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L’enquête TeO : Réalisée en 2008 par l’INED et l’INSEE 22 000 enquêtés, dont 8 000 immigrés 8 000 descendants d’immigrés 4 000 témoins (parents nés français) Grands thèmes de l’enquête : L’environnement familial et social L’accès aux différentes ressources de la vie sociale
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L’enquête TeO: Réalisée en 2008 par l’INED et l’INSEE 22 000 enquêtés, dont • 8 000 immigrés • 8 000 descendants d’immigrés • 4 000 témoins (parents nés français) Grands thèmes de l’enquête : • L’environnement familial et social • L’accès aux différentes ressources de la vie sociale • Les différentes dimensions des origines et appartenances culturelles et les discriminations Abstract Résultat 1: l’indiced’assimilation L’intérêt des économistes en ce qui concerne les questions d’identité des migrants est croissant. En outre, le degré d’assimilation des migrants va avoir des effets sur leurs comportements ainsi que leurs décisions et par conséquent cela impacte leur intégration socio-économique. L’une des difficultés majeures est de mesurer cette notion d’identité, qui se définit comme le sentiment qu’une personne a d’elle-même (« sense of self »). Dans ce papier, nous utilisons deux mesures de l’identité ethnique: Le « National Identity »: Une dummy qui représente les réponses à la question « Je me sens français » L’ « assimilation Index » : Un indice composite et continu qui mesure le degré d’assimilation des individus. L’assimilation est ici définie comme la convergence des identités. Nous analysons ensuite les déterminants de l’identité. Données L’utilisation des deux indices nous apporte des informationscomplémentaires. La dummy National Identity semblereprésenterl’expressiond’unevolontéd’intégration, tandisquel’Assimilation index représenteune distance effective d’identité. Résultat 2: comparaison des indices Conclusions Afin de compléter les mesuresexistentes de l’identitéethnique, nous avonsconstruit un indiced’assimilation qui prend en compte la distance de l’identité des individus par rapport à l’identité des natifs. Nous montronsque le sentiment d’identiténationalemesuré par la dummy “je me sensfrançais” et le degréd’assimilation des individus ne coïncident pas toujours . Ceci nous amène à nuancer la conclusion de Manning et Roy (2010) indiquantque le “processusd’assimilationest plus rapide pour les individusissus des pays les plus pauvres et les moinsdémocratiques”. Notre analyse des déterminants de l’identitémontrecertainsfaitsencourageants, notammentl’impactdécroissant des originessur le degréd’assimilation des descendants d’immigrés. On observe d’ailleursque chez cesderniers, les taux de réponse positives à la question “je me sensfrançais” sontproches de ceux des natifs, et leurindiced’assimilationest plus élevéquecelui des migrants de 1ère génération. Contact et remerciements Nous remercions Nathalie Colombier, Sophie Larribeau, Fabien Moizeau, Emmanuel Peterle et Benoît Tarroux pour leurs conseils précieux. Nous remercions également les participants des 11èmes journées LAGV ainsi que du 61ème congrès de l’AFSE Contact: Pascaline.vincent@univ-rennes1.fr Pour construirenotreindiced’assimilation, nous nousbasonssur les réponses à la question suivanteposéedans le questionnaire Teo: “Parmi les caractéristiques, suivantes , quellessontcelles qui vousdéfinissent le mieux? (Vouspouvez en choisir 4 au maximum)” 14 modalitéssontainsiproposées. Nous construisonsnotreindice à partird’uneanalyse des correspondances multiples (ACM). Celle cipermet de classer les différentescaractéristiquesselonplusieurs axes, qui représententdifférentes dimensions. L’ACM nous permet de voirque la première dimension, celle qui capture la plus grande part d’information commune, estcelle de l’identitéethnique. Nous analysons les déterminants de l’identité pour l’échantillon global, maisaussi de façonséparée pour les migrants et les descendants. Résultat 3: déterminants de l’identité Comparaison migrants et descendants Poids des caractéristiquesdansl’indiced’assimilation: L’origine des migrants explique bien l’identité des 1ère générations, tandis que leur effets marginaux sur l’identité pour les descendants sont plus faibles, voir nuls. La langue parlée à la maison a des effets significatifs sur l’identité des descendants, ça n’est pas le cas cependant pour les 1eres génération. L’âge a des effets contraires sur le sentiment d’identité nationale pour les deux générations. Pour les migrants de 1ère génération, plus l’âge est élevé, moins le sentiment d’identité nationale est fort. Tableau de régressionsur la population totale : Manning et Roy (2010) concluentdansleurpapierque les processusd’intégrationsont plus rapides pour les individusoriginaires de pays plus pauvres et moinsdémocratiques. Celaestvraisi on ne regardeque la première partie du tableau. Notre indiced’assimilation nuance cerésultat et fait apparaître des conclusions inverses. Par exemple, l’indiced’assimilation des individusoriginairesd’Europe de l’ouestest le plus élevé, tandisquecelui des individusoriginaires du Sahel est le plus faible. Nous montronsainsique le sentiment d’identiténationalemesuré par la dummy “je me sensfrançais” et le degréd’assimilation des individus ne coïncident pas toujours . 9 caractéristiquesaugmententl’indiced’assimilationlorsqu’ellessontchoisies: les centresd’intérêtou hobby, le métier, les opinions politiquesétant les plus représentatives. A l’inverse, 5 caractéristiquesdiminuentl’indiced’assimilation, la religion, la couleur de peau, la nationalité et les originesétant les plus importantes. Vincent Pascaline, Langevin Gabin CREM-Université Rennes 1 National Identity and Migrants’ assimilation in France Comparaison des indices pour les 1ère et 2ème générations: