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Si vous demandez à un Français – ou peut-être à un Européen – ce qu’est la Guignolée, il pensera inévitablement au Guign

Si vous demandez à un Français – ou peut-être à un Européen – ce qu’est la Guignolée, il pensera inévitablement au Guignolet, apéritif de cerises… Cela lui donnera peut-être envie de se servir un petit Guignolet kirsch…. Pourtant, cette coutume était française avant d’être

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Si vous demandez à un Français – ou peut-être à un Européen – ce qu’est la Guignolée, il pensera inévitablement au Guign

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Presentation Transcript


  1. Si vous demandez à un Français – ou peut-être à un Européen – ce qu’est la Guignolée, il pensera inévitablement au Guignolet, apéritif de cerises… Cela lui donnera peut-être envie de se servir un petit Guignolet kirsch….

  2. Pourtant, cette coutume était française avant d’être canadienne et québécoise ! Elle remonterait à la fête celte de fin d’année au cours de laquelle les druides coupaient le gui, plante sacrée, et le donnaient aux malades, aux pauvres et aux soldats, pour leur apporter réconfort, en lançant le cri : « Au gui l’an neuf ! » qui semble être à l'origine de l’expression « ignolée » ou « guignolée ».

  3. Les druides ont disparu, le gui n’était plus sacré (mais il porte toujours bonheur au premier de l’an, dit-on, et on s’embrasse sous le gui…) Mais la coutume s’est transformée, et consistait à faire la quête pour les pauvres la veille du jour de l’an, en chantant un refrain dans lequel entrait le mot «ignolée », « guignolée », « la guillona », « aguilonleu », suivant les dialectes des diverses provinces où cette pratique avait été conservée des anciennes mœurs gauloises. C’est mantenant tombé dans l’oubli.

  4. Au Canada et au Québec, les premières guignolées ont vraisemblablement été organisées par la confrérie Saint Vincent de Paul. Dès 1861-62, la guignolée se faisait dans les provinces québécoises. J’ai retrouvé un article du Journaliste Augustin Lebeau, du jeudi 1 janvier 1852, où il raconte comment cela se passait. (et paru avec l’illustration ci-dessus). Je vous en livre des extraits :

  5. « Aujourd’hui, en cette première journée de l’année 1852, les pauvres de la paroisse ont des provisions de bouche et de bois pour quelques temps. …/… C’est au son de la musique que les jeunes battent les rangs de la paroisse pour recueillir des aumônes en nature. Hier, les enfants de Philippe Lavoie avaient le nez collé à la vitre pour surveiller l’arrivée des « guignoneux »…/… Parvenu aux abords de la maison, l’un d’eux s’écrie : »V’la la Guignolée! »

  6. « Il faut bien faire les choses, il y a un cérémonial a respecter ! On entonne d’abord la chanson « la Guignolée », que tous savent par cœur, en battant la mesure avec les longs bâtons. Dans la maison, chacun « se poussaille » pour s’habiller et aller au-devant des quêteurs. Sur la table, friandises pour les guignoleux et dons pour les pauvres. …/… Et la bande reprend son chemin au son de la musique. Elle est escortée de quelques enfants et de tous les chiens du voisinage. »

  7. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de venir au secours de toute une catégorie de gens défavorisés. Chez nous, à ma connaissance, on n’emploie plus le mot de « guignolée » mais des collectes sont organisées au sortir des supermarchés.

  8. Au Canada, la guignolée s’est déplacée début décembre, et les « guignoleux » vont de porte en porte. Mais on quête aussi à la sortie des centres commerciaux.

  9. Et il y a toujours un sourire – et une main tendue ! – pour rattraper ceux qui espéraient échapper à la « guignolée » en partant en voiture !!!

  10. La collecte a été fructueuse !

  11. Mais, n’en déplaise aux « quêteux », c’est maintenant que le plus long reste à faire ! Trier, classer…

  12. Et ensuite, il faudra organiser la distribution…

  13. Mais les bonnes volontés ne manquent pas, et tout se déroule dans la bonne humeur générale.

  14. C’est fini ??? Ah bon ! Alors, à l’an prochain, à la prochaine guignolée !!!

  15. Et, sur la musique du diapo, chantez donc la guignolée ! Bonjour le maître et la maîtresse, et tous les gens de la maison ! Pour le dernier jour de l’année la Guignolée vous nous devez.Si vous ne voulez pas nous la donner, dites-nous lé-é-e on amènera seulement la fille aimé-é-e. On lui fera faire bonne chère, on lui fera chauffer les pieds.On vous demande seulement une chigné-é-e De vingt à trente pieds de long, si vous voulé-é-e. La Ignolée, la Ignoloche, mettez du lard dedans ma poche. Quand nous fûmes au milieu du bois, nous fûmes à l’om-om-bre.J’entendis chanter le coucou (con ! cou !) et la colom-om-be.

  16. Images, renseignements, chanson pris sur le Net. Avec l’aimable concours de Thérèse Allaire. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/

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