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Tourisme culturel en Tunisie - Un potentiel à valoriser Jean-Paul Minvielle Economiste de l’IRD Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines Université de Sousse. La Tunisie Un lieu de convergences et d’échanges.
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Tourisme culturel en Tunisie-Un potentiel à valoriserJean-Paul MinvielleEconomiste de l’IRDUniversité de Versailles Saint Quentin en YvelinesUniversité de Sousse
La Tunisie Un lieu de convergences et d’échanges La Tunisie, située à la charnière des deux bassins de la Méditerranée, de l’Europe et de l’Afrique noire, a bénéficié de tous temps des influences alternées de l’Occident et de l’Orient, du Nord et du Sud…
Une terre d’histoire et d’intégration… - Les premiers habitants : les Berbères - XIIème siècle av. J.C. : début de la colonisation phénicienne - 850 av. J.C. : fondation de Carthage - 264-146 av. J.C. : guerres puniques - 146 av. J.C. : une province romaine - 428 : un royaume vandale - 533 : une province byzantine - 647 : une province arabe - 1574 : une province de l’empire ottoman - 1881 : un protectorat français - 1956 : indépendance du pays …aux vestiges multiples
Le tourisme culturel existe t-il ? Le tourisme est en Tunisie est une activité économique essentielle - 4,6 % du PIB, 17,5 % des exports, couvre 56 % du déficit de la BC - 5,4 millions de touristes - 82.000 emplois directs (statistiques 2001) principalement axée sur le tourisme balnéaire - 91 % des touristes viennent pour les plages - 4,5 % viennent pour des circuits culturels et naturels (ONTT, 2000) Le tourisme culturel demeure principalement un sous-produit du tourisme balnéaire
Le tourisme culturel est satisfaisant pour ceux qui le pratiquent
Le tourisme culturel souffre de certains handicaps • Malgré la richesse de son patrimoine culturel, la Tunisie est positionnée sur le marché comme une destination balnéaire bon-marché • Les circuits culturels ne sont pas proposés en tant que tels, mais comme des sous-produits du tourisme balnéaire (visites ultra-rapides, émaillées d’arrêts dans des boutiques de « souvenirs ») • En général, les sites sont mal mis en valeur (signalétique insuffisante, musés peu attirants, pas d’informations sur les circuits possibles, guides/chauffeurs insuffisamment formés, carences des institutions d’information touristique…)
Une orientation balnéaire qui s’explique • Par la dynamique historique du développement du tourisme depuis le début des années 60, dynamique qui perdure (exemple de Yasmine-Hammamet, projet de Hergla) • Par les stratégies des opérateurs privés (tours-opérateurs, voyagistes, hôteliers, etc.) • Par les formations professionnelles délivrées • Par les insuffisances de l’enseignement et de la recherche
Des formations focalisées sur les seuls besoins actuels • Formations aux métiers de l’hôtellerie et de la gestion : CAP, BTP, BTS, maîtrise. 1 master spécialisé (IHEC de Tunis) • Formations d’agents touristiques (guides, chauffeurs, etc.) • Formations de langues • 16 écoles d’enseignement supérieur (3000 étudiants), 7 centres de formation publics (1550) et une cinquantaine privés (6385) • Peu ou pas de formations de professionnels de haut niveau capables de définir des stratégies de développement touristique • Mauvaise coordination entre les besoins du secteur touristique et les orientations de l’enseignement supérieur
Des besoins d’enseignement et de recherche… • Des besoins d’enseignement supérieur (3ème cycle) • - développement de filières professionnalisées de 3ème cycle • - développement de filières de recherche de 3ème cycle • Des besoins d’organisation de la recherche • - constitution d’équipes de recherche pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles insérées dans des réseaux internationaux • - création de structures de recherche (unités de recherche, laboratoires)
…pour définir des stratégies de développement touristique durable • Se dégager des seules contraintes de la rentabilité financière • Intégrer les considérations de rentabilité économique globale • Concevoir l’activité touristique comme un composant du développement local et national durable • Promouvoir de nouvelles formes d’activités touristiques (tourisme culturel par exemple) et de nouveaux produits • - création de circuits • - aménagement des sites (lieux, musés, centres artisanaux…) • - promotion internationale auprès du public
Ce sont certains des objectifs du projet« Tourisme et développement durable »(IRD/UVSQ/FDSEPS) - Partenariat entre l’IRD (Institut français de Recherche pour le Développement, UMR 063), l’ Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines (UVSQ) et la Faculté de droit et des Sciences Economiques et Politiques de l’Université de Sousse (FDSEPS) - Mis en œuvre en mai 2004 par l’affectation d’un économiste de l’IRD à la FDSEPS - Comporte deux volets complémentaires : enseignement et recherche
Dont les premières réalisations sont • Création en juin 2004 d’un master spécialisé d’Economie du Tourisme (MET) à la FDSEPS • Organisé en partenariat avec le DESS « Tourisme et environnement » de l’UVSQ (UMR 063 de l’IRD) et projet de création d’un DESS du même type en Argentine par l’UMR 063 de l’IRD (2005) • Création d’une Unité de Recherche tunisienne « Tourisme et développement durable » • Pluridisciplinaire, pluriinstitutionnelle et internationale
En matière de tourisme culturel : • Sensibilisation des opérateurs privés et publics à la mise en valeur du potentiel du pays en matière de tourisme culturel et à la diversification des produits • Conférences • Tables rondes • Expertises • Formation des étudiants du master, futurs cadres des secteurs privé et public • Sensibilisation aux nécessités du développement durable • Capacités d’analyse stratégique de développement du secteur touristique • Conception de circuits culturels (Sousse, Djerba, etc.)
Je vous remercie pour votre attention Jean-Paul Minvielle Economiste IRD Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines Université de Sousse