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Le Burn-Out devrait-il être reconnu comme maladie professionnelle? 2- Processus du Burn-out. Professeur Philippe Corten Psychopathologie du travail ULB Charleroi. Juin 2005. Processus du Burn-Out. Une situation. Une réponse. Un processus. Une souffrance. Le choc de la réalité:
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Le Burn-Out devrait-il être reconnu comme maladie professionnelle?2- Processus du Burn-out Professeur Philippe Corten Psychopathologie du travail ULB Charleroi. Juin 2005
Processus du Burn-Out Une situation Une réponse Un processus Une souffrance
Le choc de la réalité: Malgré sa flamme Malgré le fait qu’on se soit impliqué Les patients ne guérissent pas, voire meurent Les patients ne sont pas toujours compliants à leurs traitements Au départ ce sont des réponses adaptatives normales et saines. Se blinder Prendre de la distance (moins s’impliquer) Réduire ses ambitions (être plus réaliste) Une situation => une réponse
Réponse Se blinder = une réponse adaptative NORMALE Un soignant est régulièrement confronté à des situations dramatiques: polytraumatisés, suicides, enfants mourants… Il est important, tant pour lui que pour le patient, qu’il ne s’effondre pas devant ces situations. => il doit augmenter sa résistance. Processus Epuisement des émotions Malheureusement si ce type de réponse se répète il n’est pas possible de se blinder uniquement contre les affects négatifs. Petit à petit on va également se blinder contre les affects positifs (joies, plaisirs…) =>anhédonie De la réponse au processus1- Se blinder
Réponse Moins s’impliquer = une réponse adaptative NORMALE Malgré le fait que le patient ait une frousse bleue des piqûres, le soignant devra réaliser son acte => se soucier sans s’impliquer => laisser son tablier au vestiaire quand on a fini de travailler Lorsqu’on est submergé par une série de choses à réaliser, on a besoin que les autres n’envahissent pas tout le temps sa bulle. « De l’air! » => on met les autres à distance =>on pose des limites Processus Cynisme et déshumanisation des relations Malheureusement si ce type de réponse perdure, petit à petit Madame X devient la pancréatite de la chambre 15 => peu à peu les gens deviennent des pions qu’on manipule (y compris les amis, le mari) => cynisme progressif => quand on a besoin d’eux pour partager les émotions on les a tellement mis à distance qu’ils ne répondent pas présents. De la réponse au processus2- Moins s’impliquer
Réponse Etre plus réaliste = une réponse adaptative NORMALE Comme les professions à risque sont celles qui demandent d’avoir une flamme, une vocation, il est normal qu’au début de sa carrière un soignant rêve d’être le Docteur Schweitzer. Bien vite, il faut se rendre à l’évidence. => réduire ses ambitions Processus Démotivation Malheureusement, à force de diminuer ses ambitions, petit à petit on attend de moins en moins de soi et des autres, on se croit de moins en moins capable d’atteindre un but. => on se démotive => voire on se sous-estime Ce processus s’étend aux amis , aux relations affectives. De la réponse au processus3- Etre plus réaliste
Une réponse: Se blinder Moins s’impliquer Etre plus réaliste = Réponse adaptative normale Un processus: Epuisement des émotions Déshumanisation des relations Démotivation Le processus envahit peu à peu tous les domaines de vie Donc:
Comment enrayer le processus? • Tourner le dos au mythe d’Atlas: On n’est pas obligé de porter seul le poids du monde! • Ne pas rentrer dans le syndrome du pélican: On n’est pas obligé de se saigner pour aider les autres! • Partager ses émotions dès le début. => COMMUNIQUER
Du processus à la souffrance • Le Burn-Out est un syndrome lentement évolutif. Il faut presque 10 ans pour arriver au stade terminal. • Il est très destructeur. • Il gangrène petit à petit tous les domaines de vie. • Il est contagieux. • Pendant longtemps ceux qui en sont atteints donnent le change (peu de signes) C’est pourquoi l’on parle de la MERULE EMOTIONELLE