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Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production?.
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Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production?
La mondialisation peut être définie comme « l'émergence d'un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays ». Le phénomène de mondialisation comporte deux dimensions : > La mondialisation désigne d’abord un processus de développement des échanges et de montée des interdépendances des économies nationales. • La seconde dimension de la mondialisation réside dans l’émergence de problèmes globaux. (cf chapitres sur le développement durable)
Cette mondialisation des économies et des marchés pose une série de questions : • Pourquoi les nations commercent-elles ? • Quel est le rôle des acteurs économiques dans ce processus de mondialisation ? • Comment peut-on réguler une économie qui se mondialise ?
I Panorama du commerce international II les théories économiques sur le libre échange et le protectionnisme. III La globalisation financière ou le développement des FTN IV Faut-il avoir peur de la mondialisation, en particulier pour l’emploi dans les pays du Nord?
I Panorama du commerce international et du processus de mondialisation • La mondialisationpasse par • l’intensification des échangescommerciaux
On remarque que le commerce international reste dominé durant toute la période par une grande zone géographique à savoir ……………………………………………… En 2010, cette zone représente à elle seule ………………………..% du commerce mondial. De plus, on remarque qu’entre 1948 et 2010 le poids de certaines zone progresse fortement ……………………………………… ………… la part de la première est multipliée par ………….. la part de la seconde triple et celle de la troisième double. Alors que d’autres zones voient leur part diminuer comme l’ europe occidentale 37,9% Europe, Moyen-Orient et Asie 1,5 Amérique du Nord et Latine, Europe orientale et Afrique
2) la hausse du degré d’ouverture des économies Taux d'ouverture = (Exportations + Importations)/2/PIB x 100
Taux d’ouverture = (Exp + Imp)/2 PIB On peut donc observer que les économies nationales sont de plus en plus ouvertes sur l’extérieur. Par exemple, si en 1913 le taux d’ouverture de la France était de ……………. % celui-ci était de …………… en 1960 et il est de ……….. % en 2000 et 27% en 2007. On observe que par rapport à ses principaux concurrents la France est une économie ……………………………………. 23 14 10% particulièrement ouverte
Une interdépendance accrue des économies : les économies sont contraintes d'importer une part croissante de biens et de services étrangers pour satisfaire leur demande intérieure. Ceci nous est donné par le taux de pénétration : Taux de pénétration = Importations/Marché intérieur x 100
3)Plusieurs facteurs ont joué en faveur de cette progression : La réduction des tarifs douaniers (cycles du GATT puis de l’OMC) Droits de douane sur les produits industriels aux Etats-Unis Droits de douane moyens de 1913 à 1980 Source : Y. AKYUZ, The WTO Negociations and IndustrialsTariffs, this World Network, 2006
Progrès des moyens de communication et abaissement des coûts de transport
La mondialisationpasseensuite par 1) des échanges massifs de capitaux: Les investissements en portefeuille : échanges de titres financiers (actions, obligations) et de titres monétaires (devises) entre résidents et non résidents qui soulignent l’internationalisation croissante des marchés boursiers et du marché des changes. Il s’agit aussi de transactions bancaires (prêts, emprunts) au niveau international. Les investissements directs à l’étranger : création de filiales à l’étranger,prise de contrôle d’au moins 10% d’une société étrangère, prêts à une filiale, réinvestissement d’une partie des profits d’une filiale à l’étranger.
24,3% Stocks x 4 relativement au PIB mondial Les stocks D’IDE à travers le monde En milliards de $ et en % du PIB mondial 18,0% 14 909 8,8% 6,5% 6 209 1 815 Stocks x 25 599 1960 1980 1990 2000 2008
La mondialisationc’estégalement 2) la mise en place d’un systèmemondial de production animé par les firmesmultinationales. Ellesutilisent les investissements directs à l’étranger les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour répartir les tâchesproductivessurl’ensemble de la planète en fonction des avantagescomparatifs de chaque pays.
C. Les différentes vagues de la mondialisation La mondialisationn’est pas un phénomène nouveau. Depuis le milieu du XIXe siècle, il y a eu au moinsdeuxvagues de mondialisation: La première a commencé vers le milieu du XIXe siècle pour se terminer au début de la Première Guerre mondiale. Elle est caractérisée par une division traditionnelle du travail entre les pays européens qui importent les matières premières et exportent les produits transformés et inversement pour les colonies. La seconde a débuté après la Seconde Guerre mondiale et se poursuit aujourd’hui. La croissance du commerce mondial est plus rapide que celle du PIB mondial.
Croissance du PIB mondial et des exportations de 1720 à 1950 % annuel moyen PIB mondial exportations mondiales
Le commerce mondial ne prendra son essor réellement qu’à partir de 1950. Ainsi, on observe que celui-ci a été multiplié par plus de ………25…………… en l’espace de 50 ans alors que le PIB mondial était multiplié par ………7………….. Ainsi, le commerce international s’est accru …………3.6……………… fois plus vite que la production. 3000 2500 2000 1500 1000 500 100 Exportations mondiales 2520 PIB mondial En indice base 100 en 1950 700 1950 1960 1970 1980 1990 2005
Croissance, en volume, des exportations mondiale des marchandises et du PIB mondial, 1950-2010 (Variation en %)
L’évolution du commerce international après 1945 et ses caractéristiques principales Variation annuelle moyenne en pourcentage 1950-2008 Exportations totale On remarque que cette progression est surtout due à l’accroissement des produits manufacturés dont le volume a été multiplié par ………………………… tandis que le volume des produits des industries extractives a été multiplié par ……………………………. et celui des produits agricoles par …………………………….. 65 10 8
L’évolution du commerce international après 1945 et ses caractéristiques principales Dès lors la part que représentent les produits manufacturés dans le commerce mondial croît passant de ………… % en 1950 à …………… aujourd’hui. Celle des produits des industries extractives reste ……………………. Tandis que celle des produits primaires décline fortement passant de ………… à ………………….. 75 40 stable 50% 10%
Par ailleurs ce commerce international est jusqu’alors dominé par les pays européens et notamment le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ainsi que les Etats-Unis dont le poids va aller croissant. Enfin, les spécialisations entre pays sont fortement marquées entre pays producteurs de produits bruts, de matières premières et agricoles d’une part et d’autre part les pays producteurs de produits manufacturés. C’est ce que l’on appelle la DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (DIT) TRADITIONNELLE. Part des principaux exportateurs dans le total des exportations de produits manufacturés
Un commerce dominé par quelques régions et finalement un petit nombre de pays On remarque clairement que le commerce mondial est dominé par 3 zones principales que sont …………………………………………………………………………………….…………. lesquelles représentent à elles seules ……………………………% des échanges de marchandises, et ………………………% des échanges de services et donc ………………..% du commerce mondial. Europe Occidentale, Asie, Amérique du Nord 82,7 90 84,2
Plus précisément le commerce international est dominé par un petit nombre de pays. En effet, à eux seuls les 5 premiers exportateurs mondiaux (……………………………………………………… ………………………………………………………………………..…………..…….. ) représentent ………………….% du commerce international, les 10 premiers exportateurs mondiaux représentent ……………….% des échanges et les 15 premiers …………………….%. Etats-Unis, Chine, Allemagne, Japon et Pays-Bas 35,8 51,3 63,3
A. Les approches traditionnelles du commerce international : le commerce international comme moteur et facteur de la croissance 1. Le mercantilisme Le mercantilisme est une doctrine économique élaborée entre le XVIème et le XVIIème siècle. Il considère que l'enrichissement d'une économie nationale repose sur l'échange mais dans le seul sens des exportations. Dans le système mercantile, le commerce extérieur est considéré comme le moyen permettant d'obtenir de l'or et d'accumuler des richesses au sein de la nation grâce à un excédent commercial. On vérifie alors la maxime : "nul ne gagne qu'un autre ne perde" d'A. de Montchrétien. Les auteurs mercantilistes nient les vertus d'une division du travail à l'échelle internationale et légitiment les politiques autarciques de protection (les seules importations légitimes sont celles de métaux précieux).
Cette conception de la "richesse" sera sévèrement critiquée par A. Smith dans son ouvrage du même nom, celui-ci défendant l'idée selon laquelle la dite richesse provient non pas d'une accumulation de métaux précieux mais de la production de biens manufacturés, production qui est d'autant plus importante que l'échange international et la division du travail existe. De même, la conception selon laquelle par le biais du commerce international "nul ne gagne qu'un autre ne perde"sera fortement critiquée par les auteurs classiques (A. Smith et D. Ricardo) et néo-classiques (Hecksher-Ohlin-Samuelson) qui vont s’attacher à montrer (sous certaines hypothèses) que :
2. La théorie des avantages absolus d’Adam Smith (1776) • Les analyses développées par Adam Smith forment le point de départ de la théorie classique des échanges internationaux. • "si un pays étranger peut nous approvisionner en une marchandise à meilleur marché que nous ne pouvons le faire nous mêmes, mieux vaut le lui acheter avec une partie du produit de notre activité, employée dans des productions pour lesquelles nous avons quelques avantages". • Smith considère que l'élimination des obstacles aux échanges répand "l'opulence générale" (richesse des nations) parce qu'elle ouvre la voie à une division du travail rationnelle fondée sur des coûts de production différents selon les pays (en terme moderne on dira sur des productivités du travail différentes selon les pays). • Ainsi, chaque pays devra se spécialiser dans la production et l'exportation des biens qu'il réalise à un coût moins élevé que l'étranger ou ce qui revient au même pour lesquels il dispose d'une productivité du travail plus élevée que les autres. • Les gains issus de cet échange seront ainsi partagés entre les deux pays : la division internationale du travail permet ainsi aux deux pays concurrents d'accroître leurs richesses, d'élargir le marché, d'accentuer leur division du travail et de baisser les prix.
La spécialisation et l’échange international ont donc trois avantages : • D’une part, la productivité globale des économies augmente puisque la division internationale du travail (DIT) permet d’économiser du temps de travail. • D’autre part, la production va augmenter car les pays vont pouvoir consacrer les heures épargnées à une production supplémentaire du bien pour lequel ils sont plus compétitifs. • > Enfin, ils vont acheter à moindre coût les produits qu'ils ne savent pas fabriquer avec efficacité, ce qui augmente le pouvoir d'achat de leur population.
La DIT est donc à l'origine du commerce international et ce dernier favorise la croissance et le développement. • Cette démonstration n'est vraie que si le commerce international n'est pas entravé par des droits de douane qui annuleraient l'avantage absolu, c'est à dire que si le commerce international admet le libre-échange. • Pourtant, Adam Smith admet que des mesures protectionnistes puissent être adoptées dans trois cas : • Lorsque l’indépendance nationale est menacée • Lorsque les autres pays sont protectionnistes • Lorsque l’emploi est gravement menacé.
Néanmoins, cette approche du commerce international en termes "absolus" pose bien entendu problème pour les pays qui ne posséderaient aucun avantage de ce type : seraient-ils pour autant exclus des bienfaits supposés de la DIT, aucun autre pays n'ayant intérêt à commercer avec eux ? En sens inverse, un pays qui se révélerait meilleur que les autres pour toutes les productions aurait-il intérêt à produire lui-même tout ce dont-il a besoin ? La réponse que D. Ricardo (1772-1823) apporte à ces questions est connue sous le nom de "théorie des avantages comparatifs".
3. La théorie des avantages relatifs de David RICARDO (1816) David Ricardo (1772-1823) reprend le modèle d'Adam Smith mais cette fois-ci un des deux pays est le plus efficace pour les deux produits. On peut alors supposer que ce pays n'a pas intérêt à se spécialiser et à échanger. Pourtant, Ricardo va démontrer que les pays ont intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel il dispose d'un avantage comparatif ou relatif, c'est à dire là où ils ont la plus grande supériorité ou la moins grande infériorité. Avantage comparatif = Productivité du pays A/Productivité du pays B
. La spécialisation a donc augmenté la production mondiale de 2 tonneaux de vin et de 2 unités de tissus supplémentaires. Chaque pays va pouvoir échanger ses excédents et gagner à l'échange à la condition que les prix relatifs du marché mondial ou termes de l'échange soient compris dans la fourchette des prix relatifs de l'échange interne : Prix relatif = prix d’un bien B / prix d’un bien A Dans notre exemple, la fourchette des prix relatifs internes se situe entre 2 (le tissu coût 2 fois plus cher que le vin au Portugal) et 0,5 (il faut deux fois moins d’heures pour fabriquer du tissu que du vin en Grande-Bretagne). Ainsi, si le prix mondial s'établit à 1 (une tonneau de vin s’échange contre une unité de tissu), le Portugal gagne 1 mesure de tissu soit 100% de tissu en plus en vendant son vin et la GB gagne 1 tonneau de vin soit 100% de vin en plus en vendant une unité de tissu. Mais, si le prix mondial se fixe à 3 tonneaux de vin pour 1 mesure de tissu, le Portugal perd 0,33 mesure de tissu en plus (une perte de 33%) alors que la GB gagne 5 tonneaux (un gain de 400% !).
ici, la fourchette des prix relatifs internes se situe entre 2 (le tissu coût 2 fois plus cher que le vin au Portugal) et 0,5 (il faut deux fois moins d’heures pour fabriquer du tissu que du vin en Grande-Bretagne). Ainsi, si le prix mondial s'établit à 1 (une tonneau de vin s’échange contre une unité de tissu), le Portugal gagne 1 mesure de tissu soit 100% de tissu en plus en vendant son vin et la GB gagne 1 tonneau de vin soit 100% de vin en plus en vendant une unité de tissu. Mais, si le prix mondial se fixe à 3 tonneaux de vin pour 1 mesure de tissu, le Portugal perd 0,33 mesure de tissu en plus (une perte de 33%) alors que la GB gagne 5 tonneaux (un gain de 400% !).
Cette démonstration suppose un certain nombre d’hypothèses : •les rendements sont constants ce qui signifie qu’un pays avantagé le restera et qu’il n’y a pas d’économies d’échelle. •L’immobilité internationale des facteurs •Le commerce mondial est un commerce interbranche
4. Le théorème HOS (1933) Heckscher et Ohlin ont montré que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il a un avantage comparatif en terme de dotations factorielles. C’est-à-dire que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la marchandise qui utilise de manière intensive le facteur de production (travail ou capital technique) dont il est par rapport aux autres le mieux doté et il doit par la suite tendre à exporter cette marchandise. P. A. Samuelson (1941, 1948 et 1949) montrera par la suite qu’il résulte de la spécialisation une tendance à l’égalisation du prix des facteurs de production dans les différents pays, puisque le facteur qui est abondant dans un pays est davantage demandé (son prix augmente) alors que le facteur rare, moins demandé, voit son prix baisser.
Hypothèse n°1 - Deux facteurs : le travail n’est pas le seul facteur de production. Il faut lui adjoindre le facteur capital (dont la terre). Mais ces deux facteurs sont immobiles au niveau international comme dans la théorie de Ricardo. • Hypothèse n°2 - Un coefficient de capital identique : les technologies de production sont identiques d’un pays à l’autre, mais diffèrent selon les branches d’activité, c’est-à-dire que, quel que soit le pays, pour produire du blé il faut utiliser une proportion identique de travail, de capital et de ressources naturelles, mais que la production d’automobiles nécessite, elle, une utilisation de facteurs différente.
La loi de la dotation de facteurs (encore appelée " loi d'Heckscher-Ohlin ") peut être énoncée comme suit : chaque pays dispose d'un avantage comparatif et a intérêt à se spécialiser dans les produits qui utilisent le facteur de production dont il dispose en abondance. Elle consiste à observer que les pays richement dotés en travail (pays à bas salaires) disposent d'une supériorité dans les productions intensives en main-d'oeuvre, telles que le textile par exemple. De même, les pays richement dotés en capital disposeront d'un avantage de coûts comparés dans les productions capitalistiques, telle que la production d’avions par exemple, les pays disposant d'abondants gisements pétrolifères pourront se spécialiser dans l'extraction (et, le cas échéant, le raffinage) du pétrole, etc. L’échange international de marchandises se révèle donc être un échange de facteur abondant contre des facteurs rares.
Le théorème HOS montre que le commerce international enrichit mutuellement les pays qui commercent et tend à égaliser dans tous les pays la rémunération réelle (en pouvoir d'achat) de chacun des facteurs de production. En effet, le pays qui se sera spécialisé dans une industrie à forte intensité de main-d’oeuvre va augmenter la demande de travail. Le facteur travail va devenir plus rare et donc plus cher (les salaires sont ainsi appelés à augmenter en Chine). A l’inverse, le facteur capital, moins utilisé, va devenir plus abondant et donc moins cher. Le libre-échange produirait donc des effets particulièrement bénéfiques. Grâce à lui, les différences des niveaux des salaires, ainsi que les disparités des taux de profits de pays à pays tendraient à disparaître. Les économies nationales deviendraient de plus en plus similaires. On retrouve la théorie de la convergence des économies.
Pays B richement doté en facteur K Pays A richement doté en facteur travail Coût du capital moins élevé Coût de la main doeuvre moins élevé Spécialisation et DIT Échange international Économies de travail et de K Hausse de la demande de travail Hausse de la production Hausse de la demande de K Hausse du coût du travail Hausse du coût du K Convergence des niveaux de développement
La qualité des facteurs de production doit être aussi prise en compte. Cette analyse a été esquissée par W. Leontieff en 1953 et 1956 dans un célèbre paradoxe. Pensant vérifier la théorie HOS et montrer que les Etats-Unis exportent des biens « capital intensif » et importent en échanges des biens « labor intensif » puisqu’à cette époque comparativement aux autres nations les Etats-Unis ont une dotation factorielle où le capital est plus abondant que le travail, il observe, paradoxalement, le contraire à savoir que les Etats-Unis exportent surtout des produits à forte intensité en travail et non en capital. Ce constat semble donc contredire le théorème d’HOS ; mais en réalité selon W. Léontieff il ne fait que le prolonger. En effet, il faut tenir compte de la qualité des facteurs de production. Ainsi, W. Leontieff explique son paradoxe en affirmant que le travailleur américain, plus qualifié et plus productif, vaut trois travailleurs étrangers et au final les Etats-Unis sont comparativement aux autres nations relativement mieux dotés en facteur travail.
– Les avantages cumulatifs du commerce mondial en libre-échange : • La spécialisation permet une économie de travail et une hausse de la productivité globale • Les coûts unitaires vont diminuer ainsi que les prix. La compétitivité du pays va augmenter ce qui va permettre aux firmes de vendre plus sur les marchés intérieurs et extérieurs. • > L’échange international provoque une pression à la baisse sur les prix. L’importation de produits moins chers et le renforcement de la concurrence poussent les prix à la baisse ce qui augmente le pouvoir d’achat des consommateurs qui vont augmenter leur demande de services internes.
Les limites de l’analyse traditionnelle Il n'existe pas une mais deux divisions internationales du travail 1. Les théories classique et néo-classique du commerce international n'expliquent qu'en partie les caractéristiques des échanges internationaux concrètement observables. Elles ne permettent pas de rendre compte par exemple de la forte densité des échanges au sein du monde industriel (entre pays similaires) et de la faiblesse des échanges Nord-Sud (entre pays différents par les dotations et la technologie). La « logique des différences » (de coûts, de dotations, de technologie) inhérente aux analyses classiques et néo-classiques voudrait que le commerce se développe principalement entre pays dissemblables. Tel n'est pas le cas, bien au contraire. Comment se fait-il que les pays du Nord échangent-ils essentiellement entre eux ?
Flux des exportations mondiales en 2010 (en % du commerce mondial de marchandises) 2.8 Amérique du Nord (16.9) Asie (28.4) 6.4 16.6 5.4 1.9 5.4 2.8 3.5 Europe occidentale (37.9) 26.9
2. Contrairement à la théorie traditionnelle de Ricardo et d’HOS, le commerce mondial ne repose pas seulement sur des différences de productivité et de coûts. Il repose aussi sur des différences de produits. Pour comprendre ces échanges de produits similaires entre pays développés, les économistes keynésiens se tournent vers la demande.
B. les explications contemporaines du commerce international 1. Innovation et cycle de vie du produit Dans la recherche des déterminants des échanges internationaux l’accent va être mis, dans les années 60, sur la Recherche-Développement et ses conséquences, le progrès technique et les innovations. R. Vernon exposera dans ce sens sa théorie sur le cycle de vie du produit.