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Prévention des complications de décubitus. Introduction. Quelques définitions :. Prévention :. La prévention primaire selon l'OMS, c'est « l'ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre ou la gravité des maladies ou accidents ». Décubitus:.
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Prévention des complications de décubitus
Introduction Quelques définitions : • Prévention : La prévention primaire selon l'OMS, c'est « l'ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre ou la gravité des maladies ou accidents ». • Décubitus: Attitude du corps qui repose en position horizontale • Grabataire: Etat d’une personne qui ne quitte plus spontanément son lit.
Les complications de décubitus Les complications liées au décubitus sont dues à des modifications physiologiques liées à l’arrêt de l’action de la gravité. Toutes les fonctions de l’organisme vont être perturbées car ralenties par la position allongée.
Comment? • Contrôler l’absence de signes • Eviter l’apparition de signes • Dépister les premiers signes • Surveiller l’évolution • Assurer un retour à la normale • Contrôler l’efficacité
Par qui ? • L’IDE : Art R4311-1,2,3,5,7 du décret du 29 juillet 2004 relatif aux actes professionnels. Extrait « Art R4311-5 alinéa 22 : Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage : prévention et soins d’escarre. » • L’aide soignant: sous la responsabilité et en collaboration avec l’IDE • Equipe pluridisciplinaire
Les situations à risques • Patients atteints de lésions nerveuses avec ou sans perte de connaissance • Patients atteints d’affections cardio vasculaires • Patients âgées ou immuno-déprimés • Patients atteints d’une affection traumatologique • Patients atteints d’affections neurologiques • Prise en charge post opératoire • Toute étiologie nécessitant un repos strict au lit de façon plus ou moins prolongée.
Physiopathologie des escarres Une compression excessive et prolongée d’une partie spécifique du corps entraine une interruption de la micro circulation et donc une hypoxie des tissus provoquant l’ischémie. L’escarre est une lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses.
Les différents stades de l’escarre Stade 1 : rougeur, érythème persistant ne cédant pas à la vitropression
Les différents stades de l’escarre Stade 2 : phlyctène et désépidermisation
Les différents stades de l’escarreStade 3 : nécrose ou escarre fermée sèche ou humide
Les différents stades de l’escarre Stade 4 : aggravation avec perte de substance ou escarre ouverte.
Les facteurs favorisants extrinsèques ou mécaniques Principale cause : LA PRESSION • L’immobilité • La macération • La pression d’un corps étranger • Les forces de cisaillement
Les facteurs favorisants intrinsèques ou cliniques: • L’état nutritionnel • Déshydratation • L’état de la peau • Baisse du débit circulatoire • Neuropathie • Etat psychologique (apathie, dépression…) • Age
1° Identification du patient à risque Mesures de prévention des escarres • Elle permet au soignant d’élaborer un projet de soin individualisé. • Pour cela il convient d’associer : • Le jugement clinique dès le contact initial avec le patient. • L’évaluation des risques, à partir de critères permettant d’établir un score plaçant le patient dans une catégorie plus ou moins à risque. Pour cela on utilise les échelles de Norton, Waterloo et Braden. • Le CHSA utilise la grille de Norton modifiée.
2° Diminuer la pression • la mobilisation • la mise au fauteuil • la verticalisation • la reprise de la marche précoce • des changements de position planifiés toutes les 2 à 3 heures ou plus. Attention : limiter les forces de frottement et de cisaillement lors de la mobilisation de la personne.
3° Utiliser des supports adaptés • Matelas : mousse, gaufrier moulé monobloc, mousse à plots modulable, mousse à mémoire de forme, à air muni d’un capteur de pression (Nimbus II, III) • Surmatelas : eau, air (Repose), air à pression alternée • Coussins : gel, air, mousse à mémoire de forme, eau
4 ° Maintenir une hygiène rigoureuse de la peau et éviter la macération • Toilette quotidienne rigoureuse • Réfection de lit autant de fois que nécessaire • Changes réguliers avec toilette urogénitale et anale en cas d’incontinence autant de fois que nécessaire
5° Maintenir un bon état cutané • Par l’hydratation de la peau à l’aide d’une pommade, d’une huile essentielle de massage ou oxygénante type sanyrène qui restaure la fonction barrière de l'épiderme et accélère le renouvellement de la couche épidermique. • Par l’observation rigoureuse et régulière des zones à risque
Réalisation de massage à type d’effleurage qui consiste en une manœuvre de va et vient sur la zone à risques et sa périphérie. L’effleurage s’effectue de manière lente et à pression modérée en utilisant la paume de la main, sans gants et pendant une minute Sur une lésion déjà constituée, on s’abstiendra de masser la zone lésée, mais on massera autour de celle-ci.
6 ° Maintenir un équilibre nutritionnel • Par une évaluation qualitative et quantitative des prises alimentaires et hydriques • Réajustement de la prise en charge nutritionnelle 7 ° Evaluer et traiter la douleur 8 ° Favoriser la participation du patient et de sa famille
La phlébite : Thrombus : masse sanguine coagulée dans le vaisseaux, appelé également embol quand il migre. Occlusion d’une veine profonde par un thrombus qui irrite la veine et provoque un ralentissement de la circulation veineuse.
Signes de la phlébite • Douleur, rougeur, une chaleur du mollet • Présence d’un cordon induré, douloureux à la palpation sur le trajet de la veine thrombosée • Douleur à la dorsiflexion du pied • Pouls grimpant de Mahler (dissociation pouls température) T°C Pls Temps
Continuité des soins La continuité des soins de prévention passe par la notion de transmission inter équipe et pluridisciplinaire. La transmission est orale puis écrite pour assurer la traçabilité des soins prodigués dans un souci de qualité et de responsabilité. Seules les transmissions écrites ont valeur de preuve juridique
Conclusion La qualité du dispositif de prévention des complications de décubitus impose de la part du soignant : • Des connaissances • Des capacités d’observation et d’analyse • Une attitude de disponibilité et d’écoute • De rester vigilant. Ceci dans le respect de ses compétences en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire.