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Freud. La religion est une névrose collective. Introduction. 1856 (Moravie) – 1939 (Londres) Famille d’origine juive, peu pratiquante, mais bonne connaissance de la Bible Athée par indifférence Pratique la psychanalyse. Introduction (suite). Pratique psychanalytique
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Freud La religion est une névrose collective
Introduction • 1856 (Moravie) – 1939 (Londres) • Famille d’origine juive, peu pratiquante, mais bonne connaissance de la Bible • Athée par indifférence • Pratique la psychanalyse
Introduction (suite) • Pratique psychanalytique • 1900, L’interprétation des rêves • L’inconscient influe sur le conscient • Leconscient • Les principes que nous reconnaissons • Les recommandations que nous suivons • Les tabous que nous respectons • Mécanismes de censure (pensées/actions)
Introduction (suite) • Pratique psychanalytique (suite) • Le refoulement est le processus par lequel le conscient rejette dans l’inconscient tout ce qui lui semble soit insupportable, soit inacceptable. • Le refoulé exerce certaines influences. Ce mécanisme caché peut être analysé scientifiquement = psychanalyse.
Interprétation des rêves Introduction (suite) • Pratique la psychanalyse (suite) • La psychanalyse (ψa) = méthode d’investigation mettant à jour les conflits entre les pulsions refoulées et la censure. • Mythe d’Œdipe • Le refoulé est souvent d’ordre sexuel • Ces pulsions datent des 1ères années • « Complexe d’Œdipe »
Introduction • 1856 (Moravie) – 1939 (Londres) • Famille d’origine juive, peu pratiquante, mais bonne connaissance de la Bible • Athée par indifférence • Pratique la psychanalyse • Critiques
Introduction (suite) • Critiques • Jaspers: pour être psychanalyste, il faut avoir subi une psychanalyse rite initiatique secte. • Impossible de dire à quoi la guérison est réellement due (relation cause/effet; //homéopathie). • Tout est ramené à la psychanalyse. • Le psychisme est réduit à quelques modèles (réducteur)
Quelle est l’origine de la religion? • Texte 1 – Le meurtre du père • Lecture du texte • Concepts • Questions • Texte 2 – Le péché originel • Lecture du texte • Concepts • Questions
Texte 1 – Le meurtre du père "(...) un jour, les frères chassés se sont réunis, ont tué et mangé le père, ce qui a mis fin à l'existence de la horde paternelle (...). Pour trouver vraisemblables ces conséquences, en faisant abstraction de leurs prémisses, il suffit d'admettre que la bande fraternelle, en état de rébellion, était animée à l'égard du père des sentiments contradictoires qui, d'après ce que nous savons, forment le contenu ambivalent du complexe paternel chez chacun de nos enfants et de nos névrosés. Ils haïssaient le père, qui s'opposait si violemment à leur besoin de puissance et à leurs exigences sexuelles, mais tout en le haïssant, ils l'aimaient et l'admiraient. Après l'avoir supprimé, après avoir assouvi leur haine et réalisé leur identification avec lui, ils ont dû se livrer à des manifestations affectives d'une tendresse exagérée. Ils le firent sous la forme du repentir; ils éprouvèrent un sentiment de culpabilité qui se confond avec le sentiment du repentir communément éprouvé. Le mort devenait plus puissant qu'il ne l'avait jamais été de son vivant; toutes choses que nous constatons encore aujourd'hui dans les destinées humaines.
Texte 1 – Le meurtre du père (suite) Ce que le père avait empêché autrefois, par le fait même de son existence, les fils se le défendaient à présent eux-mêmes, en vertu de cette 'obéissance rétrospective', caractéristique d'une situation psychique que la psychanalyse nous a rendu familière. Ils désavouaient leur acte en interdisant la mise à mort du totem, substitut du père, et ils renonçaient à recueillir les fruits de ces actes, en refusant d'avoir des rapport sexuels avec les femmes qu'ils avaient libérées. C'est ainsi que le sentiment de culpabilité des fils a engendré les deux tabous fondamentaux du totémisme qui, pour cette raison, devaient se confondre avec les deux désirs réprimés du complexe d'Œdipe. Celui qui agissait à l'encontre de ces tabous se rendait coupable des deux seuls crimes qui intéressaient la société primitive." Freud, Totem et tabou
Texte 1 – le meurtre du père - concepts • Horde paternelle = clan primitif dirigé par un patriarche qui « possède » toutes les femmes. • Complexe paternel = complexe d’Œdipel’enfant mâle est amoureux de sa maman et son papa est un rival qu’il faut éliminer. • Contenu ambivalent du complexe = la résolution du conflit: identification au père.
Texte 1 – le meurtre du père - concepts • Obéissance rétrospective = les fils ont transgressé l’interdit paternel, éprouvent de la culpabilité, obéissent rétrospectivement au père. • Totémisme = culte de l’ancêtre • Tabous fondamentaux = inceste et meurtre du père.
Texte 1 – Le meurtre du père EXPLOITATION • Quelle est, selon cet extrait, l’origine de la névrose des chrétiens ? • Pourquoi cette névrose est-elle collective ? • Etablissez des comparaisons entre ce complexe d'Œdipe primitif et le complexe d'Œdipe individuel. • Quels vont être les interdits subséquents à ce meurtre primitif ? Qu'ont-ils à voir avec le complexe d'Œdipe ? Retrouve-t-on des traits de ces interdits dans la religion ? Sous quelles formes ?
Texte 2 – Le péché originel "Dans le mythe chrétien, le péché originel résulte incontestablement d'une offense envers Dieu le Père. Or, lorsque le Christ a libéré les hommes du poids du péché originel, en sacrifiant sa propre vie, nous sommes en droit de conclure que ce péché avait consisté en un meurtre. D'après la loi du talion profondément enracinée dans l'âme humaine, un meurtre ne peut être expié que par le sacrifice d'une autre vie; le sacrifice de soi-même signifie l'expiation pour un acte meurtrier (les impulsions au suicide, éprouvées par nos névrosés, se révèlent régulièrement comme étant la recherche d'un châtiment pour leurs désirs homicides contre autrui). Et lorsque ce sacrifice de sa propre vie doit amener la réconciliation avec Dieu le Père, le crime à expier ne peut être autre que le meurtre du père.
Texte 2 – Le péché originel (suite) C'est ainsi que dans la doctrine chrétienne, l'humanité avoue franchement sa culpabilité dans l'acte originel, puisque c'est seulement dans le sacrifice d'un des fils qu'elle a trouvé l'expiation la plus efficace. La réconciliation avec le père est d'autant plus solide qu'en même temps que s'accomplit ce sacrifice, on proclame la renonciation à la femme qui a été la cause de la rébellion contre le père. Mais ici se manifeste une fois de plus la fatalité psychologique de l'ambivalence. Dans le même temps et par le même acte, le fils, qui offre au père l'expiation la plus grande qu'on puisse imaginer, réalise ses désirs à l'égard du père. Et pour masquer cette substitution, on ressuscite l'ancien repas totémique, autrement dit, on institue la communion dans laquelle les frères réunis goûtent de la chair et du sang du fils, et non du père, afin de se sanctifier et de s'identifier à lui. Freud, Totem et tabou
Texte 2 – le péché originel - concepts • Péché originel = référence au récit mythique de Genèse 3 relatant la faute d’Adam et Eve. • Loi du talion = « œil pour œil, dent pour dent » c-à-d équivalence préjudice/réparation. • Expiation = rachat d’un faute • Repas totémique = repas consistant à sacrifier un animal, représentant le groupe.
Texte 2 – Le péché originel • Freud fait ici allusion au péché originel. De quoi s’agit-il? • Comment Freud peut-il affirmer que le P.O. est au fond le meurtre du père? • Quel est le rôle de l’Eucharistie selon Freud?
Conclusions • L’existence réelle du clan primitif est loin d’être admise par les anthropologues • Comment la culpabilité originelle se transmet-elle au fil des générations? • Critique purificatrice
Cette présentation peut être téléchargée sur Reliweb • À lire: • Dominique Bourdin, Psychanalyse et religion : la pensée de Freud sur www.scienceshumaines.com • Marcel Neusch, Aux sources de l’athéisme contemporain, Le Centurion, 1993.