190 likes | 636 Views
LA FABLE ET LE CONTE. La fable et le conte , ça se ressemble beaucoup, non ?. En effet, très cher. La fable et le conte sont des récits courts ,. Et dans les deux genres les personnages humains sont typés :. est travaillante. règne en maître absolu.
E N D
LA FABLE ET LE CONTE
En effet, très cher. La fable et le conte sont des récitscourts,
Et dans les deux genres les personnages humains sont typés : est travaillante. règne en maître absolu. est modeste et plein de bon sens. La servante Le seigneur Le berger et chargés symboliquement.
Elles sont fort simples, cher ami. Et c’est quoi, les différences entre les deux ?
La fable est le plus souvent écrite en vers… alors que le conte est le plus souvent écrit en prose.
La fable illustre un monde d’images et de situations concrètes… et le conte est un récit merveilleux et symbolique.
La fable, par tradition, met en scène des animaux comme personnages principaux… alors que le conte met le plus souvent en scène des humains.
La fable contient toujours une moralité, qui ouvre ou qui ferme le récit. L’oisiveté ne donne pas à manger ! Le conte, lui, contient souvent une morale implicite, mais facilement décelable. Ayez le cœur pur et à l’ouvrage, et l’amour viendra !
Enfin la fable a le plus souvent un dénouement tragique… La cigale va mourir de faim… alors que le conte a le plus souvent un dénouement heureux. Cendrillon marie son beau prince charmant…
Maintenant voyons voir si vous m’avez bien écouté… Lisons ensemble ces deux récits.
Il était une fois une fille, jolie comme un cœur mais fainéante et désordonnée. Lorsqu’elle se mettait parfois à filer et tombait sur un petit nœud dans la laine, elle arrachait aussitôt toute la touffe et la jetait à terre. Sa servante était une fille travailleuse et ramassait cette laine, la dénouait patiemment et la filait finement pour en tisser une étoffe et en faire une jolie robe. La fille fainéante avait un jeune fiancé, et leur mariage approchait. La veille des noces, on dansa dans la maison et la fille travailleuse dansa à en perdre haleine. Et la fiancée lança « Tiens donc, comme la servante sait se divertir, dans la robe de ma laine qui lui sied à ravir ! » Le fiancé entendit ces paroles et demanda ce qu’elles voulaient dire. La belle lui expliqua que la servante avait tissé l’étoffe de sa robe avec la laine qu’elle-même avait jetée. Dès qu’elle l’eut dit, le marié comprit que sa fiancée était une fainéante. Il la quitta, courtisa la fille travailleuse et l’épousa.
Une Grenouille vit un Bœuf Qui lui sembla de belle taille.Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,Pour égaler l’animal en grosseur ;Disant : « Regardez bien, ma sœur ;Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?-Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ?-Vous n’en approchez point. » La chétive pécoreS’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, Tout prince a des ambassadeurs,Tout marquis veut avoir des pages.
« Bravo à tous ceux qui ont su reconnaître les caractéristiques de chaque genre. Les petits nœuds est un conte des frères Grimm, célèbres pour avoir couché sur papier plusieurs contes populaires germaniques. Quant à La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf, c’est une fable qui est de… » moi, Jean de La Fontaine, reconnu pour affectionner ce genre particulier, non sans un certain talent, vous l’avouerez !
Production UQAM Réalisation : Julie Champagne Dans le cadre du cours : Les TIC dans l’enseignement aux moyens et grands groupes PCPES, Automne 2003 Responsable : Monique Dugal Auxiliaires d’enseignement : Suzanne et Isabelle Roy