LE MATRICIDE et Trois tragédiens

1. LE MATRICIDE et Trois tragédiens Par ESCHYLE -525-456 av. J.-C. Par EURIPIDE -480-406 Par SOPHOCLE -495-406 av. J.-C

2. LE DÉSIR D’AUTONOMIE ET LES LIENS À LA MÈRE « BUVONS avec DIONYSOS au souvenir d’ORESTE qui a tuer sa MÈRE»

3. ORESTE est poussé parELECTRE et PYLADE LE MATRICIDE… VAS Y, Tue la ! Frappe deux fois si tu peux. PYLADE FANTASMES et passage à l’ ACTE INCONSCIENT et CONSCIENCE

4. LA RÉACTION après le matricide LE REFOULEMENT «  ORESTE: O charme béni du sommeil. Je ne m’en souviens pas, et ne puis rassembler mes anciennes pensées » ORESTE tombe dans le chaos où se confrontent toutes les motivations possibles ayant conduit à cet acte odieux du matricide… LA CULPABILITÉ « Mon père, j’en suis sûr, si les yeux dans les yeux je l’avais questionné : faut-il tuer ma mère ?  Il m’aurait adjuré. »

5. LA RÉACTION après le matricide SI mes motivations IDÉALES étaient fausses « Si un démon m’avait parlé, ayant pris le visage du DIEU Apollon?» EURIPIDE L’angoisse des SANCTIONS « Redoutable la multitude quand ses chefs sont mauvais»EURIPIDE

6. LA RÉACTION après le matricide L’angoisse IMAGINAIRE Le contrôle de l’imaginaire… « Mère, je t’en supplie ne déchaîne pas contre moi ces filles aux yeux sanglants, à l’aspect de serpents » Il lutte pour repousser la terreur qui monte en lui. Surgit l‘ANGOISSE des ÉRINYES, déesses porteuses des vengeance de la mère qui demandent justice, qui réclament sa vie, leur dû, le lien de soumission de l’enfant, qu’elles menacent du néant, d’un trou dévorant.

7. La maturité La dialectique du MATRICIDE bascule dans l’inconscient quand les forces contraires, celles de la libération, de l’autonomie promue par le dieu Apollon (la lumière de l’autonomie, le respect de l’autre) s’équilibrent avec les forces des Érinyes ( la culpabilité et l’angoisse de castration). Une mesure s’instaure entre la nécessaire séparation et la soumission dans la dépendance. C’est la sortie de la loi simpliste et simplifiante du TOUT ou RIEN UNE SUBLIMATION

8. ORESTE et la société APOLLON dans les conditions épouvante qui sont celle qu’ORESTE a rencontré dans sa famille ne trouve en dernier ressort que le MATRICIDE pour qu’il se libère de l’emprise, comme inévitable étape pour devenir une personne. Ainsi le dieu de la raison de la lumière APOLLON impose la primauté du respect de la mise en place de la fonction psychique qui conduit à UNE conscience d’être autonome. Il en résultera un ORDRE NOUVEAU qui prendra en compte la violence et la misère des rapports parents/enfants comme cause de criminalité… Après le MATRICIDE…

9. ORESTE et la société Pour ESCHYLE : Après le MATRICIDE… ORESTE meurtrier se situe après son crime dans UNE DÉMARCHE symboliqueet ETHIQUe… (Même, s’il fuit avec réalisme tant il a la certitude d’être lapidé s’il reste à Argos et si ,avec bon sens il se confie à la justice Athénienne). Au niveau psychique, il est dans une maturation de L’INTENTION de son acte. Sa question pourrait être: Pourquoi ai-je obéi aux ordres d’APOLLON ?

10. ORESTE et la société Pour les responsables, il est difficile d’accepter comme ROI atant commis un matricide !!! Comment l’ ÉTAT peut-il éviter les lynchages, les guerres fratricides entre factions rivales, l’enchaînement perpétuel des violences, des vengeances justifiées ? « Oh ! JUSTICE ! Oh TRÔNES DES ÉRINYES » La justice de l’état n’est-elle que la réplique des volontés populaire de vengeances et de lynchage ? Du tac au tac de la violence répondant à la violence sans autre questions Après le MATRICIDE…

11. ORESTEest un violent qui se VENGE Pour SOPHOCLE Dans l’acte du matricide, ORESTE, n’a fait que se conformer au songe de sa mère, qu’obéir à sa mère. Rien ne le sépare d’elle. En fait, le prétexte de défendre l’honneur de son père lui a permis d’exercer sa violence, sa rage, de SE VENGER DE SES SOUFFRANCES. Ce meurtre, ce matricide n’entraîne pour lui aucune évolution psychique. Nous sommes en psychiatrie… Rien ne sert à rien

12. ORESTE et la société PourEURIPIDE Suite au matricide, TYNDARE, le père de CLYTEMNESTRE, est légaliste, il porte le point de vue du bon sens social qui aurait dû être celui d’ ORESTE, il exige qu’ORESTE soit lapider, que la LOI soit appliquée avec rigueur ! Il n’avait pas de raison de se substituer à l’état, à la loi, de faire justice lui-même. TYNDARE: « IL DEVAIT exiger le juste châtiment du meurtre de son père, accuser sa mère, la chasser de chez lui. » Le respect de la LOI

13. ORESTE est un SÉRIAL KILLER Pour EURIPIDE Suite au matricide, il n’y a plus de loi, pas de retour de l’interdit du matricide.ORESTEBASCULE dans les meurtres en séries. Après avoir tué EGISTHE et tuer sa mère   « Il tombe sans le savoir sous le coup de la démence tant son crime qui voltige l’enténèbre. » PYLADE : QUI EST UNPOLITICIEN propose de noyer le sang dans le sang: « Tuons Hélène. On ne te dira plus matricide mais l’exécuteur d’Hélène (sœur de ta mère, qui fut cause de tant de morts) » Nous sommes en psychiatrie… Tout s’aggrave

14. L’ordre ancien On pourrait dire dans une interprétation Psychanalytique que les tragédiens grecque rendent compte d’un monde VIOLENT, PRÉOEDIPIEN. Celui de l’Antiquité ?

15. L’ordre ancien On pourrait dire que les tragédiens grecque rendent compte d’un monde ANCIEN, primitif, archaïque où seul le meurtre permet d’obtenir, de garder, de retrouver LE POUVOIR dans la loi du plus fort, du plus rusé. En cela, les enfants d’AGAMEMNON et de CLYTEMNESTRE sont dans un mimétisme parfait, archaïque du comportement parental et social…

16. PREMIER PLAYDOYER CONTRE LA PEINE DE MORT LES EUMÉNIDES ou les bienveillantes, 380, Louvre

17. La maturité au niveau social ATHÉNA: « J’institue NI ANARCHIE, NI DESPOTISME pour garder toujours en éveil la cité endormie» Elle instaure une justice humaine, prenant en compte la souffrance, la primauté de l’inconscient, du respect de la maturation rendue impossible. Certes, elle restaure l’interdit du matricide mais instaure une indulgence… Instaurer un ordre nouveau, celui duPARDON, en place«du sang pour sang» de la loi du Talion… Juger, Condamner, Soigner, Libérer si possible

18. L’ordre NOUVEAU «  ZEUS,APOLLON, … avaient prédit à ORESTE que de tels actes n’encouraient nul châtiment. » Ce pourquoi, il sera soutenu par ATHÉNA instaurant un ordre nouveau. La séparation mère enfant n’est pas porteuse de châtiment! «Honorez, la justice fertile qui retient son courroux! » «Il est bon d’apprendre à être sage à l’école de la douleur»

19. L’ordre NOUVEAU ATHÉNA, l’ÉTAT athénien met une humanité dans le jugement du criminel, du matricide, du psychopathe… L’ÉTAT athénien tente d’éviter ainsi la VIOLENCE contagieuse, mimétique des factions politique manipulant la violence populaire, celle qui est à l’origine «des abattoirs humain au sol trempé de sang…» au nom de la justice, de la MÈRE patrie, de l’honneur des pères…

20. L’ordre NOUVEAU ATHÉNA, L’ÉTAT athénien met un terme à l’enchaînement des guerres, des vengeances individuelles au nom des morts… « La démesure ancienne chez les méchants fait naître une démesure neuve tôt ou tard quand est venu le jour marqué pour une naissance nouvelle. » Des siècles après un massacre, une oppression, sous couvert de justice renaît la volonté de vengeance.

21. Le PARDON d’ORESTE La diplomatie, toutes les arguties juridiques sont mises en œuvre pour éviter la guerre civile, les guerres d’honneur, le carnage… Par une astuce juridique, il est pardonné à ORESTE, car le meurtre d’une femme ne remet pas en jeu la vie puisque : « La femme n’est que la nourricière du germe en elle semé !!! » L’état montre l’exemple du pardon ! La justice s’appuie sur la méconnaissance des mécanismes de la fécondation. ESCHYLE: est pour l’’abolition de la peine de mort pour MATRICIDE…

22. Le PARDON d’ORESTE ATHÉNA FAVORISE L’ORDRE MASCULIN Un détournement pervers du sens de la LOI ATHÉNIENNE peut EN DÉCOULER. Puisqu’il n’y a pas de condamnation sérieuse des meurtres de femmes, DES VIOLENCES faites aux femmes, des viols de femmes pourquoi se priver!

23. 2-ELECTRE ou le MATRICIDE impossible CLYTEMNESTRE: «Certains enfants prennent parti pour l’homme, tandis que d’autres aiment mieux leur mère.» ELECTRE: «Mais moi, quel APOLLON et quels oracles ont fait de moi une meurtrière de ma mère?» LE SILENCE INHUMAIN DU MONDE et l’indifférence de sa mère et de son père

24. ELECTRE Et LE MATRICIDE impossible, la VIOLENCE par personne interposée, celle d’un leader… « Oh ! Infortunée que je suis. Personne n’entend ma voix» Elle mendie une existence aux yeux des autres. C’est une mendiante agressive en mots qui jouit de ce rôle de martyre haineuse ce qui consacre le lien à une mère indifférente. Elle est incapable de faire une séparation symbolique d’avec sa mère car sa mère a interdit toute CO/ NAISSANCE, tout dialogue vrai autorisant la différenciation moi/autre, la sortie de la confusion moi/autre. INCONSCIENT et CONSCIENCE

25. ELECTRE Et le MATRICIDE impossible… ELECTRE est prisonnière de l’angoisse du MANQUE , de l’angoisse du TROU qui se révèle lors de la séparation entre la mère et l’enfant. Quand rien ne lui permet d’appréhender, de mentaliser la réalité qui surgit comme le chaos émotionnel, l’insensé, le délire, le dissocié, l’absurde, l’incontrôlable, l’incohérent, comme le TROU NOIR goulu destructeur… ELLE reste démunie dans l’EFFROI… puis elle ne trouve pour se défendre que lacolère etlaRAGE… INCONSCIENT et CONSCIENCE

26. ELECTRE Et LE MATRICIDE impossible… Elle se donne en SPECTACLE.. Elle se comportera comme une démunie, une victime, une mendiante, une SDF, qui manque de tout, qui ne tient debout que par la HAINE envers sa mère et par l’ AMOUR idéalisé pour son père. INCONSCIENT et CONSCIENCE

27. ELECTRE Et LE MATRICIDE impossible… Dans l’angoisse et l’évitement, elle bascule dans la colère, le reproche perpétuel. C’est la faute de l’autre qui n’est jamais comme il faut. Elle seule saurait ce qu’il faut pour sortir du MANQUE… La voici légaliste réclamant JUSTICE. LE MANQUE se réduit à un ensemble de frustrations et non pas à ce qui est structurel du désir, non pas le résultat de ceux qui s’aliène à la loi du manque dans un discours bavard de reproches, de ruptures inachevées. INCONSCIENT et CONSCIENCE

28. ELECTRE Et LE MATRICIDE impossible… Pourtant, par sa seule présence et par son discours misérabiliste, elle nuit à l’image de marque du pouvoir de sa MÈRE. Personne ne l’a vraiment reconnue en tant qu'’enfant, ni ultérieurement en tant que femme, ni sa mère, ni son frère, ni sa sœur, ni aucun partisan. Elle parle dans le vide ELLE MENDIE une existence. Œdipienne, il ne lui reste qu’un mort pour la reconnaître, son père … C’est à l’origine de son discours univoque et lancinant …de son mécanisme de défense…de sa conviction qu’elle agite à l’oreille de tous… Elle ne se reconnaît pas elle-même…

29. ELECTRE Et le MATRICIDE impossible… ELECTRE ne peut pas se séparer de sa mère. Elle reste dans l’angoisse, dans la terreur des violences de sa mère. Le matricide ne peut être réalisé que par un autre, PAR son frère. Elle se cantonne à se plaindre, encore et encore de manquer, de manquer de tout, de la faute de sa mère. Ce mécanisme de défense occlus la nécessité de se séparer psychiquement de sa mère… Le mécanisme de défense détourne à son avantage toute l’activité psychique et bloque la nécessaire séparation mère/enfant, en maintenant le lien de RIVALITÉ à sa mère! INCONSCIENT et CONSCIENCE

30. ELECTRE Le MATRICIDE INUTILE… ELECTRE ACCUSE LES AUTRES et pousse son frère au crime. Elle réalise l’acte par personne interposée. « Responsable mais pas coupable » Mais le matricide, comme fantasme de la séparation psychique symbolique, ne lui apportera aucun bénéfice car le manque est celui né du défaut de cette mentalisation jusqu’ici camouflé par le discours répétitif sur les manques anecdotiques de sa vie dont elle reproche l’existence aux autres en les poussant à la violence. Sa dépression est en quête d’un bouc émissaire. INCONSCIENT et CONSCIENCE

31. ELECTRE Le MATRICIDE INUTILE, INSUFFISANT ELECTRE dans sa RAGE ACCUSE LES AUTRES A jamais INSATISFAITE, déçue, elle veut imposer sa LOI et si l’autre n’obéit pas, se dérobe à ses volontés, elle trépigne et piétine dans sa misère. La HAINE lui tient lieu de raison de vivre. LE BONHEUR SE DÉROBE la laissant face au MANQUE intolérable, ingérable, impensable que seul le rêve HAINEUX d’un monde PARFAIT contient. L’illusion de l’ UN est toujours à l’œuvre!!! INCONSCIENT et CONSCIENCE

32. ELECTRE Le MATRICIDE INUTILE, INSUFFISANT ELECTRE dans sa RAGE ACCUSE LES AUTRES Elle est dans un désir tyrannique de POUVOIR. Elle veut convaincre et vaincre l’autre, lui faire rendre gorge. Elle se plaint que tous évite d’entendre son discours alors même qu’elle ne prête aucun intérêt aux autres, au raison du comportement de sa mère. La rencontre de CLYTEMENESTREet d’ ELECTRE c’est l’affrontement de deux DÉNI, de deux volontés de puissance, de deux tyrans. INCONSCIENT et CONSCIENCE

33. ELECTRE Le MATRICIDE INUTILE, INSUFFISANT Se situer dans une mentalisation du MANQUE, dans le renoncement source de devenir est ce que ne peut pas vivre ELECTRE pour qui le manque ne peut être que la source de plaintes, de reproches, de la haine en vers les autres, qui ne supporte pas que sa volonté de puissance soit remise en cause. La course après un monde PARFAIT lui tient lieu de MORALE. INCONSCIENT et CONSCIENCE

34. ELECTRE Et LE MATRICIDE impossible… ELECTRE, idéalise son père, elle est dans le fantasme d’un père aimantqu’elle porte à bout de bras tant l’abîme du néant est son risque. Elle nie les raisons qui ont poussé sa mère au meurtre de son mari, un mariage forcé suite au meurtre de TYNDALE le premier mari et du premier né de CLYTEMENESTRE, suivit du meurtre de sa fille IPHIGÉNIE. Elle ne considère que l’acte meurtrier de sa mère… Comme son frère, elle porte un discours INJUSTE. FANTASMES et passage à l’ ACTE L’Œdipe inaccessible

35. ELECTRE est habitée de la TERREUR d’un manque dévorant insatiable… Dr Henry THOMAS « SEULE LA VIOLENCE éteint l’ANGOISSE »

36. ELECTRE Et le MATRICIDE impossible… ACCUSER sa mère de tous ses maux n’est pas se libérer de sa mère. ELECTRE: « Ma mère elle-même a fait de mon cœur un loup carnassier que rien n’apaisera. » Le coryphée:« Il y aurait profit mutuel, si vous saviez vous écouter l’une l’autre. » INCONSCIENT et CONSCIENCE

37. 3-CHRYSOSTHÉMIS LE REFUS DU MATRICIDE… PourSOPHOCLE « La gamelle et le silence désapprobateur » CHRYSOSTHÉMIS est DOUCE et RÉALISTE. Elle profite des avantages des allées du pouvoir. Elle considère les forces en présence, la corruption et choisit dans la PRUDENCE, la soumission à l’autorité, sans approuver sa mère. « La prudence est honorable qui nous garde de tomber» « Il peut en coûter cher de défendre des droits légitimes » Ni collaboratrice/délatrice, ni opposante, ni exilée volontaire INCONSCIENT et CONSCIENCE

38. CHRYSOSTHÉMIS La peur énoncée, la terreur camouflée Au niveau inconscient, la réponse à la terreur de l’abîme, c’est de garder des liens à la mère, c’est de garder des liens même à une mère toxique, même dans la servilité. On assiste à l’invention mensongère de la « bonne mère », à l’exigence d’un lien indéfectible à une mère aimante, à une mère « toute - comblante », à une mère réduite à l’objet comblant ABSOLU pouvant combler l’incapacité de faire face au MANQUE qui n’est pourtant que la trace mémoriel d’un temps transitoire d’impuissance non dépassé.

39. CHRYSOSTHÉMIS UN CREUX qui creuse LE DÉFICIT du maternage La mère n’ayant pas soutenu dans cette période de fragilité son enfant, le conduit à chercher un bouche TROU, UN OBJET: drogue, alimentaire, sexuel, argent, le jeu, le pouvoir, l’avoir pour être, l’hyperactivité, un carton ROSE de service…Unbouche TROU

40. CHRYSOTHÉMIS La terreur camouflée Elleest dans une négation d’être. Elle refuse de faire face au manque. Il n’y a plus de tension entre ÊTRE ET NE PAS ÊTRE. Elle est dans la SURVIE. Elle se cache, se TERRE de TERREUR dans le TAIRE. Est-elle OTAGE dans un syndrome de Stockholm, post traumatique ?

41. UNE MÈRE MATERNANTE UN PÈRE PATERNANT Dr henry THOMAS

42. RENDRE la séparation possible La nécessité de la séparation mère enfant tient à la construction psychique: « LE MOI SE CONSTRUIT DU MANQUE DE LA MÈRE» Sigmund FREUD Le moi se construit en passant de l’illusion de L’UNà la confrontation au MANQUE, à la mise en jeu de la MENTALISATION, à la création des liens et des écarts, à la discrimination, à la différenciation moi/autre… Au nom de quoi et de qui, dans quelle intention ? UN DÉFICIT TRANSITOIRE DE MOYENS

43. APPRÉHENDER La mère autorise et contient l’agressivité, la violence de son nourrisson, de son enfant, à son égard. La mère détourne cette agressivité et cette PEUR. « Ne te fais pas peur avec ton imaginaire, patience, tu vas acquérir les moyens pour faire face à la réalité, comme tes parents.» Le tabou du matricide

44. LES FAUX QUESTIONNEMENTS ORESTE ne sait plus ce qui est JUSTE et INJUSTE, venger son père, tuer sa mère, ce qui est légitime ou non. Il est confronté à un effondrement des valeurs intimes et sociales. Le monde ne serait alors bâti que sur des convenances favorables au pouvoir, sur une fiction morale, sur des mensonges et sur des songes, sur LA VIOLENCE dans les rapports humains.

45. LES FAUSSES RÉPONSES Tout est inhumain, camouflé par des discours ARBITRAIRES, aux avantages de qui ? La LOI du PLUS FORT Il n’y a pas de FONDEMENT à la LOI (de la mère ou du père que leur bon plaisir, dans la société prime l’intérêt des privilégiés du pouvoir politique et monétaire et la satisfaction des ENVIES) Ainsi naît le dogme de l’asocial et du délinquant…S’attaquer à l’autorité et prendre ce que l’on veut tout de suite… « Tuer les vieux et jouir » TROUER le TROU,TROUER la MORT !!

46. UN QUESTIONNEMENT TROP PRÉCOCE Cette période de maturation pré oedipienne est marquée par le fantasme du matricide qui est l’expression dans « la loi enfantine du tout ou rien ». C’est une ANTICIPATION de sa prise d’autonomie par rapport à sa mère et à ses discours, à ses attentes, à ses demandes, à son comportement, de renoncer à ses attachements infantiles, de quitter la peur des représailles de la mère toute puissante. C’est affronter SEUL par la pensée débutante le débordement sensoriel, émotionnel, corporel, la réalité extérieure sans l’illusion de l’ UN, SANS AUTRE, avec des moyens qui se mettent en place…

47. RENDRE la séparation possible C’est au travers, des FRUSTRATIONS, des échecs, des erreurs, des problèmes mis en commun, de la confrontations des hypothèses avec ses proches qu’un jour se découvre LA complexité qui renverse les arbitraires, les illusions, les fausses LOIS. C’est avec la patience que se construisent les choix en mesurant les inconvénients collatéraux des mauvais choix apparemment idéaux… Cette période AN ALE, précède de deux ans la MISE en JEUX D’UNE PENSÉE COMPLÉXE, la découverte du DOUTE CRÉATIF,

48. Le RESPECT DES étapes de la maturation enfantine L’INCONSCIENT - Au début le lien duel / fusionnel à la mère dans la confusion moi/autre. - La terreur de l’abîme, de la vitalité débordante dont rien n’est mentalisable… - La séparation mère/enfant (matricide) en prenant appui sur le père. - La non séparation mère/enfant,la rivalité avec le père pour garder la mère (l’oedipe et le parricide) LA CONSCIENCE - La différenciation moi/autre, les discriminations, les débuts du MOI puis l’autonomie, … Dr henry THOMAS

49. Le RESPECT DES étapes de la maturation enfantine L’INCONSCIENT La régression d’ORESTE le renvoie à la période du lien duel / fusionnel à la mère dans la confusion moi/autre… La régression d’ÉLECTRE la bloque dans une rivalité apparemment oedipienne entre mère et fille, dans une rivalité entre femmes qui réclame le matricide … La régression de CHYSOTHÉMIS l’a conduit à la soumission terrorisée et dépressive, celle de l’otage de sa mère dans un syndrome de Stockholm…

50. INTERPRÉTATIONS Ainsi les casseurs, qui cassent tout dans la ville, EXPRIMENT la difficulté de se séparer de l’emprise d’une mère permissive et craintive habitée d’une violence inexprimée, énigmatique envers les hommes. Tous ces casseurs n’arrivent pas à se séparer psychiquement de leur mère, des problématiques de leur arrière grand mère… Casser ce qui symbolise l’autorité, l’emprise usurpée de l’autre, le père, la mère… Toute autorité sociale est aussi usurpée … Ce qui est en jeu, c’est la différenciation MOI/AUTRE et l’emprise de l’inconscient de l’autre.