1 / 46

DAAC Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle

DAAC Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle Domaine Musique - Isabelle TOURTET Document réalisé par Frédéric Isoletta, agrégé de musique Service éducatif associé aux structures culturelles musique de Marseille. LUCIA DI LAMMERMOOR DE DONIZETTI.

deron
Download Presentation

DAAC Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. DAAC Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle Domaine Musique - Isabelle TOURTET Document réalisé par Frédéric Isoletta, agrégé de musique Service éducatif associé aux structures culturelles musique de Marseille

  2. LUCIA DI LAMMERMOOR DE DONIZETTI ATELIER OPERA

  3. L’opéra et son histoire • En 1600 en Italie, les florentins ont la folle idée de vouloir parler en chantant • Les arts sont réunis autour d’un même but : rendre le texte et donc l’histoire compréhensible • Reprendre l’idéal grec de l’antiquité

  4. Les éléments • Un orchestre • Des solistes • Un chœur • Des décors • Des costumes • Un livret • Une mise en scène

  5. les arts associés • Le compositeur s’associe à un librettiste • Le théâtre chanté devient opéra • Pour un compositeur il s’agit de l’œuvre majeure

  6. Les formes • L’Ouverture est seulement orchestrale. Elle peut présenter les thèmes principaux de l’ouvrage lyrique. Elle peut être prélude, prologue. • L’Aria : Air qui met scène un ou plusieurs chanteurs(ses) solistes accompagnés par l’orchestre. En général, la vocalité peut faire appel à une certaine virtuosité. • Le Récitatif : entre le parlé et le chanté, fait avancer l’histoire, avec un accompagnement très restreint.

  7. Les voix • Les différentes tessitures, selon l’ambitus : - Soprano - Mezzo-soprano - Alto - Ténor - Baryton-basse - Basse

  8. Quizz : trouver la voix correspondante à chaque extrait • Reine de la nuit • ..\dwhelper\Il_Commendatore_Scene_--_Losey_s_DON_GIOVANNI.flv • ..\dwhelper\Thomas Allen and Marta Marquez - La ci darem la mano - ROH 1.flv

  9. Un lieu adapté • Amphithéâtre • Salle à l’italienne en forme de fer à cheval • Selon l’époque : loges d’avant-scène, loge impériale… • Un hall et un foyer pour pouvoir se montrer

  10. Opéra royal à Versailles Opéra de Vienne

  11. Rome La Fenice à Venise

  12. Paris Met à New York

  13. Budapest Nice

  14. L’opéra Garnier de Paris

  15. Lyon

  16. Bayreuth

  17. Bastille

  18. Le lieu de création • San Carlo à Naples • « Mes yeux sont éblouis, mon âme ravie. […] Il n’y a rien en Europe, je ne dirai pas d’approchant, mais qui puisse même de loin donner une idée de ce théâtre. » •  Stendhal, Rome, Naples et Florence en 1817

  19. L’opéra de Marseilledu néoclassicisme à l’art déco

  20. Lucia di Lammermoorde Gaetano Donizetti • Un opéra « écossais » • Inspiré du roman de Walter Scott « La fiancée de Lammermoor » (1819), livret en italien de Salvadore Cammarano. • Création à Naples en 1835 , version française en 1839. • Nous sommes au cœur du romantisme • Opéra à l’histoire tragique, et au succès jamais démenti

  21. L’argument • L’action se déroule en Ecosse à la fin du XVIIème siècle, deux familles rivales : les Ashton et les Ravenswood, dont le château est occupé par les Ashton, tout près de Lammermoor.

  22. Lord Henry Ashton décide pour échapper à une situation financière et politique périeuse de marier sa sœur Lucia à Lord Arthur Buclaw. Lucia refuse, elle aime Edgard de Ravenswood, l’ennemi juré de Henry. Ce dernier jure de mettre fin à cette relation. Edgar annonce à Lucia qu’il compte demander sa main à son frère, et lui remémore son serment de vengeance contre la famille de Lucia, responsable de la mort de son père. Lucia parvient à le calmer et Edgard part pour la France après lui avoir offert un anneau. Henry intercepte les lettres d’amour d’Edgard et lui fait croire que son amant est infidèle. Il précipite le mariage de Lucia qui accepte, tout en comptant mettre fin à ses jours juste après. Pendant les festivités, elle tue son époux puis devient folle. Edgard se poignarde en prononçant le nom de sa bien aimée.

  23. Un opéra qui annonce le romantismeune nouvelle forme de Bel Canto • Trois actes et sept tableaux Première partie : Le Départ Acte I Premier tableau : les environs du château de Ravenswood Deuxième tableau : un parc du château, près d’une fontaine en ruine Deuxième partie : Le contrat de mariage Acte II Premier tableau : chez Lord Ashton Deuxième tableau : la grande salle du château de Ravenswood Acte III Premier tableau : La tour en ruine de Wolferag Deuxième tableau : la grande salle du château de Ravenswood Troisième tableau : le cimetière de Ravenswood

  24. Du roman au livret • Le roman de Scott s’inspire d’une histoire authentique. • Il s’attaque à un modèle féodal en train de disparaitre, peu de temps avant la réunion des royaumes d’Ecosse et d’Angleterre. • La tour ruinée du château sera un symbole fort du roman et de l’opéra : représentant la déchéance des Ravenswood, la vengeance d’ Edgardo, l’impossibilité du mariage avec Lucia. • Le personnage de la terrible Lady Ashton, belle mère de Lucy, très importante dans le roman, disparait, Lucia pleurant sa mort dès le début de l’ouvrage lyrique. • Le père est aussi éliminé, Sir William Ashton, ce qui fait que la famille se résume à un seul frère, le cruel Enrico. • La modification la plus importante se situe à la fin de l’opéra : Edgardo ne meurt par enseveli dans les sables mouvants au moment où il se rend vers le lieu du duel avec Enrico, mais se suicide sur la tombe de la jeune femme.

  25. Caspar David Friedrich Le rêveur John Everett Milais Ophelia DES TOILES ROMANTIQUES ET PRERAPHAELITES UN UNIVERS PROCHE DU PAYSAGE GOTHIQUE DE WALTER SCOTT

  26. L’ouverture • Aucun son ne semble avoir préexisté jamais à celui qu’engendrent les premières mesures d’un opéra dont l’invisible mais implacable maitre est le destin. Deux notes sourdes de timbale et grosse caisse, suivies d’un roulement sinistre et lointain, inquiètent. Ce climat ténébreux s’épaissit avec l’apparition des cors, comme une oraison funèbre. Le tapis de cors et de timbales semble accompagner la frêle héroïne vers son tombeau. Dans un paysage gothique, cet amour à la Roméo et Juliette parait trop beau et trop dangereux. • ..\dwhelper\Overture...Percorrete le spiaggie vicine (Lucia di Lammermoo.flv

  27. Acte I scène 4 • Regnava nel silenzio alta la notte e bruna... colpia la fonte un pallido • raggio di tetra luna... quando sommesso un gemito • fra l’aure udir si fe’, ed ecco su quel margine • l’ombra mostrarsi a me! Qual di chi parla muoversi • il labbro suo vedea, e con la mano esanime • chiamarmi a sé parea. Stette un momento immobile • poi rapida sgombrò, e l’onda pria sì limpida, • di sangue rosseggiò!  • Ecoute ! En silence régnait la nuit profonde et sombre... La lune, d’un triste rayon, touchait mon front... Quand un gémissement dans l’air se fit entendre et, sur cette margelle, ah, devant moi parut l’ombre ! Comme quelqu’un qui parle, je vis bouger ses lèvres et, de sa main livide, je crois qu’elle m’appelait : immobile un instant, elle disparut soudain, et l’onde si limpide se colora de sang.

  28. Sextuor scène 6 • ENRICO (Chi trattiene il mio furore, e la man che al brando corse? • Della misera in favore nel mio petto un grido sorse! • È il mio sangue! io l’ho tradita! Ella sta fra morte e vita!... • Ah! che spegnere non posso un rimorso nel mio cor!) • EDGARDO (Chi mi frena in tal momento?... chi troncò dell’ire il corso? Il suo duolo, il suo spaventoson la prova d’un rimorso!... • Ma, qual rosa inaridita, ella sta fra morte e vita!... Io son vinto... son commosso... t’amo, ingrata, t’amo ancor!) • LUCIA (riavendosi) (Io sperai che a me la vita • tronca avesse il mio spavento... ma la morte non m’aita... • vivo ancor per mio tormento! ~ Da’ miei lumi cadde il velo... • mi tradì la terra e il cielo!... vorrei pianger, ma non posso... • ah, mi manca il pianto ancor!) • ARTURO, RAIMONDO,  ALISA, NORMANNO E  CORO • (Qual terribile momento!...Più formar non so parole!... • Densa nube di spavento par che copra i rai del sole! ~ • Come rosa inaridita ella sta fra morte e vita!... • chi per lei non è commosso ha di tigre in petto il cor.)

  29. Traduction sextuor • Edgardo : Qui m’arrête en cet instant ? Qui donc a fait tomber ma rage ? Sa douleur, son épouvante, sont la preuve d’un remords. Mais, telle une rose fanée, elle est entre vie et mort… Je suis vaincu… je suis ému…je t’aime, ingrate, je t’aime encore ! • Enrico : Qui retient donc ma fureur et ma main sur mon épée ? Un cri de pitié pour elle de mon cœur s’est élevé. Nous sommes du même sang, je l’ai trahie, elle est entre la mort et la vie… Ah je ne puis étouffer les remords de mon cœur. • Lucia : J’espérais que la terreur m’ôterait la vie.. Mais la mort de m’aide pas… je vis encore pour mon tourment : Le voile est tombé de mes yeux… la terre et le ciel m’ont trahie ! Je voudrais pleurer, mais je ne puis… les pleurs même m’abandonnent • Raimondo : Quel instant terrible, je n’ai plus de mots… Un voile d’épouvante parait obscurcir le ciel ! Telle une rose fanée, elle est entre mort et vie ! Qui n’en est pas bouleversé, à un cœur de pierre.

  30. Scène de la folie • CORO (Oh giusto cielo! Par dalla tomba uscita!) • Oh juste ciel, on dirait qu’elle sort de la tombe • LUCIA Il dolce suono mi colpì di sua voce!... Ah! quella voce m’è qui nel cor discesa!... les doux accents de sa voix m’ont touchée... Ah cette voix m’est entrée dans le coeur. • Edgardo! Io ti son resa: fuggita io son da’ tuoi nemici... ~Edgardo je te suis revenue, Edgardo, Ah mon Edgardo oui je te suis revenue. Me voici j’ai fui tes enemies.  Un gelo • mi serpeggia nel sen!... trema ogni fibra!... vacilla il piè!... Presso la fonte, meco • t’assidi alquanto... Ahimè!... sorge il tremendo fantasma e ne separa!...un sang glacé coule dans mes veines, tout tremble en moi, mon pied chancelle. A la fontaine, assieds toi près de moi, oui, à la fontaine, assieds toi près de moi. Ah mais voici le terrible fantome. Il nous sépare ! • Qui ricovriamci, Edgardo, a piè dell’ara... sparsa è di rose!... un’armonia celeste • di’, non ascolti? ~ Ah, l’inno suona di nozze!... il rito • per noi, per noi s’appresta!... Oh me felice! Oh gioia che si sente, e non si dice! Viens, trouvons refuge au pied de l’autel, semé de roses, n’entends tu pas une harmonie céleste ? Ah c’est l’hymne de nos noces... Le rite est prêt pour nous, je suis heureuse. • Ardon gl’incensi... Splendono le sacre faci intorno!... Ecco il ministro! Porgimi la destra... Oh lieto giorno! Alfin son tua, sei mio! A me ti dona un dio... ogni piacer più grato mi fia con te diviso del ciel clemente un riso la vita a noi sarà! L’encens brûle, les torches saintes brillent autour de nous, voici le prêtre, donne moi la main. O jour heureux. Enfin, je suis tienne, enfin tu es mien. C’est un dieux qui te donne à moi.

  31. Donizetti • Lié par un contrat à l’opéra de Naples, Donizetti devient le chef de fil de l’opéra italien. • Bellini vient de mourir, Rossini s’est retiré et Verdi est encore bien jeune. • L’ouvrage part à la conquête de l’Europe et des Amériques, jusqu’à La Havane et Santiago du Chili, faisant de Donizetti le compositeur italien le plus joué de son temps.

  32. Un petit tour chez Flaubert avec Madame Bovary • Dans Madame Bovary de Gustave Flaubert, Emma écoute Lucia à Rouen avec son mari. A 19 ans, Flaubert a peut être assisté à une représentation à Rouen, car bien des traits du caractère de Lucia se retrouveront chez Emma : « on entendit trois coups sur la scène, un roulement de timbales commença, les instruments de cuivre plaquèrent des accords, et le rideau, se levant, découvrit un paysage… Elle se retrouvait dans les lectures de sa jeunesse, en plein Walter Scott. Il lui semblait entendre, à travers le brouillard, le son des cornemuses écossaises se répéter sur les bruyères. D’ailleurs le souvenir du roman facilitant l’intelligence du libretto, elle suivait l’intrigue phrase par phrase, tandis que d’insaisissables pensées qui lui revenaient se dispersaient, aussitôt, sous les rafales de la musique. Elle se laissait aller au bercement des mélodies et se sentait elle-même vibrer de tout son être comme si les archets des violons se fussent promenés sur ses nerfs. Elle n’avait pas assez d’yeux pour contempler les costumes, les décors, les personnages, les arbres peints qui tremblaient quand on marchait, et les toques de velours, les manteaux, les épées, tout ces ces imaginations qui s’agitaient dans l’harmonie comme dans l’atmosphère d’un autre monde. Mais une jeune femme s’avança en jetant une bourse à un écuyer vert. Elle resta seule, et alors on entendit une flûte qui faisait comme un murmure de fontaine ou comme des gazouillements d’oiseau. Lucie entama d’un air grave sa cavatine en sol majeur; elle se plaignait d’amour, elle demandait des ailes. Emma, de même, aurait voulu, fuyant la vie, s’envoler dans une étreinte. Tout à coup, Edgard Lagardy parut… Dès la première scène, il s'enthousiasma. Il pressait Lucie dans ses bras, il la quittait, il revenait, il semblait désespéré : il avait des éclats de colère, puis des râles élégiaques d’une douceur infinie, et les notes s’échappaient de son cou nu, pleines de sanglots et de baisers. Emma se penchait pour le voir, égratignant de ses ongles le velours de sa loge. Elle s’emplissait le cœur de ces lamentations mélodieuses qui se trainaient à l’accompagnement des contrebasses, comme des cris de naufragés dans la tumulte d’une tempête. Elle reconnaissait tous les enivrements et les angoisses dont elle avait manqué mourir. La voix de la chanteuse ne lui semblait être que le retentissement de sa conscience, et cette illusion qui la charmait, quelque choses même de sa vie. Mais personne sur la terre ne l’avait aimée d’un pareil amour. Il ne pleurait pas comme Edgar, le dernier soir, au clair de lune, lorsqu’ils se disaient : « A demain; à demain!... » La salle craquait sous les bravos; on recommença la strette entière; les amoureux parlaient des fleurs et de leur tombe, de serments, d’exil, de fatalité, d’espérances, et quand ils poussèrent l’adieu final, Emma jeta un cri aigu, qui se confondit avec la vibration des derniers accords… »

  33. La Diva bleue chante … Lucia

  34. Science fiction et opéra • Dans Le cinquième élément de Luc Besson, l’air de la folie de Lucia tient une place particulière. • ..\dwhelper\The Fifth Element Music Video (1997) (RyoDrake Productions).flv • L’air de la folie est interprété, s’enchainant avec un morceau extrêmement rythmé aux vocalises surnaturelles. Le compositeur Eric Serra a utilisé des procédés électroacoustiques pour modifier, et étendre la tessiture de la chanteuse à l’ambitus incroyable.

  35. Mises en scène • ..\dwhelper\Natalie_Dessay_-_Lucia_mad_scene_-_Met_2011.flv • ..\dwhelper\Edita Gruberova - Lucia di Lammermoor - Mad Scene part 1 - 1.flv • ..\dwhelper\Joan Sutherland - Lucia MadScene (1962).flv • Frédéric IsolettaAgrégé de musique Service éducatif aux structures culturelles musique, Marseille

More Related