180 likes | 304 Views
Questionnements et enjeux éthiques autour de la contention. Sa vulnérabilité réclame protection et sollicitude …. En quoi le fait d'être soignant nous autorise-t-il à décider pour autrui de ce qui peut être bon ou mauvais pour lui ?
E N D
Sa vulnérabilité réclame protection et sollicitude … • En quoi le fait d'être soignant nous autorise-t-il à décider pour autrui de ce qui peut être bon ou mauvais pour lui ? • Et comment décider à la place d’un autre de ce qui est bon pour lui ? • Pour preuve, lorsqu’ un tiers prétend savoir ce qui est bon pour nous, sans avoir pris le temps de nous écouter, sa « bienfaisance » nous accable.
Ethique et contention • Attacher une personne, par nécessité de soin « ne va pas de soi », c ’est réellement un problème d’ordre éthique. • Le patient est un être humainavant un être malade. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen: 10 décembre 1948 « Les hommes naissent libres et demeurent égaux en droit ». • On ne peut pas admettre de distinction entre contention en unité de soins somatiques et contention en unité de soins psychiatrique… • Malgré des visées thérapeutiques évoquées: • « Contenance éducative » (canaliser trop plein d’impulsivité / angoisse ou crises de panique). • « Restructurer » un fonctionnement mental « éclaté » en cas d’autisme.
La contention, • C’est une atteinte à la liberté individuelle. • C’est une atteinte à la liberté corporelle, (Altère la dignité). • Transforme l’homme en « Objet de soins » et non « Sujet de ses soins ». Il faut éviter autant que faire se peut, l’entrave physique. La contention est donc une mesure exceptionnelle qui s’applique en dernier ressort.
L’utilisation de contentions • Peut être nuisible et diminuer l’autonomie et l’estime de soi de la personne. • Peut causer des blessures et génère un stress important. • Peut augmenter le risque de chute ou sa fréquence. • Peut entrainer des dégradations physiologiques et biochimiques. • Peut avoir des répercussions psychosociales (privé de liberté, perte de dignité) puisque le patient dépend d’aides extérieures. • Peut entrainer frustration et agitations plus marquées.
Pour la famille et les soignants • Peut avoir des conséquences délétères pour le patient, sa famille et les soignants. • Sentiment de culpabilité généré par le conflit entre le besoin de protéger le patient et celui de préserver sa dignité. • L’utilisation abusive de la contention, les limites… • Pour le bien du patient ou pour soulager son environnement ?...?...? • Il peut être plus facile de mettre quelqu’un sous sédatif que de tenter de le raisonner…
Ethique et législation • La contention suscite un débat éthique parce qu’elle est souvent appliquée sans le consentement du patient et qu’elle porte atteinte à sa dignité et sa liberté. • Sur le plan scientifique, l’efficacité de la contention n’est pas confirmée, elle peut être à la fois sécurisante et dangereuse. • Sur le plan juridique, un soignant peut être poursuivi pour avoir posé une contention contre la volonté du patient mais aussi pour ne pas en avoir mis… • En France, l’usage de la contention repose sur les recommandations de l’ANAES cf.-Référentiel de pratiques. • L’ANAES propose des alternatives à la contention pour conduire une politique de réduction de cette pratique.
La contention lorsqu’elle est retenue • Doit faire l’objet d’une prescription médicale (y compris barrières). • Doit être limitée dans le temps. • Doit être associée à une sédation médicamenteuse appropriée. • Doit faire l’objet d’une évaluation des risques associés et de démarches de prévention de ces risques formalisées.
Sans oublier les trois grands principes fondateurs de l’éthique médicale et clinique. • La reconnaissance de l’autonomie du patient (Emotion de ……..). • Le devoir de bienfaisance (Emotion de ………). • Le soucis de non malfaisance (Emotion de ………).
La liberté d’aller et de venir • C’est un droit inscrit dans la constitution sans être définit, si ce n’est par la restriction à ce droit. • Priver quelqu’un de ce droit d’aller et de venir, ne peut s’appliquer que dans deux situations: • Les personnes condamnées par un jugement. • Les hospitalisations sous contrainte HO – HDT au regard d’une dangerosité pour soi-même ou autrui. • Or on assiste dans nombre d’EHPAD à des modes de séquestration … jusqu’à la mort …
Quelques concepts • On ne perd jamais sa qualité d’être humain. • Au lieu de mesurer des déficits, apprenons à chercher ce qui fonctionne. • Il est inadmissible de laisser une personne vulnérable errer à l’extérieur. • Il est inadmissible de l’enfermer dans une pièce. • Il est inadmissible de priver les gens de leur liberté au nom de leur maladie…………..
Dilemme entre liberté et sécurité • Comment les associer pour que la sécurité permette la liberté ? • Plus la personne est vulnérable, moins elle va avoir d’espace pour dire ce qui est bien pour elle. • Pour assurer la sécurité, il faut savoir quels sont les dangers potentiels. • Un risque ça se mesure, c’est la probabilité de survenue d’un évènement • Lorsque le risque n’est pas mesuré: principe de précaution. • Ce principe de précaution peut devenir très vite un principe paralysant. C’est un principe collectif dont on fait une application individuelle, ce qui n’est pas éthique.
Le principe de précaution • Le principe de précaution appliqué à des individus vulnérable n’est pas éthique. • C’est souvent un « cache misère » pour ne pas prendre de décision. • Réponse à crainte/ plainte judiciaire ou un accident. • Réponse à un manque de personnel soignant…Impression de contrôle sur les patients. Il faut à l’inverse mettre en œuvre des stratégies de prévention individualisées et justifiées.
Le bracelet électronique • Repérage par GPS: • 1ère application de ces systèmes: travailleurs isolés. • 2ème application: Les prisonniers les moins coupables. • 3ème application: Les sports extrêmes et dangereux. Appliqués à des personnes âgées dépendantes: • Intrusion intimité • Leur donnant le statut de liberté surveillée de prisonnier, sous contrôle permanent
Qu’est ce qu’on peut en dire: • Le problème du consentement, souvent à leur insu. • Proches contents (80%); pour eux ou pour la personne ? • C’est un moyen de contention: • Nécessite mesure du risque (appréciation). • Cette appréciation doit être discutée. • Il faut que ce soit prescrit. Attention !!! Systèmes évoluant vers des dispositifs d’enregistrement continu de l’activité des personnes (intimité!!!!).
Les bonnes questions à se poser • Au service de qui ? • Dans quelles circonstances ? • Quel bénéfice direct ? • En réponse à quels risques ? Se référer aux émotions et aux principes éthiques. Merci de votre attention.