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Quantification en SPECT/PET. Philippe Ciuciu (CEA/SHFJ) ciuciu@shfj.cea.fr http://www.madic.org/people/ciuciu. Cours préparé à partir des cours de Master de physique médicale, Univ. Paris Sud (Orsay) d‘Irène Buvat (CNRS, INSERM U678) Et de Régine Trébossen (CEA/SHFJ).
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Quantification en SPECT/PET Philippe Ciuciu(CEA/SHFJ) ciuciu@shfj.cea.fr http://www.madic.org/people/ciuciu
Cours préparé à partir des cours de Master de physique médicale, Univ. Paris Sud (Orsay) d‘Irène Buvat (CNRS, INSERM U678) Et de Régine Trébossen (CEA/SHFJ)
Au delà des images : la quantification N X kBq/ml Etablir la relation entre la valeur d’un pixel et la concentration de radiotraceur dans la région correspondante
Introduction : pourquoi la quantification ? • Le diagnostic différentiel • Le pronostic • La prise en charge et le suivi thérapeutique Caractérisation objective des observations, susceptible d’améliorer : densité de transporteurs dopaminergiques type de démence grade de la tumeur survie fraction d’éjection traitement régression du métabolisme glucidique poursuite du traitement
Obstacles à la quantification Physiques atténuation, diffusion, fortuits (PET) Statistiques émission aléatoire des photons ou des positons Technologiques uniformité résolution spatiale limitée et non-stationnaire bruit de mesure temps mort Mouvements du patient : Physiologiques Involontaires Algorithmiques reconstruction tomographique
Le mouvement et ses conséquences 2 types de mouvements : fortuits physiologiques : cardiaque, respiratoire, … Respiration normale : mouvement d’amplitude de 1 à 3 cm, ~ x18 /mn PET FDG pulmonaire SPECT cardiaque avec flou cinétique « sans » flou cinétique volume apparent des lésions augmenté de 10% à plus de 30% du fait du mouvement modification du rapport d’activité antérieure/latérale de ~25% valeur de fixation diminuée de 5% à plus de 100% Nehmeh et al, J Nucl Med 2002:876-881 Pitman et al, J Nucl Med 2002:1259-1267
Corrections de mouvements : état de l’art ? • Mouvements fortuits : tendre vers des examens plus courts • Mouvements physiologiques : • - pas de correction systématique • - synchronisation cardiaque classique (TEP / TEMP) • - vers la synchronisation respiratoire (notamment TEP oncologique pulmonaire)
Atténuation en SPECT d N = N0 exp -(l) dl 0 d * N0 • Dépend du lieu d’émission sur la ligne de projection • Dépend de la densité du milieu atténuant • épaisseur d’atténuation moitié (EAM) à 140 keV • poumons m = 0,04 cm-1 • tissus mous m = 0,15 cm-1 • os cortical m = 0,30 cm-1 • Dépend de l’énergie des photonsg : EAM dans l’eau • Tc-99m (140 keV) EAM = 4,8 cm • Tl-201 (70 keV) EAM = 3,6 cm 0 18 cm 0 5 cm
N1 N2 = Nb+2 exp -(l) dl = Nb+2 exp -(l) dl D d2 0 d1 Atténuation en PET d1 d2 d1 N2 = Nb+ exp -(l) dl * N1 = Nb+ exp -(l) dl d2 0 0 • Ne dépend pas du lieu d’émission sur la ligne de projection • Dépend uniquement de l’atténuation intégrale sur d1+d2=D • Dépend de la densité du milieu atténuant comme en SPECT • Identique pour tous les émetteurs de positons puisque tous donnent lieu à des photons g de 511 keV • A 511 keV, m = 0,096 cm-1 dans les tissus mous (m = 0,15 cm-1 à 140keV) • Plus pénalisante en PET, car 2 photons doivent atteindre le détecteur
sous-estimation de l’activité de plus de 70% non atténué atténué non atténué atténué 230 27 241 14 L’atténuation et ses conséquences TEP TEMP • pas de quantification absolue possible sans correction de l’atténuation • dépend de la densité des tissus atténuants
Corrections d’atténuation Préalable à une correction efficace : mesure de la densité des tissus atténuants par un dispositif d’acquisition en transmission ou par TDM reconstruction tomo d N N = N0 exp -(l)dl 0 N0 cartographie des Corrections • Multiplication des sinogrammes par des facteurs de correction C exacts avant reconstruction • Modélisation de l’effet de l’atténuation dans le projecteur utilisé lors de la reconstruction itérative N2 p = R f m d Nb+ N1 N2 = Nb+ exp-(l) dl 0 C = N0 / N N1
x y tx = 0 cm ty = 0 cm tx = 2,2 cm ty = 0 cm Mouvement et correction d’atténuation • Mouvement du patient entre les examens émission et transmission • é en SPECT cardiaque, décalage de 3 cm • variabilités d’intensité mesurées allant jusqu’à 40% • é en SPECT cérébral, décalage de 2 cm asymétries de fixation et des variabilités d’intensité allant jusqu’à 20 % • Solutions potentielles • é recalage des images émission et transmission • é acquisitions émission/transmission simultanées • avec traitement des problèmes de contamination
Bruit et correction d’atténuation en SPECT • Bruit dans les cartes desm • épropagation du bruit lors de la correction d’atténuation • Solutions potentielles • - filtrage des cartes desm • é non concordance de résolution spatiale entre données de transmission et d’émission à l’origine d’artefacts aux interfaces • - segmentation des cartes des m et affectation de valeurs de m a priori dans les différentes régions (os, tissus mous, poumons) • é segmentation des différents tissus • é hypothèse abusive de valeur de m uniforme dans chaque tissu • é choix des valeurs de m
Une solution ? Les systèmes bimodaux avec CT cartographie des coefficients d’atténuation m dérivée du CT mais… l’utilisation de la carte des dérivée du CT n’est pas sans poser d’autres problèmes
Utilisation du CT pour la correction d’atténuation Problème du flou respiratoire : • CT acquis « instantanément » : les images correspondent à une position fixe des organes (notamment les poumons) pendant le cycle respiratoire • SPECT acquis sur une longue durée : les images correspondent à la position moyenne des organes pendant le cycle respiratoire • Les frontières des organes ne sont pas superposables : artéfacts potentiels aux interfaces entre milieux de densités très différentes (poumons tissus mous par exemple).
CT Ge68 Concentrations d’activité environ 10% supérieure avec la correction utilisant la carte CT Nakamoto et al, J Nucl Med 2002:1137-1143 Conclusions sur la correction d’atténuation Les corrections existent, sont implémentées sur les machines TEMP et TEP, et sont efficaces mais … • En TEMP : manque de disponibilité des dispositifs d’acquisition en transmission pour la mesure de carte des m • En TEP : travaux concernant la carte des m : • - pour réduire le bruit : segmentation, filtrage • - pour mettre à l’échelle les valeurs des m : segmentation, interpolation • - pour travailler à la même résolution spatiale en transmission et émission • - pour compenser les flous cinétiques différents en TEP/CT
(E) (E’) e- e- N fenêtre spectrométrique d’acquisition non diffusés Tc-99m (E=140 keV) d1 d2 d3 d4 60 100 140 énergie (keV) Diffusion Compton en SPECT * E * E’ = 1 + E (1 - cos )/m0c2 • é photons mal localisés • photons ayant perdu de l’énergie
* * (E) (E’) e- e- * Diffusion en PET • Dans le patient (1 ou 2 photons diffusés) • Dans le cristal • é coïncidences mal localisées • é détection possible de coïncidences en dehors de l’objet • é photons ayant perdu de l’énergie SPECT PET
surestimation locale de l’activité > 10% (jusqu’à plus de 30%) réduction des rapports d’activité lésion / fond La diffusion et ses conséquences TEMP TEP * ~ 30% des photons détectés dans la fenêtre spectrométrique sont diffusés (Tc99m) PET 2D : ~30% PET 3D : > 50%
La correction de la diffusion • Approches spectrométriques empiriques (surtout en TEMP) • Modélisation simplifiée de la distribution des photons diffusés à partir d’une image reconstruite sans correction de diffusion et de la cartographie de densité du milieu atténuant photons diffusés = / k projections acquises I2 I1 - image reconstruite sans correction de la diffusion projections des photons diffusés projections corrigées de la diffusion image corrigée de la diffusion keV Icorrigé = I1 - k I2 Soustraction de Jaszczack
Corrections de diffusion : perspectives Vers des approches de modélisation de la distribution des photons diffusés à partir d’une première estimée de la distribution d’activité et de la cartographie du milieu atténuant densité des tissus modèle de la fonction de réponse « diffusé » Très coûteux en temps calcul mais repositionne les photons diffusés, d’où meilleur RSB reconstruction tomographique itérative intégrant un modèle de la diffusion s
L’effet de volume partiel en SPECT et PET 10 mm 100 86 = fonction de réponse du détecteur image observée Intensité maximale 100 • Sous-estimation de l’activité dans les structures de petite taille dépendant • é du contraste objet / fond • é de la dimension de l’objet • é de la résolution spatiale du système • é affecte les structures de taille <2-3 FWHM max contraste 100 résolution spatiale 50 6 mm 12 mm 0 2 6 10 14 18 dimension (mm)
+ = .Aputamen .Afond fonction fonction anatomie anatomie Correction de volume partiel : stratégies • - coefficients de recouvrement • - modélisation anatomo-fonctionnelle • Quelques travaux en PET, très peu en SPECT max Inverse du coefficient de recouvrement 100 50 résolution spatiale 12mm contraste infini 0 2 6 10 14 18 dimension (mm)
Performances et conclusions sur la correction de volume partiel activité restituée dans les putamen (%) 120 100 80 60 40 20 0 ttes corrections sauf volume partiel valeur idéale ttes corrections SPECT • Correction délicate, nécessitant une information anatomique haute résolution • Correction sensible aux erreurs de segmentation et aux différences entre anomalies anatomiques et fonctionnelles • Non disponible en routine • Le futur : exploitation de l’information CT pour faciliter une mise en œuvre ?
* * • 2 méthodes de correction efficaces en ligne : • - fenêtre temporelle de coïncidence décalée dans le temps • - estimation à partir des taux d’événements simples S1 et S2 • pas de biais majeur lié à la détection de coïncidences fortuites • Augmentation du bruit consécutive à leur soustraction • augmentation de la variabilité associée aux mesures Les coïncidences fortuites en TEP leur nombre varie comme le carré de l’activité dans le champ de vue : N = 2 t S1 S2
* * Estimation via une ligne retard • Utilisation de deux circuits de coïncidences détecteur 1 +1 ssi Dt≤12ns temps fenêtre de coïncidence classique (12 ns) enregistrant coïncidences vraies + coïncidences fortuites * détecteur 2 fenêtre de coïncidence (12 ns) décalée de 64 ns enregistrant uniquement les coïncidences fortuites détecteur 1 temps * +1 ssi 64ns≤Dt≤76ns * détecteur 2
* * Estimation via les événements non coïncidents • Nombre de coïncidences fortuites pour une ligne de coïncidence entre les détecteurs 1 et 2 : • Nrandom 1-2 = 2 tS1S2 longueur de la fenêtre de coïncidence détecteur 1 : S1 singles détecteur 2 : S2 singles
Synthèse : importance relative des différents biais SPECT cérébral du système dopaminergique idéal sans correction atténuation atténuation+diffusion atténuation+rés. spatiale atténuation+diffusion+rés. spatiale atténuation+diffusion+rés. spatiale+ volume partiel activité restituée (%) 120 100 80 60 40 20 0 putamen fond
Conclusions sur la quantification • Quantification : accessible, en PET et en SPECT • Quantification absolue fiable = processus complexe, nécessitant une cartographie de la densité des tissus, un protocole d’acquisition et d’analyse rigoureusement contrôlé, et idéalement, une cartographie anatomique haute résolution • Quantification fiable plus aisée en PET qu’en SPECT, du fait de la correction d’atténuation plus accessible et de la meilleure résolution spatiale,maisrestedifficileen TEP • Détecteurs bimodauxPET/CT et SPECT/CT pourraient jouer unrôle majeurpour faire de la quantification une réalité clinique • Problème duvolume partielreste l’obstacle majeurà la quantification des structures de petites tailles
Au delà de la mesure de « fixation » : la modélisation X kBq/ml N Exploiter les mesures de concentration de radiotraceur pour estimer des paramètres physiologiques caractérisant les processus étudiés
connaissances biochimiques modèle Estimation de paramètres physiologiques séquence d’images dynamique prélèvement sanguin cinétique associée à une région fonction d’entrée paramètres physiologiques relatifs à la région, e.g., constante d’échange, flux sanguin, densité de récepteurs ajustement des mesures au modèle