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Semaine de l’économie et de la gestion Le choc énergétique : quelques défis induits et réponses en cours. Grégoire Postel-Vinay DGE-MinEFE SEG Nantes 04/03/08. Les propos tenus ci-après n’engagent que leur auteur. L’énergie, pourquoi faire? Deux figures de Prométhée.
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Semaine de l’économie et de la gestion Le choc énergétique : quelques défis induits et réponses en cours Grégoire Postel-Vinay DGE-MinEFE SEG Nantes 04/03/08
L’énergie, essentielle à la croissance • Le pétrole, marché directeur de l’énergie, aux prix longuement sous-estimés
I – Sur ce marché, toutes les prévisions se sont régulièrement trompées, tant à la hausse qu’à la baisse, mais • Probabilité faible d’un cours < 80$/baril post 2020 (rareté, désindexation du $, émergents) • Probabilité assez faible d’un cours > 125$/b (sauf chute $ ; 85€/baril sinon) en 2020 : beaucoup de solutions alternatives à ce prix, accessibles en des temps raisonnables, même pour investissements lourds.
III - Les réserves et ressources : a) - l’enjeu géopolitique visualisé
III Les réserves et ressources : b) – qu’est-ce qu’une réserve? La dépendance au prix, à la technologie, au risque géopolitique
Amérique du Nord de 1990 à 2050 De 9 à 20 milliards de tep Australie Japon Consommation par habitant en tep Russie-PECO Amérique latine Moyen-Orient Afrique Asie du Sud Chine … Europe de l’Ouest Population mondiale, en milliards d’habitants
IV –1 Prospective ; d’ici 2050, à échelle mondiale, le « roi charbon » avec des implications effet de serre importantes
IV – 2 : Accroissement lié aux pays émergents, Chine en tête
IV- 3 Et les effets corrélatifs sur l’effet de serre : une multiplication par 2,3 du CO² dans l’atmosphère
IV- 4 Impacts sur l’effet de serre réductibles par des politiques volontaristes et technologiques
IV – 5 La société de la connaissance est-elle la solution? Malgré la baisse générale de l’intensité énergétique finale dans l’OCDE, la demande mondiale d’énergie croît tep/1 000US$ 1995 ppa TCAM (1990-2002): -0,6% -1,9% -0,4% -1,6% -1,4% -1,0% Source: AIE/OCDE
V- 1 Enjeux et réactions au niveau mondial • Etats-Unis, UE, Japon, Chine, Inde… : l’enjeu de croissance et d’indépendance • Russie, l’enjeu de croissance, et de retour à la puissance • PVD non émergents : une question de survie + le cas particulier des pays à fort potentiel minier • Golfe : les flux de pétro-dollars (> 500 GUSB$/an), le recyclage, les fonds souverains
V- 2 Réactions au niveau mondial • USA : contrôle de la ressource (Moyen Orient…) + effort de R&D (actuel, et programmes électoraux : 50Mds $?) • UE : conseil UE 7 mars 2007 : -20% GES en (triple de l’effort du meilleur historiquement des 27 depuis 1973) + promotion post Kyoto • Chine : contrôle de la ressource (Afrique) + amélioration de rendements+ investissements de capacité + JO, mais peu de post Kyoto • Multilatéral : G8, G13, Bali…
V- 3Enjeux mondiaux : le cas des PVD non émergents ; sécheresses et famines vs situation du PAM vs biocarb.
V- 4 Enjeux mondiaux : l’accès à la ressource énergétique rare croît-il plus vite sur le très long terme que la population et ses besoins? Peut-il en être ainsi? • Une conclusion optimiste du sommet d’Aix 2006 • Les solutions futuristes (ITER, H²) • La prise de responsabilité des BRICs
VI - 1 La France, meilleure élève de l’OCDE pour les GES en cumul 1973-2005…
ENR th. Électricité hydraulique et éolienne Électricité nucléaire (- exports) Gaz Pétrole Charbon VI – 2 Mais, consommation d’énergie primaire en France,si on ne faisait rien (de plus) d’ici 2030... • Sensible hausse des énergies renouvelables • Stagnation du pétrole et du nucléaire • Production d’électricité: forte hausse du gaz et reprise du charbon • => Agir sur l’offre Sur 2000-2030: total +0,8% par an Mtep +1,9% +1,6% +0,1% +2,0% +0,4% +1,9%
Non énergétique Industrie Agriculture Résidentiel et tertiaire Transports VI- 3Et consommation d’énergie finale en France,si on ne faisait rien (de plus) d’ici 2030... • L’industrie a beaucoup investi, même si elle peut faire encore, et sa spécialisation tend à des consommations décroissantes ; des mesures draconiennes peuvent être contre-productives (délocalisations et effet de serre >0) • Priorité forte au résidentiel et tertiaire (cf Grenelle de l’environnement) • Actions dans les transports • Agriculture : procédés économiques en énergie, bio-masse ; bio-carburants : situation contrastée • Tri sélectif, récupération Sur 2000-2030: total +0,9% par an Mtep +0,3% +1,0% +0,1% +0,8% +1,1%
VI- 4 Quelques enjeux et pistes pour le cas de la France • Inflation, pouvoir d’achat • Commerce extérieur • Fiscalité : TIPP, autres. • Impacts sur la compétitivité industrielle : industries consommatrices • Impacts sur la compétitivité industrielle : producteurs énergétiques • Impacts sur l’innovation • Impacts territoriaux : pôles de compétitivité
VI- 4- 1Inflation, pouvoir d’achat • 3,4% UE, 3,2% Euroland, 2,8% en France : effet amortisseur du parc nucléaire ; les deux facteurs sont le pétrole et l’agroalimentaire, ce dernier tiré partiellement vers le haut par les usages énergétiques (biocarb) et par la demande chinoise croissante.
VI- 4-2 Commerce extérieur • Depuis le début de la guerre d’Irak jusqu’au début 2007, surcoût d’importations pétrolières pour l’UE ~650 Mds€ • Pour la France, une facture pétrolière de 45,2Mds€ en 2007 (-4% par effet €/$ + économies et hiver doux) à elle seule supérieure au déficit commercial. • Facture pétrolière : 5% du PIB en 1981, 2,6% en 2007 ( cause : 2/3 nucléaire, 1/3 renouvelables + économies d’énergie)
VI – 4 - 3Fiscalité • TIPP : revenus en baisse : la hausse du prix du pétrole induit des comportements d’économie qui réduisent la taxe. • Effet de ralentissement sur la croissance, sur les résultats des entreprises, lorsqu’elles ne peuvent répercuter les hausses. Mais pas dans tous les cas solde IS encore indécis. • Cas ponctuels (marins pêcheurs…)
VI- 4-4 Industries consommatrices -1 • 36% consommation finale en 1973, 23% en 2006 (le secteur qui a le plus investi pour réduire l’impact coût) • De 1996 à 2006 intensité énergétique réduite de 26,5% (~3%.an) ; gain pour 55% structure industrielle en France, 45% innovation dédiée • Chimie verte : remplacer le pétrole comme matière première, et comme source d’énergie (17 projets dans les pôles de compétitivité, + Biohub ; nouveaux biocarburants : Futurol, 2è génération diesel… + recherche amont)
VI – 4- 4 Industries consommatrices - 2 • Economies dans les transports (transport combiné rail-route, optimisation des véhicules, A380 et matériaux légers + investissement dans la recherche aéronautique, LOWCO2MOTION et hybridation douce -récupération énergie de freinage- etc) • Usage des TIC (téléconférence, télétravail, économies dans les parcs installés de TIC, réduction de l’usage du papier, domotique, télémédecine, etc) • Bâtiment : normes d’efficacité énergétique (ancien et neuf), projet Homes, rénovation thermique de tous les bâtiments publics, crédits d’impôts et prêts pour les investisseurs privés…
VI-4-5-1 Industries productrices • 15Twh nucléaires en 1973, 450 en fin 2006 (sur 550 au total : 82%) • 120 Twh thermique classique en 1973, 60 en 2006 • EPR (Flamanville, Finlande, Chine): meilleur rendement • NTE (361M€ de R&D engagés dans les pôles de compétitivité à cet effet en 2006 ; amplification en cours) • Quartiers autonomes en énergie. • Véhicules électriques ou à air comprimé • Installation de stockage du CO2 en conditions réelles, • Flotte de véhicules à hydrogène • Centrale solaire thermodynamique à concentration • Parc de puissance d’hydroliennes • Bio-raffinerie de 2éme génération • Photo-voltaïque • Autonomie énergétiques des serres d’horticulture • Génération d’électricité à partir de la houle, • Etc… • Avenir plus lointain : 4è génération de réacteurs, ITER à Cadarache…
VI- 4- 6 Impacts sur l’innovation • Un effort majeur en cours de structuration dans les principaux pays (USA, J, D, F; UK, Chine,…) • Une source de croissance et d’emplois : éco-industries • Le « greening » de la silicon valley, des programmes européens et nationaux en Europe • Des risques de bulle financière… et une volonté de maîtrise. • L’aléa du prix du baril : tout assouplissement monétaire aux États-Unis se traduirait-il désormais par une envolée des cours des matières premières et énergétiques?
VI- 4- 7 Impacts territoriaux • Pôles de compétitivité (Axelera, i-Trans, Mov’eo, Mer Bretagne & PACA, Cap Energies, Derbi, Lyon Urban trucks& bus, nucléaire Bourgogne, S²E², Tennerdis, Véhicule du futur, Ville et mobilité durables...) • Régions à forte (ou faible) intensité énergétique, ou zones de transit (ports) • Urbanisme (à très long terme)
VI- 4- 8 Autres leviers • Responsabilité sociale et environnementale des entreprises (ORSE, agenda 21, FRR, global compact, autres) • Taxation du CO² : intérêts et risques ; le problème de la délocalisation. Besoins d’une réglementation qui ne crée pas de distorsion de concurrence.