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Séquence 3: L’Or , de Blaise Cendrars

Séquence 3: L’Or , de Blaise Cendrars. Objet d’étude : Le personnage de roman, du XVII° siècle à nos jours. Blaise Cendrars 1887 - 1961. Suisse, naturalisé Français 1914 s’engage dans la Légion étrangère, perd son bras droit. Il parcourt le monde : Russie, Etats-Unis, Brésil, Afrique….

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Séquence 3: L’Or , de Blaise Cendrars

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Presentation Transcript


  1. Séquence 3:L’Or, de Blaise Cendrars Objet d’étude : Le personnage de roman, du XVII° siècle à nos jours

  2. Blaise Cendrars 1887 - 1961 • Suisse, naturalisé Français • 1914 s’engage dans la Légion étrangère, perd son bras droit. • Il parcourt le monde : Russie, Etats-Unis, Brésil, Afrique…

  3. Blaise Cendrars – une vie de création • Toujours à la recherche de nouvelles formes d’expression artistique • Poète libre et avant-gardiste (La Prose du Transsibérien … 1913) • Romancier (L’Or 1924, Moravagine 1926, Rhum 1930) • Journaliste • Tentatives cinématographiques

  4. L’Or, de Blaise Cendrars Problématique : L’Or de Cendrars : roman d’aventure ou biographie romancée ?

  5. Questionnaire p. 156 Questionnaire et correction proposés par Laure Humeau-Sermage

  6. 1) Dans quels genres littéraires Cendrars s’est-il illustré ? 2) Quel épisode de sa vie l’a marqué à jamais ? 3) Quel thème omniprésent dans son œuvre est l’illustration de ce que fut sa vie ? 4) Quelle époque couvre le récit de Cendrars ? 5) Quel phénomène historique relate l’écrivain dans ce roman ? 6) De quel pays Suter est-il originaire ? 7) Qu’est-ce qui motive Suter à aller toujours plus à l’ouest ? 8) Quel est le nom du domaine qu’il fonde en Californie ? 9) Comment Suter fait-il fortune ? 10) Comment et par qui est découverte la première pépite d’or sur son domaine ? Que devient ce personnage ? 12) Pourquoi Suter quitte-t-il la Californie pour aller à Washington à la fin de sa vie ? 14) Comment et où meurt-il ?

  7. 1) Quels sont les genres littéraires dans lesquels Cendrars s’est illustré ? Blaise Cendrars est d’abord un poète : la révélation de son goût pour l’écriture passe, dès 1912, par l’écriture poétique. À partir de 1924, il écrit de moins en moins de poèmes et se consacre au roman et à la nouvelle. Sa vie de voyages le pousse aussi à écrire des reportages qui paraissent dans la presse. À la fin de sa vie, il compose aussi des pièces radiophoniques.

  8. 2) Quel épisode de sa vie l’a marqué à jamais ? En septembre 1915, Cendrars prend part aux combats de la Première Guerre mondiale en entrant dans la Légion étrangère. Son bras droit est arraché au cours d’une attaque sanglante. La souffrance physique sera longue à le quitter et l’épreuve difficile à surmonter : l’écrivain devra apprendre à écrire de la main gauche.

  9. 3) Quel thème omniprésent dans son œuvre est l’illustration de ce que fut sa vie ? Cendrars est un grand voyageur et le thème du voyage est récurrent dans ses œuvres poétiques et romanesques.

  10. 4) Quelle époque couvre le récit de Cendrars ? Le récit de Cendrars commence le 6 mai 1834, lorsque son héros entre dans Rünenberg, son village natal, et s’achève le 17 juin 1880, à Washington, où Suter meurt. Le récit retrace près de cinquante années de la vie du personnage (né le 15 février 1803 et mort en réalité le 18 juin 1880).

  11. 5) Quel phénomène historique relate l’écrivain dans ce roman ? Le roman évoque la ruée vers l’or. On désigne par cette expression la période d’environ huit ans qui suit la découverte d’or dans le domaine de Suter près de Coloma, à l’est de Sacramento, en Californie, en janvier 1848. La nouvelle se répand rapidement et attire en Californie plus de trois cent mille aventuriers – américains et étrangers. Cet afflux massif de population transforme profondément ce territoire. Voir dossier « La ruée vers l’or » sur Pronote

  12. 6) De quel pays Suter est-il originaire ? Johann August Suter est citoyen suisse. Le roman de L’Or commence alors que le personnage est sur le point de quitter son pays natal pour aller en Amérique.

  13. 7) Qu’est-ce qui motive Suter à aller toujours plus à l’ouest ? Le destin de Suter le porte toujours plus à l’ouest : de la Suisse à New York, de New York à Saint Louis, et de Saint Louis à la Californie. Il est guidé par sa curiosité, mû par le désir de sans cesse découvrir, d’aller toujours plus loin, dans l’espérance de parvenir à un paradis : la promesse de ce pays merveilleux de l’Ouest semble motiver le pionnier, homme d’action prêt à tout pour trouver cet eldorado et réaliser son rêve de conquête.

  14. 8) Quel est le nom du domaine qu’il fonde en Californie ? Suter établit un ranch, qu’il appelle la Nouvelle-Helvétie, ce qui traduit l’attachement paradoxal du pionnier à l’Europe. Dans le domaine, il fait construire une sorte de gentilhommière qu’il nomme l’Ermitage, lieu de paix et de sérénité jusqu’à la découverte de l’or.

  15. 9) Comment Suter fait-il fortune ? Suter fait fortune en faisant fructifier la Nouvelle-Helvétie, qui devient un établissement agricole prospère : bétail et cultures se développent, moulins et scieries tournent à plein régime.

  16. 10) Comment et par qui est découverte la première pépite d’or sur son domaine ? Que devient ce personnage ? C’est Marshall, le charpentier employé par Suter à la construction de moulins, qui découvre, à Coloma en janvier 1848, les premières pépites d’or qui conduiront Suter à la déchéance. Le destin de Marshall est aussi tragique que celui de son maître : à Washington, Suter croise un jour un vieillard misérable entouré d’infirmiers qui le mènent à l’asile. C’est le charpentier, devenu dément, qui prend pour de l’or les moindres cailloux et les ordures.

  17. 11) Que fait le héros des premières pépites trouvées sur son domaine ? Suter se fait faire une bague en forme de chevalière avec les premières pépites trouvées par Marshall. Il y fait dessiner un phénix se consumant, trois crosses d’évêque, la croix bâloise, et y fait graver l’inscription suivante : « Le premier or découvert en janvier 1848 » avec son nom, « Suter ».

  18. 12) Pourquoi Suter quitte-t-il la Californie pour aller à Washington à la fin de sa vie ? À partir de 1855, Suter mène un combat contre l’État fédéral : il cherche à faire reconnaître les dommages et les pertes inestimables que lui a causés la découverte de l’or. Le maître de l’Ermitage, ruiné par la destruction de son domaine, quitte seul la Californie pour obtenir justice et réparation.

  19. 13) De qui Suter subit-il l’influence dans ses vieux jours ? En 1873, Suter entre dans la secte des Herrenhütter et s’installe à Litiz, en Pennsylvanie, avec les membres de cette communauté. Il confie toute sa fortune à JohannèsChristitsch, un avocat manipulateur qui dirige la secte et à qui il s’en remet aussi pour défendre ses intérêts devant la justice.

  20. 14) Comment et où meurt-il ? Johann August Suter décède à Washington le 17 juin 1880 sur les marches du Congrès, victime pathétique d’un mauvais tour joué par des chenapans : il meurt en pensant avoir gagné son procès et cent millions de dollars.

  21. 15) Pourquoi peut-on classer L’Or dans le genre du roman d’aventures ? L’Or s’ancre, comme un roman d’aventures, dans un cadre exotique pour le lecteur de 1924 : il l’emmène dans un voyage au long cours entre l’Europe et le Pacifique, entre 1834 et 1880. La durée et le périple de Suter apparentent cette odyssée à une quête, laquelle est ponctuée de nombreux détours, de revers et de rebondissements en tout genre. Enfin, le personnage lui-même, homme d’action solitaire et déterminé, possède les caractéristiques du héros d’aventures. Dans ce roman, Cendrars réunit tous les ingrédients du genre, et c’est certainement l’une des raisons pour lesquelles son œuvre a connu un si grand succès à sa parution.

  22. 16) En quoi peut-on dire que ce roman est aussi une biographie romancée ? L’Or est l’histoire, pour l’essentiel véridique, d’un authentique pionnier de la Californie. Elle est centrée sur le personnage de Suter, dont on suit les aventures et les voyages pendant presque cinquante ans. Mais Cendrars ne relate pas en historien ni en biographe, il opte pour la fiction. Celle-ci lui permet de modifier le nom de son héros (le vrai pionnier se nommait Sutter) et de le montrer à la fin de sa vie – pour mieux souligner la fatalité de son destin, mais aussi dramatiser sa mort et même modifier la date de cette dernière –, versant dans le mysticisme. À partir d’une base historique et d’une existence ancrée dans la réalité, Cendrars construit une légende (d’où l’adjectif « merveilleux » qu’on trouve dans le sous-titre).

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