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Réponse d’urgence EHA et santé auprès des populations affectées par le conflit au nord du Mali 1 .09.2012 – 31.03.2013 soutenu par : pour la région de Tombouctou, partenariat avec Présentation des premiers rapports de diagnostics WaSH Cluster Mali – 20.03.2013.
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Réponse d’urgence EHA et santé auprès des populations affectées par le conflit au nord du Mali 1.09.2012 – 31.03.2013 soutenu par : pour la région de Tombouctou, partenariat avec Présentation des premiers rapports de diagnostics WaSH Cluster Mali – 20.03.2013
Objectifs et moyens des diagnostics EHA Objectifs : Dresser un état des lieux de la zone et identifier les besoins et priorités Mettre en perspective les vulnérabilités face à une éventuelle épidémie de choléra Identifier 26 points d’eau à réhabiliter de manière urgente dans le cadre du projet en cours Capitaliser et partager les informations au sein du WaSH Cluster et avec les autres acteurs Moyens : 4 équipes mobiles ARDIL supervisées par 2 chefs d’équipe, en pinasse ou en véhicules (4x4 + moto) suivant l’accessibilité de la zone. Les villages le long du fleuve, susceptibles d’être plus vulnérables face au choléra, en second choix les zones les plus peuplées ont été ciblées. Méthodologie: Rencontres et discussions avec les autorités villageoises Observations dans le village Diagnostic technique de chaque point d’eau et réseau Visite et diagnostic des CSCOM et PSA
Région de Tombouctou – Cercle de Niafunkecommunes de N’gorkou, Fittouga, Soumpi, Soboundou
Contexte sanitaire • 40% des pathologies constatées dans la région liées à l’eau et à l’hygiène (conjonctivite, diarrhées, dermatose, IRA) . • Forte vulnérabilité en cas d’épidémie de choléra: les zones du delta intérieur et les rives du fleuve Niger dans les régions de Tombouctou et Mopti en sont des zones de persistance. • Cas de malnutrition modérée ou aiguë sévère dépistés • 21% des consultations sont pour des cas de paludisme qui est la première cause de mortalité dans le pays.
Accès à l’eau Des zones enclavées : les méandres du fleuve et des lacs et les variations du niveau d’eau au cours de l’année compliquent les déplacements et l’accès à un point d’eau protégé. La population se tourne alors vers le fleuve car plus facile d’accès. Une forte pression saisonnière sur la ressource : beaucoup de puits tarissent temporairement durant la saison sèche. Ceci est dû à une forte fréquentationquand le niveau du fleuve baisse et que la pression démographique se fait plus forte. Le Niger comme réponse à toutes les problématiques : souvent plus proche que n’importe quel point d’eau, le fleuve sert à tout : eau de boisson, hygiène domestique et corporelle, dépôt des déchets et voie de circulation. C’est la source et le vecteur de contamination principaux.
Accès à l’eau Caractéristique des ouvrages diagnostiqués: Une grande majorité de puits modernes non-protégés: la plupart des ouvrages (85%) ne sont pas couverts et l’assainissements est quasi-inexistant (pas de trottoir, pas de puits perdu…). Le génie civil intérieur (cuvelage et captage) est souvent endommagé et nécessite une reprise. Quelques PMH en fonctionnement mais nécessitant une réhabilitation: seules 4 ont été diagnostiquées. Quelques AES fonctionnels mais insuffisants: 4 adductions d’eau sommaire ont été visitées, toutes fonctionnent mais sont sous dimensionnées pour la taille des villages qu’elles desservent. Les comités sont actifs mais manquent de moyens. Le prix usuellement constaté est de 5 FCFA le seau de 20L
Résultat de l’enquête sanitaire pour les puits Puits moderne d’Arabébé : dalle endommagée Communes de Soumpi et Soboundou : 65% des puits sont à réhabiliter en urgence et 35% en priorité haute. Commune de N’gorkou 65% des puits sont à réhabiliter en urgence, 30% en priorité haute et 5% en priorité basse. Commune de Fittouga 75% des puits sont à réhabiliter en urgence et 25% en priorité haute. Soit un total de 61 puits à réhabiliter en urgence. Dans le cadre du programme « Réponse d’urgence EHA », Sol. Int réhabilite 26 de ces puits. Puits moderne de Mekoré : margelle endommagée, aucune protection
Principales recommandations en termes d’accès à l’eau Réhabiliter, protéger et couvrir les puits modernes ou traditionnels existants. Réhabiliter et étanchéifier le cuvelage de quelques puits. Construire des puits protégés et adaptés pour les zones où il y a une forte pression sur le point d'eau. Améliorer les systèmes de drainage et la gestion des eaux perdues pour les puits et les forages. Renforcer ou former des comités de gestion des points d'eau. Etendre les réseaux existants avec davantage de bornes-fontaines. et accompagner les COGEPEspour la mise en place de système de chloration.
Assainissement et Hygiène Des latrines publiques en dur utilisées mais trop rares : Présentes dans certains lieux publics (écoles, CSCOM…) avec des fosses souvent pleines. Absence de points de lavage des mains (hormis dans quelques centres de santé). Des latrines familiales traditionnelles sources de contamination : Dalle en bois recouverte de terre compactée Rebouchées une fois pleines (pas de fosse maçonnée, pas de vidange). Défécation à l’air libre pratiquée de manière alternative, dans le fleuve ou dans les champs. Les « bonnes pratiques d’hygiène » relativement connues mais peu appliquées : faute de produits accessibles sur le marché ou trop onéreux. Il n’y pas ou peu de gestion des déchets : les détritus s’accumulent et sont éliminés (brûler ou enfouis) lorsque le tas est trop important
Principales recommandations Assainissement: Sensibiliser la population à l’importance d’avoir et d’utiliser une latrine. Accompagner les populations pour la construction des latrines selon la méthode la plus adaptée pour éviter la pollution de la nappe. Sensibiliser la population à la gestion des déchets et l'accompagner pour l'aménagement d'espaces adéquats. Hygiène Développer un programme de sensibilisation des familles et des élèves Construire des points de lavage des mains dans les écoles et les centres de santé communautaires. Appuyer la population dans la mise à disposition des intrants (produits chlorés) pour le traitement de l'eau et les points de lavages des mains dans les écoles et les centres de santé communautaires.
Situation des Centres de Santé Sur 8 CSCOM diagnostiqués: 5 accueillent des patients (sur un total de 15 Centres de Santé dans les 4 communes). Suite à la crise, une grande partie des personnels médicaux a quitté la zone. Les Centres de Santé encore opérationnels le sont grâce au support d’acteurs médicaux tels que MSF (Niafunke et Dioulabougou) ou de personnels tels que les matrones et aide-soignants restés dans la zone. Aujourd’hui, il apparaît nécessaire que les Centres de Santé reçoivent un support d’acteurs médicaux pour les aider à assurer un accès aux soins de qualité dans un environnement sanitaire approprié et ce malgré la crise actuelle.
Situation des Centres de Santé Un accès àl’eau aléatoire : les Centres de Santé disposent soit d’un branchement à une adduction ou d’un point d’eau, mais ceux-ci connaissent les mêmes difficultés qu’ailleurs : pannes, ouvrages non-protégés… Les installations pour faire la lessive sont également dans un état de délabrement avancé. Des latrines/douches sous-dimensionnées ou non-vidangées : La plupart des CS sont équipés mais les installations ont dans leur ensemble besoin d’une réhabilitation et que les fosses soient vidangées. Désinfection plus ou moins régulière des locaux et aucun dispositif de lavage des mains hormis pour le personnel hospitalier Aucun des CSCOMs visités n’est en mesure de faire face à une épidémie de choléra : autant en terme de matériel (lits choléra, pulvérisateurs …) que d’intrants (HTH, SRO, Ringer lactate). Le CSRef de Niafunke est toutefois en mesure d’intervenir rapidement dans toute la zone une fois pourvu en matériel de traitement.
CSRef de Niafunke : vétusté du réseau de distribution d’eau CSCOM de Dofana à l’abandon
Situation des 8 Centres de Santé visités quant à la gestion des déchets Les personnels médicaux ne sont pas ou peu formés à la gestion des déchets biomédicaux: Dans 4 CS sur 8, aucun personnel n’a reçu de formation des gestion des déchets Certains CSCOMs possèdent un incinérateur, mais vétuste ou peu utilisé par manque de formation du personnel médical : 4 CS sur 8 possèdent un incinérateur, tous en mauvais état ou hors-service Certains CSCOMs possèdent une fosse à cendre, mais peu ou mal utilisée par manque de formation du personnel médical : 4 CS sur 8 possèdent une fosse à cendre, souvent utilisée pour le tout-venant Les déchets biomédicaux ne sont pas suffisamment triés et protégés (absence de poubelles, de matériel de protection…) : Mauvaise gestion des déchets dans les 8 CS visités
CSRef de Niafunke : déchets non-triés à l’abandon CSCOM d’Arabébé : incinérateur dégradé
Principales recommandations pour les CSCOMs Améliorer les protocoles et dispositifs de gestion des déchets médicaux et anatomiques (formation à la gestion des déchets, fourniture de poubelles et de kits de nettoyage). Fourniture du paquet minimum EHA : construction ou réhabilitation de latrines, d’incinérateurs et de fosses à cendre, amélioration de l’assainissement des différents ouvrages EHA par la construction de puits perdus, et réhabilitation des latrines existantes (complétées par l’installation de points de lavage des mains) dans tous les CSCOM des 4 communes diagnostiquées. Appui dans la mise en place d'activités génératrices de revenus autour de l'électrochloration Fournir aux CSCOM les intrants et le matériel pour répondre à une épidémie de choléra. Réaliser un diagnostic EHA complet des 5 CSCOM non-visités et à terme de tous les CS du Cercle de Niafunke
Puits en cours de réhabilitation Suite à ces diagnostics, 26 puits ont été identifiés suivant les critères suivants : prévalence de maladies oro-fécales, résultat de l’enquête sanitaire, présence d’un comité de gestion, qualité de l’eau, pérennité de la source, affluence au puits, proximité d’un édifice public.
Puits en cours de réhabilitation 26 puits ont été identifiés suivant les critères suivants: prévalence de maladies oro-fécales, résultat de l’enquête sanitaire, présence d’un comité de gestion, qualité de l’eau, pérennité de la source, affluence au puits, proximité d’un édifice public.
Diagnostics à venir Région de Tombouctou – Cercle de Diré > commune de Arham, Binga, Bourem Sidi Amar, Dangha, Garbakoira, Haibongo, Kirchamba, Kondi, Sareyamou, Tienkour, Tinguererif Région de Tombouctou – Cercle de Goundam > commune de Goundam
Des informations complémentaires sont disponibles auprès d’Anne-Gaëlle LEBEAU, Coordinatrice EHA 70 29 33 08 bam.eha.coo@solidarites-mali.org