, c’était difficile car Mme Dupont et son fils étaient têtus. Il y avait beaucoup d’émotions dans ce qu’ils se disaient. • Pour les participants qui jouaient Mme Dupond et son fils, c’était pour eux important de défendre leurs points de vue et de rester sur leurs positions. Ils se sont rendu compte qu’il n’y avait pas de communication. Ils ne se sentaient pas écoutés.
Synthèse : • Il est important de pouvoir montrer aux personnes quel est l’intérêt de la médiation, La médiation est une possibilité de sortir du conflit, de prendre une autre direction, une autre voie. C’est une ouverture vers un autre contexte. L’espace de médiation apporte une possibilité d’être écouté, d’exprimer son point de vue, ses sentiments et permet des remises en question. La médiation n’est pas toujours la solution adéquate à toute situation, mais elle peut être un lieu de clarification, d’apport d’informations importantes aux personnes.
2.La place des enfants/adolescents au sein de la médiation - Petit exposé théorique sur la place des enfants et des adolescents en médiation familiale par Hélène van den Steen, médiatrice. • Il existe des avis différents sur la question de faire venir les enfants/adolescents en médiation familiale. • Pour H. van den Steen, le médiateur doit évaluer l’intérêt de la démarche ; avoir le consentement des parents ; savoir ce qu’il fera des informations amenées par le jeune lors de ces entrevues (individuelles ou avec ses parents). • Beaucoup de médiateurs s’entendent pour dire que si l’enfant est intégré dans le processus de médiation cela se fait à la suite de l’éclaircissement des problèmes du couple.
La question se pose : comment intégrer les enfants dans le processus de médiation et quand ? • Les enfants peuvent être intégrer dans le processus de médiation à divers moments du processus de médiation : • lorsque les parents abordent un sujet qui les concerne, leur hébergement ou quand il est nécessaire que les enfants aient besoin d’informations. • Intégrer les enfants/adolescents au sein du processus de médiation dépend des situations, de la demande des parents et du contexte.
Mise en situation d’un groupe de quatre personnes à savoir : deux parents, un médiateur familial, une adolescente. • Vous êtes médiateur familial, vous recevez Carine (16 ans et demi) et ses parents en médiation. • Carine est en désaccord avec ses parents. Ceux-ci ne souhaitent pas que Carine poursuive la relation qu’elle entretient avec son ami, Pierre. • Carine, désire s’installer avec Pierre dès à présent. Carine est une bonne étudiante, elle poursuit sa cinquième secondaire avec succès. • Comme parents, vous craignez une diminution de ses résultats scolaires et considérez qu’elle est trop jeune pour quitter le nid. Vous pensez que votre fille prend le foyer familial comme un hôtel. • Votre relation est mise à mal par le rappel incessant des règles de vie communes. Cette situation devient insupportable.
LES ECHANGES • La participante qui a joué le rôle de Carine ne s’est pas sentie entendue, comprise… par ses parents. • Elle avait le désir de parler à ses parents, de leur faire comprendre ses besoins, de leur tendre une perche. • Elle avait besoin d’être écoutée, comprise. • Elle se sentait submergée par les exigences de ses parents, quoiqu’ils fassent, disent… cela ne changeait rien. • La participante qui a le rôle de la médiatrice, a manifesté un manque de temps pour amener les participants à s’écouter. • Chaque partenaire ayant exprimé le problème au départ de sa position personnelle. • Rappelons que sous les positions (cf. iceberg) se cachent les Valeurs, Intérêts et Besoins de chacun. • L’expression des Emotions permet de faire le lien avec ces VIBEs.
La participante qui a joué le rôle de la maman. Confronté dans son milieu professionnel à des jeunes en difficultés avec leurs parents, elle a pu jouer avec facilité le rôle de parent. Elle savait quoi dire, quelle réplique donner. Néanmoins, par le biais de l’espace ouvert par la médiation, il désirait faire un pas, un effort envers Carine. • Le participant qui a joué le rôle de père, il avait des craintes par rapport à Carine et à son devenir. Il essayait de faire des tentatives d’approches et de compréhension envers les souhaits de sa fille mais l’incompréhension mutuelle existait et peu de place à l’ouverture vers l’autre.
Synthèse des échanges : • En début de médiation, le médiateur peut lorsque les personnes entament le processus de médiation familiale, connoter positivement leur démarche et les féliciter de participer à ces rencontres. Ils font, en effet, une démarche familiale. • Il y a différentes situations de conflits familiaux. Ces conflits ne sont pas forcément liés aux séparations et aux divorces. Parmi les situations familiales conflictuelles, certaines ont un impact sur l’enfant/l’adolescent (ex. : couple qui dysfonctionne….), d’autres impliquent les enfants (ex : conflits de valeurs/règles entre parents/adolescents…), d’autres encore impliquent toute la famille voire toutes les générations (ex ; placement d’un parent en institution par manque d’autonomie personnelle ….).
Dans toute médiation, il est important que le médiateur établisse une relation de confiance avec les participants. Il précise quelques règles de communication efficace (parler pour soi « Je », « sens », des échanges avec respect mutuel, sans violence verbale ou physique….). • Expliquant l’intérêt de la médiation, le médiateur invite les partenaires à s’engager dans le processus de médiation (processus volontaire). Il instaure un espace de parole, base d’un respect mutuel. Il permet à chacun de s’exprimer, d’être écouter avec empathie. La communication circule entre les participants. Chacun doit se sentir à l’aise, en confiance et respecté …. même si les points de vues exprimés peuvent être différents (ex. : deux parents font alliance contre l’adolescent ; une mère et son enfant font alliance contre le mari, etc.). La solution aux difficultés formulées émerge des échanges entre partenaires. Le médiateur, tiers, aide cette démarche : dans un premier temps, il permet l’expression des divers points de vue ; il soutient la formulation des valeurs, intérêts, besoins ; recherche avec les partenaires les solutions possibles (remue méninges) et retient en fin de compte la solution la plus appropriée, celle répondant aux mieux à la satisfaction des besoins des intéressés.
Pour terminer, chaque participant retient de l’atelier les mots clefs suivants : • Responsabilité, écoute active, attention, confiance, empathie, créativité, circulation, redémarrer, respect, parole, démarche familiale, synergie, connotation positive…. • Le mot de la fin a été de remercier les participants de leur venue et de leur participation active à la démarche de médiation familiale. Sophie BRUYR Rapporteur
La médiation scolaire Mise en place : Dans le groupe, aucun des participants ne travaillaient dans le domaine de la médiation scolaire, le groupe était composé de : 3 étudiants ; 3 professionnels ne travaillant pas dans le milieu scolaire ; 2 référents travaillant en milieu scolaire
Avant de démarrer les débats sur le fonds, l’animatrice a mis les participants en condition de médiation. • Les participants se sont installés en cercle. • L’usage du « tu » a été convenu dès le départ, la prise de parole se faisait au travers d’un bâton de parole symbolisé ici par un marqueur. • Chaque participant a fait état de ses attentes par rapport à l’atelier. • Celles-ci pouvaient se résumer par cette phrase : « que puis-je faire en fonction du contexte dans lequel j’évolue ? »
CONTENU : • La médiation a été définie comme étant une méthode de gestion de conflit mais également un processus de transformation des conflits. • Au vu de la complexité institutionnelle du monde scolaire et du timing serré, il a été choisi de faire un état des lieux de ce qui existe et de « quoi faire avec » (notamment les médiateurs de la Région Wallonne, de la Communauté française, de Bruxelles, les médiateurs de 1ère, 2ème, 3ème ligne, les intervenants sociaux des écoles).
Par souci de clarté, il a aussi fallu spécifier les actions de chacun (qui fait quoi ?) car le domaine scolaire peut être assimilé à un filet avec des mailles. Celles-ci doivent encore être resserrées afin d’éviter à certains jeunes de passer au travers. De plus, sur base de l’état des lieux, le groupe a également constaté qu’il y avait des trous dans ce filet. • En effet, on constate que les champs préventifs et curatifs ont été investis par les professionnels mais qu’il subsiste un vide entre ces deux champs qui doit encore être investi et qui est symbolisé, dans notre parabole du filet, par les trous.