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2-1 L’art romain. Introduction 2.1.1 Architecture 2.1.2 Sculpture 2.1.3 Peinture. A rt romain ou art grec sous les Romains?.
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2-1 L’art romain Introduction 2.1.1 Architecture 2.1.2 Sculpture 2.1.3 Peinture
Art romain ou art grec sous les Romains? • Les Romains, soucieux de leur future renommée, laissent de nombreux textes: littérature, philosophie, annales. Leur culture nous est donc, de tout le monde antique, la plus accessible. • Mais peu d’écrits restent sur l’art de leur temps: ils parlent toujours des grandes œuvres de Polyclète, Phidias, Praxitèle... • L’admiration des Romains pour l’art grec les fait importer les œuvres grecques, les reproduire en grande quantité. Leur production propre s’inspire de sources grecques, leurs artistes eux-mêmes sont d’origine grecque... • La question se pose: y a-t-il un art romain ou est-ce seulement l’art grec, dans sa phase décadente, l’art grec sous la règle romaine?
L’art romain: complexe, cosmopolite, grandiose et pragmatique… • Les œuvres produites durant la domination romaine se distinguent toutefois de l’art grec. • L’Empire Romain estune société cosmopolite où les différences nationales et régionales sont vite assimilées: si les provinces conquises doivent accepter la loi, l’ordre et le respect de l’Empereur, leurs croyances et leurs traditions sont bienvenues dans la capitale: l’art romain est bâti non seulement sur l’héritage grec, mais aussi sur celui des Étrusques, de l’Égypte et du Proche-Orient… C’est sa complexité qui lui donne son caractère propre d’art romain. • Un trait spécifique domine toutefois: pratique et pragmatique, l’art romain cherche toujours à être utile et grandiose.…
L’arc, la voûte, les ordres grecs et le béton… • Pratique et technique, l’esprit romain se manifeste le plus visiblement en architecture: nous le retrouvons dans le goût pour les projets colossaux et la propagande. • L’architecture romaine emprunte aux héritages grec, étrusques, de l’Égypte et du Proche-Orient: c’est en utilisant l’arc et la voûte, empruntant leséléments des ordres grecs, et perfectionnant la technique du béton que l’architecture romaine peut réaliser ces projets monumentaux, symboles de la puissance de Rome.
Le temple L’architecture romaine s’inspire des temples grecs, conséquence de la conquête de la Grèce. Mais le profond portique et le haut podium de ces temples montre aussi l’influence de l’architecture étrusque . Temple de la Fortuna Virilis, Rome, fin du IIème siècle av. J.C. Maison Carrée; France, Nîmes, Ier siècle av. J.C.
Le petit temple de Sibylle à Tivoli montre aussi les influences combinées: la forme est celle du tholos, temple rond grec, mais ici le mur de la cella est réalisé en béton, technique inventée au Proche-Orient, et perfectionné par les Romains. Béton: amalgame de mortier, de gravier et de briques. Temple de Sibylle, Tivoli, vers 100 av. J.C.
C’est l’utilisation du béton, matériel résistant et économique qui va permettre les réalisations monumentales, symboles de la puissance de Rome… Le Colisée, Rome, 70 – 82 après J.C.: amphitheatre
Le Coliséeest un amphithéâtre.Alors que le théâtre grec utilise le relief naturel,l’amphithéâtre (comme deux théâtres accolés)est bâti. C’est une invention romaine, conçue peu avant notre ère pour les jeux de cirque et les combats des gladiateurs. Le Colisée, Rome, 70 – 82 après J.C.
La façade du Colisée consiste en trois étages d’arcades: les piliers qui les séparent sont ornés des éléments des ordres grecs. Les colonnes des trois ordres sont combinés selon leur « poids »: dorique au rez-de-chaussée, ionique au premier étage, corinthien au second.Ces demi-colonnes ne sont pas des éléments de support, mais de décoration, de même que «l’entablement », faisant le tour de l’édifice.
L’arc est en plein cintre, et lavoûte en berceau, ou d’une forme plus complexe, formée par l’intersection de deux voûtes en berceau: lavoûte d’arrêtes. Le Colisée, Rome, 70 – 82 après J.C.
Les Romains savaient cacher le béton derrière un revêtement de brique, marbre ou plâtre lisse: aujourd’hui les parements disparus, ces ruines peuvent nous sembler mois esthétiques que les temples grecs: elles nous impressionnent toutefois par leur taille, et par la prouesse de leur organisation:
L’ amphithéâtre: le Colisée pouvait recevoir plus de 50 000 spectateurs
Les arcs, les voûtes et le béton ont permis aux Romains la constructiondes vastes espaces intérieurs: ils furent d’abord employés pour lesthermes, importants centres de vie sociale de la Rome impériale… Thermes de Caracalla, Rome, IIIème siècle
…pour être plus tard appliqués dans d’autres types de bâtiments, dont le Panthéon à Rome est l’exemple le plus frappant. Le Panthéon,Rome, IIème siècle après J.C.)
Le Panthéon est un vaste temple rond consacré à « tous les dieux ». La coupole du Panthéon est une hémisphère complète de 33m de diamètre, avec une ouverture circulaire au sommet , à 33m du sol, qui laisse passer un flot de lumière. Un édifice semblable, mais plus petit , était une salle des bains publiques, l’ouverture au toit permettait de régler la température à l’aide d’un volet en bronze… Repris à une échelle monumentale, l’effet de cet intérieur est impressionnant!
Cette conception rend bien le symbolisme du temple dédié aux divinités célestes:La coupole de l’édifice symbolise la voûte céleste. Le rayon de soleil passant par l’oculus au centre, et qui tient lieu de Soleil, fait le tour du tambour en suivant la rotation de la Terre. Les sept niches sont consacrées aux sept dieux planétaires. Le cosmos tout entier entre en relation avec cet espace…
L’extérieur du Panthéon semble par contre laid. Le temple jadis surélevé est maintenant au niveau de la rue. Le profond portique du temple faisait partie d’une avant-cour à colonnes qui le détachait du tambour sans ornement de la cella. Le dôme semble aplati: les murs sont plus épais vers la base pour pouvoir soutenir le poids de la coupole.
Un autre exemple d’édifice s’inspirant des bains publics est la basilique de Constantin, à Rome. La basilique de Constantin, Rome, vers 310 après J.C.
Aujourd’hui seule l’aile nord, faite de trois immenses voûtes en berceau, subsiste. La nefcentrale, couverte par troisvoûtesd’arrêtess’élevait plus haut encore.
La basilique est une salle rectangulaire, constituée d’une longue nef plus haute que les deux bas-côtés. Aux extrémités de la nef se trouvent desabsides voutées, alors que le toit de la nef esten charpente, supporté par des colonnes. L’entrée est par le flanc. Coupe de la basilique romaine de Leptis Magna, IIIème siècle, Lybie
La basilique romaine avait de multiples usage civils (marché, tribunal). Les Romains en construisent dans toutes les villes de l’Empire. L’exemple le mieux conservé est la basilique de Leptis Magna en Afrique du Nord(209-216 après J.C., Lybie).
Plan du forum et de la basilique romaine de Leptis Magna, IIIème siècle, Lybie Façade de la Basilique romaine – entrée par le flanc
Les édifices utilitaires montrent la même recherche de monumentalité . L’arc et la voûte sont toujours les éléments principaux dans la conception des projets d’égouts, de ponts, d’aqueducs. Aqueduc romain du Ier siècle av. J.C., près de Nîmes, France: remarquable adaptation au site!
L’urbanisme • Le sens de l’organisation propre aux Romains les fait développer un urbanisme rigoureux: les villes sont organisées autour de deux axes principaux, le cardo (nord-sud) et le decumanus (est-ouest). • À leur point d’intersection se trouve le forum, place rectangulaire, centre de la vie urbaine autour de laquelle se trouvent le temple (centre religieux), la basilique (centre commercial et judiciaire) et la curie (centre politique). • Les édifices d’habitation sont de deux types:ledomus du Romain aisé, et l’insula, bloc citadin des artisans et commerçants, qui, avec parfois plus de cinq étages, préfigure l’appartement moderne.
Les édifices civils: ledomus du Romain aisé, et l’insula, bloc citadin des artisans et commerçants, qui, avec parfois plus de cinq étages, préfigure l’appartement moderne.
Insula, Maison de Diane, Ostie: les restes et la reconstruction. L’insula, avec parfois plus de cinq étages, préfigure l’appartement moderne. Ici restes et reconstruction de la Maison de Diane, à Ostie près de Rome.