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Introduction à la Psychologie Sociale. Séance 7 Dissonance Cognitive Engagement (10 dias). Dissonance cognitive (1/5). La dissonance cognitive (Festinger, 1957)
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Introduction à la Psychologie Sociale Séance 7 Dissonance Cognitive Engagement (10 dias)
Dissonance cognitive (1/5) La dissonance cognitive (Festinger, 1957) Festinger définit la dissonance cognitive comme un état d’inconfort ou de tension psychologique ressenti par une personne du fait de la présence simultanée en elle de « cognitions » (savoirs, représentations, croyances, opinions) incompatibles ou incohérents entre elles. Il se crée donc un « conflit cognitif » chez l’individu. Il n’y a pas de consistance entre les cognitions L’individu est donc à la recherche d’un équilibre cognitif qui, lorsqu’il est rompu, génère un état de tension (inconsistance), lequel motive à son tour l’individu à tendre vers un univers cohérent Cette tension intérieure sera ressentie d’autant plus forte par la personne que son action ou les informations qu’elle reçoit, sont incompatibles avec l’image qu’elle se fait d’elle-même et cela menace donc son estime de soi
Dissonance cognitive Festinger définit 3 types de relations possibles entre 2 cognitions : • La relation entre 2 cognitions « A » et « B » peut être non pertinentes : elles n’entretiennent aucune relation, la relation est donc neutre. • La relation est dite pertinente : la relation entre «A » et « B » est consonante si l’une découle de l’autre. • La relation est dite inconsistante : la relation entre « A » et « B » est dissonante.
Dissonance cognitive Chez l’individu, il est nécessaire de réduire ou d’éliminer cet inconfort interne. Pour ce faire, la personne dispose de plusieurs stratégies pour réduire cet état de dissonance. Quels sont ces modes de réduction ? • En réduisant les cognitions dissonantes : soit en les éliminant, les ignorant, les minimisant, les modifiant à travers des attitudes et/ou des comportements • En augmentant le nombre des cognitions consonantes : soit par l’étayage d’information compatible, par la recherche de nouvelles informations favorables
Dissonance cognitive Exemple de dissonance cognitive : « Je fume, mais fumer tue »= cognition dissonante Quels sont les stratégies de réduction de la dissonance ? « Je ne fume pas tant que cela » = minimise la réalité « Je ne fume que des cigarettes légères, avec filtre, donc moins nocives » = minimise les effets « Le cancer, ça n’arrive qu’aux autres » = nie
Dissonance cognitive (5/5) Notre fumeur peut aussi chercher à associer des cognitions qui s’accordent avec son statut de fumeur : Cognitions consonantes : • « Si je m’arrête de fumer, je prendrai du poids, ce qui entraînera d’autres problèmes de santé » • « On ne vit qu’une fois ! » • « J’ai lu une étude scientifique qui relativisait la corrélation cigarette/cancer » • « Mon voisin non fumeur s’est fait percuter par un chauffard dans la rue, alors… » • « J’ai souvenir d’avoir eu un vieil oncle qui a vécu en pleine santé jusqu’à 99 ans en fumant 2 paquets par jour et en avalant son litre journalier d’alcool » • Expérience de Festinger et Carlsmith (1959)
Engagement (1/5) Qu’est-ce que la théorie de l’engagement ? Comment amener les individus à produire un comportement sans modifier leurs croyances, leurs attitudes ou encore leurs intentions ? La théorie de l’engagement (Kiesler, 1971) propose un moyen d’action : l’engagement est le lien qui existe entre l’individu et ses actes. Seuls nos actes nous engagent et nous ne sommes pas engagés par nos idées ou par nos sentiments. Lorsque l’individu s’engage, il s’assimile à l’acte qu’il a produit et cet acte est susceptible de le transformer.
Engagement A travers cette théorie, on comprend mieux pourquoi lorsque nous avons pris une décision, accompli une action, nous avons tendance à nous y tenir, voire à persévérer dans ce sens : c’est «l’escalade d’engagement». Que la décision et ses conséquences soient bonnes ou mauvaises, nous changerons nos croyances pour rationaliser ce nouveau comportement. Donc pour produire de l’engagement chez quelqu’un, on va chercher à lui faire faire certains actes, et plus ces actes seront engageants, plus ils provoqueront chez lui des changements d’attitude dans le sens désiré. Ex. de l’expérience de Freedman et Fraser (1966) =>
Engagement Ex. de l’expérience de Freedman et Fraser (1966) La 1ère expérience concerne l'installation de panneaux publicitaires de 16m2 dans des petits jardins chez des personnes qui ont un pavillon modeste.Pour cela, deux conditions expérimentales sont mises en place : - La première condition est la situation contrôle. On va demander directement aux personnes de mettre un grand panneau de publicité de la sécurité routière « conduisez lentement ». - La deuxième condition débute en leur demandant s'ils acceptent, par solidarité, de mettre un autocollant sur leur voiture (même slogan). Toute le monde accepte sans problème. Le lendemain, on leur téléphone pour le panneau. Résultats : - condition 1 :16% acceptent le panneau - condition 2 : 73% acceptent le panneau
Engagement Quels sont les facteurs qui déterminent l’engagement ? - La perception de libre choix de la personne : plus celle-ci se sentira libre de faire ou de ne pas faire quelque chose, plus si elle le fait, elle s’engagera. L’individu se sentira d’autant plus auteur de cet acte, si ce dernier est fait sans contrainte apparente ou récompense. - L’importance de l’acte : un acte sera d’autant plus engageant qu’il sera important en terme de conséquence (taille de l’enjeu) et de coût (financier, psychologique, émotionnel) pour la personne. Pour maximiser les chances qu’un acte soit exécuté, il faudra le faire précéder d’actes moins coûteux, ce qui amorce une escalade d’engagement.
Engagement • La visibilité de l’acte : il sera plus engageant de faire quelque chose publiquement (ou en donnant son identité), au vu de tous, plutôt qu’anonymement. • L’irrévocabilité de l’acte : plus la personne percevra qu’elle ne peut pas revenir en arrière, plus elle se sentira engagée dans l’acte. • La répétition de l’acte : plus l’acte sera répété, plus il engagera la personne. L’acte d’engagement va produire chez celui qui s’engage un travail cognitif interne plus ou moins important de justification et de rationalisation qui impacteront ses croyances et ses attitudes face à d’autres actions.