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Saint-Dié, la rue Thiers. Le 10 janvier 15 Ma bien chère Angèle,
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Saint-Dié, la rue Thiers Le 10 janvier 15 Ma bien chère Angèle, Aujourd’hui je suis de garde ce soir c’est moi qui ai fait la cuisine bifteck pomme de terre je suis un peu mieux que dans les tranchées mais on nous a dit que nous allions y retourner le 15 pour 16 jours c’est pour ça que je t’ai prévenu mais quand on descendra des tranchées je te préviendrai tu feras ton possible pour venir afin que j’ais le bonheur de t’embrasser comme je t’aime dans le cas où il m’arrive quelque chose j’aurais la joie de te revoir depuis Noël je suis sans nouvelles mais c’est le changement de régiment qui doit faire du retard je suis toujours en bonne santé je pense que tu en es de même ainsi que nos chers enfants que le petit Jules vient de plus en plus fort embrasses les pour moi en attendant que je puisse le faire le bonjour à Marie je te quitte en t’envoyant mes plus tendres caresses avec mes meilleurs baisers ton Octave qui t’embrasse de tout cœur et qui te reste toujours fidèle tout à toi seul encore mille et mille amitiés ce lui qui pense souvent à sa petite femme chérie Octave ? Ème 2ème compagnie 2 section secteur N°44
Les cols des Vosges, la route vers St Dié Le 6 mars 15 Ma chère Angèle Je viens par la présente te dire que je suis en bonne santé je crains qu’il n’en soit pas de même de toi ma chérie, tu dois être bien malade c’est pour cela que tu ne m’écris pas mais fais moi écrire pour me donner de tes nouvelles je ne peux plus vivre comme ça je m’ennuie de toi, quand donc aurai je le bonheur de te revoir, de t’embrasser te prouver mon amitié tu sais que je n’ai personne aimé comme toi aussi je te resterai fidèle jusqu’au bout mes chers enfants que font ils je pense qu’ils sont en bonne santé embrasses les bien pour moi quand donc aurai je le bonheur de vous embrasser de vous serrer dans mes bras dans l’espoir de recevoir peut être aujourd’hui une gentille lettre qui me donne du courage et l’espoir que tu m’aime encore reçois ma chère petite femmes les meilleurs baisers de celui qui t’aime sincèrement le bonjour à Marie tout à toi Octave
Le Hur à Dénipaire, St Dié Le 3 novembre 1914 Bien chère Angèle Je ne sais si vous n’avez pas de papier à Malbuisson autrement je pourrais t’en envoyer pourquoi ne m’écris tu pas, tu préfère que je souffre mais peut être dans quelques jours je serai quitte notre harnais anglais qui est à la remise vous le mettrez au sous sol pour ne pas qu’il rouille, quand vous voudrai vous en servir il serait tout rouge n’oublie pas que Martin de Chaudron nous doit 35 frs Mouchet doit nous fournir la lumière des 19 bougies par an pour les poteaux qu’il a planté dans notre champ qui est près de l’église j’espère que vous êtes tous en bonne santé moi je me porte assez bien t’embrasse pour moi mes pauvres petits enfants que je voudrais revoir. Bien des choses de ma part à l’oncle Octave il pourrait bien m’écrire si tu ne peux pas le bonjour chez Authier à la Marie Heureusement que j’ai eu des nouvelles par des camarades et par Charles Authier aussi, cependant que je me tourmente quand je ne reçois rien de toi et tu m’avais bien promis de m’écrire souvent je crois que tu m’oublies n’est ce pendant pas l’heure où tout le monde peine et que je suis au feu Au revoir ma chère Angèle, je te quitte en t’embrassant bien sincèrement. Reçois chère petite femme adorée les meilleurs et sincères baisers d’un cœur qui souffre et qui se croit abandonné au revoir et mille et mille baisers Celui qui n’est qu’à toi Octave N’oubliez pas de vider la grille pour donner l’eau aux truites
La croix aux mines, Vosges Ma chère Angèle Je viens de recevoir ta lettre qui m’a bien fait plaisir de te savoir rentrée sans accident, cette lettre je l’attendais avec impatience tu fais la paresseuse pour m’écrire pourquoi me laisser dans l’inquiétude, ta lettre est partie le 12 et tu es rentrée le 9 ne me dis pas toujours des mensonges. Chère Angèle, je vois d’après ta lettre tu as été contente de ton voyage moi aussi j’ai été content de te revoir surtout après cinq mois de veuvage. Je crois que tu ne devrais pas devoir rester comme Nini d’après ce que tu m’as écrit. J’espère qu’à l’avenir tu resteras tranquille que tu me tiendras à ta promesse si tu veux que je t’aime qu’on reste heureux, aussi plus de promenade, ne dépense pas ton argent reste avec tes chers enfants, que je voudrais être comme toi, il faut espérer que je rentrerai bien, vite au milieu de ceux que j’aime qui sont ma vie, mon bonheur, voilà quelques jours que j’ai le cafard, aussi j’attendais ta gentille (lettre ?) pour me donner du courage. Tu sais ma chérie que je t’aime trop, aussi ne me fais pas de fi car ça serait ton malheur. Reçois, ma chère Angèle les sincères baisers de celui qui t’aime (la carte est le pays ou je suis). Embrasses les enfants pour moi. Bien des choses à Marie et à l’oncle. Au revoir, mille et mille baisers de celui qui t’adore. Tout à toi, aimé. Pour les lettres, il parait que ce n’est pas vrai, écris moi souvent.
Passerelle de l’abattoir sur la Meurthe Chère Angèle, je suis bien arrivé, je reprends mon service, j’ai un formidable cafard, que c’est pénible pour moi de vous quitter, ces chers enfants, que tu es heureuse de pouvoir vivre avec eux, de les voir grandir. Ma chère petite Lucette a eu beaucoup de chagrin de me voir partir, elle comprend que je ne suis pas heureux. Aussi Angèle, je te recommande d’être sérieuse, de ne pas gaspiller ton argent, avec l’argent de la saison, il faudra que tu puisse passer l’hiver, mets de coté la toilette, c’est la guerre embrasse pour moi mes chers enfants, ce pauvre petit Jules qui est si mignon. Le bonjour à Marie, j’espère que vous êtes d’accord, je te quitte chère Angèle en t’envoyant mes plus affectueux baisers. Celui qui pense à vous, qui s’ennuie. A bientôt le plaisir de recevoir de vos bonnes nouvelles. Octave
Titre découpé, photos de militaires St Dié Le14 Chère Angèle, Je ne reçois pas de tes nouvelles, j’espère que vous êtes en bonne (santé ?)que tu ne tomberas pas malade, maintenant parlons de nos intérêts, n’oublies pas de louer les champs si tu trouves, il faut offrir le champ qui est à semer vers chez les Santony, tu pourras réserver un coin pour mettre les pommes de terre, il vous en faudra. Il faut mieux en planter, ça revient toujours moins cher, n’oublies pas de faire manger mes chiens, j’espère que tu as écrit à l’oncle qu’il revienne, il ne faut pas penser qu’à s’amuser, penses à l’avenir, j’ai deux champs vers le champ nouveau, tu pourras écrire au notaire Meunier qui loue les herbes de la ferme qu’il veuille bien faire les nôtres en même temps, Je te quitte, embrasse bien pour moi mes chers enfants j’espère que tu m’enverras un peu d’argent, M Petit Manu(?)m’écrit qu’il t’en avancera en attendant de prendre le foin, je réglerai avec lui, dans l’espoir que tu penses toujours à moi, je crois que mon amitié vaut encore mieux que celle d’un autre. En attendant le plaisir de recevoir de tes bonnes nouvelles, je t’embrasse comme je t’aime, celui qui pense souvent à vous.
Thaon-les-Vosges- Village suisse Ma chère Angèle Je pensais recevoir de tes nouvelles aujourd’hui mais rien, tu pourrais m’écrire plus souvent, avez-vous planté les pommes de terre, le champ est-il semé, si ma demande n’a pas réussi c’est pour le (?) certificat, mais M. Petit M. pourrait peut-être en refaire une demande, lui, mon capitaine, va me quitter, je ne sais pas si je continuerai, si je te fais venir. Voilà le pays de la gare où tu descendrais, donnes moi vite des nouvelles et la réponse à ce que je te demandais. Embrasse les enfants pour moi et le bonjour à Marie. Reçois les plus affectueux baisers de celui qui pense à vous. Surtout pas de ficèle. Octave
Girmont, rue des prés 5ème bataillon de chasseurs 25ème bataillon, secteur 147 Le 5 avril 18(?) Ma bien chère Angèle, Je n’ai pas encore reçu de tes nouvelles avec impatience, j’aime à croire que vous êtes tous en bonne santé. Moi, je me porte assez bien, je fais toujours l’ordonnance, je finirai bien la guerre, oui, mais d’aujourd’hui à trois semaines je pense que je pourrai (?) renforcer. J’aimerais bien te revoir avant de partir mais je n’ose l’espérer quoique je ne suis pas loin à 8 km d’Epinal, je ne sais pas si tu pourrais venir. As-tu vu Thiébaud et Mme Petit Maire, embrasses les enfants pour moi, le bonjour à Marie en attendant de te lire, reçois ma chère Angèle mes plus affectueux baisers, tu étais dans l’erreur quand tu pensais que je te faisais de la ficèle. Mille baisers à tous avec mes plus aimées et tendres caresses. Celui qui pense à toi, qui s’ennuie. Octave
Bonne Année Le 22 Jahre (?) Ma chère Angèle, Bien que tu m’ais fait beaucoup de peine et de crève-cœurs, je viens te souhaiter pour 1916 une bonne santé, que tu soit sérieuse que tu oublies ceux à qui tu as fait du chagrin que tu tiennes à la parole que tu m’as donnée à mon départ, j’ose espérer qu’à l’avenir tu ne profiteras plus de mon absence. J’espère que dans le mois de mars je retournerai en permission pour en passer une meilleure. As-tu envoyé à M Jantel la lettre que je t’avais dit, il pourrait demander à Besançon au grand-orient. Peut-être trouverait il quelque chose pour l’oncle. Si tu veux mener avec Ben (?), je préviens sa femme. Dans l’espoir que reste l’Angèle sérieuse. Embrasses pour moi nos chers petits. Moi je t’embrasse de tout cœur si tu veux être fidèle. J’ai reçu mon colis, merci.
Nancy- la gare Bien chère Angèle J’ai reçu ta lettre hier qui m’a fait bien plaisir, je te rassure (?) sincèrement si tu as reçu une lettre ce matin, elle était déjà dans la boîte quand j’ai reçu ta lettre. Tu m’excusera , je (pense ?) que la lettre ne t’as fait bien plaisir mais je n’étais pas bien content, comme je ne pouvais aller à Malbuisson nous sommes allés nous promener à Nancy qui est tout près. Reçois chère Angèle le plus affectueux baiser de ton octave qui t’aime et pense à toi. Je part demain pour deux jours de manœuvres, j’arriverai dimanche à 4 ou 5 heures à Besançon. Va te promener chez les amis, ça te fera trouver les jours moins longs
Les cols des Vosges-Wisenbach Le 10 mars Ma bien chère Angèle, je n’ai pas encore reçu de tes nouvelles mais j’espère que tu es bien rentrée. Moi j’ai changé de pays, je suis à la Croix à 8 km de Fraize, je ferai toujours le même service et je viendrai tous les jours à Fraize mais je ne suis pas si bien, je dors dans la paille, il fait un bien mauvais temps, il neige. Tu as bien fait de venir quand tu es venue, si tu as dépensé beaucoup d’argent pour tes voyages ma foi tant pis, j’ai eu toujours plaisir à te revoir surtout si c’était la dernière, tu aura toujours une consolation de m’avoir revu, je pense que ta jambe ne te fait plus mal, que tu es en bonne santé ainsi que nos chers enfants. Embrasses les bien pour moi. Je pense que tu tiens à ta promesse, que tu es bien fidèle, surtout ne me trompe pas, ne dépense pas ton argent inutilement, plus de voyages à Pont (Pout ?). En attendant le plaisir de recevoir de tes bonnes nouvelles, je t’embrasse de tout mon cœur, reçois ma chérie mes plus tendres baisers et mes plus douces caresses de celui qui t’aime et te restera fidèle. Bien des choses à Marie et ses parents. Je pense que l’oncle est revenu, qu’il n’est plus en colère. Au revoir. Mille et mille amitiés. Octave
La tour Effel 1915 Chère Angèle, Je suis à la tour Effel et je profite pour t’envoyer cette carte. Reçois ainsi que ma petite Lucette mes plus affectueux baisers de ton Octave.
Nouveau quai des Bons Enfants Ma bien chère Angèle, Reçois les plus affectueux baisers d’un réserviste. Octave