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Faut-il mettre des guillemets au mot « développement ». Un terrain contesté dès l ’ origine. Le contexte de l ’ après guerre et l ’ essor du keynésianisme. Entre les «deux mondes» apparaît un «tiers-monde». Qui va le dominer ?
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Un terrain contesté dès l’origine • Le contexte de l’après guerre et l’essor du keynésianisme. • Entre les «deux mondes» apparaît un «tiers-monde». Qui va le dominer ? • W. Rostow : Développer les pays pauvres à travers les «étapes de la croissance». • On a beaucoup critiqué cela, qu’est-ce qu’il en reste ???
L’éveil du tiers-monde • Décolonisation • Changer les rapports nord-sud. • Effectuer des réformes sociales majeures (ex. réforme agraire). • Construire un État fort et souverain. • Et de nouveaux mécanismes de coopération internationale sud-sud. • Développementisme, dessarolisme.
Aujourd’hui la Chine • Numéro deux mondial en termes de PNB • Une croissance spectaculaire, mais les inégalités s’aggravent (Gini de 0,16 en 1978, 0,47 en 2012.) • Crise environnementale • L’autoritarisme du Parti/État • Des confrontations à venir
Essor de la coopération • Partout, multiplication des projets et programmes. • Emphase sur les infrastructures, l’éducation. • Vision économique qui écarte les dimensions politiques, culturelles, sociales. • Surgissement de l’ONU et de ses agences.
L’histoire ne s’arrête jamais • Dans les années 1970, essoufflement et confrontation: crises du Vietnam, Iran, Angola. La guerre froide se «réchauffe». • 1980, le basculement des politiques : reaganisme, thatchérisme, PAS, endettement. • Néolibéralisme versus développementisme. • Début de la descente en enfer de l’Afrique. • Crises et dictatures en Amérique latine.
Le «consensus» de Washington • La crise continue jusqu’à l’implosion de l’URSS en 199I. • Les prescriptions du néolibéralisme : • Déficit zéro et réduction des impôts • Privatisations • Coupures dans les dépenses sociales • Déréglementation • Ouverture des marchés • Libéralisation financière
Mais la réalité demeure la même : un monde polarisé (% avec < 1,25$)
Et aujourd’hui ? • La réputation de l’APD n’est pas à son meilleur. Beaucoup de monde, au nord comme au sud, pense que cela ne sert pas à grand-chose. • Est-ce le concept de la coopération internationale qui est en question ou les formes que cela prend ? • Plusieurs options, plusieurs débats.
La coopération «post 11 septembre» • Qui sont les ennemis du «progrès» ? • Comment combattre le mal «à la racine» ? • Les États fragiles ou en faillite : justificatif ou défi ? • Détournement de l’humanitaire ?
Le laboratoire haïtien Ce n’est pas évident !
Sauver le bébé et jeter l’eau du bain ? • Stieglitz, Sen, Sachs et d’autres proposent la réforme du système d’aide, plus d’efficacité (Déclaration de Paris), plus de multilatéralisme, réinvestir dans le social, l’éducation. • Recentrer sur les ODM et les pays les plus pauvres (en Afrique surtout). La priorité selon la Banque mondiale : la lutte contre la pauvreté. • Bref faire mieux. • Qui fait cela ?
Les ODM • Réduire l’extrême pauvreté et la faim • Assurer l’éducation primaire pour tous • Promouvoir l’égalité des femmes • Réduire la mortalité infantile • Améliorer la santé maternelle • Combattre le VIH-SIDA + Paludisme • Assurer un environnement durable • Mettre en place un partenariat mondial
Le point de vuenéolibéral • Toute intervention «planifiée» par l’État ne fait qu’aboutir à des échecs. Il faut «laisser aller» le marché, la société, les individus, bref, la «main invisible». • La droite dit, «L’ONU, l’ACDI sont des bureaucraties impossibles à réformer, des gouffres sans fond qui redirigent les ressources vers elles mêmes».
Qui aide qui ? Les transferts de fonds des riches vers les pauvres sont bien moindres que ce que les chiffres officiels laissent entendre. La plupart des sommes données ou prêtées sont dépensées dans les pays donateurs ou y retournent : remboursement de la dette, fuite des capitaux, transferts illicites de profits, fuite des cerveaux, achat de biens et de matériel.... David SOGGE Les mirages de l’aide internationale
La perspective institutionnelle ou technocratique • Il faut améliorer l’efficacité de l’aide, la rendre plus effective, mieux cibler les populations en demande, mieux coordonner, transférer plus d’expertise. • C’est le sens de la réflexion du Comité sur l’aide au développement (CAD) de l’OCDE, encapsulée dans la Déclaration de Paris (2005), que noue étudierons plus tard.
Une perspective alternative • La situation n’est pas seulement négative. Des États, des nations progressent, en Asie sur le plan économique et en Amérique latine, au Proche-Orient et en Afrique du Nord sur le plan politique. • De nouvelles avenues de la coopération internationale apparaissent du sud vers le sud (Mercosur, ALBA, ASEAN, etc.).
Modèlelatino-américain ? • Redistribution des revenus. • Réformes de la gouvernance. • Investissements dans l’éducation, la santé, les infrastructures • Intégration régionale. • Action positive en faveur des femmes, des autochtones, des afro-descendants
À la base • Explosion phénoménale des projets de coopération «par en bas», à l’échelle micro, méso et parfois macro. Le micro crédit par exemple. Qu’est-ce que l’«économie sociale» ? • Les ONG se concertent, développent des alternatives (Forum social mondial). • Les populations ne sont pas seulement des victimes ou des bénéficiaires.