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Extrait nº 2. Le Dîner de Cons 1998. Pignon : Vous voulez que je l ’ appelle ? Brochant : Vous ? Pignon : Oui, j ’ appelle, je dis : « Allo ? Je suis un vieil ami de Madame Brochant, est-ce que vous savez où je pourrais la joindre ? » Brochant : Il va pas se méfier du tout…
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Extrait nº 2 Le Dîner de Cons 1998 Pignon : Vous voulez que je l’appelle ? Brochant : Vous ? Pignon : Oui, j’appelle, je dis : « Allo ? Je suis un vieil ami de Madame Brochant, est-ce que vous savez où je pourrais la joindre ? » Brochant : Il va pas se méfier du tout… Pignon : J’essaye seulement de vous aider… Brochant : Vous êtes gentil mais elle n’est sûrement pas retournée chez lui et j’aimerais me reposer maintenant. Pignon : Je n’insiste pas… Bonne nuit Monsieur Brochant Brochant : Monsieur Pignon ? Pignon : Oui ? Brochant : Si je vous dis précisément ce qu’il faut lui dire, vous pensez que vous pouvez le faire ? Pignon : Y’a des moments, j’ai vraiment l’impression que vous me prenez pour un imbécile ! … Mais bien sûr que je peux le faire ! Qu’est-ce que je dois dire ? Brochant : On pourrait se servir du roman qu’ils ont écrit ensemble. ( Oui ) Vous appelez Leblanc et vous lui dites que vous êtes producteur de film. Pignon : Oui… Brochant : Vous avez lu le roman et vous voulez achetez les droits pour le cinéma. Pignon : Oh oui, c’est bien ça ! Brochant : Et en fin de conversation, vous lui demandez où vous pouvez joindre sa collaboratrice. Pignon : Quelle collaboratrice ? Brochant : Ma femme ! Je vous ai dit qu’il avait écrit un bouquin avec elle ! Pignon : Mais oui exact, ok d’accord, excusez-moi. Brochant : Ça marchera jamais ! Pignon : Mais si, j’ai compris ! C’est pas simple, mais j’ai compris ! Brochant : Mais quoi c’est pas simple, c’est tout simple ! Vous êtes producteur, ok ? Pignon : ok, ok… Brochant : Vous avez une maison de production à Paris. Non, pas à Paris, il connaît tout le monde… vous êtes un producteur étranger. Pignon : Ok ! Américain ? Allemand ?
Extrait nº2 Le Dîner de Cons 1998 Brochant : Belge ! Voilà, c’est parfait ça, belge ! Pignon : Pourquoi belge ? Brochant : Parce que c’est très bien belge. Vous êtes un gros producteur belge, vous avez lu Le Petit Cheval de Manège, c’est le titre du roman, et vous voulez lui acheter les droits pour le cinéma, ok ? Pignon : C’est un bon livre ? Brochant : Très mauvais, quelle importance ? Pignon : Ça m’embête un peu ça… Brochant : Pourquoi ? Pignon : Si le bouquin est mauvais, pourquoi j’irais acheter les droits ? Brochant : Monsieur Pignon, vous n’êtes pas producteur ? ( non ) Vous n’êtes pas Belge non plus. ( ah non ) ça n’est donc pas pour acheter les droits du livre que vous téléphonez, mais pour essayer de savoir où est ma femme ! Pignon : Alors ça, c’est très tordu mais bougrement intelligent ! C’est quoi son numéro ? Brochant : 01 47 46 … Je vais le faire moi-même… Il s’appelle Juste Leblanc Pignon : Ah bon ? Il a pas de prénom ? Brochant : Je viens de vous le dire, Juste Leblanc. … Leblanc c’est son nom, et c’est Juste son prénom. Pignon : mmh… Brochant : Monsieur Pignon, votre prénom à vous c’est François, c’est juste ? ( Oui… ) Et ben lui c’est pareil, c’est Juste. … Bon, on a assez perdu de temps comme ça. Ma femme a signé le roman avec son nom de jeune fille, Christine Leguirrec. Pignon : Ah bon ? Elle est bretonne ? Brochant : Je vous en prie, restez concentré ! Pignon : Excusez-moi… Brochant : Ça sonne, je vous mets sur haut-parleur. Pignon : Je prends l’accent belge ?