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LA NORMANDIE. La cathédrale de Bayeux. Plages du Bessin. La tapisserie de la reine Mathilde. Ouistreham. www.douleur-rrdbn.org. La fibromyalgie en pratique quotidienne. La Réunion Octobre 2009 Dr Claire DELORME RRDBN/CS douleur EHB. Un peu d’histoire ou histoire de la fibromyalgie!.
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LA NORMANDIE La cathédrale de Bayeux Plages du Bessin La tapisserie de la reine Mathilde
Ouistreham www.douleur-rrdbn.org
La fibromyalgie en pratique quotidienne La Réunion Octobre 2009 Dr Claire DELORME RRDBN/CS douleur EHB
Un peu d’histoire ou histoire de la fibromyalgie! • Quand est-elle apparue? Où? • Y a-t-il une population plus touchée? • Est-ce une maladie sociale? • Cas des Amish d’Amérique du nord : pas de problème socio-économique particulier : épidémio identique
XVIIIème : aucune mention de rhumatisme musculaire • XIXème : « chronic muscular rhumatism » • Chomel et Requin en 1837 : rhumatisme musculaire • Valleix (1851) reprend la description et ajoute les points douloureux • Sans lésion anatomique (myositis) zone localisée et diffuse • Gowers (1904) utilise pour la première fois le terme de fibrositis, par la suite la description s’affine • Henche (USA 1939) est septique face aux descriptions de ce syndrome mais revient sur son point de vue et utilise le premier le nom de Fibromyalgie en 1976.
En 1944 : description « remarquable » avec diagnostic différentiel entre fibromyalgie et polyarthrite rhumatoïde • Dans les années 70 : 2 canadiens décrivent : • Les points douloureux : Smythe • Les troubles du sommeil : Moldofsky • Totalement absente des traités de rhumatologie en Europe • En France, rien sous ce nom avant 1981 mais quelques traces sous les appellations : maladie des insertions, douleurs psychosomatiques, polyalgies indéterminées
1975 : une étude de 6000 dossiers : 6 % tel tableau • 1ère publication en France 1981 : MF Kahn et Audisio: polyenthésopathie – Fibrosotis • 1985-1990 : SPID (Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus)terme abandonné • 2000 : fibromyalgie • 2003 : monographie Revue Rhumatisme • 2007 : rapport de l’académie de médecine
La fibromyalgie ! • Pathologie douloureuse chronique • Touche 2 - 4 % de la population adulte en MG, 14 – 20 % des cs rhumato • Prévalence + forte chez les femmes que les hommes • Age moyen de diagnostic: entre 40 et 60ans • Toutes origines sociales
La fibromyalgie • Troubles somatoformes ? • Comorbidité anxio dépressive • « syndromes médicalement inexpliqués »
Définition • Fait l’objet de nombreux débats! Critères ACR (1990) Critères de classification ou Critères diagnostiques? Déf : syndrome douloureux diffus depuis plus de 3 mois, réparti sur l’ensemble du corps, touchant l’hémicorps gauche et droit, les parties supérieures et inférieures, avec localisation axiale et perception d’une douleur à la palpation dans 11 pts sur 18
Début spontané • ou après un traumatisme quelqu’il soit (affection médicale ou chirurgicale , choc psychologique , accident )
La douleur • Constante, ressentie comme sévère • Peut évoluer par intermittence • Peut être migratrice, évoluer par crise
-chronique diffuse à prédominance axiale -permanente diurne et nocturne -aggravée par l’effort -enraidissement matinal “pseudo-inflammatoire”
Associée à : • Asthénie 80 % fatigabilité • Troubles du sommeil avec sommeil non réparateur : 75 % • Dérouillage matinal : 80 % • Migraine, céphalées de tension : 50 %
Associée à : • Troubles digestifs fonctionnels : 30 % • épigastralgies et intolérance aux AINS • + rarement syndrome de Raynaud, gonflement des doigts • dysménorrhée, instabilité vésicale
Associée à • Les troubles de l’humeur -l’anxiété -Etat dépressif :assez fréquent lors du diagnostic • Discordance entre la richesse des plaintes et la normalité de l’ examen clinique • les points douloureux (“tender points”)
Fibromyalgie primaire ou secondaire? • L’APS recommande d’effecteur un bilan biologique (minimum!...) Car peut accompagner • Rhumatisme inflammatoire, PPR, SPA • Connectivites : Gougerot, Lupus • Endocrinopathie : hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne • Pathologie neurologique : SEP, myélopathie, syndrome canalaire
Quel bilan ? • NFS VS CRP • Ca , Ph • CPK • Bilan hépatique • Bilan thyroïdien • serologie Hép C HIV Lyme • Facteurs rhumatoides
Au total…. • Tableau clinique assez stéréotypé -femme age moyen -”partoutalgique” , “épuisée” -”nomade médicale”multi-investiguée -aucun traitement efficace -retentissement professionnel et familial +++++
Les Critères de l’ACR • Critère 1 : Passé de douleurs diffuses:douleurs du coté droit et du coté gauche du corps , de part et d’autre de la ceinture ; de plus des douleurs axiales doivent être prèsentes (rachis cervical , dorsal ou lombaire ,thorax antérieur)
Critères de l’ACR • Critère 2 :douleur provoquée par la pression digitale d’au moins 11 des 18 sites • les patients doivent satisfaire aux 2 critères pour avoir une fibromyalgie; la présence d’une autre pathologie n’exclut pas le diagnostic de fibromyalgie • sensibilité de ces critères : 88% • specificité : 81%
Révision des critères diagnostiques Intérêt des critères ACR pour le diagnostic ? • Le diagnostic est porté dans 80 % des cas sans les critères de l’ACR • Non prise en compte des autres symptômes associés • Le nombre de points douloureux varie d’un jour à l’autre, mais est corrélé à la sévérité de la douleur
Il n’existe pas de « gold standard » diagnostique pour la fibromyalgie : Critères ACR Impression du clinicien Questionnaires score douleur + fatigue Concordance de 75 % de ces 3 actes (Katz and all 2006)
Les pièges de la Fibromyalgie • Critères diagnostiques • Effets pervers de la recherche d’organicité • Discordance cs avis médicaux • Douleur « imaginaire » si pathologie lésionnelle non retrouvée
Physiopathologie : plusieurs hypothèses • Hypothèse centrale • Hypothèse neuro endocrinienne • Hypothèse génétique • Hypothèse psychologique
Hypothèse centrale :Altération des mécanismes de contrôle Sensibilisation centrale • Hyperalgésie, allodynie, diminution du seuil de perception de la douleur • Augmentation de substance P dans le LCR • Faible activité des CID • Activation en IRM fonctionnelle du cortex somato-sensoriel Mécanisme d’amplification périphérique avec recrutement de nocicepteurs silencieux Ces mécanismes s’associant=Chronicisation de la douleur
Hypothèses neuro endocrinienne : nombreuses • Dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire • Anomalies de la réponse aux « stresseurs » liées à un trouble du métabolisme du cortisol? (diminution sécrétion globale – perte du cycle nycthéméral)
Hypothèse génétique • Prévalence supérieure dans certaines familles associée à une dépression • Gène responsable non individualisé • Interactions entre plusieurs gènes et l’environnement impliquées? Mais études contradictoires, parcellaires
Hypothèse psychologique • Lien connu entre • Fibromyalgie et anxiété • Fibromyalgie et dépression Problèmes des comorbidités
Anxiété et dépression • L’anxiété est le plus svt associée à sévérité et ancienneté de la douleur • La dépression plutôt associée à l’ancienneté de la douleur • Les troubles anxieux serait présents avant l’apparition des douleurs • La dépression ne serait antérieure à la douleur que dans 35 % des cas
Facteurs de risques identifiés • Evènements de vie stressants (survenus tôt dans la vie) • Syndrome douloureux périphériques • Traumatismes physiques • Evénements catastrophiques • Infections (Lyme, Hépatite chronique)
Les cercles vicieux de la douleur chronique avec comme conséquence : Exagération de la perception douloureuse
Evolution de la fibromyalgie • Evolution désespérément chronique dans les centres spécialisés (Wolfe et al. Arthritis Rheum 1997;40:1560-79) : stabilité des symptômes sur (8 +) 7 ans ; consommation médicale élevée dont interventions de chirurgie • Meilleur pronostic en rhumatologie de ville,(1/2 améliorés à trois ans),et surtout dans la population générale(1/3 symptomatiques à 2 ans seulement)
Facteurs de pronostic • Bon pronostic : • Jeune âge • Absence de troubles psychologiques • Bon niveau d’éducation • Maintien d’une activité professionnelle • Mauvais pronostic : • Début après chirurgie ou traumatisme (Glowinski J. Rev Rhum 2003;70:302-5)
Les traitements de la fibromyalgieavec prise en charge du patient fibromyalgique • Que traiter? : douleurs? troubles du sommeil? Atteinte fonctionnelle? Pathologies associées? • Quels objectifs? +++ • Quelles attentes? (attente des patients forte pour une pathologie chronique rebelle)
Principes therapeutiques • Principes fondamentaux Information du patient +++++ La fibromyalgie Modalités de prise en charge Traitements médicamenteux et non médicamenteux Objectifs thérapeutiques ++ (attentes / douleur et non du handicap)
Démarche thérapeutique : Traitement médicamenteux : Evaluation du bénéfice/risque Utilisation traitements qui ont fait leurs preuves Monothérapie en 1ere intention Prevenir la douleur
Démarche thérapeutique : Traitement non médicamenteux : • Gestion du stress relaxation • Attention distraction • Accepter la maladie • Garder ou reprendre de l’activité regulierement sans depasser ses limites
Les traitements médicamenteux • Antalgiques classiques : • TRAMADOL : efficacité sur douleur, qualité de vie, indices fonctionnels • AINS : inefficace • Opioïdes forts : non recommandés par EULAR, ASFAPS
Traitements d’action centrale • Antidépresseurs : • Amitriptyline : • Efficacité même à faible dose sur douleur sommeil bien être • Efficacité chez 40 % des patients • Risque d’épuisement à 3 mois
Antidépresseurs : • Inhibiteurs sélectifs recapture de la sérotonine (IRS) (FLUOXETINE, CITALOPRAM, PAROXETINE) • Action modeste non prolongée nécessitant de très fortes Doses • Tolérance meilleure
Inhibiteurs mixtes recapture sérotonine noradrénaline (IRSNa) (MINALCIPRAN DULOXETINE VENLAFAXINE) • Efficacité • Milnacipran : 100 à 200 mg : 1196 patients • Duloxetine : 60 0 120 : 520 patients • Venlafaxine : Etude plus ancienne moins évidente
Effet antalgique indépendant de l’effet thymique et + prolongé que les tricycliques • IRSNa : une voie prometteuse?
Les Antiépileptiques : • Prégabaline : 151 à 450 mg • Gabapentine : 1200 à 2400 MG • Efficacité sur la plupart des critères cliniques (sommeil, fatigue, effet modeste sur la douleur)
Autres molécules : • Dopaminergiques D3 (Ropinirole et Pramipexole) : résultats « trop beaux » qui méritent d’être confirmés • Benzodiazépines (Clomazepam) myorelaxants, somnifères : pas de données récentes • Ketamine perfusion • Hormones de croissance …
Les traitements non médicamenteux Difficultés d’analyse de la littérature compte-tenu de la méthodolgie des essais cliniques • Approche pluridisciplinaire : • Largement recommandée • Programme associant traitements médicamenteux + exercices physiques + éducation + TCC • Efficacité sur douleur, sommeil, fonction, fatigue, qualité de vie, efficacité personnelle
TCC : • Efficacité sur la douleur, fonction, fatigue, humeur • Plus modeste si douleur ancienne et dépression sévère • Relaxation, méditation, hypnose : • Résultats intéressants • Exercices : • De type aérobic et en milieu aquatique seul • Amélioration de la douleur et performances aérobic • Si associés à d’autres thérapeutiques : douleur, sommeil, fatigue, bien être général
Acupuncture : • Résultats contradictoires • Certaines études >0 sur douleur, fatigue, qualité de vie • Champs magnétiques transcrâniens : • 1 étude randomisée contrôle en double visu • 1 Séance/jour 10 j • Évaluation à 15 j : diminution douleur, amélioration qualité de vie
Recommandations EULAR 2006 Prise en charge du syndrome de Fibromyalgie (FMS)